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LE PANAFRICANISME NOUVEAU

14 mai 2013

Rwanda : Paul Kagame accuse l’Occident de ne pas poursuivre des génocidaires

Le président rwandais, Paul Kagame, a accusé, samedi 7 avril 2012, certains pays occidentaux, qu’il n’a pas cités, de laisser circuler librement sur leur territoire des personnes soupçonnées de participation au génocide des Tutsi de 1994, que le Rwanda commémorait pour la dix-huitième année. Perpétré par des extrémistes hutu, le génocide d’avril à juillet 1994 a fait, selon l’ONU, près de 800000 tués.


Rwanda

La France se trouve au premier rang des pays souvent accusés par le Rwanda de faire insuffisamment d’efforts pour poursuivre les suspects de génocide se trouvant sur son territoire. Une délégation de juges d’instruction français a rencontré, cette semaine, à Kigali, le procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, après que celui-ci eut menacé de suspendre la coopération de son institution avec la justice française. Selon la partie rwandaise, le différend a été aplani et les enquêteurs français peuvent poursuivre leurs missions au Rwanda.

Des victimes du génocide rwandais brûlées vives, en 1994

« Au moment où nous honorons la mémoire de ceux que nous avons perdus, certains de ceux qui les ont tués circulent encore librement dans les capitales du monde dit libre. Il y a peu d’efforts pour les appréhender et lorsque cela arrive, c’est un simulacre destiné à nous aveugler et nous donner l’impression qu’ils sont en train de rendre justice », a déclaré le dirigeant rwandais. Même lorsque les suspects sont arrêtés, « ils sont relâchés peu après », a encore accusé le président rwandais, dans un discours en anglais puis en langue rwandaise. « Mais lorsque des actes de terrorisme sont commis contre leur peuple, le monde entier est mobilisé, en réalité, parfois forcé de se joindre à la recherche de ces criminels pour qu’ils soient traduits en justice », a-t-il fait remarquer. « C’est comme si les vies de Rwandais, ou de façon similaire, les vies d’Africains avaient moins de valeur que les vies de leurs ressortissants », a estimé M. Kagame. Le chef de l’État rwandais a estimé qu’il s’agissait « d’une hypocrisie, d’une injustice que les Africains ont longtemps subies et qu’ils doivent rejeter par tous les moyens ».

Agence France Presse

Paul Kagame

 

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14 mai 2013

Le Rwanda parmi le top 10 des pays d’Afrique qui attire le plus d’investisseurs.

D’après un sondage réalisé auprès de 800 investisseurs opérant sur le continent africain, le Rwanda serait parmi les 10 pays d’Afrique les plus convoités par les investisseurs internationaux. Cette enquête a été réalisé par le Panel d’entreprises africaines.

 

 

 

Le Rwanda est-il un pays rentable ?

Conduisant une politique ouverte aux investisseurs étrangers, le Rwanda a un environnement macroéconomique favorable à l’accumulation capitaliste : une forte croissance du PIB accompagnée d’une politique économique axée sur la privatisation et une forte protection aux investisseurs ainsi qu’un faible niveau de corruption.

Avec une croissance de 7,4% du PIB , le pays est classé parmi les économies les plus prometteuses du continent africain. Cet indicateur qui permet de mesurer l’évolution du revenu de la population est déterminant pour les investisseurs. Toutes autres choses égales par ailleurs, un accroissement du PIB se répercute dans les revenus des ménages provoquant ainsi une hausse du pouvoir d’achat qui elle-même stimule les ventes des biens et services, ce qui est profitable aux investisseurs.

Ensuite dans la vision 2020, les autorités rwandaise se sont engagées à tendre vers une économie capitaliste. Pour ce faire, elles ont décidé d’adopter une politique de privatisation des facteurs de production pour permettre aux investisseurs d’acquérir les moyens de production sans passer par le gouvernement.

Enfin, la corruption, ayant des effets négatifs sur l’économie réelle, est une des préoccupations du gouvernement rwandais. Depuis son arrivé au pouvoir, une des priorité annoncée du régime est la lutte contre la corruption. Il s’est engagé à conduire le pays vers une société à zéro tolérance pour la corruption. La politique entreprise par Kigali pour réduire la corruption continue de porter ses fruits, puisque de 2006 à 2010, le Rwanda est passé du 121eme pays le plus corrompu à la 66eme place, se positionnant parmi les pays les moins corrompus d’Afrique. La réduction de la corruption est attrayante pour les investisseurs puisque ça représente une réduction des coûts de transaction.

Les réformes drastiques entreprises par Kigali pour attirer les investisseurs lui ont permis de se positionner parmi les pays les plus attractifs en terme d’investissement : en 2010, la Banque Mondiale classant le Rwanda à la 58eme position des pays où il est facile de faire du business ( 4eme d’Afrique). Néanmoins, certaines caractéristiques économiques et politiques, ayant une influence négative sur les investissements, méritent d’être mises en évidence.

D’une part, malgré que le Rwanda connait une forte croissance économique, tous les rwandais ne profitent pas de cette augmentation du Produit Intérieur Brut (PIB). En effet, cette richesse est distribuée de manière inégalitaire entre les différentes couches de la population : en 2009, le Rwanda comptait parmi les pays les plus inégalitaires au monde, avec un indice de Gini de 0,49. L’indice de Gini consiste à attribuer aux différents pays une note comprise entre 0 et 1 ( la note 0 signifie que les revenus sont distribués équitablement entre la population d’un pays donné et à l’inverse la note 1 signifie que toute la richesse de la nation appartient à une seule personne). Dans un contexte où une fine minorité s’approprie toute la richesse produite et que la propension marginale à consommer le revenu supplémentaire est faible pour les personnes aisées ( puisque ces derniers préféreront épargner le revenu supplémentaire), une croissance du PIB n’inclut pas forcément un accroissement des ventes des biens et services. Donc une forte croissance du PIB n’est pas toujours bénéfique pour les investisseurs. La croissance économique ne suffit pas pour stimuler les profits des investisseurs : il faut que cette croissance se répercute en grande partie dans les revenus des personnes les moins aisés d’entre nous puisque ces derniers ont une plus grande propension marginale à consommer le revenu.

De l’autre part, Le fait que le système capitaliste est générateur d’inégalité n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Un tel système ne doit pas être vu comme problématique s’il contribue à améliorer le bien-être des plus pauvres même s’il maintient les inégalités entre revenus. Cependant le système économique rwandais pose problème puisque il ne contribue pas à la réduction de la pauvreté : l’essor économique ne bénéficie qu’à une petite minorité de la population : les privatisations se font au détriment des pauvres,… A priori on pourrait croire que ces facteurs n’influencent pas le choix des investisseurs. Ça serait une grave erreur de penser ainsi puisque dans le monde actuellement les agents économiques tendent à ne pas poursuivre que le profit. Ils se préoccupent également d’autres facteurs tels que l’environnement et le bien-être de la population qui les entourent. : l’éthique ne peut être dissociée à l’économie.

Même si le Rwanda dispose d’un environnement macroéconomique favorable à l’accumulation capitaliste, il doit tenir compte et améliorer certains éléments qui influencent négativement sur les investissements.

Clément Cyiza.
Jambonews.net
10 mai 2013

LA COLONISATION SURVIE EN AFRIQUE

 

 

40e anniversaire de la création du Front Polisario : début des festivités dans les camps de réfugiés

Les festivités commémoratives du 40e anniversaire de la création du Front Polisario, en lutte contre l’occupation marocaine depuis 1975, ont débuté vendredi matin à El-Ayoun (camp de réfugiés sahraouis près de Tindouf).

Cet événement, qui s’étalera sur deux jours, a été rehaussé cette année par la présence de plusieurs délégations, des représentants d’organisations et de partis et nombre de personnalités et de diplomates de plusieurs pays ainsi que des journalistes seront présents à l’occasion.

De l’avis des organisateurs, cette présence "massive" et "sans égal" illustre l’intérêt et le soutien "indéfectible" affichés par la communauté internationale au combat du peuple sahraoui qui lutte "farouchement" pour son indépendance.
Selon une source proche du comité de préparation des festivités, des parades militaires et civiles ainsi que des activités artistiques et culturelles sont programmées vendredi au Camp El Ayoun.

Des festivités similaires seront organisées le 20 mai dans les territoires sahraouis libérés, a-t-on ajouté de même source.
Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes et éligibles à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France.

9 mai 2013

LES FLAM NE SONT PAS MARGINAUX COMME 'ON VOUDRAIT NOUS FAIRE CROIRE

Nouakchott - Politique: Les FLAM reçus par l'UFP, le RFD et l'APP

 

 ALAKHBAR (Nouakchott) - Ibrahima Mifo Sow, vice-président des FLAM, et Mamadou Wane, son secrétaire national chargé de la jeunesse et des droits humains, ont été reçus par les président de l'UFP, du RFD et d'autres partis et organisations, selon une note d'information parvenue à Alakhbar.


Dans la journée du lundi 06 mai 2013, les deux responsables ont été reçus par Mohamed Ould Maouloud, président de l´UFP accompagné de son proche collaborateur Sy Djiby Bekaye.

Dans la journée du mardi 07 mai, ils ont été reçus respectivement par le Président Ahmed Ould Daddah du RFD accompagné par des responsables de son parti dont Diop Cheikh Baïdy Vice-président, l'ambassadeur Bilal Ould Werzeg, conseiller, Mohamed Abdallah Ould Haibetly Secrétaire permanent du parti. Ils se sont ensuite entretenus avec M. Ladji Traoré Secrétaire général de l´APP.

Les échanges et discussions avec ces différents responsables politiques ont porté, selon le mouvement, sur le redéploiement des FLAM et sur l'unité nationale. Tous ont salué le retour des FLAM et loué cette initiative de dialogue avec les différentes forces politiques du pays.

La délégation des FLAM a été reçue par Boubacar Messaoud président du SOS-Esclaves, Sarr Mamadou Moctar Coordinateur du FONADH et Djibi Sow président de Kawtal ngam Yellitaare.
8 mai 2013

Mauritanie: Les hommes de Ould Taya ont toujours la main mise sur le pays

Mauritanie: Les hommes de Ould Taya ont toujours la main mise sur le pays (Presse)

 ALAKHBAR (Nouakchott) - L’hebdomadaire Alakhbar Info a révélé, dans une enquête qu’il a publiée ce mercredi, que les hommes de l’ancien président renversé de Mauritanie, Maouya Ould Taya, sont toujours bien placés dans l’armée et dans les institutions étatiques, économiques et judiciaires du pays.


L’enquête concerne des personnalités qui étaient en poste dans le régime de Taya avant son renversement par le coup d’Etat du 3 aoûte 2005. Des personnalités qui occupent aujourd'hui encore de hauts postes de responsabilité dans l’armée, le corps diplomatique ou le conseil d’administration des entreprises publiques et qui sont wali ou bien placés dans la hiérarchie judiciaire.

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a été aussi le chef du Basep, Bataillon de la sécurité présidentielle, qui assurait la sécurité du président Taya.

Cela malgré les incessantes déclarations de l’actuel président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, de campagne de lutte contre les symboles de la gabegie et pour le renouvellement de la classe politique, rappelle Alakhbar Info
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8 mai 2013

MAURITANIE enrôlement de la population :Se faire rouler billet métriquement…

Se faire rouler billet métriquement…

Cet article est extrait de la célèbre rubrique B’il a dit de l’hebdomadaire Biladi.

B’il a dit et redit des tas de choses pendant l’année qui s’écoule. B’il dira et redira des tas de choses à l’occasion de la nouvelle année. L’Agence des Titres sécurisés, celle de Mrabih, le cousin bien nommé, bien né, récemment, ne cesse de faire parler d’elle. Elle produit, visiblement, plus de problèmes que de cartes d’identité. Derrière chaque carte d’identité produite se cache au moins deux problèmes. Il y a d’abord le problème d’ordre pécuniaire. Mille ouguiyas. Les mille obligatoires pour pouvoir acquérir sa carte d’identité. Ensuite, il y a le problème de reçu, de non reçu, plutôt. Parce que l’agence de Mrabih ne fournit pas de reçu, en contrepartie des milles ouguiyas fournis par les pauvres et les riches citoyens. On agrafe tout simplement le billet de mille au fond du dossier du citoyen recensé, ou enrôlé, pour respecter l’usage.  Comme si, derrière, il y a quelqu’un qui allait vérifier le nombre de citoyens enrôlés. Et, vérifier, par de-là, les billets de mille enroulés et donc les citoyens roulés.

 

Pour la police mauritanienne, il n’y a pas question de donner un quelconque billet de mille ouguiyas, sans reçu. Les policiers mauritaniens s’y connaissent dans les billets fournis sans reçus. Ils savent où vont les billets donnés à l’autorité sans contrepartie de reçu. Ils savent surtout, nos policiers, là où ne vont pas les billets. Ils savent qu’ils vont partout ces billets, sauf dans les caisses du trésor public. C’est pourquoi, toute la police mauritanienne,  à laquelle on a mis à disposition des centres de d’enrôlement, n’arrive pas à récupérer les cartes d’identités. La police, dans un mot d’ordre, ou de désordre, c’est selon, justifie son omission par la peur de l’agence de voir les policiers par ‘’mauvais’’ souci de transparence- ou d’arrogance, exiger des reçus contre leurs mille ouguiyas. La  souhaiterait savoir où vont tous ces billets que chacun allait fournir en échange de sa carte d’identité et ceux de tous les membres de sa famille. C’est un bon pactole. Tous les policiers du pays, leurs enfants, leurs épouses, polygamie étant de mise, par ailleurs.

 

Seul le directeur général de la police, le général, Ould Bekrine a obtenu sa carte d’identité. Il l’a reçue, chez lui, sans qu’il ne se déplace pour la récupérer. Les généraux, c’est un autre régime, un régime spécial, d’exception presque, un régime sans billet.

 

Plusieurs citoyens ont déjà eu la même réaction qu’adopterait  la police. Certains même, venus pour récupérer leur carte d’identité, ont carrément dit et redit aux enrôleurs, gardez-les, alors, nos cartes d’identités, si vous teniez que nous les achetions. Mille ouguiyas pour chaque citoyen enrôlé c’est grotesque comme arnaque. On n’achète pas un service public à ce prix. Et pour une famille de dix membres, c’est dix mille ouguiyas d’un coup…C’est énorme. Seuls les riches pourraient s’offrir alors des cartes d’identités. Les pauvres ne pourront pas.

 

L’acquisition de la carte d’identité est devenue une condition sine qua none pour la citoyenneté. Pour les fonctionnaires de l’Etat, c’est facile. On doit obligatoirement se faire enrôler et présenter sa carte d’identité à ses supérieurs, au risque d’une suspension de salaire. Et c’est la ruée vers l’enrôlement. Des milliers de billets de mille dans les bourses de Mrabih.

 

On ne cesse, par ailleurs de dire et redire des tas de choses sur cet enrôlement. Le président, en personne, ne cesse de vanter ses vertus. Il parle de biométrie. Enrôlement bio. Et, il dit, la chose, le président, d’une manière tellement émotive qu’on se perd au finish. Et, on ne saurait, réellement ce qu’il aurait dit et redit sur cet enrôlement. Biométrique : dit et redit par la langue d’un président passionné s’entend facilement billet métrique. Billet on le sait déjà. Autant d’enrôlés autant de billets. Et métrique se rapporte, on le sait, à la mesure. Citoyennes, Citoyens on vous mesure, on mesure votre citoyenneté,  selon vos billets. L’art de la métrique, pas en poésie, mais en citoyenneté.

Source : Biladi

8 mai 2013

L'éditorial de La Nouvelle Expression : Oui, je suis «raciste» mais pas lâche

L'éditorial de La Nouvelle Expression : Oui, je suis «raciste» mais pas lâche

Dénoncer le racisme me fait passer pour raciste aux yeux des commentateurs sur un prestigieux site d’informations et dans bien d’autres sites non moins importants.

 

Ces individus, qui se cachent derrière l’anonymat pour participer au débat à leur manière, n’hésitent pas

à verser dans le propos haineux et le discours déshonorant, rappelant – s’il en était besoin – que l’anonymat au service de l’insulte et de la calomnie est la marque déposée des lâches et des tirs-au-flancs.

Des poltrons sans apport constructif pour un débat dépassionné pour le bien du pays. Des déficients mentaux avec des positions et des analyses versatiles déversées contre l’intérêt commun des Mauritaniens.

Pour ces individus nourris à la bile et au cholestérol mal maîtrisé, Camara Seydi Moussa est un mécontent ; et même un raciste. Oui, je suis mécontent du comportement honteux de certains de mes compatriotes.

Oui je suis raciste contre tous ceux dont la vision se limite à compartimenter, sens dessus-dessous et de la plus mauvaise des manières, la Mauritanie en races et en communautés, car moi je suis pour une Mauritanie plurielle ; et ceci est mon combat. C’est dire que ma Mauritanie à moi n’est pas celle des flagorneurs et des hypocrites. Dans ma Mauritanie, il ne peut y avoir de place que pour ceux qui craignent Dieu, aiment leur prochain, se soucient du devenir commun.

Et Allah Soit Loué ! Ils sont nombreux, même si les clameurs et les vociférations de la horde qui a mis en coupe réglée le pays veut noyer sa noble voix. Oui, je suis raciste parce que je dénonce le racisme de ceux qui, après avoir précipité mon pays dans le gouffre des incertitudes, veulent encore le mener dans les récifs d’une mer de plus en plus agitée. Ma Mauritanie est blanche, ma Mauritanie est noire, ma Mauritanie est multicolore, ma Mauritanie est arc-en-ciel.

Que ceux qui ne sont pas contents de ma Mauritanie et qui se sentent morveux se mouchent. Le chien de la discorde aboiera à l’infini, la caravane de ma Mauritanie, héritière de Sijilmassa, de Koumbi-Saleh, du Tekrour, des Mourabitounes, des Emirats et des Almaamis disparus, continuera son bonhomme de chemin.

Je suis fier, je suis honoré de mon racisme contre ceux qui ne veulent pas l’égalité des citoyens en droits et en devoirs ; ceux qui n’ont de cesse d’instaurer une Mauritanie d’enhaut et une Mauritanie d’en bas ; ceux qui troquent la belle Mauritanie, pays profond, contre une Mauritanie des profondeurs tout aussi fangeuses que nauséabondes. Non et non !

Je ne partage rien, et ne veux absolument rien partager, avec cette légion sournoise qui parle d’Etat de droit le jour mais prône le tribalisme, le régionalisme au crépuscule et cultive l’exclusion et l’esclavage la nuit. Si être contre ce genre d’individus, c’est cela être raciste, moi Camara Seydi Moussa, je clame haut et fort, sur la montagne du Kédia d’Ijil et sur les contreforts de Kankossa que je suis raciste et que j’en suis fier…

Qu’il me soit permis ici de dire que je mène mon modeste combat à visage découvert et les yeux ouverts. Sans faux-fuyants ni formules alambiquées ; loin du comportement de ceux qui s’abritent derrière l’anonymat du clavier pour répandre leur venin et empuantir l’atmosphère d’une Mauritanie qui veut vivre en paix et ensemble.

Une Mauritanie plurielle et fraternelle où on ne parlera plus de cohabitation mais de symbiose; où chaque fils et fille du pays se sentira digne et honorable. Oui je suis raciste mais pas lâche. Si être raciste c’est dénoncer le Soninké féodal et égocentrique, le Halpulaar féodal et sectaire, le Beydhane esclavagiste et hypocrite, le Wolof féodal et insensible, le Haratine tricheur et orgueilleux, le Bambara désabusé et qui a renoncé, alors JE SUIS RACISTE.

Car je ne vois pas d’avenir pour une Mauritanie d’injustice, une Mauritanie d’esclavage, une Mauritanie d’exclusion, une Mauritanie où les chauvins tiennent le pompon; où le vol est célébré, le mensonge élevé au rang de courage et où les lâches, les médiocres et les applaudisseurs sont promus.

Oui, je suis raciste car je suis un cadavre ambulant qui incommode les narines de ces bons vivants qui nous volent, nous violent, nous tuent. Je suis raciste car je suis un faible qui refuse la résignation. Je suis raciste car je ne désespère pas d’une Mauritanie qui quittera sa station de 4 pattes pour se tenir, enfin, sur ses deux jambes comme toutes les nations qui se respectent et qui sont respectées. Vive la Mauritanie des racistes qui l’aiment et qui aiment leurs semblables !!

CSM

 

8 mai 2013

Discours de Biram Dah Abeid, lauréat 2013 du Prix du risque des défenseurs de droits humains

Discours de Biram Dah Abeid, lauréat 2013 du Prix du risque des défenseurs de droits humains

 

 

Excellence, Monsieur le président de la république d’Irlande

Mesdames et Messieurs les ministres

Mesdames et Messieurs les députés et élus

Mesdames et Messieurs les représentants des ongs des droits humains

Mesdames et Messieurs les membres et dirigeants de l’organisation Front Line Defenders

Je m’adresse à vous aujourd’hui, tout d’abord, pour vous remercier de m’avoir accordé votre soutien, le long de ces dernières années au cours desquelles j’ai été confronté à la dangereuse hostilité de segments intolérants, au sein de ma société, et au sein du pouvoir politique et judiciaire de mon pays, la Mauritanie.

Je remercie en substance, le jury Européen et Irlandais de Front Line, qui me distingue, ainsi, d’une liste des 90 personnes, les plus valeureuses dans le monde, en terme d’abnégation, de sacrifice et de contribution à la défense et protection des droits humains.

A cet instant solennel, honorable assemblée, ma pensée va directement, à ces milliers de femmes et d’hommes, militants et sympathisants d’IRA-Mauritanie et d’organisations amies, à mes loyaux compagnons de lutte, qui m’assistent et me secondent dans la rude épreuve de gestion d’une organisation non reconnue et victime d’une mise à l’index ;ma pensée, elle va aussi au comité de la paix, ces dizaines de jeunes d’IRA, qui ont décidé de me défendre par leurs corps, cœurs et plumes au péril de leur liberté, et de leurs vies; ma pensée va à mon épouse et aux membre de ma famille, qui, fidèlement et stoïquement, partagent avec moi, le difficile quotidien de la lutte et se battent à mes cotés et en premières lignes ;je n’oublie pas, non plus, les enfants et les femmes libérés par IRA du joug de l’esclavage ; leur gaité retrouvée et le gout, redécouvert, d’une vie sans maître, me comblent d’un réconfort moral et d’une satisfaction intérieur, ma pensée va, enfin, aux amis de l’ombre, y compris dans le système de domination, qui le trahissent, chaque jour, pour nous informer, nous prévenir, nous révéler les failles de l’oppresseur. Sans leur concours précieux et discret, l’effort s’avèrerait bien plus ardu.

Je voudrais aussi réitérer ma solidarité aux voisins infortunés dans la prison civile de Nouakchott,victimes de l’injustice comme Jibril Amoss et Cheikh Ould Maouloud, maillons faibles de la chaine (un noir et un hratin) prisonniers bouc-émissaire de la « lutte contre la gabegie ». je transmets aussi à partir de cette tribune, toute mon empathie de croyant et de défenseur des droits humains, avec les femmes, les enfants et les mères des quatorze jihadistes mauritaniens condamnés à mort et à d’autres peines lourdes ; ces familles se retrouvent privées de visite et leurs proches soumis à l’isolement carcéral.

Je rappelle en outre, mon engagement indéfectible en faveur des veuves, veufs ou orphelins qui ont perdu tant de parents, au cour de la tentative de génocide qui a endeuillé les noirs de mon pays entre 1986 et 1992 ; je me souviens ici, de toutes les familles noires qui ont eu à souffrir par l’humiliation, l’expropriation et/ou l’exil.

Chers amis, la lutte pour la sanction et l’éradication du crime d’esclavage se trouve dans le centre des préoccupations et des activités d’IRA-Mauritanie ; en République Islamique de Mauritanie, posséder un être humains, le vendre, le donner, le gager, le céder, l’astreindre aux violences et exploitations sexuelles, travaux forcés, dangereux et /ou dégradants et sans rémunération, le priver de l’éducation, du mariage ou du voyage, exercer sur la personne des châtiments et des mutilations corporels, c’est l’ESCLAVAGE, qui était totalement légal jusqu’en 1981. A cette date, une junte militaire qui a pris le pouvoir par les armes et gérait le pays par décret, a adopté une ordonnance d’abolition de l’esclavage sans toutefois le délégitimer ni le désacraliser ; d’ailleurs, ironie du sort, l’article 2 de la nouvelle norme ordonne « l’indemnisation financière de ceux qui doivent se séparer de leurs esclaves qui sont considérés comme des biens de manière implicite par cette ordonnance. » !!!!!

Le décret d’application de la loi, n’ayant pas vu le jour, les pratiques esclavagistes et les rapports maitres-esclaves, resteront en l’état ; en 2007, face à l’activisme des organisations anti-esclavagistes, l’Etat mauritanien, dominé et dirigé depuis toujours par des segments tribaux - qui ont fondé leur mode de vie, code d’honneur et échelle de valeur sur l’esclavagisme - édictent une loi élevant l’esclavage au rang de crime passible d’une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans.

Mais hélas, c’est l’Etat lui-même, étrange paradoxe, qui conceptualise, parraine et finance la résistance à l’application du droit ; le contingent assigné au sabotage de la loi d’abord des préfets, des gouverneurs, des juges, des officiers de police judiciaires ; les ministres et chefs d’Etat et, bien sur des dizaines d’ongs, dirigées par des membres ou thuriféraires du pouvoir ou des groupes dominants, s’ingénient à nier le phénomène, du moins à le relativiser, en parlant de « séquelles ». En plus de tous ces corps et corporations, les chefs tribaux, les érudits, les élus, la classe politique, l’élite instruite, contribuent, en majorité, à empêcher l’application de la loi contre l’esclavage : la production d’un négationnisme ambiant passe par la délation à l’intérieur du pays et le faux témoignage dans les médias, et les forums internationaux. C’est pourquoi, dans mon pays, le ministère des Droits de l’Homme, la commission nationale des droits de l’Homme et plus de 99pour cent des ongs des « droits humains », sont les nids des indicateurs, de faussaires et de contrefacteurs supplétifs de la police politique.

Honorable assemblée je serais dans l’obligation d’évoquer la démarche de duplicité qu’utilise l’Etat et les groupes dominants mauritaniens pour narguer le droit international et se jouer des organismes et partenaires internationaux ; la Mauritanie édicte de plus en plus des lois modernes contre l’esclavage et ratifie des conventions internationales de promotion et protection des droits humains mais, parallèlement, en sourdine,, l’Etat continue à promouvoir les anciennes références, tirées de manuels d’exégèses esclavagistes; ces écrits sont foncièrement et explicitement producteurs d’inégalité fondées sur la race ; de tels livres partagent les musulmans en deux catégories : maitres et esclaves ; ils stipulent que l’esclave est un bien pour son maitre et que le propriétaire peut vendre son esclave, le céder, le gager, le donner ; le maitre dispose ainsi de la force de travail de son esclave sans rémunération et du corps des femmes qui sont ses esclaves même sans leur consentement et abstraction faite de leur âge ou de leur nombre ; dans un souci d’eugénisme digne du Comte de Gobineau et des Nazis, le maître y possède la faculté de castrer son esclave si la beauté de ce dernier est susceptible de susciter la convoitise de femmes nobles; le maitre pourrait aussi vendre une partie de son esclave et en excepte rune autre, c'est-à-dire vendre une femme esclave à quelqu’un et excepter son vagin ; en conséquence, l’acheteur exploite la force de travail et le vendeur continue à disposer sexuellement de l’esclave. Cette description –non exhaustive - du Code Noir, toujours en vigueur et enseigné dans bien des écoles de droit et de théologie, se trouve codifié dans les livres qu’IRA a symboliquement incinéré le 27avril 2012 à Riyadh, à Nouakchott ; l’Etat, les érudits, les partis politiques mauritaniens les considèrent sacrés et infaillibles, malgré les contradictions grandes et flagrantes avec l’essence égalitaire, libératrice et humanitaire de l’Islam originel. Le gouvernement mauritanien confère à ces textes infâmes une supériorité établie aux conventions et traités internationaux ; ces écrits que nous décrions sont à la base de la formation en Mauritanie, des magistrats, des officiers de police judiciaire, des administrateurs de commandement, des imams et des érudits ; c’est aussi, dans ces pages cruelles, que la Mauritanie cherche la substance de sa législation tels les codes, pénal et du statut personnel.

Mesdames et Messieurs, ces livres sources de nos malheurs en tant que populations serviles (hratin), et vecteur d’une publicité du pire à la religion musulmane, représentent la doctrine de d’Etat et la principale source de loi dans mon pays ; elles réglementent la vie, par la seule volonté d’une minorité qui domine et fonde sa continuité sur la nécessité de l’esclavage ; elle trouve dans la littérature du crime, la caution et la motivation de sa forfaiture, reproduite depuis des siècles; la duplicité est telle que dans les forums et organismes internationaux, la Mauritanie se targue du record de ratifications alors qu’à l’intérieur, les pouvoirs exécutif et judiciaire invoquent la sacralité des lois traditionnelles, donc leur supériorité sur le droit international.

Chers amis, nous avons besoin de vous, pour

1 Amener la Mauritanie à renoncer à la ligne politique et diplomatique du déni actif, en reconnaissant l’existence de pratiques massives et multiformes de l’esclavage contre les Hratin;

2 Pousser la Mauritanie à rompre avec la duplicité et à conformer ses lois nationales - non seulement avec ces engagements internationaux qu’elle a souverainement adoptés - mais aussi avec ses prétentions de République Islamique, et ce en souscrivant aux préceptes égalitaires, justes et humanitaires de l’Islam originel ;

3 Abroger l’enseignement et la publicité de l’esclavage et autres formes d’inégalités contenus dans les livres et codes multiséculaires que seul notre pays entoure encore d’immunité et d’inviolabilité.

Le 03 mai 2013-05-02

Dublin, Irlande.

8 mai 2013

MALI: dégâts collatéraux de la chute de kaddafi

Par    

Vives tensions entre Arabes et Touaregs au nord de Tombouctou

 

Mohamed Moloud Ramadan (Mouvement des Arabes Azawad)Mohamed Moloud Ramadan (Mouvement des Arabes Azawad)

La ville de Ber, à 60km au nord de Tombouctou est en proie à un climat de défiance. Les communautés arabe et touarègue s’accusent mutuellement de se livrer à des violences. Les hommes du MAA, le Mouvement des Arabes de l’Azawad, continuent de contrôler la ville : ses combattants s’en sont retirés, mais ils surveillent.

Les communautés arabe et touarègue de Ber sont au moins d’accord sur deux points. Le premier, c’est que la ville est calme. Pour le moment, rien ne se passe. Ensuite, aucun soldat malien, français ou burkinabé en poste à Tombouctou ne s’est rendu à Ber pour le moment. Ce que confirment des sources militaires.

Les deux parties demandent pourtant aux soldats de venir sécuriser la ville, et les forces armées assurent depuis le début des affrontements qu’elles vont venir. Le MAA, le Mouvement des Arabes de l’Azawad, continue de surveiller la ville. Ses véhicules et ses hommes en armes circulent dans la zone.

Accusations croisées

Un représentant de la communauté touarègue affirme que des animaux appartenant à des éleveurs touaregs ont été égorgés par des combattants arabes, dans le courant de la semaine. « Mensonges », répond le chef du MAA, Mohamed el-Maouloud Ramadan.

La communauté touareg de Ber affirme qu’elle n’a rien à voir avec les pillages et les agressions survenues dans les semaines passées contre des Arabes, notamment à Il Khalil, et demande à vivre en paix. « Nous n’avons rien contre les Touaregs », affirme le chef du MAA, « mais nous chasserons le MNLA, là où il se trouve ». Selon lui, ce sont les combattants du mouvement indépendantiste touareg qui sont en cause.

Quant au fils du marabout de Ber, un touareg enlevé le mois dernier par des combattants arabes, ses ravisseurs n’ont plus donné de nouvelles depuis près de deux semaines.

Par RFI

SourceRFI

8 mai 2013

MAURITANIE: ABDOUL BIRANE WANE ET TPMN BOUCLIER CONTRE LE SYSTÈME

Nouakchott: Le commissariat d’Elmina I libère "deux jeunes noirs sur pression de TPMN", affirme ce dernier

 ALAKHBAR (Nouakchott)-Le coordinateur du mouvement Touche pas à ma nationalité, Abdoul Birane Wane, a informé à Alakhbar que le commissariat d’Elmina I a libéré, ce mardi, deux jeunes de l'arrondissement d'Elmina (Nouakchott) qu’il détenait depuis samedi "pour tort d’être noirs, suite à la pression des militants de TPMN".

Salamata Samba et Kala Samba, qui ont été libérés après être entendus par le procureur, «étaient, depuis Samedi, arbitrairement détenus au commissariat d'Elmina I sur les ordres du préfet raciste Isselkou. Pour dire non à cette justice raciste, TPMN en soutien aux proches des victimes a organisé un sit-in devant la Préfecture du 6ème  arrondissement ce matin à 10 heures. Les autorités racistes ont cédé face à la détermination des jeunes de TPMN, et finalement quelques heures après, Salamata Samba et Kala Samba ont été libérés».

Et selon un communiqué de TPMN, le préfet avait demandé l’arrestation des deux jeunes qu’il accusait d’avoir établi par leur propre chef des listes de personnes candidates à une distribution de nourriture aux aux habitants.

Le communiqué précise cependantt que les deux agissaient sur les ordres des dignitaires de la commune qui, par la voix de Mohamed Cheybett, avaient fait entendre que le préfet Isselkou a lui même ordonné que les habitants soient recensés pour pouvoir profiter de cette distribution.

TPMN estime que Salamata Samba et Kala Samba avaient «juste commis le tort d’être noirs ce qui explique le comportement du préfet qui fait preuve d'un zèle que rien n'explique, si ce n'est le racisme, et agissant comme un colon dans une localité noire à 99%. Nous trouvons anormal que de telles localités soient administrées par des préfets ne parlant que Hassaniya».

 

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