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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
20 novembre 2014

AGRESSION DE L'OM: Diouf: ''Comme une personne violée'

Diouf se défend.Diouf se défend. (Icon Sport)

Par 
Publié le 20 novembre 2014 à 15h24
Mis à jour le 20 novembre 2014 à 20h25

Après 36 heures de garde à vue dans le cadre de l'enquête sur des transferts de joueurs présumés frauduleux à l’OM, Pape Diouf a livré sa vérité en conférence de presse jeudi, expliquant n'avoir "rien à (se) reprocher".

"Quand j’ai quitté le coin ou j’étais, la première chose a été de prendre une douche bouillante comme une personne violée et violentée, a déclaré l’ancien président phocéen. Dans cette affaire, on ne me reproche rien, absolument rien. En 36 heures de garde à vue, j’ai été interrogé par des policiers qui ne m’ont sorti aucun document signé de mes propres mains, aucun virement de banque, aucun document signé. Quand le juge m’a signifié la prolongation de la garde à vue, je lui ai demandé pourquoi j’étais là. «Il y a un problème qui réunit plusieurs protagonistes, il fallait les entendre tous ensemble», m’a-t-il répondu."

Celui qui fut candidat à la mairie de Marseille, mais également agent de joueurs, a ensuite raconté son arrivée à l’OM et ses rapports avec l’ancien propriétaire de l’OM, Robert Louis-Dreyfus, décédé en 2009: "Je lui ai dit que je prendrais tous les risques pour faire avancer le club, mais pas le risque pénal. Si l'argent avait été mon moteur, je ne serais pas venu à l'OM. J'ai perdu trois-quarts de mes revenus en rejoignant le club."

Le "fantasme" Nasri

Quant aux liens présumés entre le club marseillais et le grand banditisme, il reconnait "que des questions autour du banditisme m'ont été posées, évidemment. J'étais libre d'y répondre ou pas." "Je ne suis pas une balance", a-t-il ensuite martelé: "J’ai quitté l’OM il y a 5 ans, je n’accuserai personne, je ne parlerai que de moi-même. Une confrontation avec les autres protagonistes ? Mais pour dire quoi et parler de quoi ?"

Pape Diouf en dira tout de même un peu plus sur le transfert de Samir Nasri àArsenal, une transaction dans le viseur des enquêteurs: "A un moment donné, il pouvait faire valoir l'arrêt Webster, qui n'aurait fait toucher à l'OM qu'un million et demi d'euros. Il y a eu une longue discussion avec sa famille, ses agents pour arriver à ce qu'on cède le joueur à tel prix et que nous reverserions un tiers à son entourage. Le club a encaissé 16 millions, dans ses comptes, énoncés, très clairement. Et pourtant on continue à fantasmer sur son transfert." Et ce n’est peut-être pas fini.

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19 novembre 2014

AFRIQUE: Militaires, coups d'État et paradoxes démocratiques

Yann Gwet est un entrepreneur et essayiste camerounais. Diplômé de Sciences Po Paris, il vit et travaille au Cameroun.

 

Le lieutenant-colonel Isaac Zida lors d'une conférence de presse à Ouagadougou le 1er novembre 2014

 

Les militaires, entend-on dans différents medias africains depuis la chute de Blaise Compaore, ne seraient pas "faits" pour gouverner. Leur priorité devrait donc être de rendre le pouvoir à qui de droit, les civils. Dans le cas du Burkina Faso, cela semble être le souhait d’une majorité de la population. Tant mieux. Mais plus généralement, et au-delà des préoccupations constitutionnelles, si l’aptitude au gouvernement n’est pas le produit de quelque déterminisme – elle ne l’est pas -, alors la question de l’exercice du pouvoir par des militaires est un débat légitime. Après tout, exige-t-on des avocats ou des médecins qu’ils renoncent à leur charge pour pouvoir briguer la magistrature suprême ? L’idée que certains, les civils, seraient "faits" (nés ?) pour gouverner et donc, implicitement, que d’autres, dont les militaires, seraient "faits" pour être gouvernés est pour le moins contestable.

Cette conception aristocratique de la démocratie est un héritage détestable de la présence française en Afrique. Sa défense acharnée, notamment par des commentateurs africains dont le fonds de commerce est la dénonciation obsessionnelle de la "Françafrique", est ironique ; anti-français dans le verbe, francophiles dans la tête ?

Des militaires ont pourtant exercé le pouvoir, en Afrique comme en Occident. Si certains ont déçu, d’autres, certes à des degrés et dans des circonstances divers, – De Gaulle, Churchill, Jerry Rawlings, Amadou Toumani Touré, Thomas Sankara, etc. – ont marqué leur époque. Il n’empêche, les militaires, en Afrique, inspirent une méfiance de principe.

Il faut bien admettre, aussi inconfortable et paradoxal que cela soit, que des coups d’État, en Afrique, ont marqué le début de transformations positives.

Cette méfiance s’explique en partie par l’association des militaires aux coups d’État. Elle révèle un rejet du coup d’État comme mode d’accession au pouvoir. En ce sens, il s’agit d’une méfiance "démocratique", dans son esprit. Cette méfiance est légitime. Mais est-elle toujours justifiée ? Les militaires Jerry Rawlings et Thomas Sankara sont arrivés au pouvoir à la faveur de coups d’État. L’un, Jerry Rawlings, fut un grand leader. L’autre, Thomas Sankara, suscita d’immenses espoirs à travers le continent.

La réalité est plus imaginative que la démocratie. Celle-ci fait ce qu’elle peut, mais elle est bien imparfaite.

Les coups d’État heurtent les principes démocratiques ; mais ces mêmes principes ont produit Hitler en Allemagne. Et il faut bien admettre, aussi inconfortable et paradoxal que cela soit, que des coups d’État, en Afrique, ont marqué le début de transformations positives. L’histoire récente du Ghana montre que le chemin vers la démocratie n’est pas nécessairement vertueux. Celle du Burkina Faso montre que de grands leaders - même si Thomas Sankara n’aura gouverné que 4 ans - peuvent émerger hors de tout cadre démocratique. Pour autant, il est difficile de légitimer le recours aux coups d’État comme mode d’accession au pouvoir. Mais alors…

Lorsqu’elle fonctionne, la démocratie est pourvoyeuse de légitimité – légitimité populaire. C’est un de ses principaux avantages. La légitimité assure une forme de stabilité et permet de produire du consensus. La démocratie, de ce point de vue, est un moyen, mais n’est qu’un moyen, de produire de la légitimité. Mais l’histoire, cette formidable emmerdeuse, montre que certains coups d’État, illégitimes au départ, ont in fine produit de la légitimité, de la stabilité et une forme de consensus. Elle semble indiquer, en somme, qu’il peut exister de "bons" coups d’État, des "coups d’état démocratiques". Si cela est vrai, l’enjeu, dès lors, est le suivant : comment reconnaître "un coup d’État démocratique" ? Autrement dit, comment, en amont, faire la différence entre Jerry Rawlings et Hissène Habré ?...

Les peuples africains veulent avant tout améliorer leurs conditions de vie. La démocratie est un instrument qui peut assurément permettre d’atteindre cet objectif. Mais le "démocratisme" est un carcan qui ne permet pas de penser la complexité des réalités politiques. L’une de ces réalités est qu’il n’y a aucune prédisposition à la (bonne) gouvernance. Une autre de ces réalités, plus troublante, semble être que des coups d’État, aussi illégitimes soient-ils, peuvent recueillir l’adhésion du peuple - exemple celui de Thomas Sankara -, et donc qu’ils ne constituent pas nécessairement des coups portés à la démocratie…

________

Yann Gwet

 

9 novembre 2014

DROIT DE REPONSE ET DE RIPOSTE A MONSIEUR DICKO HANOUNE :

 

 

NUL N’ A CHOISI SES PARENTS, bons ou mauvais  soient-ils :

 

Je n’ai pas l’habitude de descendre dans les égouts surtout avec des pseudos -abolitionnistes de clavier, mais seulement Euripide disait que : « Le silence est un aveu.  »

 

Par conséquent, je ne peux que sortir de ma réserve.

 

Monsieur Diko Hanoune, là tu es allé trop loin, je vais répondre ton torchon que cridem est à perdu son fondateur donc sa tête a pris le temps de publier. Sur ce qui est de Monsieur KANE Yahya, peut-être qu'il a commis des erreurs politiques voire des fautes lourdes politiquement parlant, mais je ne comprends pas pourquoi insulter ses enfants?

 

Le plus jeune d'entre eux Saidou yahya kane né en 1985, est plus diplômé que toi Monsieur Dicko Hanoune, je ne te parlerai pas des médecins, ingénieur et cadre de cette famille, car je te connais depuis 1983 et je connais ton court parcours scolaire.

 

En effet tu étais dans la classe de Madou Traoré à Selibaby (qui est vivant) en 5ème année à l’école 1 de Selibaby et tu étais l'un des plus nuls de ta promotion, parlant de toi, il dit souvent « il n’a rien dans le derrière ».

 

Monsieur DIKO libre à vous de ne pas être d’accord avec certains membre de ma famille, mais cela ne donne ni le droit de les insulter, ni de leur manquer le respect, moins encore s’attaquer à toute une famille.

 

Ce n’est pas parce que tu es sans famille ou que tu n’aimes pas la famille que le bon Dieu t’as donné qu’il faut s’en prendre aux grandes familles de la Mauritanie.

 

Ce qui nous distingue toi et moi ou ta famille et la mienne, c'est que, nous autres venons d'un autre univers, une famille qui a des codes et des valeurs.

 

Comme dit un proverbe : « entre l’aigle qui plane dans les airs et le poisson qui nage dans l’eau il peut y avoir une relation de bon augure ».

 

Monsieur DIKO si tu es né dans une mauvaise famille, la mauvaise caste, la mauvaise tribu, nous n’y sommes pour rien, c’est peut être au ciel qu’il faut aller déposer plainte je crois.

 

Nous avons été éduqué dans le but de réussir à l'école d'abord, puis dans la vie, nous sommes prédisposés à diriger, gouverner en un mot régner, donc ton appelle à l'UPR n’est que peine perdue, car l’UPR pour s’implanter au Guidimakha est passé par BA OUSMANE que tu traites d’imbécile et d’incompétent.

 

Je te trouve faible en plus, tu n’as pas à solliciter de l’aide pour affronter ces personnes, si tu les as dans le pantalon, tu dois prendre ton courage à deux main et descendre à Nouakchott, tu les trouveras la bas. Il est très facile de se cacher aux Minguettes, derrière son clavier et insulter les gens de gauche à droit.

 

BA OUSMANE que tu traites d’imbécile et d’incompétent est cent fois plus diplômé que toi, car c’est un sociologue qui a fait ses preuves au PNUD à kiffa, il était consultant international avant d’être secrétaire général du Ministère de commerce au temps de SIDIOCA.

 

Il est passé à des  postes de responsabilité depuis, voilà qu’aujourd’hui il a été plusieurs fois Ministre de son pays, pendant que tu galère ici en Europe à sortir des poubelles.

Heureusement ou malheureusement (pour ton cas), le ridicule ne tue pas.

 

Tu traites Mamadou yahya kane d’ivrogne, je te trouve très mal placé pour le dire, parce que je t’ai connu à Lyon, et tu as deux accidents graves à ton actif et dans quelles circonstances ?

 

Je vais me passer des détails, car je n’ai pas l’habitude de baigner dans des eaux sales, je vais rester sur le terrain du débat d’idées et d’analyse.

 

Dans votre torchon, vous dites que je vous cite : «  je vais les faire vomir, juger, pour les crimes qu’ils sont commis….bla bla……. »

Les deux questions que je me pose sont les suivantes :

 

Quels crimes ? Et comment peux-tu juger quelqu’un ? Toi qui n’as rien et qui n’es rien, à part dire que tu es abolitionniste à qui veut l’entendre.  Abolitionniste de quoi ?

 

Ce n’est pas en te planquant ici que tu vas abolir quoi que ce soit, pour combattre, lutter ou abolir l’esclavage en Mauritanie, c’est à Nouakchott qu’il faut se rendre et pas depuis Paris ou à Lyon mon cher Diko Hanoune.

 

Dans ton torchon tu poursuis que « qu’ils exercent d’énormes pression pour arrêter Diko….. » !!!, Je me demande pourquoi arrêter quelqu’un qu’on ne sait même pas qu’il existe !!!

 

Il faut arrêter de te faire passer pour quelqu’un que tu n’es pas, tu n’es qu’un minable qui se fait un nom sur les autres.

 

Je me souviens qu’en 2005 (j’ai des témoins qui sont ici en France), que tu me disais que tu étais mis sur écoute par les renseignements généraux, et je l’ai pris pour une folie passagère mais en fait elle permanente, j’en conclue que tu n’es pas rétabli de ton trouble psychiatrique, la schizophrénie est en fait incurable.

 

Pour combattre notre famille, il faut d’abord être élu ou éligible (tu n’es ni l’un ni l’autre), mais quand on n’a pas une chèvre moins encore un chez soi au Guidimakha, il est difficile, voire impossible de s’y implanter politiquement. C’est un suicide.

 

Tu es le bien venu sur l’arène politique, si tu acceptes de renoncer à ton SMIG Monsieur DIKO, tu trouveras la famille devant toi, comme d’autres avant toi.

 

J’en viens à présent au cas oumar Soumaré à qui tu ne rends pas service du tout, car l’intéressé lui-même ne s’est pas encore exprimé à présent pour accuser qui que  ce soit, tu te fais son porte-parole ou Avocat sans mandat ni compétences.

 

Monsieur SOUMARE OUMAR que je respecte beaucoup, car il fut mon professeur de science, voulait se présenter à la députation de Selibaby, ce qu’il mérite vraiment, eu égard à son attachement et son intérêt du développement de notre ville et de notre région.

 

Seulement Monsieur SOUMARE n’a pas été investi par son parti l’UPR, peu importe les raisons, en cas elles m’importent peu dans cette affaire.

 

A mon avis, qui vaut ce qu’il vaut, rien ne devrait obliger Monsieur SOUMARE à aller se faire investir par le P.R.D.R (ex P.R.D.S), bref à chacun ses choix, il faut juste les assumer après.

 

C’est important de le rappeler ici pour ceux qui connaissent un peu l’histoire de Monsieur SOUMARE.

 

Son excellence BA Ousmane et Monsieur SOUMARE sont ou étaient tous les deux du même bord politique, si je suis ton raisonnement habituel, ils devraient être dans le même sac pour Monsieur DIKO, qui les traite habituellement et avec délectation de « DES NEGRES DE SERVICES », alors qu’ils sont plutôt de vaillants travailleurs pour leurs pays, ils n’ont  ni tué, ni déporté qui que ce soit, contrairement à d’autres.

 

Comme j’ai l’habitude de dire, à chacun son « nègre de service ».

 

Ils n’ont rien fait de mal, autre que celui d’avoir fait des études, de longues études couronnées de succès et puis retourné travailler dans leur pays.

 

Monsieur DIKO, je parierai ma tête à couper, que si tu avais des diplômes comme eux tu ne resterais pas ici à faire des boulots de merde pour gagner un SMIG.

 

Tu as toujours semé la MERDE partout où tu passes, FLAM, FLERE, TPMN, AMDH, OCVIDH, COVIR etc… et bientôt chez IRA, we wate and sea

 

Ce n’est pas parce que tu n’as pas de diplôme qu’on doit avoir les boules contre ceux qui en ont, « hassidaagal hadataa naangee fuddee », nul humain ne peut empêcher le soleil de se lever autrement dit.

 

Monsieur SOUMARE était Inspecteur au sein de ministère de l’enseignement supérieur, donc un poste nominatif qu’il occupait en tant que membre du parti UPR.

Il faut savoir Monsieur DIKO, qu’en politique, c’est comme en au loto, quand on y joue, c’est soit on gagne ou on père.

 

Il s’avère que selon les résultats officiels dans la circonscription de Selibaby, Monsieur SOUMARE a été déclaré perdant. A partir de là, vous connaissez la suite. Une suite que je ne partage pas bien évidement, un rappel à l’ordre aurait peut-être suffit.

 

Mais cela ne me regarde pas du tout, ce n’est pas l’objet du débat.

 

Autre ânerie et ineptie de Monsieur DIKO, Yahya KANE n’est pas venu de Maghama mais son père qui fut l’un des premier cadi de Selibaby bien avant les indépendances, quant à yahya kane, il y naitra et y fera ses études pour devenir ensuite instituteur, avant de s’imposer pendant des décennies à ses adversaires dans l’arène politique régionale.

Sa première élection de député remonte à 1958 et sa seule défaite en 1996.

 

C’est un homme politique et je ne partage absolument pas toutes ses prises de positions, je n’ai jamais été dans le même parti politique que lui, n’ayant jamais eu de parti dans mon histoire, mais la famille reste la famille et c’est sacré, je ne permettrai pas qu’on y touche.

 

Monsieur DIKO libre à vous de critiquer l’action politique d’un homme politique mais rien, je dis bien rien ne vous permet d’insulter toute une famille pour des fautes supposées de quelques-uns. Je ne sais pas si vous avez une famille, mais je n’y toucherai pas pour des raisons d’éducation et de valeurs qui sont inculquées par ma famille.

 

Je ne parlerai pas de ta vie privée non plus, ni du reste, toi-même tu sais comme dit Claudy SEAR.

 

Autre mensonges de Monsieur DIKO Hanoune qui parle de personnes qu’il ne connait que très peu, en 1989, feu Adama DIANI n’était plus de ce monde, il est décédé entre 1980 et 82.

 

Tu essayes comme d’habitude de créer un conflit entre deux familles qui se respectent depuis la nuit des temps.

 

 Je ne sais pas pour qui tu roules ??????????? Ou, est-ce que tu es en mission  opération séduction de l’aile soninké de l’UPR?

 

Ceux- la même que tu insultais à longueur de journée sur la toile et que tu accuses de poltrons qui habitent au fond du village pour mettre à l’avant de leurs villages les basses castes comme bouclier. Sans oublier que tu les traite de mécréants et de féodaux.

 

Je vais éviter de parler de ton affaire du foyer Gorilaké où tu étais nourri logé jusqu’à ce que le statut de réfugié te soit reconnu pour ensuite te révolter en refusant de faire la cuisine.

 

En conclusion, permettez- moi Monsieur DIKO de vous dire, que essayer de vous faire de la publicité en s’attaquant à des gens que ne n’avez pas le courage de rencontrer et surtout que n’aurez pas la chance de côtoyer, car pour ex, vous êtes inexistant.

 

Je suis heureux d’avoir la famille que le bon Dieu m’a donné, jamais je la renierai au nom de quelle idéologie. Je ne suis en aucun responsable des malheurs de ceux qui  croient être mal nés.

 

Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis fière de ma famille, car ce n’est mon fait, mais je dirai que je remercie le ciel d’être né d’une bonne famille, musulmane et honorable.

 

Je me réserve le droit de répliquer à toute autre publication qui touche ma famille.

 

 

NGaary BA

6 novembre 2014

HOMMAGE: Mort du guitariste de flamenco Manitas de Plata

Manitas de Plata, en concert à Paris en juin 1983.

Le guitariste gitan Manitas de Plata est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital de Montpellier, où il était hospitalisé depuis plusieurs jours, selon safamille. Agé de 93 ans, il avait été placé en maison de retraite en août et il est décédé entouré de ses proches, a précisé sa fille Françoise.

De son vrai nom Ricardo Baliardo, il était né en août 1921 dans la roulotte familiale, à Sète, d'un père marchand de chevaux. Dès 9 ans, il maîtrise la guitare sans savoir lire une note, encouragé par son oncle. Dix ans durant, la musique sera un revenu d'appoint, généralement l'été, de cafés en terrasses.

Devenu Manitas de Plata (littéralement « petites mains d'argent » en espagnol, mais plutôt « doigts de fée ») le jeune Gitan commence à fréquenter Cocteau, Brigitte Bardot, Picasso et Dali. Le photographe Lucien Clergue le recommande à des producteurs américains qui le convaincront d'aller jouer à New York, où il triomphe au Carnegie Hall.

« LA MUSIQUE ET LES FEMMES »

Manitas de Plata, de son vrai nom Ricardo Baliardo, le 5 août 2011 dans sa maison de la Grande-Motte.

L'artiste, qui s'est également produit au Royal Albert Hall de Londres, a enregistré plus de 80 disques et vendu 93 millions d'albums pendant sa longue carrière. Il était considéré, par certains, comme le successeur de Django Reinhardt.

Manitas de Plata, que les belles femmes ne laissent pas insensible, par ailleurs amateur de grosses voitures et volontiers flambeur, consacre ses confortables revenus à l'entretien de ses proches. Jusqu'à 80 personnes vivaient de ses subsides, femmes, enfants, oncles, neveux…

En 2011, il racontait qu'il avait toujours vécu à fond ses deux passions, « la musique et les femmes »« J'ai joué avec le cœur. J'ai toujours vécu au jour le jour », disait-il. Il confiera avoir « plusieurs femmes illégitimes », sans savoirexactement combien d'enfants il a engendré : entre 24 et 28. Mais le guitariste génial en a reconnu au moins treize…

 
6 novembre 2014

FRANCE: 5 bons chiffres sur lesquels Hollande peut s’appuyer à mi-mandat

Le Monde
 
© AFP/PATRICK KOVARIK François Hollande, lors de sa conférence de presse à l'Elysée le 18 septembre.

Alors qu'une pluie de critiques s'abat régulièrement sur l'exécutif et son bilan, que son impopularité a atteint un niveau record, François Hollande sera jeudi 6 octobre, jour pour jour, à la moitié de son quinquennat. Il s'exprimera à la télévision dans une émission, « face aux Français», à suivre en direct sur LeMonde.fr à partir de 20h30. Malgré le contexte économique difficile, nous avons trouvé cinq chiffres positifs sur lesquels le chef de l'Etat peut s'appuyer pour son bilan à mi-parcours.

Bien sûr, tout n'est pas aussi positif. Retrouvez ici cinq chiffres qui plombent la présidence Hollande à mi-mandat : Côté face : 5 chiffres qui plombent la présidence Hollande à mi-mandat

Les emplois d'avenir ont atteint leur objectif

155 000 Adopté fin 2012, le dispositif des emplois d'avenir, qui permet à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés d'obtenir un contrat long (CDI ou CDD d'au moins un an) «dans des activités présentant un caractère d'utilité sociale ou environnementale», a mis du temps à décoller. Mais entre novembre 2012 et fin septembre 2014, ce sont finalement 155 000 jeunes qui ont profité des emplois d'avenir, remplissant l'objectif chiffré du gouvernement, a annoncé la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dans une étude publiée le 30 octobre.

Dans les faits, 141 000 jeunes ont été recrutés et 14 000 ont vu leur contrat d'un an renouvelé. Sur 88 000 d'entre eux ayant intégré le dispositif jusqu'à décembre 2013, 41 % n'avaient «aucun diplôme», 42 % ont un diplôme professionnel de niveau «CAP ou BEP» et 17 % «le baccalauréat ou un diplôme de l'enseignement supérieur». Diplômés ou non, ces jeunes ont majoritairement arrêté leurs études depuis plus d'un an (85 %). Un sur deux a même arrêté depuis plus de trois ans. En revanche, au bout d'un an, seuls 43 % des jeunes ayant signé un emploi d'avenir ont suivi une formation, alors que tous les contrats en prévoient normalement.

La France plus attractive et compétitive

23e Après quatre années de recul consécutives, la France s'est maintenue en 2014 au 23e rang du classement mondial de la compétitivité, établi début septembre par le Forum économique mondial (WEF). S'appuyant sur 15 000 chefs d'entreprises dans 144 pays, cette étude dominée par la Suisse depuis six ans prend en compte une centaine d'indicateurs économiques (PIB, inflation, fiscalité, etc.) et structurels (transport, éducation, santé, etc.).

La France a notamment gagné des places dans la catégorie «efficacité du marché du travail» (de la 71e à la 61e place) grâce à « une plus grande flexibilité » et bénéficie encore de ses infrastructures, parmi « les meilleures du monde », et de son système éducatif. Dans le domaine de la fiscalité, en revanche, la France a perdu 9 rangs, à la 82e place.

Fin octobre, c'est la Banque mondiale qui a salué les progrès de la France en lui faisant gagner 7 places dans son classement annuel Doing Business, qui mesure l'attractivité des pays. Paris pointe désormais au 31e rang, notamment grâce au fait que le pays a « réduit le temps » nécessaire à l'enregistrement d'une société et a « réformé significativement » certaines règles de son droit du travail, comme sur les procédures collectives de licenciement.

La lutte contre la fraude fiscale rapporte

1,8 L'intensification de la lutte contre les exilés fiscaux a commencé à porter ses fruits. La loi relative à la lutte contre la fraude fiscale, adoptée en novembre 2013 et promulguée un mois plus tard, a mis en place un renforcement des sanctions et une procédure précise de régularisation de la situation fiscale des contribuables détenant des avoirs non déclarés à l'étranger. Cette dernière passe notamment par un nouveau procureur de la République financier, doté de moyens spécifiques, avec des magistrats spécialisés.

L'Etat apparaît désormais en bonne voie d'atteindre son objectif de récupérer, en 2014, 1,8 milliard d'euros qui avaient échappé au fisc. En juin, 950 millions d'euros avaient ainsi été récoltés. Et selon des prévisions officieuses obtenues par Le Monde, plus de 2 milliards d'euros supplémentaires pourraient être engrangés en 2015. On reste toutefois loin des estimations faisant état de 60 à 80 milliards d'euros de pertes liées à la fraude fiscale.

Le succès (relatif) du «mariage pour tous»

7 000 Cela restera comme une des grandes batailles du quinquennat de François Hollande. Après des débats houleux à l'Assemblée et des défilés dans la rue, le mariage entre homosexuels a été définitivement voté le 23 avril 2013 avant d'entrer en vigueur le 18 mai de la même année. Sur les six mois entre cette date et le 31 décembre 2013, environ 7 000 mariages de couples homosexuels ont été célébrés en France, selon l'Insee (les données pour 2014 ne sont pas encore disponibles). Un chiffre toutefois à nuancer, les couples homosexuels étant estimés à 100 000 en France, toujours selon l'Insee.

Les énergies renouvelables en progression

20 % Alors que l'Assemblée nationale a adopté le 14 octobre, en première lecture, le projet de loi sur la transition énergétique, la France progresse sur la voie de l'utilisation plus importante des énergies renouvelables. En 2013, les énergies vertes ont représenté 18,6 % de la production et plus de 20 % de la consommation d'énergie, des chiffres jamais atteints jusqu'à maintenant, selon le bilan annuel du réseau de transport électrique (RTE). Cette bonne voie s'est poursuivie en 2014, les premiers chiffres concernant l'éolien et le photovoltaïque montrant des raccordements beaucoup plus importants qu'en 2013 (+19 % de la production éolienne au premier semestre 2014 par rapport à la même période en 2013, +27 % pour le solaire). De bonne augure alors que la France s'est engagée à porter la part des renouvelables à 23 % de la consommation finale d'ici à 2020, et 32 % en 2030.

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4 novembre 2014

RACISME DES ILLETTRÉS EN FRANCE: Pour le coach de Bordeaux Willy Sagnol, les joueurs africains manquent d'intelligence et de dis

Des déclarations d'un goût douteux, et qui ne devraient pas plaire à une partie de son effectif. Interviewé par un panel de lecteurs du journal Sud Ouest, lundi 3 novembre, l'entraineur des Girondins de Bordeaux, Willy Sagnol, a expliqué pourquoi il était réticent à recruter des joueurs africains : pourl'ancien joueur de l'équipe de France, le "joueur typique africain" manquerait de technique, d'intelligence et de discipline.

"Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux", explique sans détour Willy Sagnol. La première raison est compréhensible : l'entraineur n'est pas enthousiaste à l'idée de voir une partie de son effectif "qui, une fois tous les deux ans, se barre pendant deux mois" pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations. Selon les calculs de 20 minutes, neuf joueurs des Girondins sont actuellement susceptibles de disputer la prochaine édition de la compétition, en janvier et février prochain.

Des propos qui rappellent l'affaire des quotas

Willy Sagnol

© Getty Images Willy Sagnol

Mais le jeune entraineur, qui vit sa première saison sur le banc d'un club, poursuit en se livrant à une analyse du "joueur typique africain". Pour Sagnol, il a ses avantages : c'est "un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu’on peut qualifier de puissant sur un terrain". "Mais le foot ce n’est pas que ça" explique-t-il, "c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline." Des qualités dont les Africains manqueraient, notamment par rapport aux "nordiques", qui ont, eux, "une bonne mentalité".

Des déclarations qui rappellent un épisode qui avait secoué le foot français en 2011 : l'affaire des quotas. Le site Médiapart avait publié l'enregistrement audio d'une réunion de la Fédération Française de Football, en 2010, où des dirigeants évoquaient l'idée de définir un seuil de joueurs noirs et arabes dans les centres de formation. On entendait notamment le sélectionneur de l'époque, Laurent Blanc, se demander "qu'est-ce qu'il y a comme grands, costauds, puissants ? Des Blacks. C'est comme ça." Blanc avait fini par présenter ses excuses, et le directeur technique national, à l'origine de la réunion, avait été suspendu.

4 novembre 2014

AMERIQUE : Pourquoi Barack Obama ne fait plus rêver aux Etats-Unis ?

© Fournis par Francetv info

Aux Etats-Unis, les commentateurs politiques s’accordent à dire que les élections de mi-mandat s'apparentent à un référendum sur l’action du président américain. C'est particulièrement vrai cette année. "Cette campagne ne parle de rien, mais toujours d’Obama", relève ainsi un analyste duWashington Post (en anglais).

Ce climat n’augure rien de bon pour les démocrates. Six ans après son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama est considéré comme un élément gênant par son propre parti. Le côté cool et rafraîchissant du dirigeant qui alterne pas de danse, fist bumps (un salut à poing fermé) et traits d’humour ne fait plus recette. Le Boston Globe(en anglais) détaille comment, pendant la campagne, les candidats démocrates se sont efforcés de prendre leurs distances avec le président américain, qui souffre d’une forte impopularité depuis la mi-2013. Le chef de l'Etat a même été contraint de se faire rare pendant les meetings, envoyant en première ligne sa femme, Michelle Obama, et le couple Clinton.Voici les principales raisons pour lesquelles Barack Obama ne fait plus rêver.

Parce qu'il n'a pas su gérer les situations de crise 

Ebola. Le locataire de la Maison Blanche a été vivement critiqué aux Etats-Unis pour sa gestion de l’épidémie d’Ebola, qui a fait un mort au Texas et a contaminé deux infirmières qui ont traité ce patient.

Barack Obama a tenté de faire bonne figure en étreignant l'une d'elles, Nina Pham, après sa guérison. Mais de nombreux titres de presse ont rebondi sur cet épisode pour dénoncer la faiblesse du président américain lors des situations de crise. Le locataire de la Maison Blanche est "trop cool" pour y faire face, estime le magazine The Atlantic (en anglais), tout comme Bloomberg Business Week (en anglais), qui l'a présenté décontracté, avec des lunettes de soleil et un T-shirt blanc.

Syrie. La fébrilité de Barack Obama a surtout été visible sur les dossiers internationaux. Il avait fixé une ligne rouge au régime syrien de Bachar Al-Assad : l’utilisation d’armes chimiques. Mais il s’est retrouvé pris au piège de sa propre règle après l'attaque du 21 août 2013, faisant preuve d'indécision. "Barack Obama est un président à la Jimmy Carter [chef de l'Etat de 1977 à 1981], plutôt faible en matière de politique étrangère, qui n'aime pas prendre ses responsabilités", analysait Laurence Nardon, responsable du programme Etats-Unis de l'Institut français des relations internationales (Ifri), pour francetv info, en septembre 2013.

Etat islamique. Les tergiversations de Barack Obama auraient également eu de lourdes conséquences au Moyen-Orient, engendrant un nouvel épisode particulièrement préoccupant : la montée en puissance des jihadistes de l'Etat islamique. Sur ce point, les critiques pleuvent. Et viennent également de son propre camp. Dans un entretien à l'hebdomadaire The Atlantic (en anglais), Hillary Clinton reproche ainsi à Barack Obama d'avoir laissé en Syrie un vide "rempli par les jihadistes", faute d'avoir aidé militairement l'opposition au président Bachar Al-Assad.

Ukraine. Les Etats-Unis sont sortis affaiblis de la séquence syrienne, et Vladimir Poutine, le président russe, a tiré profit de la valse-hésitation de son homologue américain. Il a réussi un retour sur la scène internationale, menant le bras de fer lors de la crise ukrainienne.

Libération : "

Obama est de loin le plus froid et cérébral. Les entretiens avec Clinton et Bush étaient toujours beaucoup plus chaleureux. Même lorsqu'on n'était d'accord sur rien, Bush générait beaucoup d'empathie. Il avait aussi beaucoup d'humour. Avec Obama, on admire son intelligence, mais cela ne crée pas forcément un lien."

"Une approche de professeur de droit." "Après six ans, il est clair que la présidence d’Obama se caractérise largement par l’adhésion à la rigueur intellectuelle, sans regard pour les besoins émotionnels de la population", écrit Bloomberg Business Week (en anglais). Et il ressort désormais que cette froideur irrigue l'ensemble de son travail. "Obama aborde généralement les questions politiques avec une approche de professeur de droit, s'appuyant avant tout sur la logique et non sur son charisme de leader", peut-on lire dans l'extrait du livre de Leon Panetta, ancien directeur de la CIA, publié par le Washington Post (en anglais). Même analyse pour Dominique Moïsi, qui estime que Barack Obama est "trop intellectuel, peu doué pour l’empathie".

© Fournis par Francetv info
2 novembre 2014

AFRIQUE: LE CHANGEMENT EST POSSIBLE

Burkina Faso: qui est Isaac Zida, adoubé par l'armée et déjà contesté?

mediaIsaac Zida, photographié le 31 octobre 2014 à Ouagadougou après la réunion des chefs d'état-major des armées.AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

Ainsi a pris fin une période de confusion et d'incertitude au sein des armées burkinabè. Vendredi, le chef d'état-major général des armées du pays, le général Traoré, et le commandant en second du régiment de sécurité présidentielle, le lieutenant-colonel Isaac Zida, revendiquaient chacun la direction de la transition et la tête de l'Etat vacant à Ouagadougou. Ce samedi 1er novembre 2014, les hauts gradés ont finalement tranché en adoubant Isaac Zida, 49 ans. Mais aussitôt, l'opposition et la société civile ont contesté l'autorité des militaires.

Après plus de deux heures de conclave, les militaires burkinabè ont fini par accorder leurs violons, ce samedi. A l'unanimité, la haute hiérarchie militaire a retenu un solide gaillard, doté de lunettes sans montures et d'une fine moustache - l'Agence France-Presse le décrit ainsi -, pour conduire le régime de transition après la démission du président Blaise Compaoré la veille.

Son nom : Yacouba Isaac Zida. Marié, père de trois enfants, l'AFP nous informe qu'il s'agit d'un ancien casque bleu en République démocratique du Congo (RDC), par ailleurs officier de liaison dans le cadre de la médiation Compaoré durant la crise ivoirienne (2002-2011). Il est né le 16 novembre 1965 à Yako, dans la province du Passore, dans le nord de la « patrie des hommes intègres ». Il a suivi des études de langue en anglais à l'université de Ouagadougou jusqu'en 1989, avant d'intégrer l'académie militaire de Pô en 1993, explique notre envoyé spécial Frédéric Garat.

Il suit ensuite une formation de militaire qui le conduit à l'étranger, relate notre confrère : Meknès (Maroc), Taiwan, Canada, Yaoundé (Cameroun). Il progresse parallèlement au sein du Régiment de sécurité présidentielle (le RSP, une unité d'élite qui assurait la sécurité du président Compaoré) : commandant de companie, commandant de groupement puis chef de corps adjoint. Il finit donc numéro 2 de ce corps.

Le pays confié à un lieutenant-colonel

Vendredi, le chef d'état-major général du Burkina Faso, le général Traoré, s'était lui-même proclamé chef de l'Etat, après l'annonce de la démission du président Compaoré. Mais ce samedi, après le huis clos des hauts gradés, il a lui-même signé le communiqué adoubant M. Zida. S'il n'a pas pris part au point presse à la sortie, laissant son adjoint en lire le compte-rendu à sa place, il a posé ainsi un point final à la situation de cacophonie qui avait dominé une bonne partie de la journée de vendredi dans les rangs de l'armée.

« Depuis le 30 octobre 2014, le peuple burkinabè vit des moments particulièrement difficiles et historiques, dit le communiqué du chef d'état-major Traoré daté du samedi 1er novembre. En effet, l'accélération des évènements a conduit à ce qui est apparu tantôt comme une confusion, tantôt comme une contradiction au sein des forces armées nationales, source d'inquiétude pour le peuple burkinabè. »

La suite : « Aujourd'hui, 1er novembre 2014, 54e anniversaire des forces armées nationales, la haute hiérarchie militaire, après concertation à l'état-major général des armées, informe l'opinion nationale et internationale que le lieutenant-colonel Zida Isaac a été retenu à l'unanimité pour conduire la période de transition ouverte après le départ du pouvoir du président Blaise Compaoré. »

L'homme du vendredi 31 octobre

La personnalité du lieutenant-colonel Isaac Zida a éclaté au grand jour vendredi. C'est lui qui a d'abord annoncé le ralliement de l'armée à la société civile, peu avant l'annonce de la démission de Blaise Compaoré. Alors que la foule adoubait dès lors un général à la retraite, Kouamé Lougué, pour prendre les rênes du processus de transition, et que le chef d'état-major avait déjà déclaré qu'il assumerait le rôle de chef de l'Etat de manière précipitée, Isaac Zida est sorti de son silence plus tard, aux côtés des représentants du Balai citoyen (membres de la société civile).

Et ce, devant les nombreux manifestants réunis place de la Nation. « Le peuple du Burkina Faso est désormais acteur et témoin de son histoire, leur a-t-il dit. Les décisions ne seront pas prises dans les bureaux pour votre avenir. Vous aurez à chaque fois l'occasion de dire si vous marchez avec nous ou si vous n'êtes pas d'accord. »

 

Le lieutenant-colonel Zida harangue la foule, le 31 octobre 2014 à Ouagadougou.REUTERS/Joe Penney

 

La foule a alors acclamé cet homme sorti de nulle part, y compris lorsqu'il annonçait finalement qu'il suspendait la Constitution : « Nous, forces vives de la nation, y compris les forces armées nationales, à la demande du peuple burkinabè, avons décidé ce qui suit : un, la Constitution du 2 juin 1991 est suspendue ; deux, un organe transitoire sera mis en place en accord avec toutes les forces vives de la nation, en vue d'organiser une transition paisible. Cette transition sera encadrée pour un retour à une vie constitutionnelle normale ; trois, la composition de cet organe consensuel de transition, ainsi que sa durée, que nous souhaitons la plus brève possible, seront déterminés par l'organe de transition dans les plus brefs délais. » Et de demander au peuple de « faire confiance » à son groupe d'hommes.

Traoré marque le pas devant Zida

Dès lors, le chef d'état-major des armées auto-proclamé chef de l'Etat du Faso ne s'exprimera plus publiquement, en ce jour historique où Blaise Compaoré est tombé. C'est à nouveau Isaac Zida qui annoncera, tard dans la soirée sur une chaîne de télévision, que Blaise Compaoré est en bonne santé « dans un lieu sûr ». C'est aussi lui qui dira assumer « les responsabilités de chef de la transition et de chef de l'Etat », entendant définir « de manière consensuelle (...) et avec l'ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile, les contours et contenus d'une transition démocratique apaisée ».

C'est enfin lui qui appellera la communauté internationale, notamment l'Union africaine et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), « à soutenir » le peuple burkinabè « dans ces dures épreuves ». Et c'est donc lui qui prendra de nouvelles résolutions effectives concernant les frontières du Faso et le couvre-feu.

 

Le général Honoré Traoré (G.) et le Lieutenant colonel Isaac Zida (D.)REUTERS/Joe Penney

 

Le nouvel « homme fort » prend aussi, le soir même de ce vendredi historique, le temps d'expliquer la situation au micro de RFI, à Ouagadougou, tançant au passage son concurrent. « Si vous avez compris, il ne s'agit pas d'un coup d'Etat, assure-t-il. Il s'agit d'une insurrection populaire. Et le peuple qui s'est soulevé a des aspirations - il a des attentes - que nous pensons avoir bien comprises. Il ne s'agit pas de rejoindre le peuple pour continuer avec lui les habitudes que nous avons, à un moment donné, condamnées. C'est vrai que le chef d'état-major est la personne qui incarne toute l'armée. Mais nous, nous estimons que nous avons véritablement compris ce que la population attend de nous. Et je pense qu'il n'y a pas de problème, parce que le chef d'état-major, nous-mêmes, nous sommes partie prenante de ce peuple. Aucun militaire ne va poser un acte allant dans le sens de compromettre durablement la paix. »

Zida adoubé, mais Zida contesté

Visiblement, après sa désignation par ses pairs militaires, le message d'Isaac Zida ne passe pas si bien que cela au sein de la classe politique et dans la population. Il faut dire qu'interrogé par RFI vendredi soir, un leader de la société civile, qui le soutenait alors, n'avait pas su conter le moindre fait d'armes au sujet de ce soldat, qu'il présentait pourtant comme l'homme de la situation. Selon l'Agence France-Presse, le lieutenant-colonel est par ailleurs un proche du général Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier de M. Compaoré.

 

Le lieutenant-colonel Zida, entouré d'officiers à l'issue d'une réunion des chefs d'état-major de l'armée burkinabè, dont il est sorti adoubé.AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

 

Ce samedi, après sa nomination, les leaders de l'opposition et des organisations de la société civile sont sorties de leur réserve, appelant la population à descendre dans la rue, dimanche 2 novembre, pour maintenir la pression populaire et empêcher toute « confiscation » du pouvoir par l'armée. Avec un soutien explicite de taille : la présidence de la Commission de l'Union africaine. « Une transition civile et consensuelle répondrait non seulement aux aspirations légitimes du peuple du Burkina Faso au changement, mais faciliterait également la mobilisation de l'appui international nécessaire pour permettre une sortie de crise réussie », menace en filigrane la présidente Nkosazana Dlamini-Zuma qui demande aux forces armées burkinabè « de se mettre à la disposition des autorités civiles ».

Il serait apprécié de ses hommes

En attendant d'entrevoir quels seront les contours de l'équipe bientôt chargée de la transition, le lieutenant-colonel Zida a déjà pris deux décisions en tant que chef de la transition désigné par l'armée : la réouverture des frontières aériennes, et le maintien d'un couvre-feu assoupli de 22h heure locale à 6h du matin.

On dit, du côté de l'Agence France-Presse, que le nouvel « homme fort de l'armée » burkinabè est apprécié de ses hommes. « Quand a éclaté en 2011 une mutinerie qui faillit emporter le régime de Compaoré, il fut l'un des rares au sein de la garde présidentielle à être épargné par les mutins, quand les autres gradés subissaient la furie des soldats, ont assuré un militant des droits de l'homme et une source militaire à l'AFP. »

 

DÉCLARATION
Découvrez la voix du lieutenant-colonel Zida, captée lors de son discours place de la Nation02/11/2014 - par Frédéric GaratÉcouter

 

 

 

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