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LE PANAFRICANISME NOUVEAU

6 juin 2013

AMILCAR CABRAL 1924 -1973

Quand tout s'est passé ... 

 

1924 :   Amílcar Cabral est né le 12 Septembre , à Bafata, en Guinée. - 1932 : Passe à Cabo Verde. - 1943 :   Termine l'enseignement secondaire à Mindelo, sur l'île de São Vicente. - 1944 : Obtient un poste à l'Imprimerie nationale, à Praia, capitale du Cap-Vert, sur l'île de São Tiago. - 1945 :   est décerné une bourse et commence ses études à l'Institut agronomique, à Lisbonne. - 1950 :   Les diplômés de l'institut et commence à travailler au Centre agronomique, à Santarém. - 1952 :   retour à Bissau sous contrat avec les services de la Guinée portugaise agricoles et forestières. - 1955 : Le gouverneur exige qu'il quitte la colonie;   Cabral va travailler en Angola,   il rejoint le Mouvement pour la Libération de l'Angola (MPLA). - 1956 :   Le Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert et la Guinée (PAIGC) est fondée à Bissau.- 1960 :   Le PAIGC établit une délégation à Conakry, capitale de la République de Guinée, la Chine apporte un appui à la formation des membres du PAIGC. - 1961 : Le Maroc accueille les membres du PAIGC. - 1963 :   La guerre ouverte éclate sur 23 Janvier , avec une attaque contre les installations militaires à Tite, dans le sud de la Guinée-Bissau, le PAIGC met en place un front nord en Juillet . - 1970 :   Le pape Paul VI accorde une audience à 1 Juillet à Amílcar Cabral, Agostinho Neto et Marcelino dos Santos.   Sur 22 Novembre , le gouverneur de la Guinée-Bissau décide de mettre en place une opération «commando» à laquelle il donne le nom de   "Mar Verde "(Sea Green), dont le but est de capturer ou d'éliminer les dirigeants du PAIGC   situé à Conakry:   il échoue! - 1973 :   Amílcar Cabral est assassiné à Conakry, le 20 Janvier.

 

 

Une «nuit des longs couteaux» À CONAKRY

Amílcar Cabral est assassiné à Conakry

 

Cadre:  une maison d'un étage, peinte en blanc, est le seul au centre d'une vaste cour,   un énorme manguier pousse en face de la maison,   un hangar utilisé comme garage, l'endroit est à Conakry, capitale de la République de . Guinée, dont le président est seku Turé Heure : . 3h du matin 20 Janvier 1973 action : Une voiture, une VW, est stationné sous le hangar.Deux projecteurs se concentrent sur les occupants d'une voiture - Amilcar Cabral et son seconde épouse, Ana Maria. Hors de l'obscurité ordres d'un ton sévère que Amílcar être ligoté. Il se débat et refuse d'être dompté. Le chef des presses de raid le déclenchement et Amílcar de visites dans la région du foie. Amílcar, accroupi sur le sol, suggère que ils parlent. La réponse: une rafale de mitrailleuse visant à la . chef du fondateur du PAIGC mort est immédiate. Les auteurs : Inocêncio Kani, le premier à tirer, un vétéran de la guerre de guérilla et ancien commandant de la marine PAIGC, les autres sont membres du parti, tous les Guinéens.                           

 

En d'autres points de la ville où les quelque 500 militants du PAIGC vivent, les dirigeants restants du parti en poste à Conakry sont arrêtés par des groupes participant à l'insurrection.   Parmi les personnes arrêtées sont Aristides Pereira, Vasco Cabral, José Araújo.   Ils sont tous pris à un bateau scoutisme qui se dirige vers Bissau.   Le 21 Janvier, seku Turé reçoit les leaders de l'insurrection du parti au palais présidentiel.   Tout indique qu'il soutient les assassins de Cabral.   Mais, étonnamment, le président de   la Guinée-Conakry leur donne aucune protection.   Il ordonne que les conspirateurs sont arrêtés, instruit l'armée pour maintenir temporairement tous les membres du PAIGC et intercepte le bateau qui prenait les dirigeants emprisonnés à Bissau.   seku Turé puis met en place une commission internationale pour enquêter sur tous ces événements.   Peu à peu, l' anciens dirigeants du PAIGC sont accordés leur liberté.   Conseil Supérieur de la partie pour la Libération décide d'aller plus loin dans l'enquête. 

 

A partir de là, arrive à des conclusions assez rapidement en raison d'un web de   l'intrigue, délations, d'accusations et de trahisons.   Environ 100 membres du parti sont inculpés, jugés et exécutés.   Ce nombre comprend la majorité de ceux qui ont participé au crime.   Mais c'est aussi comprend un certain nombre de personnes innocentes.   Ce genre d'accident est inévitable.   La mort d'Amílcar Cabral, le leader presque incontesté, donne lieu à une réaction en chaîne de la haine et des représailles passionnées.   Dans une telle atmosphère, il est difficile pour que justice soit impartiale servi, surtout à un moment où personne ne s'intéresse à s'atténuer la guerre contre le colonialisme portugais.

 

La vérité est que l'assassinat provoque aucun avantage pour l'armée portugaise;   . la guérilla intensifier leurs activités   En Mars 1973 les rebelles ont une nouvelle arme à leur disposition - le sol-air missile Stella - qui annule effectivement la la suprématie aérienne des forces armées portugaises.   En mai de cette année, le gouverneur de la Guinée-Bissau, le général Antonio Spinola, conseille   Joaquim da Silva Cunha, ministre de la Défense nationale, que «... nous nous rapprochons de plus en plus à la possibilité de   l'effondrement militaire. "Puis, le 24 Septembre, dans les forêts de Madina faire Boé, le PAIGC déclare unilatéralement l'indépendance de la Guinée-Bissau.

 

 

LARBAC, POÈTE ET STORYTELLER

 

 

Amílcar écrit des poèmes d'amour

 

Sous la faible lumière d'une lampe à kérosène, Juvénal Cabral est assis à la maison, au Cap-Vert, écrit un mémorandum à Vieira Machado, le ministre de Salazar en charge des affaires coloniales.

Nous sommes en Décembre 1941 et le ministre effectue une visite à la ville de Praia, capitale du Cap-Vert, sur l'île de  São Tiago.   lettre de Cabral atteint les mains de ce fonctionnaire du gouvernement qui, très probablement, ne pas le lire .   Pourquoi s'embêter avec les opinions d'un Cap-Verdien élémentaire instituteur obscure?

Néanmoins, le document est tout à fait significatif.   Dans ce document, Cabral exprime ses inquiétudes au sujet de la sécheresse et de la famine qui ravage l'archipel et propose que le ministre adopte des politiques visant à améliorer la situation:   repérer et d'exploiter les sources d'eau, mettre en place un programme de reboisement intensif, protéger agriculture, en finir avec les taxes foncières, de créer une ligne de crédit pour les agriculteurs, la protection de l'humble fonctionnaire.

Son fils, Amílcar, a maintenant 17 ans et fréquente l'école secondaire à Mindelo.   , il ne se sent pas encore assez confiant pour aider son père dans sa croisade en faveur du Cap Vert.   Mais, grâce à son père, il a été tout à fait conscients, depuis un début de l'âge, de tous les problèmes qui affectent son pays.

A l'heure actuelle, Amílcar a un nom d'emprunt.   C'est Larbac.   C'est ainsi qu'il signe ses poèmes d'amour: Quando Cupido acerta pas Alvo (Quand Cupidon Clics l'oeil de boeuf) , Devaneios (Daydreams), Arte de Minerva (L'Art de Minerva), parmi . autres Les thèmes indiquent des influences classiques. Son inspiration vient des poètes qu'il étudie à l'école: . Gonçalves Crespo, Guerra Junqueiro, Casimiro de Abreu . lyrisme de Amílcar (Larbac est Cabral épelé à l'envers) n'est pas réputé pour son originalité Il fait, cependant, révéler une sensibilité romantique qui est présente dans ses écrits adolescents en prose, ses histoires courtes, des annotations et des commentaires, où nous pouvons déjà déceler une forte prise de conscience de ce qui se passe et le désir de participer à la vie de son monde insulaire. Un peu plus tard, à Lisbonne, ces sentiments vont devenir encore plus fort.             

 

 

Guerre, la sécheresse et la famine

   

"Il est né avec la politique dans sa tête.   Il était le fils d'un politicien.   Juvenal utilisé pour lui parler de averything. "  Ces mots sont prononcés en 1976, un an avant la mort de Amílcar, par sa mère, Mme Iva Pinhel Évora , épouse de Lopes Cabral Juvenal. 

 

Memórias e Reflexões ( souvenirs et réflexions ), publié en 1947 par le père de Amílcar, est un livre singulier dans lequel l'auteur se souvient de sa vie, aborde les problèmes de son temps et de l'environnement dans lequel il vivait, décrit les faits et événements qui clarifient les développements historiques et faire la lumière sur les origines sociales du futur chef du PAIGC.

Juvenal est né au Cap-Vert en 1889.   L'un de ses grands-parents est un important propriétaire foncier.   Mais sa fortune ne dure pas longtemps en raison des catastrophes naturelles qui frappent les îles.   Son grand-père paternel est un homme cultivé, aussi de certains moyens, qui nomme le Juvenal des enfants, après le poète latin du même nom.Juvénal ne pas apprendre à connaître son père, qui répond à une mort tragique quand le garçon est âgé de deux mois seulement.   Dans un premier temps, l'enfant reste sous la garde de son grand-père, mais va ensuite vivre avec sa marraine, Simoa Borges, qui va payer pour son éducation.   Tout d'abord, il étudie au séminaire de Viseu, au Portugal.  Juvenal est destiné à la prêtrise.   Mais une sécheresse prolongée au tournant du siècle, il est financièrement impossible de l'y maintenir l'étude.   Ainsi, il revient au Cap-Vert et, en 1906, on le retrouve à étudier au Séminaire Saint Nicolau.  Mais à l'âge de 18 ans, il abandonne ses études et de feuilles pour la Guinée à la recherche d'un emploi. Tout d'abord, il parvient à devenir un fonctionnaire Bolama et, plus tard, commence ses activités en tant que professeur, même s'il n'a pas de diplôme.

La famille vit dans Bafatá quand Amílcar Cabral est né le 12 Septembre 1924.   L'acte de naissance, cependant, affirme que le nom du nouveau-né est Hamilcar, la façon de rendre hommage à la célèbre carthaginois Hamilcar Barca de son père.

Simoa, la marraine, meurt en 1932 et laisse Juvenal quelques lopins de terre au Cap-Vert.   Lui, sa femme Iva et le retour de Amílcar aux îles, où ils restent pendant les années difficiles de la Seconde Guerre mondiale.   sous le régime de Salazar, le coût de la vie monte en flèche et les marchandises et les fournitures deviennent rares.   En 1940, une sécheresse particulièrement sévère provoque une famine généralisée, entraînant la mort de plus de 20.000 Cap-Verdiens.   Ensuite, entre 1942 et 1948, une nouvelle ravages de calamité dans les îles, tuant 30.000 de plus.

Dans l'intervalle, le contingent militaire portugais sur les îles a considérablement augmenté, donnant lieu à d'innombrables conflits avec la population locale et la mise en mettre davantage l'accent les sentiments sous-jacents de racisme et de colonialisme.   Il n'y a pratiquement pas de services publics d'assistance pour soulager les effets de la sécheresse et la famine.   Les îles deviennent peu peuplées comme le résultat de l'émigration à S. Tomé et l'Angola et, plus tard, à l'Amérique.

Juvenal jamais resté silencieux.   En 1940, il envoie un mémorandum au gouverneur dans lequel, sur la base des données historiques, il a prédit qu'il y aurait une période de sécheresse dans les années à suivre.   Ses prédictions se réalisent.   tard, il écrira un document le ministre en charge des affaires coloniales. (Cette terrible période de calamités successives au Cap-Vert est magistralement décrit par Manuel Ferreira dans son roman Hora di Bai ).

C'est l'atmosphère dans laquelle Amílcar Cabral passe son enfance et adolescence.   Si, d'une part, son père donne l'exemple de la conscience publique et l'engagement civique, dans les limites permises par le fascisme de Salazar, sa mère, Évora Iva, sur la d'autre part, est destiné aux jeunes Amílcar un exemple d'amour et d'affection, de protection de la famille et de dévouement à son travail.   travaux Iva toute la journée sur une machine à coudre pour aider la famille à surmonter, comme wel que possible, les nombreuses crises qu'ils ont à faire face.   Plus tard, en plus de ses activités en tant que couturière, elle obtient un emploi dans une usine de poisson-packing.   la mère de Amílcar et sa capacité d'auto-sacrifice servira d'exemple où il passera aux jeunes militants du PAIGC.

À 20 ans, Amílcar connaît parfaitement les conditions de vie dégradantes de la population du Cap-Vert.   Il est immergé dans l'idéalisme politique, absolument convaincu qu'il y aura des lendemains meilleurs, qu'il y aura des changements inévitables dans le monde à travers un nouvel ordre découlant du chaos de l'après-guerre.

 

Au lycée, Amílcar est un étudiant brillant et diplômés ayant obtenu d'excellentes notes, 17 sur un total possible de 18 points totale.   Il part pour la capitale, Praia, où il obtient un emploi comme apprenti à l'imprimerie nationale, alors qu'il attend l' résultat de sa demande de bourse pour qu'il puisse poursuivre ses études.   Après une longue attente, il part pour Lisbonne en 1945.

 

Le choix de ses grandes études à l'université, évidemment, reflète l'influence de son père:   il va devenir un ingénieur agronome. 

 

 

UN anticolonialiste À LISBONNE

Amílcar arrive au Portugal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amílcar études à Lisbonne et pense à son retour en Afrique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Capverdienne autorités interdisent la diffusion de l'émission de radio de Amílcar Cabral

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amílcar propose le réafricanisation des esprits

 

Amílcar Cabral arrive au Portugal en 1945.   C'est une année de grands espoirs et d'attentes pour des démocrates portugais.   Mais ces espoirs s'évanouissent dès lors Salazar réussit à poursuivre son régime dictatorial avec l'approbation tacite et le soutien des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.

 

La première épouse de Cabral, Maria Helena de Athayde Vilhena Rodrigues, était son camarade de classe à l'Institut agronomique.   C'est ainsi qu'elle décrit sa première rencontre avec son futur mari, avec qui elle aura deux enfants, Iva Maria et Ana Luísa.   La description a été écrite Mário de Andrade:

 

«J'ai rencontré Amílcar lors de notre première année à l'Institut agronomique, en 1945.   école avait commencé en Novembre et il est arrivé en Décembre ... je n'ai pas appartenir à son groupe mais je me souviens très bien de le voir parmi les autres élèves.   Il su se démarquer, car il était le seul nègre dans le groupe ... Amílcar n'avait pas passé l'examen d'entrée au collège ... Tout le monde a parlé de lui ... ils ont loué son intelligence et, pour couronner le tout, il était très agréable et   facile à vivre .   Quant à ses activités politiques étaient concernés, je me souviens que mes camarades étaient réunis signatures à l'appui des mouvements démocratiques.   Amílcar a participé activement à ces organisations d'étudiants antifascistes.   Quand il y avait une assemblée générale, il a agi comme modérateur parce qu'il s'est exprimé si bien ... Au début de notre troisième année, en Octobre 1948, nous étions dans le même groupe, qui est composé des vingt-cinq dernières étudiants qui ont passé les examens ".

 

Amílcar est rappelé par ses camarades de classe et amis comme une personne de l'énergie contagieuse, un grand sens de l'humour, et une énorme capacité de se faire des amis.   Il est charmant et les femmes sont facilement attirée par lui.

 

"Il était le meilleur habillé et soigné de chacun d'entre nous», se souvient son ami, le journaliste Carlos Veiga Pereira.

 

«Mon frère ne pouvait se faire des amis partout», explique Luís Cabral, premier président de la Guinée-Bissau.   Dans une interview au journal Diário Popular , il a révélé que «... C'est parce que le charme de Amílcar que les Soviétiques nous ont donné les missiles à contrôler l'armée de l'air portugaise.   L'Italien magnat Perelli était son ami et nous a donné des uniformes d'officiers que nous avons utilisés.   C'était tout à cause de l'amitié et de l'affection ».

 

Même en ayant à s'occuper de ses études, de ses activités politiques et ses histoires d'amour, il trouve encore le temps de pratiquer son sport favori:   le football.

 

Et, selon les chroniqueurs sportifs, il aurait pu faire une carrière de celui-ci, s'il l'avait voulu.   Sa performance avec l'équipe de football de l'institut était si impressionnant qu'il a été invité à jouer pour Benfica, l'une des meilleures équipes au Portugal.   Mais Amílcar n'accepte pas l'offre et préfère se tenir avec les jeux informels à l'école.

 

Il se sent une vocation irrésistible pendant ses années de collège, un sentiment que d'autres étudiants noirs touché ainsi:  il était nécessaire de revenir à une Rica .   Pas seulement à cause de sa famille, où il aime si profondément, mais parce que «... millions des gens ont besoin de ma contribution dans la lutte difficile contre la nature et contre l'homme lui-même ... Là, en Afrique, en dépit des belles et modernes villes de la côte, il ya encore des milliers d'êtres humains qui vivent dans la plus grande obscurité. "   En 1949, il écrit:   «Je vis intensément la vie et de la vie j'ai extrait expériences qui m'ont donné une direction, un chemin que je dois suivre, quelles que soient les pertes personnelles que je pourrais venir à souffrir.   C'est ma raison de vivre ».

 

La vie, il se réfère est vécu à Lisbonne, à l'Institut agronomique, dans les dos Estudantes Casa do Império et à travers les livres qui ouvrent des horizons pour la compréhension du monde de son temps.   Un de ces livres a une influence fondamentale: Anthologie de la nouvelle poésie Nègre et malgache (Anthologie de la nouvelle poésie noire et malgache) , édité par Léopold Sédar Senghor. Ce livre le convainc que «... le nègre se réveille partout dans le monde."Il théorise sur l'état de verdien homme du Cap, le résultat du métissage des premiers habitants de l'archipel, noir et blanc. Il sait que le nombre de mestiços (personnes de races mixtes) est déjà six fois supérieur à celui des Blancs et trois fois celle du Negros. De un point de vue psychologique, il ya un «esprit du Cap-Vert», une cape-verdeanness .Cette profession de foi doit être mis en harmonie avec son militantisme.             

 

Au cours de sa cinquième année à l'école, Amílcar revient à l'archipel pour des vacances d'été.   qu'il veut enseigner et transmettre à son compatriote Cap-Verdiens toutes les connaissances à sa disposition, que ce soit dans son domaine d'études spécial, l'érosion des sols, ou dans la culture générale.   Il offre plusieurs conférences sur la Radio Clube de Cabo Verde, dans la ville de Praia, portant sur les caractéristiques du sol des îles.   Il reconnaît que, malgré les difficultés, l'économie du Cap-Vert est basée sur l'agriculture.   tant que tel , il est essentiel que l' homme de la rue soit élucidé, être bien informé, être mis au courant.   Amílcar aborde les problèmes de l' élite dans la société capverdienne.  Il est nécessaire pour la création d'une avant-garde intellectuelle qui donnera l'anonyme verdienne citoyen Cape toutes les informations au sujet de ses problèmes traditionnels.   Comme il le dit:   ". Les membres de l'organisation doivent apporter la lumière à ceux qui vivent dans l'ignorance"

 

Ces informations doivent voyager au-delà des frontières du Cap-Vert et de devenir mondial dans la nature afin d'être disponible partout dans le monde.   C'est la tâche de Amílcar comme un militant:   faire des Cap-Verdiens conscients.

 

Mais les autorités portugaises sont prompts à interdire son accès aux ondes radio.   De la même manière, ils lui interdisent de donner un cours du soir à l'École centrale, à Praia.

 

"Faire de Cap-Verdiens conscients du Cap-Vert," est un slogan qui reflète aussi ce qui se passe en Angola, où un groupe de jeunes intellectuels a rassemblé autour du poète Viriato da Cruz et a adopté la devise:   "Découvrons l'Angola."

 

Retour à Lisbonne, Amílcar fait des liens qui le mettent en contact étroit avec d'autres étudiants venus des colonies portugaises.   C'est un groupe de jeunes, membres de la basse classe moyenne africaine urbaine, qui sont conscients des sentiments rebelles contre le colonialisme et qui ont l'avantage d'être bien éduquée et cultivée.   Ils sont actifs dans le mouvement de la jeunesse démocratique portugaise connue sous le nom Juvenil de boue, le Mouvement pour la paix.  Comme Amílcar Cabral a dit, ils ont un idéal qui les distingue des Européens - c'est: l' réafricanisation des esprits. 

 

Cette recherche d'identité entraîne la création du Centre d'études africaines à la maison de la famille Espírito Santo (dont le membre le plus important est Alda Espírito Santo, originaire de   S. Tomé).   Malgré l'intervention fréquente du secret la police (PIDE), quelques-unes des questions les plus importantes touchant l'Afrique sont discutés ici.   la participation de Amílcar dans ces débats a une influence décisive.

 

 

Le PAIGC et le début d'une guerre ouverte

Amílcar va à Bissau en tant qu'ingénieur agricole

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Amílcar fonde le PAIGC et commence une guerre ouverte contre le gouvernement portugais

 

 

Après avoir été diplômé de l'institut en 1950, Amílcar passe par une période d'apprentissage au Centre agronomique, à Santarém.   Peu de temps après, les matrices Cabral Juvenal. Puis, en 1952, Amílcar revient à Bissau, sous contrat avec les services de la Guinée portugaise agricoles et forestières.

 

L'homme qui arrive à Bissau est un ingénieur agronome de 28 ans dont les objectifs ne sont pas limités à ceux qui sont liés à sa profession (dans laquelle, d'ailleurs, il a toujours fait preuve d'une grande compétence).   Le plus important de ces objectifs:   d'élever le . prise de conscience des masses populaires guinéennes   Comme il le dit est un mémorandum aux membres de l'organisation, au cours de la lutte pour la libération, en 1969:   «Je ne suis pas venu en Guinée par hasard.   Mon retour au pays natal n'a pas été occasionné par tout besoin matériel.    Tout a été soigneusement planifié, étape par étape.   J'ai eu de grandes possibilités de travailler dans d'autres colonies portugaises et même au Portugal lui-même.   J'ai laissé un bon travail en tant que chercheur au Centre agronomique de prendre un emploi comme une seconde classe ingénieur en Guinée ... Cela a été fait suivant un plan, un objectif, basé sur l'idée de faire quelque chose, de contribuer à l'amélioration du peuple, pour lutter contre les Portugais.   C'est ce que j'ai fait depuis le jour où je suis arrivé à Guinée ». 

 

Le «Ingénieur», comme il sera appelé par ses compatriotes, est le mieux placé pour mener à bien la tâche de  «sensibilisation». Comme directeur de la station agricole à Pessubé, il est capable de communiquer avec les travailleurs ruraux, y compris les Cap-Verdiens .   Mais il est difficile d'amener les Cap-Verdiens et les Guinéens ensemble pour former un front commun.   , il sera difficile à la fin, même si un certain nombre de Capverdiens se rassemblent autour de lui (Aristides Pereira, Fernando Fortes, Abílio Duarte, entre autres ).   Ses activités politiques parallèles à son activité professionnelle.   Il est en charge de la planification et la mise en œuvre du consensus agricoles de la Guinée, et son rapport final est, à ce jour, la première collection fiable des données pour une connaissance plus précise de  l'agriculture guinéenne.

 

Au début, Amílcar essaie d'agir dans le strict respect de la loi.   Il rédige les statuts d'un club dédié aux activités culturelles ouvertes à tous les Guinéens et sportives.   Les autorités portugaises ne lui permet pas de fonctionner parce que les signataires du document ne pas avoir un gouvernement carte d'identité délivrée.

 

En 1955, le gouverneur Melo Alvim e Cabral oblige à quitter la Guinée, mais il lui permet de revenir une fois par an pour des raisons familiales.

 

La même année, un groupe de pays africains et asiatiques tenir une conférence à Bandung, en Indonésie, la Conférence de Bandung, qui donne naissance au mouvement des pays non alignés dans la politique mondiale.   Cette année marque aussi la fin de la première guerre du Vietnam de l'indépendance et le début d'une guerre ouverte par le Front de libération nationale (FLN) en Algérie.   Amílcar Cabral a été transféré à l'Angola et travaille dans Cassequel, en tant qu'ingénieur ... et entrer en contact direct avec les fondateurs du MPLA (Mouvement Populaire pour la libération de l'Angola), dont il devient membre.  

 

Lors d'une de ses visites à Bissau, le 19 Septembre 1959, un nouveau parti vient à l'existence fondée par Amílcar Cabral, Aristides Pereira, Luís Cabral, Júlio de Almeira, Fernando Fortes et Elisée Turpin.   Son nom: Parti africain pour l'indépendance et Union de la Guinée et du Cap-Vert   (PAIGC connu sous son acronyme portugais).   C'est, évidemment, une organisation clandestine qui acquerra le statut juridique que quatre ans plus tard quand il établit une délégation étrangère à Conakry.

 

Il s'agit d'une période d'   épuisement des activités pour Amílcar Cabral.   Il poursuit ses études botaniques et agricoles qui l'obligent à voyager fréquemment entre le Portugal, l'Angola et la Guinée.

 

En Novembre 1957,   il assiste à une réunion à Paris convoquée pour discuter et planifier la lutte contre le colonialisme portugais, il prend contact avec anticolonialistes à Lisbonne, va à Accra, capitale du Ghana, pour une réunion panafricaine, puis se dirige vers Luanda lorsque le massacre Pidjiguiti se produit.   En Janvier 1960, il assiste à la deuxième Conférence des Peuples Africains, à Tunis, et se rend à Conakry en mai.   Cette même année, il se rend à une conférence internationale à Londres où, pour la première fois, il dénonce le colonialisme portugais.   Mais ici, il laisse tout à fait clair, comme il l'a fait tout au long des années de lutte, qu'il n'est pas contre le peuple portugais.   Sa bataille est exclusivement contre le système colonial.

 

La recherche historique et les témoignages de plusieurs des participants aux événements montrent que le leader du PAIGC toujours rendu disponible pour les négociations avec le gouvernement portugais, mais cette ouverture n'a jamais été acceptée par le régime de dictature.

 

Entre 1960 et 1962, le PAIGC opère à partir de la République de Guinée.   Ses activités sont développées le long de trois lignes d'action:   pour préparer les militants et les travailleurs du parti pour répandre la ligne du parti à l'intérieur de la Guinée, afin d'obtenir le soutien des pays voisins ( une affaire très compliquée parce que la République de Guinée vise à utiliser les supporters guinéens de Amilcar Cabral pour mener à bien son propre programme politique et parce que le Sénégal a montré son hostilité pour six ans) et, enfin, de mobiliser un soutien international.

 

La guerre éclate en 1962 contre l'établissement portugais.   Dix-sept ans se sont écoulés depuis le fils de Juvénal Cabral est arrivé à Lisbonne pour aller au collège.

 

  Un réseau d'intérêts

Seku Turé instigateur de l'assassinat de Amílcar

 

Dans un article publié dans l' Expresso, de Janvier 16 1993,   José Pedro Castanheira décrit la plupart des circonstances entourant le décès de Amílcar Cabral.   Trois ans plus tard, Castanheira plonge plus profondément dans le sujet dans son livre Quem Mandou matar Amílcar Cabral? (Qui a ordonné Amílcar La mort de Cabral?) .

 

Il ya plusieurs possibilités acceptables.   utilisant la tactique de "diviser pour régner», les politiques portugais ont pu séparer les Cap-Verdiens des Guinéens. Les premiers sont, dans l'ensemble, les enfants de races mixtes ( mestiços ), sont mieux éduqués et sont favorisés par le gouvernement central.   Ils occupent des positions qui sont moins avilissante et bénéficient d'un traitement préférentiel.   Lorsque le PAIGC   est fondée, l'échelon supérieur est composée de Cap-Verdiens, tandis que les fantassins sont Guinéens.   Amílcar Cabral, lui-même, est considéré comme un Cap-Verdien, même s'il est né en Guinée.   Par conséquent, il y avait toujours des conflits et des tensions au sein du PAIGC.   En 1973, , la guerre de libération nationale se rapproche de son moment de victoire.   Les dirigeants politiques sont encore Cap-Verdiens.   Probablement, le succès imminent dans la lutte aggravé la confrontation au sein du parti. 

 

Seku Turé, qui avait été un leader africain de grand prestige depuis 1958, est en train de perdre l'influence.   D'autre part, Amílcar Cabral est devenu une personnalité bien connue en Afrique et dans les scènes politiques internationales, recevant le soutien d'un large éventail . des sources qui vont de la Chine et des régimes communistes dans les pays scandinaves   grand rêve de reprendre la Guinée-Bissau et la création de "Great Guinée" de Turé est maintenant en danger.   C'est tout à fait probable qu'il a donné son feu vert de la convention aux rebelles - tous les Guinéens. - pour mener à bien l'assassinat   Cabral seraient hors de la voie, le PAIGC deviendrait divisé et serait, à toutes fins pratiques, relèvent   de la volonté de Turé.   (En mai 1974, Léopold Senghor, président du Sénégal, n'a pas hésiter à déclarer au colonel Carlos Fabiao et à l'Ambassadeur Nunes Barata que seku Turé avait été l'instigateur de l'assassiner de Amílcar Cabral.)

 

Et, enfin, il ya la PIDE / DGS, la police de l'Etat portugais secrets.   Pendant longtemps, au moins depuis 1967, cette organisation avait tenté de tuer Cabral.   Certains des guérilleros qui avaient été faits prisonniers étaient un lavage de cerveau en collaborer avec l'appareil policier.   Ceci a été démontré pour être vrai par rapport à certains des participants à l'assassinat.   Tout porte à croire que, à un degré inconnu, la PIDE n'ignorait pas la conspiration.

 

Rapports de l'époque indiquent que Amílcar Cabral était conscient du fait qu'il pourrait être trahi par ses camarades dans la lutte de libération. Il avait commenté à plusieurs reprises avant que:   "... Si quelqu'un va me faire du mal, il y aura quelqu'un qui est parmi nous.   Personne ne peut détruire le PAIGC, sauf nous-mêmes. "

 

  LA MORT DE PLUSIEURS Amilcar Cabral
 

 

Amílcar Cabral a été enterré dans le cimetière de Conakry. Ainsi, le chef d'Etat africain le plus éclairé de sa génération, le principal théoricien de la lutte armée pour la libération de l'Afrique quitte la scène politique.

 

Mais Amílcar allait mourir plusieurs fois, estimant que sa vie a été vécue en accord avec ses idéaux, qu'il avait mené une guérilla avec un seul objectif en vue, comme si souvent dit et écrit par lui - la création d'une communauté fraternelle qui serait prospérer lorsque les deux peuples forcés de s'engager dans la guerre eux-mêmes libérés de leur oppresseur commun.

 

Le 14 Novembre 1980, Amilcar Cabral est mort une seconde fois, comme une victime indigne d'un règlement de comptes.   Ce jour-là, Nino Vieira a dirigé un coup d'état qui a détruit le grand rêve de faire de la Guinée et du Cap-Vert un pays d'Amilcar ou , au moins, une union d'Etats qui seraient capables de résister aux ambitions hégémoniques du Dakar et Conakry gouvernements.   Par suite de coup d'Etat, le PAIGC, qu'il avait fondée, a été irrémédiablement divisé.

 

Cabral est mort une fois de plus que le résultat de l'ostentation, la corruption et la haine sanglante dans la solution des différends politiques qui pris au piège de nombreux dirigeants guinéens.

 

Il est mort à la suite de la misère noire, la maladie et la famine qui déciment les personnes de vingt ans après l'indépendance a été si admirablement conquis dans les forêts de Madina faire Boé.

 

Il a été tué une fois de plus lors de ses anciens camarades engagés dans une lutte fratricide qui a fait venir sur la Guinée-Bissau un type de destruction terriblement pire que celle provoquée par les onze années de révolution coloniale et qui ont abouti, probablement, à la reddition de gros de la souveraineté nationale dans une tentative pathétique de continuer à profiter de l'ivresse du pouvoir.

   

 

ISLAND

 

- Un poème par Amílcar Cabral - Praia, Cap-Vert, 1945 -

 

 

Mère, dans votre sommeil éternel,

Vous vivez nu et oublié

et aride,

battu par les vents,

au son de chansons sans musique

chanté par les eaux qui nous confinent ...

 

Island:

Vos collines et les vallées

n'ont pas ressenti le passage du temps.

Ils restent dans vos rêves

- Les rêves de vos enfants -

crier vos malheurs

à tous les vents qui passent

et les oiseaux volent par insouciance.

 

Island:

Terre rouge en forme de colline qui ne finit jamais

- Terre rocheuse -

falaises déchiquetées bloquant tous les horizons

tout en liant tous nos problèmes à tous les vents!

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5 juin 2013

MAURITANIE: ABROGATION DE LA FAMEUSE LOI 93/23 DU 14/06/1993 AMNISTIANT LES CRIMINELS MAURITANIENS MYTHE OU RÉALITÉ?

Kane Hamidou Baba:Transmission d’une pétition à vocation de proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie de 93/23 du 14/06/1993

Kane Hamidou Baba:Transmission d’une pétition à vocation de proposition de loi portant abrogation de la loi d’amnistie de 93/23 du 14/06/1993

De : Hamidou Baba Kane, Député à l’Assemblée Nationale
Aux : Présidents des Groupes Parlementaires de l’Assemblée Nationale

Chers collègues,
Durant la période de l’intersession parlementaire, le 9 février 2013, j’ai accueilli à l’Assemblée Nationale une grande marche organisée à l’initiative de l’AJD/MR. Les manifestants ont transmis aux honorables Députés une pétition à vocation de proposition de loi visant l’abrogation de la loi n° 93/23 du 14 juin 1993. 

Je vous saurai gré de bien vouloir prendre connaissance du contenu de ladite proposition de loi et de vous assurer que l’information a été partagée par les membres de vos groupes respectifs.

Je suis convaincu qu’une révision de la loi d’amnistie de 93, outre qu’elle ouvre la voie à un devoir de justice (pour nous-mêmes et par nous-mêmes), contribuera sans nul doute au règlement et au dépassement du passif humanitaire.

Vous voudriez bien m’informer de la suite que vous avez donnée à cette pétition.

Dans l’attente des dispositions qu’il vous plaira de prendre, à cet effet, je vous prie de croire, chers collègues, à l’assurance de ma confraternelle considération. 

Nouakchott, le 2 juin 2013
Ampliations : - Députés non-inscrits
Direction des Affaires législatives

Le Député Hamidou Baba Kane

4 juin 2013

HISTOIRE DE L'AFRIQUE: Frantz Fanon, la pensée et l'action

Frantz Fanon, la pensée et l'action 

36 ans. Son existence fut brève mais il l’aura fait poudroyer par ses engagements et la fulgurance de sa pensée. Frantz Fanon, écrivain et psychiatre martiniquais, figure emblématique du tiers-mondisme, a livré une réflexion unique et novatrice sur les questions de la conscience noire et de la colonisation. 

Depuis, si les sociétés ont évolué, la voix du penseur, qui s'est éteinte il y a un demi siècle, résonne toujours étonnamment aux cœurs des problématiques politiques et nationales actuelles.

Dans le cadre d'une semaine spéciale de France Culture, retour sur une trajectoire mêlée de théorie et d'expérience à travers les regards croisés de Pierre Bouvier, universitaire, et René Depestre, poète et écrivain haïtien qui fut l'ami de Frantz Fanon :

Naissance d'un révolté

Juillet 1925. Frantz Fanon naît en Martinique, au sein d’une famille bourgeoise. L’enfant a la peau plus foncée que ses sept frères et sœurs et il en souffre. Car la société dans laquelle il grandit, depuis longtemps contaminée par une attitude d’assimilation de la culture européenne, considère que ce qui est clair, c’est ce qui est beau. Fanon tirera beaucoup d’amertume de cette époque et, sa vie durant, conservera une certaine rancune envers son île natale.

De 1939 à 1943, Frantz Fanon bénéficie de l’enseignement de Césaire au lycée Schoelcher de Fort de France. Puis, hostile au régime de Vichy, il rejoint les Forces Françaises libres de la Caraïbe, à la Dominique. Il a seulement 18 ans. Lorsque les Antilles françaises se rallient au Général de Gaulle, le jeune homme s’engage dans l’armée régulière pour continuer le combat. Mais, alors qu’il aspire à risquer sa vie pour un idéal, il est confronté de plein fouet au racisme de ceux là même auprès desquels il lutte :

"Il a assisté au "blanchiment" de l’armée, remplacement brutal, le gros du travail fait, des troupes coloniales noires par des blancs bon teint. Lui-même n’était pas concerné, les Antillais étant considérés comme des métropolitains. Mais qu’est-ce qui le différenciait, dans le quotidien, de ces soldats "indigènes" bafoués à qui l’on parlait "petit nègre" ?" souligne François Maspero dans Le Monde du 22 sept. 2009.

A tel point que, juste avant la bataille de Colmar, Frantz Fanon écrit à sa famille : "je doute de tout, même de moi. Si je ne retournais pas, si vous appreniez un jour ma mort face à l’ennemi, consolez-vous, mais ne dites jamais : il est mort pour la belle cause."

Mais aussi : "Je me suis trompé ! Rien ici, rien ne justifie cette subite décision de me faire le défenseur des intérêts du fermier quand lui-même s’en fout."

 Etudes en France et indépendance d'esprit

Après la guerre, en 1947, Fanon se rend à Lyon pour suivre des études de médecine. Il se spécialise en psychiatrie et… doit à nouveau faire face à toutes sortes de discriminations ethniques.

Pierre Bouvier est professeur émerite à l'université de Nanterre, chercheur au Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales et auteur d'un essai sur Aimé Césaire et Frantz Fanon.

Il évoque le racisme de la societé française des années 50, dont Fanon fait une analyse audacieuse dans son ouvragePeau noire, masques blancs, en 1952 :

Dans cet essai, écrit alors qu'il n'avait que 25 ans, Fanon fait mention de ce racisme linguistique à travers une anecdote amusante et ô combien révélatrice :

"Dernièrement, un camarade nous racontait cette histoire. Un Martiniquais arrivant au Havre entre dans un café. Avec une parfaite assurance, il lance : "Garrrçon ! Un vè de biè." Nous assistons là à une véritable intoxication. Soucieux de ne pas répondre à l’image du nègre-mangeant-les-R, il en avait fait une bonne provision, mais il n’a pas su répartir son effort."

René Depestre © GALLIMARD/ J. SASSIER

 

En 1952, alors que Fanon exerce comme médecin à l’hôpital de Saint Alban, en Lozère, il s’intéresse à l’existentialisme et au marxisme qu’il tente d’adapter au contexte africain. Dans Les Damnés de la terre, en 1961, il écrira : "Aux colonies l’infrastructure économique est également superstructure. La cause est conséquence : on est riche parce que blanc, on est blanc parce que riche. C’est pourquoi les analyses marxistes doivent être toujours distendues chaque fois qu’on aborde le problème colonial. Il n’y a pas jusqu’au concept de société pré-capitaliste, bien étudié par Marx qui ne demanderait à être repensé.".

Malgré cet intérêt pour ces courants politiques et philosophiques, son indépendance d'esprit le maintient loin des partis. En témoigne René Depestre, écrivain et poète haïtien né en 1926, qui a fait la connaissance de Frantz Fanon dans le Paris des années 50 par l'intermédiaire d'Edouard Glissant :

Indépendant, Fanon l'était jusque dans sa manière d'appréhender le mouvement de la négritude notamment impulsé par Césaire, Senghor et... René Depestre lui-même :

Lecture
Frantz Fanon, Algérien

En 1953, Fanon, à qui l'on a proposé un poste intéressant en Algérie, devient médecin-chef à l'hôpital de Blida. Y règne la doctrine primitiviste des psychiatres de l’école d’Alger, qui relègue les indigènes au rang de « grands enfants ». Avec ses internes, Fanon, qui s'insurge contre cette aliénation, entreprend un travail d’exploration des rites et des mythes de la culture algérienne. René Depestre revient sur cette époque, également notable par la publication de Peau noire, masques blancs et où, par ses écrits, Fanon commence véritablement à démystifier le racisme blanc :

LectureDeux ans plus tard, la guerre d’Algérie éclate. Frantz Fanon s’engage auprès de la résistance nationaliste, se liant d’amitié avec la direction politique du FLN et des officiers de l’Armée de libération nationale. En 1956, il démissionne de son service de médecin chef. Dans la lettre qu’il écrit au Ministre Résident, il dénonce le "pari absurde (…) de vouloir coûte que coûte faire exister quelques valeurs alors que le non-droit, l’inégalité, le meurtre multi-quotidien de l’homme [sont] érigés en principes législatifs."

Fanon est expulsé d’Algérie en 1957. Cela marque sans doute sa rupture définitive avec la France, voire l’Europe. En effet, dans sa conclusion des Damnés de la terre (1961), il écrira : "Quittons cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre, à tous les coins de ses propres rues, à tous les coins du monde."

Fanon rejoint ensuite le FLN à Tunis et devient rédacteur pour le quotidien du parti, El Moudjahid. Il poussera son engagement pour la cause jusqu'à épouser la nationalité algérienne. En 59, il publie L’An V de la révolution algérienne, ouvrage censuré lors de sa parution en France, et dans lequel il s'illustre par sa capacité d'écoute fraternelle du peuple arabe. "Il est exceptionnel qu'un homme qui n'est pas né en Afrique du Nord puisse dire : "Nous autres, Algériens.", s'émerveille René Depestre.

En 1960, Fanon devient même ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne au Ghana.

Une fin de vie flamboyante

A la fin de cette même année, Frantz Fanon apprend qu'il est atteint de leucémie. Il se retire à Washington où il entreprend de dicter Les Damnés de la terre, manifeste éclatant contre la colonisation et pour l'émancipation, non plus du seul peuple noir ou algérien, mais de tout le Tiers Monde.

Pierre Bouvier à propos du tiers-mondisme, courant de pensée dont Fanon est l'un des fondateurs :

Lecture

La préface des Damnés de la terre, écrite par Sartre, a contribué à rendre l'ouvrage célèbre :

"Ainsi, l’unité du Tiers Monde n’est pas faite : c’est une entreprise en cours qui passe par l’union, en chaque pays, après comme avant l’indépendance, de tous les colonisés sous le commandement de la classe paysanne. Voilà ce que Fanon explique à ses frères d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine : nous réaliserons tous ensemble et partout le socialisme révolutionnaire ou nous serons battus un à un par nos anciens tyrans.", écrit le philosophe français.

Car c'est bien directement aux colonisés, que Fanon s'adresse dans cet ouvrage, analysant pour eux le dispositif aliénant mis en place par le colonialisme : "La décolonisation est la rencontre de deux forces congénitalement antagonistes qui tirent précisément leur originalité de cette sorte de substantification que sécrète et qu’alimente la situation coloniale."

Mais la virulente prose de Sartre a également desservi Fanon dans la mesure où elle a assimilé son œuvre à une apologie de la violence. Ainsi, dans Le sanglot de l'homme blanc, Pascal Bruckner écrit contre les "dérives destructrices du tiers-mondisme" et affirme que Fanon était dans la tradition de la violence prolétarienne. Mais pour René Depestre, Fanon n'était pas l'apôtre de la brutalité, puisqu'il prônait son dépassement :

Lecture
Davantage que simple analyste, Frantz Fanon se révèle véritablement visionnaire au travers de ces pages brillantes et corrosives. Pierre Bouvier :
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Cet homme qui, sans être marxiste, ne séparait pas la pensée de l'action, a eu une influence considérable aux Etats-Unis. "Alors que, dans les décennies 70, 80, 90, on a plongé Fanon dans une sorte de purgatoire dans les universités françaises, il a connu un succès extraordinaire dans les facultés nord-américaines. On l'a étudié, on l'a soumis au crible de Derrida, de Lacan etc. On a beaucoup écrit sur Fanon aux Etats-Unis, et il a contribué à la prise de conscience des Noirs américains, alors que ce n'était pas du tout son propos.", souligne René Depestre.

Et si sa parole a résonné au-delà des frontières, si elle est toujours d'une incroyable actualité, c'est sans doute parce que Frantz Fanon n'a eu de cesse, au cours de son parcours météore, de "porter la condition humaine" plus haut afin de la rendre plus digne. René Depestre :

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"Mon ultime prière : ô mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !", implore Fanon dansPeau noire et masques blancs.

Il semble qu'il ait été exaucé.

4 juin 2013

Organisation sociale Soninké: les marabouts, les Mangu et les Komo

II- 3 Les Moodinu (sing. , marabout)

Dans son ouvrage intitulé Mamadou DIAWARA affirmait que le vocable « moodi » est la déformation soninké du terme arabe « moaddib » qui veut littéralement dire « lettré ». Ce terme, selon lui, désigne à la fois l’homme cultivé et son groupe. Il divise les moodinu (les marabouts) en deux catégories :

Description de cette image, également commentée ci-après

1. Les laadan moodinu « les marabouts de la coutume » .C’est surtout ce genre de Marabouts que nous rencontrons dans la société soninké.

2. Les moodi kuttu qui signifie «les marabouts autres que ceux de la coutume ». Les premiers entretiennent des relations très intimes avec la classe dirigeante. Traditionnellement, les moodinu sont chargés, par une sorte de contrat qui les lie aux Tunkalemu (les princes) du fait qu’ils étaient les seuls lettrés de la communauté, de présider à la destinée religieuse des gens. Aliou K. Tadia précise en effet que «dans la hiérarchie sociale soninké, les moodinu constituent la fraction des hooro (nobles) qui s’occupent de la vie spirituelle.Le moodi, à l’origine, désignait le lettré musulman rompu aux sciences religieuses qui a pour rôle l’enseignement du Coran et de la [Sunna c'est-à-dire] la tradition du prophète ».Ainsi, les soninkés confiaient leurs enfants aux marabouts du village afin de leur apprendre les principes fondamentaux de leur religion et, en contrepartie, les disciples doivent travailler dans les champs du marabout qui leur dispense les cours.

Par ailleurs, en milieu soninké, les moodinu occupent une autre fonction qui, dirions nous, leur permet de gagner un peu de gain. Ils sont chargés de confectionner les amulettes, de consulter les oracles et de présider aux baptêmes.

II- 2- 5 Les mangu (sing. mange)

Ils forment une classe sociale particulière dans presque tous les milieux soninkés de la Mauritanie, du Sénégal et du Mali. Au Sénégal, nous les rencontrons surtout dans les villages riverains du fleuve comme  et. Et en Mauritanie, ils sont localisés dans des villages comme Toulel,… Ils portent le patronyme de « mange ». Au temps de l’empire soninké du , les mangu occupaient diverses fonctions politiques et sociales importantes dont celles de modérateurs entre les royaux afin d’établir la concorde. Les mangu, en milieu soninké, jouent principalement deux rôles :

Le mangahu (le fait d’être mangu) est fonction de conciliation entre les diverses fractions des hooro (nobles) en cas de différends. Ils sont en quelque sorte les «diplomates» de la communauté soninké. Les mangu sont nécessairement présents à toutes les réunions du Debe (village) ou de Jamaane (pays). Et aucune décision importante pour la vie de la communauté ne saurait être prise sans les avertir, comme par exemple l’intronisation d’un debegume (chef de village).

2 .Une fonction de guerrier

Les Mangu sont reconnus être d’origine kuralemu, c’est-à-dire, littéralement, guerriers. Ils étaient en quelque sorte les boucliers des Tunka (rois) en période de guerre.

II- 2- 5  Les  (sing. Kome, esclave)

Ils viennent en dernière position dans le système des castes en milieu soninké. Les komo, historiquement, étaient des captifs. Ils constituaient jusqu’au début du XXe siècle la force de travail principale. Dans la société soninké, il y a beaucoup plus de captifs que d’hommes libres. Les komo peuvent être repartis en :

5-1-Komo reganto (esclaves capturés)

Ils étaient, selon A. K. Tandian, des hommes libres qui ont été réduits à l’esclavage à la suite d’une capture. Les Komo étaient chargés d’exécuter les tâches les plus difficiles de leur maître et ils pouvaient à tout moment faire l’objet d’une vente.

5-2- Komo xobonto (esclaves achetés)

Ils sont généralement des esclaves achetés au moyen du commerce. Les Soninkés étaient de grands commerçants (jula). Ils se donnaient parfois le loisir de se procurer des esclaves pendant leur commerce pour ensuite les revendre dans les grands marchés de l’époque comme ceux de Ségou, Sikasso, entre autres.

 

H sawane

4 juin 2013

MAURITANIE CHRONIQUE DU TEMPS QUI NE PASSE PAS VISITATION

J'ai vu que le premier ministre Sidi Mohamed ould Boubacar commence lui aussi à y prendre goût. Et ce n'est pas bien …Rien ne justifie qu'on fasse danser les gens, qu'on les fasse crier , qu'on ferme les marchés, qu'on vide les écoles, qu'on aligne les gosses pour leur faire chanter des conneries. C'est de l'humiliation. Emmanuel Roblès définissait à peu près ainsi ce qu'on appelle " La Patrie " :

" C'est un lieu où l'on peut vivre sans subir ni donner l'humiliation ".

On peut ne pas être d'accord avec moi, on n'est jamais d'accord avec moi(ce n'est pas grave ) mais je pense que faire faire aux gens ce qu'on leur fait faire pendant les " visites officielles "et autres " inauguration "est tout simplement immoral.

Je ne sais quels arguments faut-il employer pour convaincre un citoyen X de venir tel jour à telle heure pour recevoir " dignement "(tu parles) tel responsable( tu parles encore, et comment !)ou tel autre. Je ne sais pas non plus quelle démarche conduira ce citoyen X, paisible mauritanien en demi-vie en un bled perdu(mais retrouvé pour l'occasion)à abdiquer toute forme de dignité et se livrer en pâture à des visiteurs déjà pourtant repus. " Les réceptions " qu'on nous montre à la télé avec tam tam, dame trépidante, fou hurleur, bambins chantant et notables saluant sont une tradition coloniale.

Quand le " commandant " déniait se rendre dans un patelin de son "cercle "les habitants devaient montrer qu'ils étaient " sensibles " à l'honneur qu'on leur faisait en " extériorisant " leur joie, ce qui n'était pas facile, les gens y étant traditionnellement peu démonstratifs. Ces " démonstrations " étant la preuve de " l 'attachement des populations indigènes à la France ". Cela fonctionnait un peu comme le principe de la langue de bois : obliger les gens à gommer une grande partie de leur personnalité, à s'auto-dénaturer en quelque sorte, afin qu'ils ne puissent plus se penser ni penser en dehors du système dominant.

Une technique de récupération par humiliation.

 

 

 

C'est aussi pendant la colonisation que les notables ont fait leur apparition. Et ils étaient "notables " d'abord par des " signes extérieurs " vestimentaires notamment. D'où, chez les maures, par exemple " Daraat Elmelga "_le boubou de l'audience _ qu'on revêtait uniquement lorsqu'on recevait ou était reçu par le " commandant " ou autre agent de l'administration coloniale.

Avant la colonisation ces " réceptions " étaient inconnues.

D'abord ce sont les " administrés " qui se rendaient le plus souvent chez " l'administrateur "( Emir ou Cheikh),descendaient chez lui, lui posaient leurs problèmes. Lorsque l'Emir ou le Cheikh se déplace tout juste pousse-t-on un ou deux youyou pour l'accueillir ou tire-t-on une salve de mousquetons en l'air.

On ne se masse pas entre les tentes ou aux portes du Ksar pour l'accueillir, les bergers n'abandonnent pas leurs troupeaux, les paysans restent dans leurs champs, les caravanes continuent tranquillement leur voyage.

Avec l'accession de nos pays à l'indépendance, "l'attachement à la France " laissa la place à " l'attachement indéfectible au parti et au père de la Nation ".Ce fut le règne du parti unique.

Le règne des " réceptions ", en " témoignage de soutien ",en " hommage ", en ceci, en cela ; le règne de la pensée unique et du vêtement unique. Les " foules en liesse " venaient accueillir " spontanément " le " Père de la Nation " engendrant des commentaires obligatoires du genre : " Jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants parés de leurs plus beaux atours ont tenu à venir pour exprimer leur gratitude au Père -fondateur de la Nation et à la direction nationale ". C'est ainsi que l'image que je garde du PPM est celle d'un rang de boubous empesés sur fond de tamtam, d'odeurs de méchoui et de stridences de haut-parleurs défaillants.

Les militaires qui ont succédé au " Père de la Nation " n'ont pas modifié cette " tradition ".

" L'ouverture démocratique " non plus. Aujourd'hui personne ne s'étonne plus de voir les gens de mederdra, de Bagodine, de Néma, de M'Bout ou Tizgriz

" extérioriser leur attachement à la direction nationale ".

Que peut penser le Président, le ministre, le premier ministre, le directeur ou le chef de service que l'on " reçoit " ? Qu'est ce qu'il se dit en agitant la main et en suant sous sa chemise à 38O FF ? Peut-il un instant penser que ces gens-là sont " là rien que pour moi, parce qu'ils sont contents de me voir, qu'ils m'aiment " ?

Croira-t-il, l'espace d'un battement de cils, que son arrivée est un événement est plus important que le retour d'une chamelle disparue et qui revient pour mettre bas ?

Plus importante son arrivée, que la pluie ? Osera-t-il se dire que ça " c'est l'hospitalité " mauritanienne ?

Où a-t-on vu des gens trépigner et crier et ramper et jeûner toute une journée pour souhaiter la bienvenue à des étrangers ? Se sent-il, le président, le ministre, le premier ministre, le directeur ou le chef service " supérieur " à ces gens parce qu'il a pris une douche avant de sortir et parce qu'il vit à l'ombre ?

Refléchissons un instant à ces moments où une population, sous les pressions et parfois les menaces, vient " spontanément " de passage et s'arrêter tout juste avant de lui demander sa main .

Cela se passe souvent lors d'une " visite " où de " l'inauguration d'une importante réalisation ".

 

Les visites ont lieu on ne sait trop pourquoi, personne n'ayant pensé qu'elles pouvaient avoir un quelconque objectif. Elles servent en général ces visites, à des discours où l'on vante " les réalisations " qu'on a inauguré. Les " inaugurations " servent, à leur tour, à rappeler que, pendant la récente " visite " on a promis de réaliser ce qu'on " inaugure " aujourd'hui.

Ce qui amène à poser des questions auxquelles on ne fait souvent pas attention : A QUOI SERT UN ETAT ? A QUOI SERT UN GOUVERNEMENT ?

Je regarde les routes qu'on construit, l'électrification des villes, le projet de satellites domestiques (DOMSAT), les écoles …Je dis : Ok !

Et après avoir dit : Ok ! Je dis : Qu'est ce qu'il y'a là à fêter, où est l'événement exceptionnel, pourquoi les populations regardent la moindre table-banc comme une faveur extraordinaire, le moindre kilomètre de route bitumée comme un signe qui leur fait penser qu'elles sont le peuple élu des politiciens de Nouakchott ?

L'Etat, qui ne se justifie qu'en construisant les routes, les écoles, qu'en dotant le pays est-il à ce point moribond qu'il faut crier au miracle au moindre de ses mouvements ?

Je me refuse à croire, contre toutes les apparences, que les " responsables " (que je m'obstine à placer entre les signes de Guillaume ) ne sont à leurs postes que pour percevoir des salaires, profiter des avantages liés à la fonction, voler par-ci, grappiller par là et … se faire applaudir.

Je veux bien qu'on applaudisse le gouvernement qui construit des écoles et des routes mais il faut aussi l'applaudir quand il respire, quand il marche et quand il mange même si dans ce dernier cas de figure il faudrait applaudir continuellement pour suivre le rythme.

Il est temps de mettre fin aux pratiques coloniales qui régissent notre vie politique. Il est vrai que la colonisation est la seule " méthode politique " structurée connue dans nos pays avant ( ?)l'indépendance- et nos dirigeants successifs n'ont fait que perpétuer ce système de manière ou d'autre et leur attitude - physique et morale- nous confirme à longueur d'année cet état de choses, du plus " responsable "au plus petit préfet, véritable satrape des temps modernes.

 

 

OUI Il est temps de " décoloniser nos têtes " de nous penser, de cesser de nous auto-humilier. C'est la toute première condition d'un développement véritable.

Et si l'on tient tant à danser et à chanter, qu'on danse et qu'on chante donc pour ce qui n'a pas été " inauguré " : La justice, la transparence, la bonne gestion, l'intégrité, le sens de l'Etat, la démocratie, l'égalité des chances, les politiques adéquates pour la santé, l'éducation, la pêche, l'agriculture, les mines, l'emploi et j'en oublie.

Que pèsent les 13 villes " électrifiées " pendant 13 jours face à ça ? Que pèsent 42 kilomètres de mauvais bitume et deux salles de classe ? Dansons et chantons ce qui n'a pas été fait. ça promet un beau tamtam.

Habituellement on chante d'abord et on danse ensuite. Nous, nous avons chanté et dansé en même temps. Nous n'en serons que plus dépourvus le jour où viendra la bise. Et nous ne pourrons même plus aller crier famine chez la fourmi, notre voisine.

CHRONIQUE MAURITANIDES - LE CALAME N°88 du 13 au 19 Juin 1995

Par HABIB OULD MAHFOUDH

 

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4 juin 2013

Les limites d’un traité sur les armes

 par Philippe Leymarie

combiens de vie ces armes ont arraché? 

Certes moins romanesque que les mensonges « les yeux dans les yeux » de l’ex-ministre français du budget, Jérôme Cahuzac, mais plus réjouissant : l’adoption mardi soir, par l’Assemblée générale des Nations unies, à une très large majorité, d’un premier traité sur le commerce international des armes dites classiques ou conventionnelles. Aux termes de ce texte, qui était en discussion depuis sept ans, chaque pays devra désormais évaluer, avant toute transaction, si les armes vendues risquent d’être utilisées pour contourner un embargo international, commettre un génocide ou des « violations graves » des droits humains, ou être détournées au profit de terroristes ou de criminels

En dépit des cris de victoire du secrétaire général de l’ONU M. Ban Ki Moon qui évoque« un succès diplomatique historique » supposé donner « un nouvel élan bienvenu à d’autres efforts de désarmement », l’adoption du traité n’est qu’un commencement :

- Le texte, adopté par cent cinquante-quatre voix pour, trois contre et vingt-trois abstentions, doit à présent être signé et ratifié par chacun des pays : il n’entrera en vigueur qu’à la cinquantième ratification, ce qui pourrait prendre encore plusieurs années. 
- Le consensus général des cent quatre-vingt-treize pays-membres de l’ONU n’a pu être obtenu en raison de l’opposition résolue de trois Etats, à savoir la Syrie, la Corée du Nord et l’Iran. C’est pourquoi il a été décidé d’en passer par un vote à l’Assemblée, où il suffisait de réunir les deux tiers des voix, ce qui — politiquement — est cependant moins fort qu’une adoption par consensus. 
- Parmi les vingt-trois pays qui se sont abstenus, il y a surtout des pays émergents, dont certains des principaux exportateurs (Russie, Chine) et acheteurs de ces armes (Egypte, Inde, Indonésie).

Acteurs non-étatiquesRetour à la table des matières

Le traité, même s’il concerne une large palette d’armements, exclut les équipements destinés aux forces de l’ordre, les transports de troupes (même blindés), les drones, une partie des munitions et pièces.

Explicitement, le texte ne fait pas référence aux livraisons d’armes à des« acteurs non-étatiques » (tels que les rebelles en Tchétchénie ou en Syrie), qui est la raison invoquée par Damas pour voter contre, ou encore par la Russie pour s’abstenir.

L’Inde, un des principaux acheteurs d’armes actuels, considère par ailleurs ce traité comme « déséquilibré », car privilégiant les exportateurs au détriment des importateurs, et permettant aux premiers d’annuler unilatéralement des contrats de livraison d’armes sur la base de soupçons souvent invérifiables.

Mauvais signalRetour à la table des matières

Les Etats-Unis, traditionnellement réticents à tout ce qui peut entraver un commerce des armes dont ils restent les champions dans le monde [1], ont obtenu que les munitions (dont ils produisent la moitié des volumes vendus dans le monde) bénéficient de contrôles moins stricts.

Le gouvernement américain a finalement voté en faveur de la résolution ouvrant le traité à la signature. Pour autant, cela ne garantit pas que le Congrès ratifiera le texte, en dépit de la satisfaction exprimée par le secrétaire d’Etat John Kerry pour qui l’accord « n’empiète pas sur la Constitution américaine » (qui garantit à tous citoyens américains le droit de posséder une arme, y compris de guerre).

En outre, l’annonce par la France et le Royaume-Uni, à la mi-mars, de leurintention de fournir des armes aux rebelles syriens — quitte à violer l’embargo imposé par l’Union européenne — ne pouvait pas plus mal tomber, à l’heure où les délégués aux Nations-unies entamaient leur dernier round de négociations sur ce projet d’accord.

Volumes considérablesRetour à la table des matières

Les organisations non-gouvernementales (ONG), qui se sont battues depuis une quinzaine d’années pour obtenir l’examen et l’adoption de ce traité, préfèrent insister sur les progrès réalisés, même si elles relèvent des ambiguïtés :

- Une écrasante majorité d’Etats a voté « pour », bien au-delà des deux tiers nécessaires. 
- La majorité des armements, y compris « lourds », entre dans son champ d’application, qui s’étend du fusil d’assaut aux avions et navires de guerre, en passant par les missiles, les chars, etc. 
- Les volumes de transactions concernés sont considérables : les estimations vont de 70 à 80, voire 100 milliards de dollars chaque année, avec une augmentation globale de 17 % des transferts internationaux d’armes conventionnelles sur la dernière décennie, selon les données communiquées il y a quelques jours par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI)
- Selon Louis Belanger (Oxfam), l’un des porte-parole de la coalition Control Arms, « c’est une grande victoire face aux dictatures et aux gens qui utilisent les armes pour brimer les droits humains : cent cinquante-quatre gouvernements sont pour, on ne peut pas envoyer un message plus fort que cela… On n’a pas de traité en ce moment, ni de loi internationale qui réglemente le commerce des armes, alors que l’on a des règles sur les voitures, sur les vêtements… [2] » 
- Anna MacDonald, en charge de la thématique des armes à Oxfam, se réjouit que « depuis les rues d’Amérique latine jusqu’aux camps de déplacés à l’Est du Congo, en passant par les vallées d’Afghanistan, les communautés vivant dans la peur des attaques rendues possibles par un commerce des armes non régulé puissent maintenant croire en un avenir plus sûr ».

Lobbies industrielsRetour à la table des matières

Cependant, des bémols conséquents sont à souligner, exprimés par les mêmes ONG :

La négociation a donné lieu à des compromis dangereux, selon Nicolas Vercken, d’Oxfam France : « Au-delà de ses belles déclarations en faveur du respect des droits humains et d’une transparence accrue, la France n’a eu de cesse de poursuivre son véritable objectif : aboutir à un traité que les Etats-Unis, la Russie, la Chine et l’Inde pourraient éventuellement signer, comme le souhaitaient les lobbies industriels. Cette posture dans les négociations a eu un prix, celui d’ambiguïtés et de compromis potentiellement dangereux, notamment sur le contrôle des munitions, la possibilité de déroger au respect des droits humains et du droit international humanitaire, ou encore la possibilité de contourner les obligations du traité dans le cadre d’accords de coopération et de défense [3].  »

Au milieu du guéRetour à la table des matières

Selon le directeur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret, également membre de la coalition « Contrôlez les armes », les ambitions contradictoires du traité en marquent les limites :

« Certes, le traité, en son article 6, rappelle l’interdiction d’autoriser tout transfert qui violerait un embargo ou contreviendrait aux obligations découlant des accords internationaux dont l’Etat exportateur est signataire. Mais en demandant l’interdiction des transferts d’armes seulement “s’il existe un risque prépondérant” d’utilisation— portant atteinte à la paix et à la sécurité ou pouvant servir à commettre des violations du droit international humanitaire et des droits humains et autres infractions aux regard des conventions internationales —, le traité ouvre la porte à des interprétations sans contrôle possible. Les Etats pourront toujours se targuer du droit à la légitime défense, reconnu dans l’article 51 de la Charte des Nations unies, voire même du risque terroriste, pour justifier telle ou telle exportation de système d’armement.

De fait, les auteurs du traité restent au milieu du gué en focalisant sur les trafics illicites plutôt qu’en limitant fortement le commerce “légal”, répondant ainsi au souhait des principaux Etats exportateurs, pour qui, l’objectif prioritaire était de limiter la concurrence déloyale, en imposant une réglementation plus stricte aux concurrents du Sud, d’Europe de l’Est et d’Asie. Mais certainement pas de diminuer leurs flux d’armes colossaux qui contribuent à alimenter les conflits et l’instabilité croissante de nos sociétés. De même, l’absence de référence, dans les critères d’évaluation avant tout transfert, au développement des droits économiques et sociaux que cet achat d’arme viendrait contrecarrer, est une grave entorse à cette “règle d’or” exigée par la coalition “Contrôlez les armes”. Et sur plusieurs autres points — comme, par exemple, l’absence d’obligation de transparence ou l’exclusion des accords de coopération entre deux Etats du champ d’application —, le traité n’est pas à la hauteur des enjeux. »

Notes

[1] Ils en sont les principaux exportateurs (30 %), devant la Russie (26 %), l’Allemagne (7 %), la France (6 %), et la Chine (5 %) — ce dernier pays déclassant, pour la première fois depuis 1950, le Royaume-Uni qui figurait constamment parmi les cinq premiers mondiaux.

[2] « L’ONU adopte le premier traité sur le commerce des armes conventionnelles », Elisabeth Guedel, RFI, 2 avril 2013.

[3] Les transferts sous forme de dons, prêts ou aides militaires ne sont pas couverts par le traité.

3 juin 2013

Les Mauritaniens détenus à Guantanamo auraient été remis aux autorités de leur pays

Les Mauritaniens détenus à Guantanamo auraient été remis aux autorités de leur pays

Nous apprenons de sources bien informées qu'Ahmed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Sellahi deux Mauritaniens jusque-là détenus à Guantanamo auraient été remis vendredi  31 mai aux autorités mauritaniennes.

L’acte de remise de deux détenus  aux autorités sécuritaires nationales  aurait été signé par la gendarmerie qui était  venue les cueillir à l’aéroport pour les conduire vers une destination inconnue.

Ould Sellahi et Ould Abdel Aziz avaient été livrés aux Américains par le régime de l’ex-dictateur Ould Taya avant d’être enfermés à Guantanamo, une portion du territoire cubain sous contrôle américain, et donc une zone de non droit.

Rappelons que  le président Obama a décidé tout récemment d’accélérer la fermeture de la sinistre prison de Guantanamo  suite à une grève de la faim entamée à l’unanimité par les détenus.

31 mai 2013

MAURITANIE: hommage MAALOUMA MINT MEIDAH

On savait d'elle qu'elle était l'une des voix les plus populaires de la Mauritanie. Depuis la sortie de l'album Dunya, enregistré à Nouakchott en décembre 2002 sous la direction artistique de Camel Zekri, pour le label Marabi, on avait appris à connaître son histoire. Celle d'une chanteuse rebelle dont les chansons ont longtemps déplu à certains dans son pays. Évoquer les relations conjugales, des inégalités, militer pour la lutte contre le sida, contre les mariages arrangés, promouvoir la vaccination des enfants, l'alphabétisation ou la promotion de la femme y ont fait grincer quelques dents. Les spots qu'elle a tournés pour l'Unicef ont été censurés, son téléphone coupé. En 1998, dans un article sur la censure en Mauritanie, Reporters sans frontières évoquait l'ostracisme subi par Malouma. Depuis des années, y apprenait-on, la chanteuse, proche de l'opposition, était interdite d'antenne. Aucune de ses chansons n'était diffusée par les médias audiovisuels nationaux en Mauritanie.

 

Si elle dérangeait la classe dominante, Malouma gagnait en revanche l'estime de la jeunesse qui appréciait son franc-parler et sa manière de renouveler la musique du pays. Puisant dans le fond traditionnel, elle inventait son propre style, un monde musical à la lisière du passé et du présent. Elle utilisait l'ardin et le tidinît, les luths de la tradition, mais s'autorisait aussi des inventions franchement osées depuis le jour où elle avait trouvé des parentés entre la musique pentatonique traditionnelle mauritanienne et le blues américain, découvert à la radio et grâce aux disques de son père. Aujourd'hui, Malouma franchit un nouveau pas avec Nour (lumière), enregistré sous la direction éclairée de Philippe Tessier du Cros, un ingénieur du son à l'oreille affûtée qui a su se faire apprécier dans des univers aussi variés que ceux de Marcel Kanche, Smadj, Rokia Traoré, Vincent Segal ou Magic Malik. Entre electro-pop et blues décalé, impliquant de nombreux invités (Bojan Z, Smadj, Loy Ehrlich, Emile Biayenda...), Nour cultive l'ouverture, ouvre des pistes novatrices à la musique mauritanienne.

Née dans les années 1960 à Mederdra (Trarza), issue d'une famille de griots, fille de Moktar Ould Meidah, une référence dans le monde musical traditionnel, Malouma transgresse donc encore une fois des codes, sort des rails, joue la carte du hors cadre. Cet appétit pour la dissidence musicale ne date pas d'aujourd'hui. Dans un album sorti en 1998, son ouverture musicale s'exprimait à travers une reprise de "Fa Fa Fa", l'un des titres les plus célèbres d'Otis Redding.

Malouma est une artiste atypique en Mauritanie. Depuis le 21 janvier, date du second tour des élections sénatoriales dans le pays, elle y endosse un nouveau rôle, qui la rend encore plus singulière. Malouma est désormais artiste et sénateur. "C'est une lourde responsabilité, car il y a beaucoup de choses à faire pour la Mauritanie, déclare la chanteuse. Mais je suis née artiste avant tout, donc je ne vais pas pour autant laisser tomber ma carrière. En Mauritanie, je limiterai peut-être mes concerts à des actions caritatives, des manifestations humanitaires. Les tournées à l'étranger, je vais en revanche continuer." Elle se réjouit de voir Nour sortir en France le 8 mars, le jour même de la journée internationale des femmes. "Je dédie un titre aux femmes d'ailleurs, dans cet album. En Mauritanie, j'ai toujours participé à la célébration de cette journée particulière, à travers des manifestations alliant débats, musique, remises de prix à des femmes méritantes. Cette année, en revanche je ne pourrai pas, car je serai en France à cette période, pour la promotion de mon disque."

Malouma fait partie des déçus du retour de la Mauritanie à un ordre constitutionnel, avec, successivement, le référendum populaire de juin 2006, puis les élections législatives, municipales et sénatoriales, et l'élection présidentielle, annoncée le 11 mars. "Le climat a commencé encore à se détériorer. Il y a toujours autant de problèmes à régler chez nous : combattre la pauvreté, améliorer la situation des femmes, des enfants, de l'éducation, de la culture et des artistes dont les droits ne sont jamais respectés." Néanmoins, elle garde le sourire, indéfectible. "La vie, c'est un mélange de positif et de négatif. Il y a des choses mauvaises, mais moi je voudrais ne voir que le positif. Je suis plutôt du genre optimiste en fait.

prompte rétablissement a la diva !

 

http://www.yala.fm/fr/artists/maalouma-423e74b1c303cf7d36699c0730592481 

31 mai 2013

MRAP ORGANISE UNE CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CONDITIONS D'ENRÔLEMENT DES MAURITANIENS DE FRANCE

Nous avons été informés de la situation actuelle en Mauritanie et ses répercussions en France suite aux difficultés rencontrées par les ressortissants mauritaniens concernant la délivrance ou le renouvellement de leur passeport du fait du recensement national actuellement en cours à l'Ambassade de Mauritanie à Paris qui exclut beaucoup de ressortissants mauritaniens (exigence de la carte de séjour pour le recensement des Mauritaniens en France) : 

1) - ceux dont les titres de séjour sont en cours de renouvellement, qui ne peuvent pas retirer les retirer faute de pouvoir présenter le nouveau format de passeport et qu'ils ne peuvent obtenir faute d'avoir été recensés 

2) - ceux, en cours de régularisation de leur situation, ne pourront avoir leur titre de séjour que s'ils présentent un passeport qu'ils ne peuvent obtenir faute de recensement 

3) - ceux qui n'ont pas de titre de séjour et qui souhaitent régulariser leur situation, ne peuvent pas le faire, faute de recensement bien qu'ils soient Mauritaniens et disposent de pièces d'identité valablement établies par les autorités mauritaniennes. 

Tous ces Mauritaniens seraient à terme des sans papiers, perdraient leur travail et deviendraient apatrides, une situation que personne ne peut humainement, socialement et politiquement envisager. 

En Mauritanie, les centres de recensement sont devenus de véritables lieux d'épuration ethnique, remettant en cause la nationalité mauritanienne des négros-africains devenant de véritables apatrides dans leur propre pays. Les manifestations qui se sont déroulées dans les grandes villes ont été réprimées dans le sang, les forces de l'ordre tirant à balles réelles faisant ainsi plusieurs morts et blessés graves dont des enfants de 15 ans. 

Pour toutes ces raisons, le MRAP vous propose une rencontre le mercredi 5 juin 2013 à 19 heures dans les locaux du MRAP – 43, boulevard Magenta – 75010 Paris – métro : Jacques Bonsergent 

pour organiser ensemble une conférence de presse afin d'alerter l'opinion ublique et interpeller le gouvernement français de cette situation. 

Paris, le 29 mai 2013 

 

Jeudi 30 Mai 2013
Boolumbal Boolumbal
30 mai 2013

MAURITANIE:Les riverains de l'Ambassade de Mauritanie à Paris entre dénonciation et ras-le-bol

Dans un courrier adressé au Ministère des Affaires Etrangères français en date du 27 Mai 2013, courrier dont Kassataya a obtenu une copie,  Pierre Henri Pouchelon, président de "Mieux vivre ensemble dans le quartier Dauphine" ( 16° arrondissement de Paris), a dénoncé les conditions de l'enrôlement des ressortissants de la diaspora mauritanienne : 


Les riverains de l'Ambassade de Mauritanie à Paris entre dénonciation et ras-le-bol.

 "Ces opérations sont tellement mal conduites, que les citoyens mauritaniens se trouvent dans l'obligation de s'entasser hommes, femmes, enfants compris, souvent dès cinq heures du matin, devant l'ambassade, contraints de faire la queue, dans des conditions épouvantables, ne disposant d'aucune structure d'accueil digne de ce nom et causant, non de leur fait, mais de la faute de l'Ambassade, une gêne considérable au voisinage depuis trois mois et ce, sans oublier les manifestations de protestation que ces citoyens mauritaniens organisent une fois par semaine". 

  

L'association de quartier demande, dans ce même courrier, aux autorités françaises d'intervenir auprés des services consulaires afin que soient mis à disposition des mauritaniens désireux de s'enrôler des locaux décents avec toilettes afin "qu'il soit mis fin aux troubles causés à l'ordre public et, donc, au voisinage". 

Source Kassataya 


Les riverains de l'Ambassade de Mauritanie à Paris entre dénonciation et ras-le-bol.


Source Kassataya

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