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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
26 juillet 2015

LES VÉRITÉS SUR L'ASSASSINAT DU GUIDE LIBYEN PAR SARKOZY, OBAMA, les qataris, les saoudiens ET CAMERON.

Affaire Kadhafi, la vérité d'une journaliste qui se trouvait sur place

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24 juillet 2015

LE VOILE N’EST PAS UNE OBLIGATION, A TRANCHÉ AL-AZHAR

 

 

 

L’université al-Azharvient de définitivement mettre fin au débat autour de l’obligation religieuse de porter le voile islamique qui couvre la tête en concluant qu’il s’agirait plus d’une habitude enracinée que d’un devoir religieux dicté par Dieu.  L’université d’Al-Azhar a accordé la mention excellent au Cheikh Mustafa Mohammed Rashid qui pour sa thèse de doctorat en charia et loi et qui a porté sur le thème du port du voile islamique en islam, entre obligation ou habitude. Le soutenant a conclu, à travers sa thèse, que le Hidjeb n’est pas une obligation religieuse, mais une habitude.  S’appuyant sur l’analyse des versets coraniques, utilisés pour mettre l’accent sur le devoir des femmes de porter le voile, le Docteur Mohamed Rachid a précisé que tous les versets n’ont jamais évoqué l’obligation de « se couvrir la tête pour les femmes » et qu’elles ont été énoncées « dans un contexte historique bien précis », en évoquant les versets adressés aux femmes du prophète QSSSL, ainsi qu’à ses fidèles, à l’époque. Mettant en exergue l’interprétation erronée des versets par certains religieux qui n’ont pas eu recours à la raison et au sens critique, le doctorant a déclaré que « l’obligation » du voile en islam est fausse et que les femmes ne sont pas tenues par son port. Après l’étude de la thèse du Cheikh Mustapha, plusieurs spécialistes et théologiens ont conclu que cette étude approfondie des versets coraniques met un terme au débat autour de l’obligation ou non du voile.

Melissa B.

elgoual.com

23 juillet 2015

DROIT DE REPONSE ET DE RIPOSTE A L’IMPOSTEUR ET PSEUDO ABOLITIONNISTE DIKO VINCENT DIT HENOUNE

 

« Le chien aboie, la caravane passe »

 

 

Minsieur Vincent Hanoune Diko

 

Monsieur DIKO, j’ai une fois encore lu ton torchon publié sur le site d’information « RAPIDEINFI », que je respecte tout de même, malgré l’aigreur, la misère intellectuelle, la grossièreté et la légèreté de vocabulaire de ton torchon et je me passe des fautes de style et d’orthographe.

 En même temps on ne peut pas exiger à un sous doué de ton acabit et peu instruit d’être exemplaire en la matière.

 

Monsieur DIKO né Hanoune rebaptisé en France « Vincent Diko », fils de Djiba Barry et de Oumar Diko, natif de Gorillaké, comme il est de coutume chez nous,  je viens répondre à ton torchon paru dans RAPIDEINFO parlant de mon grand frère l’honorable Ministre BA Ousmane, fidèle serviteur de son Etat  par ses connaissances et compétences qui ne sont plus à démontrer ou à prouver.

 En effet, tu t’es permis de dire je te cite : « Ces gens ramassent des diplômes de pacotilles à tort et travers puis rentrent au pays pour exhiber leur bout de papier »

 En occident on ne ramasse jamais un centime par terre moins encore un diplôme d’Etat, ce connu et reconnu surtout en France. Je te comprends  car le seul diplôme que tu as obtenu en France c’est chauffagiste à Grenoble je me souviens c’est quand tu pleurais dans mes bras à Lyon  Je te reconnais tes qualités tout de même, mais des défauts aussi.

 Voyons voir si les diplômes de Monsieur BA sont pacotilles sachant que  tu as galvaudé involontairement le mot certes le mot pacotille,

 Etudes : il est titulaire des diplômes suivants :

 

1993: DEA de sociologie, option problèmes sociaux et action collective, Université de Bordeaux II,

1993-1994: DEA en philosophie, Université de Bordeaux III,

1995-1996: DESS en «Gestion de projet en situation de développement», Université de Bordeaux II,

1991-1992: Maîtrise en Sciences Sociales, Université de Nouakchott,

1990-1991: Licence en Sciences Sociales,

1989-1990: DEUG en Sciences Sociales, Université de Nouakchott,

1987-1988: Baccalauréat, option Lettres Modernes,

 Après ce parcours tu as osé te poser la question je te cite  « pourquoi le faux général ne recrute que des incompétents cancres comme lui ?

 J’en ris encore, et je me dis qu’heureusement le ridicule ne tue pas !

 La compétence et les capacités de Monsieur BA ne sont plus à prouver, je vais donc mettre tes critiques personnelles dans le compte de l’aigreur, de la folie douce ou de la haine viscérale que tu éprouves pour les autres qui t’ont distancé au niveau scolaire et académique, car tu n’as aucun diplôme d’étude supérieur connu, Monsieur Vincent Diko mon cher prêtre.

 Monsieur Diko tu m’oblige de te rappeler un proverbe Africain qui dit : qu’« on peut tuer le coq, mais on ne peut pas empêcher le soleil de se lever »

 

Venons-en aux résultats du bac :

 D’abord j’attire ton attention sur le fait que tu es parti avec des statistiques sans citer ta source qui n’est autre qu’un article paru sur CRIDEM qui dit ceci : « D'après des chiffres jugés crédibles sur les 41 986 candidats au baccalauréat 2015, seuls 7 % (3134 candidats) auraient décroché le diplôme du bac à l’issue de la première normale…. »

http://cridem.org/C_Info.php?article=673273

 Il est donc clair que la source elle-même n’a pas de source lorsqu’elle dit d’après de chiffres jugé crédibles……, jugés crédibles par qui ? Disons donc que les 7 % sont une pure invention de Mister Grande gueule, puisqu’elle n’a aucune source.

 La haine de l’autre, t’aveugle et te pousse à te jeter en haro sur tout ce qui brille à tes côté.

 Venons-en au à la crise que traverse l’éducation Nationale avant, pendant le passage de Monsieur BA Ousmane dans ce Ministère.

 La première remarque que je vais te faire consiste à dire que tu n’as pas su poser le problème, donc tu peux pas apporter une solution réfléchie, sauf celle qui consiste à dire : «  Moi personnellement, je l’aurais foutu en taule pour sabotage de la nation et mise en danger de l’avenir de tout un pays.», comme si on était en Corée du Sud, et tu t’ériges en militant des Droits de l’Homme ou abolitionniste !!!!!!

 Nous ne sommes pas au moyen âge Monsieur Vincent je te rappelle!

 Le problème de l’éducation Nationale est un échec collectif depuis des années et sous tous les gouvernements successifs, car au sein de cette fonction régalienne de l’état il y a des difficultés de plusieurs ordres, notamment d’ordres structurels, financiers, pédagogiques et politiques.

 A mon humble avis, pour réussir une bonne éducation nationale, il faut d’abord une volonté politique forte de s’orienter vers la culture de l’excellence et de l’efficacité au-delà du choix des langues d’enseignement, car nous sommes dans une société mondialisée où le plurilinguisme est un atout pour se forger les armes de lutte contre la pauvreté et le sous-développement.

Il s’agit d’investir massivement dans mise en œuvre de structures éducatives notamment en construisant partout dans le pays des écoles, des universités et des centres de formation technique et professionnel, au détriment des domaines dit non scientifiques, pour aspirer au développement économique et social.

Il s’agit également d’assurer une bonne formation aux professeurs et aux enseignants qui forment à leur tour les élites de demain, et cela passe aussi par leur motivation en valorisant leurs salaires et les conditions d’exercice de leur travail.

Il s’agit de doter à chaque établissement en Mauritanie d’une bibliothèque digne de ce nom et inciter et initier les élèves et étudiants à la recherche, car il ne suffit pas d’avoir une bibliothèque dans son école, faut-il encore qu’elle soit fréquentée par les élèves et étudiants à qui elle est mise à disposition.

Il s’agit de revoir la durée des cycles scolaires et les programmes enseignés dans nos écoles, lycées et universités. Je bien placé pour le dire car j’ai effectué mon troisième cycle en France et j’avoue que le niveau n’était pas le même mais avec la volonté de réussir rien est impossible et pourtant je n’ai pas dit que c’est la faute au Ministre de l’enseignement supérieur de l’époque. Pour Diko l’enfer, c’est les autres, comme disait Sartres, il faut toujours trouver un bouc émissaire face à ses échecs nombreux et cuisants.

Pour une réussite scolaire, l’éducation nationale doit mettre fin à la lutte intestines entres les langues nationales et la langue officielle, entre la langue officielle et les langues internationales, dont l’enseignement et la pratique sont indispensables pour tout pays qui aspire au développement économique et technologique, mais aussi pour jouer un rôle diplomatique dans le monde. La langue d’étude doit être une option pour l’élève quant à l’orientation, elle doit dépendre des résultats, cela va de soi mais aussi du bon sens.

Il s’agit également d’impliquer les familles et les parents d’élèves dans la promotion et l’éducation de leurs enfants, car l’éducation commence à la maison d’abord et se prolonge ensuite à l’école.

Il s’agit de promouvoir l’école publique au détriment de l’enseignement privée que certains considèrent comme meilleure, mais il n’en ait rien.

Qui mieux que l’Etat peut investir dans l’enseignement ? Je n’en connais pas.

Monsieur Diko Vincent, vois-tu combien tu ignores la dimension ou l’ampleur du problème ?

Tu m’as donné l’occasion de dire je suis très sensible à l’éducation de nos enfants dans la mesure où nous dirigeons mes camarade et moi une association qui dispense des cours gratuit tout au long de l’année à Selibaby et mettons nos salles éclairées à la disposition des candidats au bac toute l’année.

Nous avons mis en place une bibliothèque spécial Bac avec l’aide de BA SILEY que tu connais très bien, et pourtant il n’y a eu que 4 admis dans les deux filières.  C’est la faute à qui ? Nous sommes les premiers à déplorer le niveau faible des candidats qui est conjugué avec d’autres facteurs que personne ne peut être tenue comme seule responsable.

De toutes les façons tu préfères t’attaquer aux individus et à leurs familles, puisque tu nourris un complexe d’infériorité en tant que descendant d’esclaves. Or je n’y suis pour rien mon cher ami. Je n’ai pas fait de toi mon esclave !

D’ailleurs j’en connais des descendants d’esclaves en Mauritanie qui sont fiers d’être ce qu’ils sont et qui marchent la tête haute, et qui ont fait des bonnes études (dans les pire conditions, cat devaient faire de dizaines de Km pour aller à l’école et où ils sont stigmatisés) et qui ont occupés des postes de Ministre, de gouverneur et de préfet en Mauritanie.

Je n’ai pas besoin de citer des noms, car tu les connais.

Dois-je te rappeler que Monsieur BA Ousmane, n’est ni candidat au baccalauréat, ni professeur, ni celui qui a proposé les sujet du bac, moins encore un correcteur pour être responsable du taux de réussite au bac ?

Avec 90% de réussite au Bac tu seras le premier à dire et je parie ma main à couper que « le Bac est devenu n’importe quoi  en Mauritanie»

Avec un taux de réussite de 80% au Bac, le mérite revient aux professeurs, et aux bacheliers, mais avec un taux d’échec de 77% « selon tes statistiques », la faute revient au ministre, etau seul Ministre de l’éducation Nationale à personne d’autre, alors qu’il est en poste depuis quelques mois!!!!!  C’est quand même extraordinaire.

Monsieur Diko Vincent Hanoune, venons-en à l’autre ânerie qui te caractérise, je te cite « Pourtant ce même ministre de l’inéducation nationale  était le premier à pousser la porte du bureau du faux général pour proposer la suspension du salaire de Brahim Ould Bilal professeur au collège d’El-Mina qui a été arrêté injustement sans aucune raison pour affamer ces enfants en bas-âges, sa femme et les autres parents à sa charge. »

C’est extraordinaire de t’entendre dire que pour solliciter la suspension d’un enseignant absent, le Ministre doit se rendre à la Président !!!!! pffffffffffff.

Il est donc évident que tu n’as aucune connaissance du droit administratif et du droit civil.

Tu me donne m’oblige de t’apprendre quelque chose et pourtant je n’aime pas discuter avec les imbéciles, surtout quand ils ignorent qu’ils sont imbéciles, car j’ai l’impression de les instruire.

Prenons en exemple le cas de Monsieur Brahim Ould Bilal qui est selon toi en prison « innocent », vas savoir.

Que dit le Droit ?

Du point de vue juridique, son contrat de travail est suspendu du fait de son incarcération, jusqu’à ce que son employeur décide de licencier et en tant que fonctionnaire le terme adéquat serait la radiation ou la démission de ses fonctions par sa hiérarchie.

Bien sûr que pendant son séjour en prison, son salaire aussi est suspendu sauf pour des raisons humanistes sa famille peut en bénéficier.

Hormis le cas de la détention du fonctionnaire, que se passe-t-il en cas d’absence d’un enseignant de son poste sans juste motif ?

Il est du ressort du Directeur de l’établissement scolaire de l’enjoindre de regagner son poste dans un délai quelconque, puis un rapport est adressé et adressé au Ministère, et la première mesure à prendre ne peut être qu’une mise en demeure par communiqué très souvent et ce n’est qu’après vient la suspension de salaire.

Même dans une République bananière, le Chef de l’état à d’autres chats à fouetter que de suspendre les salaires des enseignants. Le comble de l’ironie c’est que tu te permets de donner des leçons à qui tu veux !!!

Monsieur Diko Vincent tu es ignorant et tu ne sais pas que tu es ignare, c’est un peu comme le chameau qui ne voit pas sa bosse.

Monsieur Vincent, tu as poussé le vice jusqu’à dire je te cite avec tes fautes « Se ne sont mêmes pas des vrais fils du terroir, n’en parlons pas de leur patriotisme inexistant et ils s’enfichent royalement de l’avenir du pays » http://rapideinfo.net/node/5448

Pour te répondre je vais te renvoyer à Tektaaké samba ngouma chez un certain Bayo Samba Ngouma le « maître ou l’ancien maître » de Barry Djiba, il ne te dira jamais qu’il y a un doute de notre Mauritanité. Pour preuve mon père a étudié à l’école Blanchot avant l’indépendance de la Mauritanie. NOWBA comme disent les peulh

Tu peux toujours crier et pleurnicher sur la toile mais ton action sera vaine, bien que tu te fasses de la publicité sur le dos des autres, tantôt c’est sur Baaba Maal pour qui je dirai, qu’il te faudrais cent vies pour faire la moitié de son œuvre, tantôt sur le Président ou des familles que tu regardes du sous-sol, pour juste faire parler de toi.

Les gens doivent se poser la question pourquoi personne ne voit Monsieur Vincent Diko en terre Mauritanienne dans une manifestation, ou une marche, ou une campagne électorale, ou une conférence ou dans un mouvement de lutte? Réveillez-vous !

Qu’est-ce que Monsieur Vincent Diko a fait d’extraordinaire pour que nous autres lui reconnaissons le titre d’abolitionniste qu’il s’est donné tout seul comme s’il était au marché de Sebkha ?

Monsieur Diko n’a jamais fait la prison pour une cause, ni en Mauritanie, ni en France, la seule fois qu’il a fait de la prison en France, c’est lorsqu’il a fait un accident à Lyon alors qu’il était « NDOURR » ou khouy,

Monsieur Diko Vincent est toujours parmi ceux qui disent « il faut faire ceci, il faut faire cela et il faut dire cela »  et quand ça chauffe, ils font deux pas en arrière.

Et après se dire  abolitionniste !!!!!!

 Abolitionniste de mon ……….

 En conclusion je te dis fièrement que : «  la bave du minable crapaud que tu es n'atteint pas la blanche colombe qu’il est BA Ousmane Gorko MBaal. »

 

Abdoul Ba Lobbo Mamoye

21 juillet 2015

HOMMAGE AU COMMANDANT MESSAOUD

Massoud-Hommage Au Lions D'Afghanistan

20 juillet 2015

HOMMAGE A LA LÉGENDE DU FOOTBALL CONGOLAIS: PIERRE KALALA

Pierre KalalaPierre Kalala

Pierre Kalala, une légende du football Congolais, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître nous a quitté le 30 juin dernier. Pour lui rendre hommage, nous remettons en ligne l'article que notre spécialiste du football, Roger S. K, lui avait consacré, le 7 mai dernier.

Adieu l'artiste. Que la terre vous soit légère.

Pierre KalalaPierre Kalala

Chaque génération à ses Grands joueurs. La difficulté de les mettre en mémoire est qu'il y a toujours pléthore de postulants, et très peu d'élus. Le temps qui passe fait des choix différents de ceux de l'instant.C'est l’une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de vous dresser le portrait, à grands traits, d'un de ceux qui font partie du patrimoine du football Congolais.

Il s’agit de Pierre Kalala Mukendi, surnommé « Le Bombardier.» Certes, moins connu par les nouvelles générations. Il n’empêche, Le Bombardier demeure l'un des grands footballeurs du continent Africain, et sans l’ombre d’un doute le meilleur de sa génération.

Né le 22 novembre 1939 dans la ville de Likasi située dans la région du Katanga, le jeune Kalala est vite attiré par le ballon rond. Ses études primaires terminées à Panda, il poursuivit une formation technique à Kolwezi et Likasi, qui lui permettront d'intégrer l'ex Union minière où il apprend la solidarité, l’honnêteté, la rigueur et le respect des autres.

Pierre Kalala fit son apprentissage de footballeur lors des compétitions locales et scolaires avant de se faire remarquer en 1958 par l'Union Panda de Likasi, qui le gardera dans son effectif pendant quatre ans. En s'installant à Lubumbashi, ville fascinante pour tout jeune de l'époque, le natif de Likasi va vite s'engager avec le Tout Puissant Englebert, devenu le Tout Puissant Mazembe.

Doté de réelles dispositions pour la pratique du football ; joueur athlétique, technique, tactiquement au-dessus de ses coéquipiers et meneur d'hommes, il va vite s'imposer au sein de son nouveau club en devenant capitaine dans un premier temps, puis entraîneur par la suite. D'où plusieurs surnoms que lui attribueront les passionnés et les supporters Congolais, le patron, le bombardier, la fusée...

Un joueur de caractère

Loin de se contenter de tous ses éloges, il va gravir tous les échelons pour atteindre un niveau qui va l'amener à gagner le championnat de la République Démocratique du Congo en 1966, 1967 et 1969, vainqueur de la coupe du Congo en 1966 et 1967. À être sacré champion de la coupe d'Afrique des clubs champions en 1967 et 1968. Mais, il sera finaliste malheureux deux années de suite (1969 et 1970) de cette même coupe. Ce qui lui a conféré une notoriété continentale.

Il prendra une part prépondérante dans les résultats de l'équipe nationale, les Simba, sous l'ère de l'entraîneur Hongrois, Ferenc Csanadi, avec laquelle il remporte la CAN en 1968 en Ethiopie contre le Ghana. Monsieur le but, le génie honorable du football congolais, comme l'avait surnommé les dirigeants de la CAF (Confédération du Football Africain) et capitaine de sa sélection, sera le principal artisan de cette victoire en marquant l'unique but du match à la 68ème minute.

Nous retiendrons aussi que Kalala « Yaoundé », sobriquet attribué lors de ses mémorables prestations avec les Simba pendant la coupe des tropiques au Cameroun, signera un doublé à l'issue du match de gala remporté par les Léopards contre le FC Santos du Roi Pélé (3-2), en janvier 1968 au stade Tata Raphaël de Kinshasa.

Changement de statut

Victime malheureux d'une fracture de la jambe suite à un tacle violent, Kalala s'en remettra au bout de 7 mois et effectuera son retour en compétition progressivement. Malgré son retour, le TP Mazembé abdiquera face au club Egyptien AL Ismaily du phénomène, Abou Greisha, en 1969 lors de la finale de la coupe d'Afrique des clubs champions.

L'année d'après, il ne renonce pas et essaye de remporter la finale de cette même coupe face à l'Ashanti Kotoko de l'héroïque grand gardien Ghanéen, Robert Mensah. Malheureusement, la victoire ne sera pas au rendez-vous pour son équipe et la coupe prendra la direction de Kumasi, fief du club Ghanéen.

Anéanti, dégoûté, il se fera discret lors de sa dernière participation à la 8ème édition de la CAN en 1972 avec les Léopards, par une cuisante défaite (5-2) contre les Lions indomptables du Cameroun. Cet ultime fait d'armes sportif le verra passer de joueur symbole national à d'autres responsabilités, d'abord comme entraîneur du TP Mazembé, FC Sozacom et l 'A.S Bilima. Ensuite au sein des instances nationales en qualité de sélectionneur, directeur technique national et expert auprès de la CAF.

Tout comme les autres léopards de sa génération, Kalala, ancienne gloire du football congolais vit aujourd'hui dans l’oubli total, faute d'une reconversion et d'un accompagnement, à l'époque. Mais à cause de la promesse non tenue par le gouvernement de leur allouer une rente mensuelle. Les années folles du Mobutisme ont été fatales pour tous ces footballeurs. L'après-foot a été très, très dur. Il faut y penser jeune et anticiper, la carrière ne dure qu'un temps.

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16 juillet 2015

SOLIDARITÉ MIGRANTS A PARIS: 222 personnalités de la culture se mobilisent

Des migrants dans les jardins d'Éole à Paris, le 13 juin 2015.

Il y a là Juliette Binoche, Omar Sy, Virginie Despentes, Arnaud Desplechin, Pascal Légitimus, Robert Guédiguian, le groupe IAM, Elli Medeiros, Jean-Baptiste Mondino ou Charlotte de Turckheim... En tous, 222 personnalités du monde de la culture, qui se disent « profondément choqués » par la situation des centaines de migrants à Paris. Voici la lettre qu'ils adressent à la maire de Paris, Anne Hidalgo.


Chère Madame,

Nous, personnalités du monde de la culture attachées à l'idéal d'accueil incarné par la France et la ville de Paris, nous adressons à vous afin que vous interveniez au plus vite pour résoudre la situation des 600 réfugié-e-s qui survivent dans les rues de Paris grâce à l'aide de quelques citoyens, bénévoles et riverains réunis en un comité de soutien.

Nous sommes profondément choquées par ce traitement indigne des valeurs de notre République, qui bafoue la Convention de Genève sur le droit d'asile et les articles 13 et 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948.

Nous demandons donc la création urgente d'un lieu d'accueil collectif des réfugié-e-s qu'ils et elles pourraient cogérer avec les bénévoles qui les soutiennent. Cette "Maison des Migrants" pourrait être le chaînon manquant entre l'arrivée en France et le placement en CADA (Centres d'Accueil des Demandeurs d'Asile) accompagnant le traitement de la demande d'asile. Elle permettrait aux arrivants ayant fui la guerre, les persécutions ou les catastrophes climatiques, d'être hébergés dans des conditions humaines le temps d'accomplir toutes leurs démarches administratives et sanitaires. Une fois accueillis dignement, ils pourraient après une halte salvatrice, choisir de rester en France ou de partir vers un autre pays de l'Union Européenne. Cette requête s'inscrit, du reste, dans la lignée de votre déclaration publique du 9 juin dernier. Il est urgent, avez-vous dit, de disposer d'un "lieu" ou "centre" d'accueil qui permettrait aux réfugié- e-s de "de se poser, de réfléchir, de faire ce travail avec les associations". Un mois plus tard, des centaines d'entre eux, exténués et psychologiquement affaiblis par des mois de fuite forcée pour trouver refuge en Europe, dorment encore sur les trottoirs de notre capitale.

Ceux qui campaient depuis des mois sous le métro aérien à La Chapelle ont été dispersés dans une extrême violence par les forces de l'ordre pour finalement "trouver refuge" à la Halle Pajol puis au jardin d'Eole dans le 18ème arrondissement ; ils ont été évacués de ce jardin le 19 juin dernier (triste ironie n'est-ce pas que d'être contraint au déplacement forcé ici aussi). Depuis, plus d'une centaine de demandeurs d'asile s'est rassemblée à nouveau à la Halle Pajol, une soixantaine au square Jessaint et d'autres encore, dans les rues adjacentes du quartier de La Chapelle. Aux laissés-pour-compte des offres d'hébergement temporaire proposées par l'OFPRA lors de l'évacuation du campement d'Eole, s'adjoignent chaque jour de nouveaux arrivants. La gestion ad hoc que mène l'Etat français de ce drame humanitaire montre bien ici toute sa limite. Sur le quai d'Austerlitz, sous la Cité de la Mode et du Design, 150 à 200 réfugiés vivent eux aussi dans un campement inique. Nous avons appris qu'un démantèlement y était programmé dès la semaine prochaine. Qu'adviendra-t-il de toutes ces personnes ? Enfin, une centaine d'autres candidats à l'asile se s'est regroupée entre la Gare de Lyon et la Porte de la Villette.

La situation sanitaire et sécuritaire de tous ces réfugiés se dégrade de jour en jour, quand ce ne sont pas des groupuscules d'extrême droite qui viennent les terroriser (comme ce fut le cas au campement d'Austerlitz à trois reprises). Une femme enceinte ayant quitté un centre de rétention pour accoucher à Lariboisière, a du retourner à la rue avec son nourrisson de deux jours. Un jeune homme éthiopien a été éventré au tesson de bouteille : sauvé par une opération, il est actuellement dans un hospice catholique, faute de prise en charge par le Samu social ; un soudanais d'une quarantaine d'années atteint d'Alzheimer et d'une grave crise de paludisme a rencontré les plus grandes difficultés pour se faire admettre à l'hôpital Saint-Louis ; une femme âgée, soudanaise elle aussi, n'a pu être sortie de la rue avec ses deux filles et ses deux petits-fils que grâce à la mobilisation des soutiens ; enfin, un jeune homme a été admis à Bichat avec une tuberculose. A ces tragiques incidents, s’ajoutent d'autres cas de tuberculose, de gale, et de variole, maladies liées aux conditions de vie dans la rue. Médecins du Monde vient à la Halle Pajol environ un jour sur trois et oriente les malades vers des lieux de soins, relayés par des soutiens qui accompagnent les malades dans leur parcours.

Ces derniers jours, trois femmes dans un état de grossesse avancée ont rejoint ce campement. Des enfants venus en famille, âgés de 2 à 12 ans, sont aussi présents. Prioritaires pour un hébergement, tous ne sont pourtant pas pris en charge. La situation des mineurs est, en effet, dramatique. Enfants et adolescents isolés, ils sont 80 à être passés par La Chapelle. Une trentaine d’entre eux n’a toujours aucune prise en charge de la Permanence d'accueil et d'orientation des mineurs isolés étrangers (PAOMI) ou de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE). Ils sont hébergés par des Parisiens, ce qui ne saurait constituer une solution souhaitable ou pérenne. Enfin, au Square Jessaint, 70 personnes, principalement originaires d'Érythrée et d'Éthiopie, survivent dans des conditions terrifiantes d'insalubrité (rats, détritus..) et d'insécurité (tentatives multiples de proxénétisme de jeunes femmes, présence de réseaux mafieux).

Nous sommes bouleversés par ces situations inhumaines qui font honte à la tradition humaniste dont se réclame notre gouvernement.

Au plan juridique et administratif, 170 rendez-vous à France Terre d'Asile ont été pris depuis la mi-juin pour effectuer les demandes de domiciliation ; domiciliation qui constitue un préalable à toute instruction d'un dossier de demande d'asile. Hélas, les délais sont très longs, et ils ne constituent que la première étape du parcours du combattant du demandeur d'asile. Certains réfugiés sont plus avancés dans leurs démarches à la préfecture, mais d'autres arrivent encore chaque jour, d'Italie notamment.

Nous venons d'apprendre que des associations viendraient bientôt apporter leur assistance sur les campements. Mais la première question à se poser est : la place de ces personnes est-elle dans la rue ? Allons nous, à l'instar des pays défavorisés, accepter des camps de réfugiés en plein Paris ? Les XVIIIème, XIIème, XIIIème et XIXème arrondissements ont-ils vocation à devenir des mini-Darfour ?

Très sincèrement, nous redoutons un drame et nous sommes désemparés face à l'indifférence des pouvoirs publics pour ces personnes très fragiles. Ces hommes, ces femmes et ces enfants, épuisés par un voyage périlleux, ne relèvent pas de la politique d'immigration française mais de la Convention de Genève sur le droit d'asile.

Il nous faut agir vite et de concert.

Aussi, nous vous demandons qu'une délégation constituée de 10 réfugiés et de 10 membres du comité de soutien soit reçue à la Mairie de Paris dans les plus brefs délais.

Nous, artistes et personnalités du monde de la culture, vous lançons cet appel solennel pour le respect de la dignité des réfugiés.

 

Premiers signataires

Emil Abossolo MBo (Écrivain et Comédien), Mireille Abramovici (Cinéaste), Newton I. Aduaka (Cinéaste), Hélène Agofroy (Artiste), Céline Ahond (Artiste), Fleur Albert (Cinéaste), Penny Allen (Cinéaste), Patricia Allio (Auteure, Metteure en scène), Michel Andrieu (Cinéaste), Simon Backès (Cinéaste), Fayçal Baghriche (Artiste), Santiago Amigorena (Écrivain et Cinéaste), Antoine Barraud (Cinéaste), Éléa Baux (Artiste), Stéphane Bérard (Artiste), Emmanuelle Bercot (Comédienne, Cinéaste), Pascal Beausse (Commissaire d’expositions), Sylvain Blocher (Artiste), Juliette Binoche (Comédienne), Caroline Blache (Photographe), Jean-Marie Blanchet (Artiste), Sylvie Blocher (Artiste), Jean-Denis Bonan (Cinéaste), Julie Bonan (Cinéaste), Isabelle Boni - Claverie (Réalisatrice et Scénariste), Nicolas Boone (Artiste), Oscarine Bosquet (Poète), Charles-Antoine Bosson (Cinéaste), Rada Boukova (Artiste), Peter Briggs (Artiste), Francois Caillat (Cinéaste), Laurent Cantet (Cinéaste - Palme d'or), Raymonde Carrasco (Cinéaste), Boris Charmatz (Danseur et Chorégraphe), Serge Chauvin (Critique), Marc Cholodenko (Scénariste), Christophe Cognet Michèle Collery (Cinéaste), Pascal Convert (Artiste), Manon Coubia (Cinéaste), Cati Couteau (Producteur), Valérie Da Costa (Historienne de l'Art), Sylvaine Dampierre (Cinéaste), François Deck (Artiste), Fabianni Deschamps (Cinéaste), Georges Didi-Huberman (Écrivain, philosophe), Yann Diener (Écrivain), Mati Diop (Cinéaste), Javad Djavahery (Cinéaste), Noel Dolla (Artiste), Natalia Dontcheva (Comédienne), Ariane Doublet (Cinéaste), Karim Dridi (Cinéaste), Jean-Michel Durafour (Auteur), Annie Ernaux (Écrivain), Sepideh Farsi (Cinéaste), Philippe Faucon (Cinéaste), Mohammed Fellag (Comédien), Susanna Fritscher (Artiste), Dyana Gaye (Cinéaste), Sylvain Georges (Cinéaste), Stéphane Gérard (Cinéaste), Khaled Ghorbal (Cinéaste), Elise Girard (Cinéaste), Charline Grand (Comédienne), Pierre Gras (Critique), Olivier Hadouchi (Critique), Yannick Haenel (Écrivain - 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13 juillet 2015

GUINEE CONAKRY: Il était une fois Diallo Telly

L'histoire d'un grand patriote, notre frère, feu Diallo Telly.

6 juillet 2015

PANAFRICANISME: D’Amilcar Cabral à Thomas Sankara

cabral and child

Plus de vingt ans que le frère et camarade Thomas Sankara nous quittait dans des conditions tragiques et pénibles. Vingt ans au cours desquels les peuples africains ont du mal à se remettre du traumatisme psychologique qu’une telle expérience a généré.

Le 15 octobre 1987, alors qu’il se rendait à une réunion du conseil de l’entente, il fut sauvagement assassiné. Depuis lors, le régime compradore de Blaise Compaoré a réinstauré en terre Burkinabé les mécanismes d’un développement de type néo-colonial, c’est à dire complètement subordonné aux intérêts des puissances impérialistes occidentales.
Pour avoir été l’un des premiers à jeter les bases d’une tentative réelle de déconnections du système mondial dans l’ère post-indépendance, Sankara incarnait la continuité et la mise en application dans les conditions spécifiques du Burkina Fasso, de la pensée d’un des révolutionnaires les plus éminents que l’humanité ait connu en cette fin de siècle : Amilcar Cabral.
Tout comme Sankara, Cabral nous quittait le 13 janvier 1973 dans des conditions similaires au premier. Pendant seize ans, jour pour jour, il a consacré sa vie à la libération des peuples de Guinée Bissau et des îles du Cap-Vert. Seize longues années au cours desquelles, il réussit à la tête du PAIGC (Parti Africain de l’Indépendance de Guinée Bissau et des îles du Cap-Vert) à libérer les deux tiers du territoire national du joug colonial.

Malgré la présence de 30 000 militaires portugais, tentant de maintenir en vain ce qui évoluait inévitablement vers l’accession à l’indépendance politique, la pertinence du projet politique de Cabral finit par prendre le dessus sur la répression. A l’heure ou le système capitaliste mondial amorce une nouvelle phase de redéploiement à l’échelon mondial, que les damnés de la terre reformulent leurs aspirations et stratégies dans une situation de vide idéologique créé par la destruction du soit disant bloc Socialiste, une réactualisation de la pensée d’Amilcar Cabral s’avère plus qu’indispensable. C’est ce à quoi nous tenterons à travers cette minime contribution dédiée à la cause de la Révolution Panafricaine.

Pour bien cerner la pensée et praxis de Cabral, il est nécessaire de situer l’analyse de celle-ci au sein du contexte historique (social, économique et politique) dont il fût le produit.

Contexte historique

La Guinée Bissau est un pays de 40 000 km2 avec une population estimée à 500 000 habitants en 1960. Insérée sur la côte Ouest du continent entre le Sénégal au nord, la Guinée au sud et de l’océan atlantique à l’ouest, elle fait face au Brésil (dont elle est séparée par l’Océan Atlantique) ou furent déportés probablement une grande partie de sa population au cours de la période esclavagiste.
L’impact du commerce triangulaire se fait sentir à nos jours sur la faible densité de population dans la sous région. L’île de Gorée, située au large de Dakar (capitale du Sénégal) fut la base d’embarquement pour des millions d’Africains (hommes, femmes et enfants) pour un voyage sans retour possible. Cette première expérience douloureuse et tragique résultant du contact entre les populations africaines et le Portugal initie un processus de résistance qui allait déboucher après quatre cents ans plus tard à la première tentative organisée à l’échelon national contre la main mise de l’impérialisme occidental (principalement Euro-Americain) sur les ressources matérielles et humaines du pays.
Entre temps, la conférence de Berlin a officialisé en 1885, le partage du continent en différentes zones d’influence attribuées aux puissances colonialistes européennes, notamment France, Angleterre, Portugal etc. En 1703, avec l’accord de Metwen, l’Angleterre, dans le but de freiner l’expansion française dans la sous région, appuie les ambitions coloniales du Portugal (devenu une sorte de semi-colonie britannique) sur la Guinée-Bissau et les îles du Cap-Vert. Devenu inopérationnel, le commerce triangulaire fût ainsi remplacé par le colonialisme qui allait durer jusqu’à la proclamation des Etats indépendants de Guinée Bissau et des îles du Cap-Vert le 24 septembre 1973.
Le Portugal, pays économiquement retardé et culturellement arriéré (plus 50% de la population est analphabète en 1965), héritant également du Mozambique, de l’Angola et des îles de Sao-Tomé et Principe, allait perpétuer l’un des crimes les plus odieux que l’humanité ait connu depuis la seconde guerre mondiale. Au début des années 50, la situation en Guinée-Bissau et dans les îles est tout simplement catastrophique. Avec une économie coloniale principalement basée sur la mono-culture de l’arachide, une famine aggravée par un phénomène de sècheresse de plus en plus cyclique, décime les îles du Cap-Vert (10 000 morts entre 1958 et 1959). Les populations désespérées, prennent le chemin de l’exode vers les pays frontaliers. Des milliers d’adultes sont recrutés par l’administration coloniale pour aller travailler dans les plantations en Angola en tant que travailleurs migrants, dans des conditions proches de l’esclavage. Le pays, dépourvu d’infrastructures sociales même à l’état embryonnaire, est au bord de l’explosion. L’imposition par l’administration coloniale de la mono-cullture de l’arachide sur les populations paysannes aggrave le phénomène de sous production de denrées de première nécessité avec toutes les conséquences induites : malnutrition, carence en vitamines etc. L’espérance de vie a l’époque est de 30 ans.

Les conditions objectives permettant une mobilisation effective des masses populaires étaient dès lors en place bien avant le déclenchement des hostilités entre les forces nationalistes et le colonialisme portugais. Dans ces conditions, l’administration portugaise, bien qu’ayant su se subordonner quelques chefferies traditionnelles et quelques segments de la petite bourgeoisie, a de plus en plus mal à maintenir le taux d’exploitation ultérieur basé principalement sur un système de sur-taxation des masses paysannes, et de la sur-exploitation de la minuscule classe ouvrière des centres urbains. La résistance des peuples africains fût un phénomène ininterrompu tout au long de leur contact avec l’impérialisme, comme le témoignent les révoltes organisées par les différents groupes ethniques (balantes, mandjaks, pepels, etc.).

Cette résistance populaire ne peut prendre fin qu’avec la liquidation physique du peuple opprimé en question. C’est une lutte de vie ou de mort entre deux forces antagonistes en conflit permanent : l’oppresseur et l’opprimé. C’est une lutte totale, prenant des formes variées (refus de payer les impôts, résistance passive, lutte armée) selon le niveau de contradiction, et se poursuit jusqu’à la disparition d’une des forces en conflit. Les caractéristiques de cette lutte sont entièrement déterminées par les conditions historiques du milieu dans lequel le conflit a lieu. La période dite de « pacification » ne prit fin qu’au début du 19ème siècle, période à partir de laquelle le Portugal arrive finalement à jouir d’un contrôle plus ou moins effectif sur le territoire national. Ceci ne dura pas longtemps.

En 1957, une grève organisée par les ouvriers du port de Pidjiguitty, est noyée dans le sang par les forces armées Portugaises. Bilan : 50 morts et plus de 300 blessés. Cette intensification de la répression enclenche une nouvelle dynamique entre les forces nationalistes et le colonialisme portugais qui débouche sur les premières attaques armées du mouvement de libération nationale sous la direction de Cabral et du PAIGC le 23 janvier 1963. A cette étape du développement de la résistance des peuples Africains, les forces nationalistes arrivent à la conclusion que seul le pouvoir des armes arrivera à jeter à l’océan le colonialisme portugais. C’est dans ce contexte historique, matérialisant une fois de plus la dialectique entre oppression et résistance qu’il faut saisir l’émergence sur la scène d’Amilcar Cabral en tant qu’incarnation des aspirations des peuples de Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert.
Il réussit tout au long de sa courte vie à articuler mieux que tout autre l’aspiration de ses peuples à recouvrir leurs droits fondamentaux. Droit à vivre dans le respect, la dignité et la paix, à l’abri de toute forme d’oppression et d’exploitation d’où qu’elle vienne. Amilcar Cabral : Un Révolutionnaire Panafricaniste.

Amilcar Cabral est né le 12 septembre 1924. Son père, instituteur de profession est originaire des îles du Cap-Vert, tandis que sa mère (comme des millions de femmes africaines a l’époque et aujourd’hui) cumulait plusieurs activités pour venir à bout des besoins de la famille. Issu de ce que l’on pourrait appeler la classe moyenne dans le contexte colonial, Cabral eut la chance d’avoir accès à une éducation de type occidental à travers une école de missionnaires située à Bissau. Après avoir terminé ses études secondaires, il débarque à Lisbonne au cours de la même année pour poursuivre des études en agronomie. Là, il fît la connaissance d’autres étudiants originaires des colonies portugaises (Angola, Mozambique). Cette période est marquée par la consolidation du régime fasciste de Salazar au Portugal. Des pans entiers de la société portugaise, meurtrie sous la pauvreté et la répression militaire, émigrent vers la France, l’Espagne et l’Italie, en quête d’une vie meilleure. En l’absence d’un espace d’expression politique, la lutte anti-fasciste prît rapidement refuge au niveau des campus universitaires. C’est dans cette atmosphère que Cabral, impliqué dans le mouvement étudiant, se familiarise à travers la pratique de la lutte contre le fascisme, avec certaines théories révolutionnaires de cette fin de siècle.
La deuxième guerre mondiale, résultante des contradictions inhérentes au développement du système capitaliste mondial, va affecter profondément la conscience des peuples colonisés à travers le globe. En Europe, la FEANF (Fédération des Etudiants d’Afrique Noire Francophone) et la maison d’édition Présence Africaine tout comme IASB (l’International African Service Bureau basé en Angleterre) dirigé par George Padmore (en collaboration avec Kwame Nkrumah et C.L.R James) agitent de plus en plus autour de la question de décolonisation des peuples Africains. Padmore venait juste de couper les ponts avec la troisième internationale socialiste qui suggérait de focaliser la lutte contre  » les puissances impérialistes fascistes  » (Italie, Allemagne, Japon) et non contre les puissances impérialistes « démocratiques » (France, Angleterre etc.).
On ne peut être plus stupide, d’autant plus que ces soi-disant puissances dites impérialistes fascistes n’avaient pas de colonies en Afrique après la seconde guerre mondiale. La tenue en 1945 du congrès Panafricain à Manchester, inaugure une étape qualitativement nouvelle dans la phase de mobilisation pour la lutte d’autodétermination. A la même période à Lisbonne, Cabral et ses amis (Agosthino Neto, Mario De Andrade etc. ) sentent de plus en plus la nécessité de créer des organisations indépendantes hors de contrôle de la gauche Euro-centrique, regroupant les ressortissants des colonies lusophones. C’est dans ce contexte que Cabral et ses amis commencent le processus de leur propre éducation politique en vue de la lutte de libération nationale. Influencés par l’émergence de la littérature négro-Africaine, ils sont convaincus du caractère inévitable d’un mouvement de « retour aux sources » pour entrer en complète symbiose avec les aspirations profondes des peuples africains. Comme l’a illustré plus tard Cabral, je cite « Notre travail a consisté alors à rechercher de nouveau nos racines africaines. Et cela a été si merveilleux, si utile et lourd de conséquences qu’aujourd’hui encore les fondateurs de ce groupe sont tous dirigeants des mouvements de libération dans les colonies portugaises. ».
Pour eux, le retour aux sources constitue une des préconditions pour une alliance effective entre la petite bourgeoisie intellectuelle et les masses populaires africaines. Ses études universitaires achevées (1949-1950), Cabral décide de rentrer en Guinée Bissau avec une claire idée en tête, contribuer à la libération de son peuple. Comme il le dit lui-même «».

Cette longue citation dénote non seulement un haut niveau de conscience politique chez Cabral, mais également une vision claire de ce qu’il veut entreprendre. Cependant, une chose est d’identifier un projet politique, une autre est de bien cerner le terrain social à travers lequel la lutte va se mener, avec quels moyens, quelles tactiques et stratégies, quelles méthodes etc.

Le succès de la lutte de libération nationale nécessite non seulement une compréhension approfondie des mécanismes d’asservissement utilisés contre les masses exploitées, mais plus encore une stratégie susceptible de bouleverser les rapports de force existants entre l’oppresseur et les opprimés, l’adoption de stratégies adéquates à des moments déterminés, dans un contexte social spécifique, lesquelles stratégies doivent être basées sur les réalités concrètes du peuple dominé. C’est ce à quoi Cabral a consacré le reste de sa vie. La profondeur de sa pensée politique alliée à sa pratique basée sur les conditions objectives de la Guinée Bissau et des îles du Cap Vert, font de lui l’un des plus grands théoriciens de la lutte anti-impérialiste, au service de la libération des peuples africains et du monde en général.

Bibliographie pour aller plus loin :

  • Le pouvoir des armes. François Maspero, Paris 1970• Return to the Source: African Information Service New York 1973
  • Combattant pour la cause du peuple: Agence de presse Novosti Moscou – 1973• Unité et Lutte Volume II: La pratique Révolutionnaire. François Maspero Paris 1975• Unité et Lutte Volume I: Edition François Maspero Paris 1980
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