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Mis à jour le 18/02/2015 | 21:08 , publié le 18/02/2015 | 21:08

Pour son 91e anniversaire, samedi 21 février, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a vu les choses en grand. D'abord, un cadre de rêve : le chef d'Etat a loué un hôtel spa luxueux sur les chutes Victoria.

Et pour nourrir ses 20 000 invités, Robert Mugabe a prévu un festin de choix. Deux éléphants, deux buffles, cinq impalas et un lion seront sacrifiés pour satisfaire les convives du président, au pouvoir depuis trente-cinq ans. Le tout pour un montant d'environ 105 000 euros, indique Paris Match.

Un rassemblement "obscène"

Mais ces festivités ne sont pas du goût de tous. "Tout l'argent collecté pour ce rassemblement obscène devrait être immédiatement utilisé pour rénover les hôpitaux publics en ruine, les cliniques et les écoles rurales de la province du Matabeleland du Nord", a critiqué dans un communiqué Obert Gutu, porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et opposant au président zimbabwéen.

Obert Gutu a aussi suggéré que les mets et boissons du festin d'anniversaire aillent aux orphelinats et aux organismes de charité de la région.

Un gâteau de 90 kilos l'an dernier

Robert Mugabe dirige le Zimbabwe d'une main de fer, depuis l'indépendance en 1980. L'an dernier, pour ses 90 ans, le chef d'Etat s'était déjà offert une fête gargantuesque. Quatre-vingt-dix ballons, 90 vaches et un gigantesque gâteau de 90 kilos étaient prévus. Les festivités auraient coûté jusqu'à 41 millions de dollars (36 millions d'euros) quand la majorité des Zimbabwéens, eux, vivent avec moins de 2 dollars par jour, rappelle RFI

 

Robert Mugabe coupe son gâteau d'anniversaire pour ses 90 ans, aux côtés de sa femme, le 23 février 2014 à Marondera (Zimbabwe).Robert Mugabe coupe son gâteau d'anniversaire pour ses 90 ans, aux côtés de sa femme, le 23 février 2014 à Marondera (Zimbabwe). (JEKESAI NJIKIZANA / AFP)

 

Robert Mugabe a jusqu'ici fait mentir toutes les rumeurs alarmistes au sujet de son état de santé – on l'a décrit à maintes reprises au seuil de la mort. Il a quant à lui prévenu qu'il finirait centenaire. D'ici là, il ne sera même pas obligé de prendre sa retraite, la Constitution zimbabwéenne lui permettant théoriquement de rester au pouvoir jusqu'à ses 99 ans.