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LE PANAFRICANISME NOUVEAU

4 avril 2013

L’UNION AFRICAINE UN ARBRE A PALABRE DES DICTATEURS

Quelques repères historiques

L’union Africaine est née des cendres de l’organisation de l’unité Africaine OUA qui fut créée par 32 États à Addis-Abeba (capitale de l’Éthiopie) en 1963. Elle  existera  39 ans après les indépendances de 1963 à 2002, date à laquelle elle a été dissoute et remplacée par l'Union africaine (UA).

Elle avait comme principal objectif de promouvoir l'unité et la solidarité des États africains et de faire acte de voix collective du continent mais l’OUA se focalisera surtout à l'éradication de l’Apartheid et le colonialisme et avait établi un Comité de libération afin d'aider les mouvements d'indépendance. Parmi les chefs d'État fondateurs, les avis divergeaient sur sa nature. Les partisans du fédéralisme, menés par le président du Ghana Kwame Nkrumah, s’opposaient aux tenants d’une « Afrique des États » avec à leur tête le président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Ces derniers imposèrent leur vision et l’OUA devint un outil de coopération, et non d’intégration, entre les États.

Aujourd’hui il est aisé de constater que le père de l’indépendance Ghanéenne avait raison sur le premier président du Sénégal, qui fut le plus Français des Africain, d’ailleurs il finira sa vie en France en Normandie après  avoir été membre de l’Académie Française, chantre de la culture Française.  L’OUA était sous la coupe de la Conférence de la Réunion des chefs d'État et de gouvernement une fois l'an, c'était en tout cas l'organe décisionnel de l'Union, qu’on retrouvera également au sein de l’Union Africaine que je considère comme le talon d’Achille des organisations Africaine, car chaque Etat a à sa tête un despote qui écarte toute initiative tendant à menacer son pouvoir. Il est difficile de dresser un quelconque bilan de l'OUA, moins encore un bilan positif tant les Etats étaient divisés par leurs intérêts divergents, mais surtout par le refus des dirigeants Africains de s’ouvrir à la démocratie. A cela s’ajoute les problèmes de langue, de culture et de niveau de richesses en terme, de ressources naturelles

L'Union africaine que nous connaissons aujourd’hui fut créée en 2002, à Durban en Afrique du Sud, en application de la déclaration de Syrte du 9 septembre 1999 sous la houlette du colonel Kadhafi, elle se fixera des objectifs dont les signataires ne mesurent pas la difficulté quant à leur mise en œuvre et de leur acceptation par tous.

En effet les buts  de L’UA sont : œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et du développement à travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des investissements extérieurs par l'intermédiaire du programme du Nouveau partenariat pour développement de l'Afrique (NEPAD, que nous analyserons successivement.

A lire Ce programme, on a tendance à considérer que les chefs d’Etat Africains avaient compris que la paix et la démocratie sont des préalables indispensables au développement durable, mais c’est méconnaitre la mégalomanie des chefs d’Etats Africains. Mieux encore, les objectifs de l'UA comportent également la création d'une banque centrale de développement dont le siège était fixé à Lagos, un autre outil indispensable pour toute indépendance économique et financière, qui ne verra jamais le jour.  Revenons donc aux objectifs de l’union Africaine

  • Sur la promotion de la démocratie et des droits de l’homme et le développement durable:

En matière d’instauration de la démocratie et la promotion des droits de l’homme et le développement durable en Afrique, on peut dire l’UA a faillit à sa mission, et c’est en somme tout à fait logique, il suffit de poser la question à savoir, comment peut-on concevoir qu’un chef d’Etat militaire en général, au pouvoir depuis une dizaine d’année sans aucun bilan positif, accepterait-il d’organiser des élections libres et transparentes dans son pays au risque de perdre son fauteuil et être traduit devant un tribunal pénal?

Beaucoup de chefs d’Etats ont les mains souillées de sangs d’opposants ou de militants des droits humains, mais aussi ont à leurs actifs des exactions sommaires, des arrestations arbitraires de journalistes. Des morts dont le plus illustre est Norbert Zongo, journaliste Burkinabé et trois proches qui ont été retrouvés morts et calcinés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, sur la route de Sapouy. 

Des centaines de journalistes sont incarcérés en Afrique, des femmes sont violées à longueur de journée, dans l’Est de la RDC, en présence des casques bleus de l’ONU une autre institution au service des puissances occidentale où l’Afrique ne dispose pas de siège de membre permanent du conseil de sécurité, donc pas de veto, cela veut dire qui les autres puissances décident et l’Afrique s’exécute.

En  pratique, l’UA n’est rien d’autre qu’une coquille vide, un arbre à palabre qui connait sans cesse les parades des dictateurs Africains, en effet seule quelque pays peuvent être qualifiés de démocratiques, en tout cas ont réussi à organiser des élections libre avec des résultat atteignant le seuil dit acceptable, qui sont : Le Mali depuis la chute de Moussa Traoré, Le Bénin depuis la chute kérékou Mathieu, le Nigéria depuis le départ des militaires, le Ghana, L’Afrique du SUD depuis la fin de l’Apartheid, le Sénégal depuis son indépendance et aujourd’hui le Niger depuis la chute de Barré Maïna sara, tous les autres Etats sont dirigé par des régimes militaires reconvertis en civils, dans une sorte de monarchie électorale sans aucune possibilité d’alternance.

Certains chefs d’Etat morts au pouvoir ont réussi à se faire succéder par leurs enfants telle une monarchie institutionnelle, c’est notamment le cas de Gabon, Omar Bongo après 41 ans, 6 mois et 6 jours de règne sera succédé par son fils Ali Bongo, c’est aussi le cas du Togolais  Gnassingbé Eyadema après 37 ans, 9 mois et 20 jours au pouvoir sera succédé par son fils Faure Gnassingbé Eyadema, c’est enfin le cas de La République « Démocratique » du Congo RDC, après l’assassinat de Joseph Désiré Kabila (Père), ils sera succédé par son « Fils » Joseph Kabila. C’est dire que l’UA a raté l’une de sa mission consistant à l’instauration de la démocratie sur le continent des coups d’Etat militaires, dont les record est détenus par La Mauritanie, le Niger, et le Tchad.

L’échec dans l’instauration de la Démocratie en Afrique à pour conséquence la prolifération des rebellions et mouvements armés sur le continent, qui engendrent à leurs tours la prolifération des armes sur le continent, facilitant ainsi la prédation des ressources du continent par les Etats occidentaux et les multinationales étrangères,  qui financent les rebellions en argent et en arme.

Même sur le plan judiciaire, l’échec est total, aujourd’hui les Africains constituent l’essentiel des prévenus devant la cour pénal internationale, parmi eux l’ex-président ivoirien Gbagbo, l’ex-président du Libéria Charles Taylor, Jean pierre Bemba, qui seront rejoint bientôt par Charles Blégoudé ancien leader des jeunes dit patriotes mais en réalité xénophobes partisans de l’ « ivoirité ».

L’Etape de la démocratisation du continent loin d’être finie, l’UA fait face à un autre défit, celui de la formation d’un gouvernement de l’union pour à long terme parvenir à un Etat fédéral.

Ce sujet entraîna des divisions parmi les États africains, certains (notamment la Libye sous Kadhafi) ayant une vision maximaliste d'un tel gouvernement, avec notamment une armée de l'Union africaine ; et d'autres (dont les États du sud de l'Afrique) soutenant un renforcement des structures existantes, avec quelques réformes pour s'adapter aux défis administratifs et politiques en rendant la Commission de l'Union africaine et les autres institutions pleinement opérationnelles.

Là encore nous pouvons bien regretter et pleurer à grosses larme la disparition du guide libyen, certes pas du tout démocrate, voire despote, mais avais la bonne option pour éviter des crises comme celle que connait aujourd’hui le Mali, annexé par d’abord au Nord par les rebelles Touaregs du MNLA, avant d’être repris par des jihadistes salfaistes venus de l4Algérie et de la Mauritanie, mais aussi de Maliens du nord enrôlé et quelques nigérian du mouvement boko haram.

Si l’UA était une véritable institution c’est-à-dire bien organisée et dotée d’une armée bien équipée et bien entrainée, le continent n’aurait pas eu besoin d’une intervention Française dans ce conflit (bien que salvatrice pour repousser les assaillants), au point de réconforter la Françafrique, qui est cette main mise de la France sur les ressources et l’économie des pays d’Afrique de l’Ouest.

Si l’ l’UA a échoué dans sa mission de paix et de stabilité sur le continent, c’est parce qu’elle ne dispose pas suffisamment de moyens financiers pour couvrir les charges de ses missions qu’elle se fixe. Nombreux sont les Etat qui ne sont pas à jour dans leurs cotisation, l’organisation survie avec les dons de l’union Européenne et autres bailleurs, qui auront un pouvoir d’influence considérable sur les décisions qu’elle pourra prendre.

Sankara disait « Refuser l’état de survie, desserrer les pressions, libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux ou d’une régression, démocratiser notre société, ouvrir les esprits sur un univers de responsabilité collective pour oser inventer l’avenir. Briser et reconstruire l’administration à travers une autre image du fonctionnaire, plonger notre armée dans le peuple par le travail productif et lui rappeler incessamment que, sans formation patriotique, un militaire n’est qu’un criminel en puissance.” Discours aux Nations unies, 4 octobre 1984

L’autre point faible de l’UA demeure la situation des armées  des pays Africains depuis les indépendances.

Dans tous les pays Africains, l’armée dispose du plus gros budget de l’Etat, mais elles demeurent sous équipées, mal formées, seuls quelques officiers proches des hommes aux pouvoir bénéficient de bourses et de bonnes formations à l’étranger, les autres militaires se contentent de juste encaisser leurs maigres salaires à la fin du mois. Il est donc légitime de se demander où va l’argent destiné à l’achat des armes ? A cela s’ajoute la faible rémunération des hommes de rang, qui, en temps de guerre sont en première ligne, il est donc plus aisé désormais de comprendre le manque de combativité des armées Africaines face à l’ennemi.

Les rares généraux sont de salon, c’est-à-dire n’ont jamais foulé les pieds sur le terrain ou champs de bataille.

L’intervention tardive et le déploiement désorganisé des troupes de la CDEAO au Mali démontre cette carence.

.Pourquoi ce retard de déploiement sur le terrain à coté de l’armée Malienne avant même l’arrivée des français? Question de gros sous ? La main tendue des Africains s’allonge à l’heure où le Mali est libéré d’un conflit qui concerne pourtant toute la sous-région.

A quoi servent les multiples sommets et réunions de chefs d’Etat majors, avec au bout des communiqués insipides ?

Cet argent aurait pu servir aux populations dans les quartiers populaires privées d’eau, d’électricité, d’écoles et de centre de soins.

-Sur la dépendance financière de l’Afrique :

Depuis les indépendances, les pays Africains vivent exclusivement des exportations des matières premières épuisables à long terme, sans jamais produire ni transformer ces matière en produits finis, mais aussi des dons, qui les mettent sous perfusion économique, en plus des dettes extérieurs.

Les pays Africains sont devenus dépendant des institutions de crédit telles que la banque Mondiale et le FMI, les argentiers du capitalisme occidental, mais aussi des dons des pays étrangers, et même des pays africains du Maghreb, c’est quand même extraordinaire.

Sankara disait à ce sujet : « Ces aides alimentaires (…) qui installent dans nos esprits (…) ces réflexes de mendiant, d’assisté, nous n’en voulons vraiment plus ! Il faut produire, produire plus parce qu’il est normal que celui qui vous donne à manger vous dicte également ses volontés.” 1ère conférence nationale des CDR, 4 avril 1986.

Pour l’Afrique sorte de cette dépendance économique, politique et financière, elle doit produire africain, consommer Africain, dans un marché Africain, aujourd’hui, la part de l’Afrique représente 1% du marché mondiale.

Il faut également une monnaie Africaine mais surtout une banque centrale africaine qui prêtera aux  Etat Africains avec des taux d’intérêts plus favorables à ceux pratiqués par les bailleurs de fonds Européens et les institutions financières qui bâtissent fortune sur le dos des Africains.

Il faut dissoudre ce pléthore d’organisations Africaines qui n’ont pas les moyens financiers d’atteindre leurs objectifs et qui ne servent à rien à l’arrivée,  si ce n’est priver les populations des moyens supplémentaires de subsistance, et remettre tout à plat pour fonder une et une seule organisation des Etat Africaine, disposant d’une armée formée de contingents venus de tous les pays avec un commandement tournant, ayant pour missions la prévention et le règlement des conflits interafricains.

Mettre en place un tribunal pénal Africain chargé de juger les Africains par les africains, au lieu d’envoyer nos enfants pour se faire juger par des étrangers, jadis nos colonisateurs, avec des lois et des pratiques différentes des notre. 

Ainsi plus jamais de mercenaires, plus de crise par impérialistes imposé et mama Africa ne sera plus la rusée du monde par le pillage de masse de ses matières premières. 

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25 mars 2013

La question du recensement : de quoi s’agit-il ?

 Par Hamdou Rabby SY

Si la Mauritanie ne reconnaît pas la diversité de sa composition sociale et politique, pourquoi ne pas envisager la séparation au nom du droit des peuples à l’autodétermination ?

Depuis bientôt deux ans, le président Mohamed Ould Abdoul Aziz, poursuit une opération politique qui vise à éliminer la grande majorité des citoyens mauritaniens de la composante africaine noire, dans une perspective de changement mécanique de majorité. L’enjeu est très important, parce qu’il s’agit de mettre en place un fichier à prétention « scientifique » du fait de l’usage des techniques informatiques. On entend parler d’un fichier fiable et sécurisé qui n’est plus susceptible de falsification. 


De quoi s’agit-il ? 

Mettre en œuvre des procédures et des techniques de rationalisation de l’exclusion et de la marginalisation de la majorité considérable du pays, afin de la dépouiller, administrativement, de sa citoyenneté. En clair, des Mauritaniens africains noirsvont devenir des « sans papier » dans leur propre pays et à l’étranger. De cette exclusion découlera une légitimation des procédures d’expulsion pour masquer desdéportations envisagées. Sur le front intérieur, le pouvoir en place va se rassurer de l’exclusion quantitative d’un nombre important pour passer d’une majorité idéologique à une majorité chiffrée par le recensement en cours. 

Sur le front extérieur, des Mauritaniens détenant des passeports dont les dates ont expiré ne pourront pas voyager, mais surtout ne pourront pas renouveler leur titre de séjour. D’où l’exigence de présentation du titre de séjour, pour agir en fonction de la date d’expiration, dans le but de multiplier les tracasseries. Il est clair qu’au nombre d’exclus parce que naturalisés dans les pays d’accueil, les réfugiés statutaires et ceux et celles qui sont en attente de régularisation et qui ont besoin de passeports pour leur régularisation, vont s’ajouter les recalés. La méthode est claire : disqualifier un nombre significatif de Mauritaniens noirs, afin de constituer la citoyenneté tant rêvée par le système. 

Que retenir de cette logique de déni de nationalité à une composante entière de son pays ? 

La continuation d’un système raciste qui fait preuve de cécité et de confiscation de l’avenir de tout un pays, sans qu’il n’y ait de mobilisation, de soulèvement contre un processus qui entérine l’exclusion de la composante africaine noire de son propre pays. Après les massacres des populations noires des années 1987-1991, les déportations des années 1989, nous assistons à l’élimination, par des procédures tout aussi violentes qu’inhumaines. Il suffit de voir comment les personnes qui se présentent devant l’Ambassade de Mauritanie dans le XVIème arrondissement de Paris sont immobilisées à partir de 5h du matin, pour se rendre à l’évidence d’une politique d’humiliation, d’irrespect de ses propres citoyens. Des Mauritaniens qui sont venus même d’autres pays de l’Europe ont appris vers midi que la commission de recensement ne travailler pas ce samedi 23 mars 2013. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la Mauritanie, c’est la même méthode : humilier, blesser, insulter, mépriser et provoquer des traumatismes. 

Le doute n’est plus possible, avec Ould Abdoul Aziz, aucun espoir n’est permis, il est le fidèle héritier d’Ould Taya et l’architecte du meurtre symbolique et effectif de la présence africaine mauritanienne dans son propre pays. 

Que faire ?
 


Il est important de se résoudre à s’engager dans un combat généralisé contre le système. Il faut explorer des voies de recours, parce qu’avec cette opération, c’est la question de la présence même de la composante africaine noire mauritanienne qui est remise en cause, par voie de conséquence, la souveraineté de la Mauritanie. Si la Mauritanie ne reconnaît pas la diversité de sa composition sociale et politique, pourquoi ne pas envisager la séparation au nom du droit des peuples à l’autodétermination ? 

Le système ne veut pas de sa partie africaine, qu’il crée les conditions de son appartenance définitive au monde qui l’intéresse et la partie, victime de la négation, entreprendre d’en finir avec cette cohabitation inhumaine, cruelle et médiocre. Il faut avoir le courage de faire le deuil de faire partie d’un ensemble qui ne veut pas de la construction d’une citoyenneté nationale commune. La seule réponse à cette situation est d’envisager de mettre fin à cette appartenance qui confisque le destin d’un ensemble humain qui a de l’avenir partout dans le monde. Il faut mettre fin à des décennies de souffrances, de mépris, d’humiliation, de larmes, de sang et de mort. Il faut envisager de faire le deuil de la Mauritanie, cette patrie de l’injustice, de la médiocrité, du racisme, de l’esclavage et de la magouille. 

Difficile choix, mais en l’absence de perspectives autres, il faut entamer les voies de la rupture. De citoyens niés, méprisés, les africains noirs mauritaniens sont en train de subir le statut de communauté de sans papier. Telle est la mission du président mauritanien Mohamed Ould Abdou Aziz. 

La question du recensement : de quoi s’agit-il ? Par Hamdou Rabby SY
Hamdou Rabby SY 
Philosophe 
Paris France
 


Pour avomm.com
23 mars 2013

MAURITANIE; La colère Noire

Après avoir dénoncé les dérives du processus de recensement, les porte-parole de la communauté négro-mauritanienne revendiquent un meilleur partage des richesses et du pouvoir. Reportage.

Les lunettes noires qui masquent son visage et le ton monocorde de sa voix ne laissent rien deviner de la colère qui le ronge. À l’évidence, Moussa Abdoul Mangane, un homme discret et pudique de 38 ans, n’est pas né pour jouer les tribuns. S’il est devenu, depuis quelques semaines, l’une des figures de la contestation contre ce que tout le monde ou presque en Mauritanie appelle à tort « le recensement » – il s’agit en fait d’un enrôlement –, c’est parce que son fils aîné est pour l’heure l’unique victime des manifestations qui ont embrasé le pays à la fin du mois de septembre.

C’était le 27, un mardi, à Maghama, petite cité du Sud nichée dans la fertile vallée du fleuve Sénégal. Au deuxième jour d’une grève improvisée contre « le recensement », une centaine de jeunes s’apprêtaient à attaquer la gendarmerie lorsque Lamine Mangane a été atteint d’une balle à la poitrine. Le tir provenait de la gendarmerie. Il avait 16 ans.

Le feu couve

Paradoxalement, la Mauritanie a depuis retrouvé un semblant de paix. Les manifestations, nombreuses en juillet, août et septembre, sont plus rares. Mais le feu couve. « On n’a pas dit notre dernier mot », affirme Abdoul Birane Wane, porte-parole de Touche pas à ma nationalité (TPMN). Ce collectif, essentiellement constitué de jeunes Négro-Mauritaniens, est né à peu près en même temps que le processus d’enrôlement, qui a débuté au début du mois de mai. À la différence d’un recensement, au cours duquel des agents quadrillent le pays pour comptabiliser le nombre d’habitants, cet enrôlement oblige les Mauritaniens à se déplacer dans l’un des 54 centres implantés à travers le territoire. À charge pour eux de payer le transport et de fournir les documents prouvant leur « mauritanité ».

Mais pour le collectif, qui réclame « la fin de ce recensement discriminatoire », là n’est pas le plus grave. Ses membres dénoncent, entre autres, la sous-représentativité des Négro-Mauritaniens au sein des différentes commissions (1 seul d’entre eux, sur 12 membres, siège au comité de pilotage, et 4 commissions départementales sur 54 sont présidées par des Noirs). Ils parlent également de « questions humiliantes » et d’innombrables difficultés qui seraient faites aux seuls Négro-Mauritaniens.

Questions humiliantes

Mamadou Hamidou Sarr, 51 ans, a tenté de se faire enrôler le 4 août. En guise d’accueil, ce père de sept enfants né à Nouakchott et originaire du Brakna, une région limitrophe du Sénégal, a été mitraillé de questions et de commentaires déplaisants. « On m’a demandé si je parlais arabe. J’ai dit non. On m’a dit : “Comment ! Tu es mauritanien et tu ne parles pas arabe ?” » Finalement, bien qu’il ait été formellement reconnu par un membre de la commission, un notable de son quartier, on lui a demandé de revenir s’inscrire avec son frère, un gendarme.

Pour TPMN, tout cela n’est pas fortuit : « Tout est fait pour que les Négro-Mauritaniens ne puissent pas s’inscrire et pour faire perdurer le mythe selon lequel les Maures blancs seraient plus nombreux. » Fatimata Mbaye, présidente de l’Association mauritanienne des droits de l’homme (AMDH), parle de « trajectoire à l’ivoirienne » et dénonce un complot visant à vider le pays d’une partie de ses habitants noirs. Pour Ibrahima Moctar Sarr, président d’Alliance pour la justice et la démocratie/Mouvement pour la rénovation (AJD/MR), un des principaux partis à dominante négro-mauritanienne et membre de la majorité présidentielle, il y a derrière cet enrôlement « des intentions non avouées ».

À l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés (ANRPTS), on jure ses grands dieux qu’il n’en est rien. À Nouakchott, on l’appelle « l’agence », parce que personne n’arrive à retenir son nom. Créée pour mener à bien l’enrôlement, elle est pourtant au centre de toutes les polémiques. En théorie, elle dépend du ministère de l’Intérieur, mais son directeur, Mohamed Fadel Ould el-Hadrami, ne rend de comptes qu’au président, Mohamed Ould Abdelaziz, dont il est un proche. La nomination de Hadrami – « un commerçant qui n’a jamais œuvré dans l’administration », grognent ses détracteurs – a surpris. « Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas un grand commis de l’État », ironise un membre de la majorité.

Peut-être, mais il faut lui reconnaître une qualité : Hadrami sait vendre son produit. Dans son bureau, entouré de deux de ses collaborateurs, il nie fermement toutes les accusations et enrobe son discours de phrases bien senties – « Nous sommes un pays multiracial et nous en sommes fiers » ; « Il n’y a aucun problème de racisme en Mauritanie. » Il ne reconnaît aucun déficit en communication, mais il admet que, depuis les violences, un gros effort a été effectué sur ce point. Il nie que des enquêteurs aient pu demander à des candidats à l’enrôlement de réciter des versets du Coran, puis il s’emporte : « Et même si ça a été demandé, en quoi est-ce un problème ? Nous sommes un pays à 100 % musulman ! » L’objectif de l’enrôlement – fiabiliser l’état civil et définir une bonne fois pour toutes qui est mauritanien et qui ne l’est pas – est vital selon lui. « Il s’agit d’une question de sécurité nationale. Aujourd’hui, des Colombiens, des Pakistanais, n’importe qui a un passeport mauritanien. Même les terroristes. »

Son adjoint promet pour sa part que personne ne sera oublié. « Depuis le mois de mai, nous avons enrôlé 150 000 personnes, sur une population nationale estimée à 3,5 millions d’habitants. Nous prenons notre temps. » Sa propre tante, assure ce Maure blanc, a été réorientée. « On lui a conseillé d’aller dans son village, au nord du pays. Elle m’a appelé pour se plaindre. Je lui ai dit que je ne pouvais rien faire et que le mieux était qu’elle se rende dans son village. » Les cas de Maures blancs refoulés sont légion – « mais nous, on ne fait pas de bruit », glisse l’un d’eux. À l’inverse, de nombreux Négro-Mauritaniens n’ont rencontré aucune difficulté. C’est le cas de Sada. Ce jeune militant des droits de l’homme a participé aux premières manifestations de TPMN en juillet. Puis il a profité des vacances pour rentrer au village et s’enrôler. « Là-bas, dit-il, tout se passe bien. Les gens se connaissent. On ne m’a posé aucune question. » Aujourd’hui, il voit d’un autre œil les revendications de TPMN. « Certains jeunes sont peut-être manipulés… Mais tout cela est le fruit d’un malaise plus profond. »

« Le problème, ce n’est pas le recensement, ose Mamadou Kane, une des figures historiques du combat négro-mauritanien, membre du Collectif des victimes des répressions de 1986-1991 (Covire). Le problème, c’est que les Négro-Mauritaniens sont excédés. Il y a un trop-plein de frustrations accumulées depuis des années. Le pouvoir est toujours exercé par les Maures blancs. Et la jeunesse ne l’accepte plus. » La mue de TPMN observée en octobre en est la preuve. Aujourd’hui, le collectif a élargi la base de ses revendications. L’enrôlement est devenu secondaire dans ses déclarations. Désormais, ses membres réclament le partage des richesses et du pouvoir, l’égalité des chances, le règlement des litiges fonciers, la fin de l’esclavage… Et la rhétorique d’Abdoul Birane Wane est déjà bien rodée : « Ce pays compte huit banques privées, toutes appartiennent à une seule communauté [les Maures blancs, NDLR]. Sur 13 gouverneurs, seuls 3 sont noirs. On compte 1 ministre noir sur 5. Sur 44 ambassadeurs ou consuls, 5 sont noirs. Sur 95 députés, 15 sont noirs… »

On aurait pu penser que l’élection d’Abdelaziz – une victoire en partie due aux voix de la communauté négro-mauritanienne –, il y a deux ans, allait changer la donne. Ibrahima Sarr, de l’AJD/MR, rappelle qu’en 2009 il fut le premier président à lever le tabou des « années de braise » (plus de 60 000 Négro-Mauritaniens expulsés du pays entre 1989 et 1991, et des dizaines d’exécutions extrajudiciaires, sous le régime de Maaouiya Ould Taya). Lors d’une prière historique à Kaédi, en mars 2009, il avait reconnu « l’affliction causée à des dizaines de familles par l’ignorance et la barbarie de l’homme ». C’est aussi sous sa présidence que près de 21 000 réfugiés qui se trouvaient au Sénégal ont été aidés à rentrer au pays ces trois dernières années. C’est lui, enfin, qui a mis en œuvre l’indemnisation des veuves des militaires disparus durant les « années de braise ».

Préjugés

Mais pour nombre de Mauritaniens, qu’ils soient noirs ou (plus rarement) blancs, tout cela est au mieux trop lent, au pire de la poudre aux yeux. « Le président est prisonnier d’un système, celui d’Ould Taya, dont il est lui-même issu. Ce n’est pas simple de s’en démarquer », analyse un membre de sa majorité. Les Mauritaniens eux-mêmes – hormis l’intelligentsia – ont bien du mal à se débarrasser de leurs préjugés. « Nous avons deux populations qui ne se comprennent pas », analyse Fatimata Mbaye. « Aujourd’hui, quand je vois un Noir, je me demande s’il est sénégalais ou malien. C’est un réflexe », reconnaît un collaborateur de Hadrami à « l’agence ».

Certes, dans les taxis, il n’est pas rare d’entendre un Blanc et un Noir critiquer l’enrôlement en toute fraternité. Mais il suffit de tendre l’oreille, dans la rue, pour capter ici ou là des bribes de rancœur mal contenue. La rumeur, omniprésente en Mauritanie, dit que, le jour où Lamine Mangane est mort, les Maures blancs de la ville étaient tous armés, au cas où. Elle insiste aussi sur le fait que le commandant de la brigade qui a donné l’ordre à ses hommes de tirer à balles réelles est un Blanc. À l’inverse, elle véhicule l’idée que les manifestants de ces derniers mois sont tous des étrangers qui ont peur de se voir retirer leurs faux papiers.

Dans le sud du pays, majoritairement habité par des Négro-Mauritaniens, cette rancœur est palpable. Rares sont les rapatriés satisfaits. « On nous avait promis notre réintégration dans la fonction publique, ou tout du moins une indemnisation. On ne voit rien venir », se désole un ancien policier expulsé en 1989 et lassé de vivre dans le dénuement du camp de Rosso Lycée, à deux pas de la frontière sénégalaise. « Beaucoup d’entre nous regrettent d’être rentrés. J’en fais partie. » Partout dans le pays bruissent ces histoires de rapatriés qui, une fois rentrés, ont voulu récupérer les terres qu’ils cultivaient auparavant et qui sont aujourd’hui occupées (souvent par des Maures blancs), et ont fini en prison. « Le problème est délicat, explique un proche du président. Si on rend ces terres, que fait-on de ceux qui les occupent depuis vingt ans ? »

« Pour l’administration, sur cette question, note un député issu de la majorité, il est urgent de ne pas agir. Moi, je pense le contraire. Ces problèmes fonciers sont autant de bombes à retardement. » Un habitant de Maghama rappelle que les jours précédant la mort du jeune Mangane un conflit avait opposé des rapatriés de la ville à des Maures blancs. Les premiers voulaient récupérer leurs terres, occupées par les seconds. « Il y a eu une bagarre entre les deux familles, raconte un enseignant. La famille de rapatriés a été arrêtée et incarcérée à la prison de Kaédi. L’autre continue d’exploiter le terrain. C’est ça, surtout, qui a mis le feu aux poudres. »

 

Manifestation de Négro-Mauritaniens contre le recensement en août à Paris. © Justine Spiegel pour Jeune Afrique

Manifestation de Négro-Mauritaniens contre le recensement en août à Paris.

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Mauritanie : la colère noire | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

 

22 mars 2013

Sélibaby : Disparition de 16 millions destinés à la réfection des bâtiments qui abritent les services du gouverneur

Selon des sources dignes de foi, 16 millions d’ouguiyas destinés à la réfection des bâtiments qui abritent les services du gouverneur, ont disparu sous la direction de l’ancien gouverneur Isselmou Ould Meinnouh, actuellement directeur des collectivités locales au ministère de l’Intérieur. La somme avait été versée  en deux tranches : une première tranche de sept millions et demi en 2011 et la deuxième tranche de huit millions et demi en 2012.

La somme totale était destinée à la réfection des bâtiments de la Wilaya  et des réparations dans d’autres bâtiments administratifs.

Pour le moment les ânes et d’autres animaux en divagation profitent pour élire domicile au sein de l’enceinte de la wilaya, se servant des nombreuses failles dans le mur  comme portes d’entrées la nuit…et de sortie le lendemain.

22 mars 2013

LE SOS DES PETITES BONNES MALGACHES

Elles sont nombreuses à partir travailler comme employées de maison en Arabie saoudite ou au Koweït. Mais elles y sont victimes de maltraitance.
Violées, agressées, humiliées… les sévices subis par les Malgaches employées de maison en Arabie saoudite ou au Koweït sont nombreux. En 2013, elles seront plus de 6000 à être envoyées par leur gouvernement vers ces deux Etats: combien reviendront sur la Grande Ile, marquées à vie par une expérience proche de l'esclavage moderne?

Le site du Monde publie une série de portraits de femmes malgaches rentrées au pays après avoir été maltraitées par leurs employeurs étrangers. On y découvre le visage et l'histoire de Mevatiana Raharimanana, partie au Koweït comme femme de ménage et victime d’une tentative d’étranglement par la femme qui l’employait. Soa a, elle, été violée par son employeur en Arabie saoudite.

Sur la Grande Ile, le Syndicat des professionnels diplômés en travail social (SPDTS) «gère au cas par cas la situation de ces jeunes femmes parties travailler dans les pays du Golfe et qui veulent revenir à Madagascar» et espèrent pouvoir assigner en justice les agences de placement, explique Le Monde.

Car ce ne sont pas seulement les employeurs qui sont mis en cause, mais aussi les organismes responsables du recrutement et du placement des jeunes femmes. Jimmy Razafimahatratra en sait quelque chose. Il ne peut pas rapatrier sa femme, violée par son employeur au Koweït, car «l’agence de placement lui réclame 2.000 euros».

«La décapitation de Rizana Nafeek, le 9 janvier 2013, symbolise l’environnement dangereux dans lequel évoluent les quelque 1,5 million de travailleurs domestiques étrangers en Arabie saoudite», rappelait le magazine Alternatives Internationales dans un article sur les domestiques philippines en Arabie saoudite.

 

[SOCIÉTÉ]

LE SOS DES PETITES BONNES MALGACHES

Elles sont nombreuses à partir travailler comme employées de maison en Arabie saoudite ou au Koweït. Mais elles y sont victimes de maltraitance.
Violées, agressées, humiliées… les sévices subis par les Malgaches employées de maison en Arabie saoudite ou au Koweït sont nombreux. En 2013, elles seront plus de 6000 à être envoyées par leur gouvernement vers ces deux Etats: combien reviendront sur la Grande Ile, marquées à vie par une expérience proche de l'esclavage moderne?

Le site du Monde publie une série de portraits de femmes malgaches rentrées au pays après avoir été maltraitées par leurs employeurs étrangers. On y découvre le visage et l'histoire de Mevatiana Raharimanana, partie au Koweït comme femme de ménage et victime d’une tentative d’étranglement par la femme qui l’employait. Soa a, elle, été violée par son employeur en Arabie saoudite.

Sur la Grande Ile, le Syndicat des professionnels diplômés en travail social (SPDTS) «gère au cas par cas la situation de ces jeunes femmes parties travailler dans les pays du Golfe et qui veulent revenir à Madagascar» et espèrent pouvoir assigner en justice les agences de placement, explique Le Monde.

Car ce ne sont pas seulement les employeurs qui sont mis en cause, mais aussi les organismes responsables du recrutement et du placement des jeunes femmes. Jimmy Razafimahatratra en sait quelque chose. Il ne peut pas rapatrier sa femme, violée par son employeur au Koweït, car «l’agence de placement lui réclame 2.000 euros».

«La décapitation de Rizana Nafeek, le 9 janvier 2013, symbolise l’environnement dangereux dans lequel évoluent les quelque 1,5 million de travailleurs domestiques étrangers en Arabie saoudite», rappelait le magazine Alternatives Internationales dans un article sur les domestiques philippines en Arabie saoudite.

Source : Slateafrique

Source : Slateafrique

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21 mars 2013

L'Histoire de notre Afrique

Extrait de la conférence à Niamey de Cheikh Anta Diop (1984)


Uhem Mesut, notre renaissance: http://uhem-mesut.com" />
21 mars 2013

DÉCIDÉMENT EN MAURITANIE LES ÉPAULES DES HARATINES NE SONT PAS FAITES POUR PORTER LES GALONS DE GÉNÉRAL

Malaise : désormais 12 généraux et toujours pas un h’artani…

Malaise : désormais 12 généraux et toujours pas un h’artani…

12 généraux, 3 négro-mauritaniens parmi les premiers promus et toujours pas un h'artani dans une armée où la majorité de la chair à canon est de la communauté h’artanienne.

Contrairement à ce que raconte l’IRA, nous ne les avons pas attendus pour dénoncer plus d’une fois cette injustice devenue flagrante, devenue gênante même aux yeux de ceux qui estiment que l’IRA exagère toujours. 

Il y a désormais un vrai malaise. On ne peut imaginer qu’il s’agisse d’une négligence ou d’un manque de mérite des officiers h’ratines. Que pense Messoud, le chantre de l’arabité des h’ratines, de ces fraternelles étoiles ? Plus personne ne peut faire semblant d’ignorer ce qui se passe. 

A qui profite le crime ? Le crime profite à l’esclavage comme si le gros des troupes h’ratines ne devait jamais avoir un des leurs au sommet du commandement comme si l’armée entretenait dans les troupes la place de chacun étant entendu que seuls les descendants d’esclavagistes auraient droit d’être des généraux et pour brouiller les pistes, un général hartani de la communauté négro-mauritanienne fut l’un des tout premiers généraux mais à ce jour toujours pas un seul général h’artani de culture arabo-berbère.

Pourtant, on voit partout des h’ratines à de hautes responsabilités administratives comme s’ils restaient les serviteurs du système armé commandé par les descendants d’esclavagistes. 

En vérité, ce crime ne profite qu’à ceux qui veulent monter les h’ratines contre les maures pour fédérer les maures du côté du système étant entendu qu’en cas de révolte ce sont les h’ratines des forces de sécurité qui écraseraient les h’ratines révoltés. Les apprentis sorciers commencent à insinuer ici et là que les h’ratines commencent un peu trop à la ramener et qu’il serait peut-être temps de remettre tous ceux-là à leur place. Quoi de mieux que créer un malaise pour savoir qui sont les H du côté des maures et qui sont ceux qui veulent rejoindre le H power pour la rupture avec la communauté arabo. 

Ce crime ne profite qu’au système qui a réduit tout le pays à la misère et à la division. Personne ne peut dire que le peuple n’est pas toutes couleurs, toutes prétendues catégories sociales dans les difficultés les plus terribles pendant que les plus dociles de chaque communauté sont cooptés pour rejoindre le système soit activement soit innocemment comme faire-valoir d’une fraternité de façade. Le système aux mains de petits types racistes et ignorants ne rêve que d’une Mauritanie dans les délires de l’arabité errante alors que pas un ne peut aller dans un pays arabe ou arabo sans visa sauf en Tunisie pendant que les ivoiriens nous laissent entrer chez eux avec une simple carte d’identité.

Nous refusons toujours de croire que ce système soit un système anti-h’ratine car le jour où cela sera définitivement flagrant, les premiers à tout perdre seront les maures car sans les h’ratines plus rien ne tient plus, sinon l’arabité errante. 

Tous les citoyens pour une Mauritanie plurielle doivent aujourd’hui plus que jamais regarder en face ce que ce pouvoir est en train de concocter. Détrompez-vous ! Azizest pragmatique, il n’agit qu’en fonction des forces en présence or pendant que les forces pour une Mauritanie plurielle sont divisées, les forces du mal n’ont jamais quitté le pouvoir ou sa périphérie immédiate et voilà apparemment que l’étau infâme se resserre autour d’Aziz qui fait apparemment avec. L’heure est grave et rien n’est plus dangereux que donner raison à l’IRA. Que Dieu donne à la Mauritanie des héros face à tant de zhéros…

Publié par Vlane.A.O.S.A

21 mars 2013

QU'EST CE QUE L'INSOLITE? DJIBRIL HAMET LY

DJIBRIL HAMET LY- membre-fondateur de l´ODINAM et des FLAM et premier président des FLAM de 1983-1986, date de la publication du manifeste du négro-mauritanien opprimé. Arrêté et condamné à 5 ans de prison, 100.000 um d´amende, interdiction de séjour, privation des droits civils et politiques. Nous partageons avec vous son poème INSOLITE, qui raconte le calvaire de la prison de Oualata.
 
Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque le Maître des Eaux
Trône dans les sables et la pierraille
L’insolite c’est lorsque le noble Pullo maître de laitières
Traîne le bâton disciplinaire
L’insolite c’est lorsque le Preux embouche le mors
Porte la selle, est retenu par l’entrave traversière et la petite entrave

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque l’étranger
Demande hospitalité et se nourrit du sang de l’hôte
 
Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque l’homme libre est chargé de fardeaux et conduit au bâton
L’insolite c’est lorsque le notable est grondé et rabroué
L’insolite c’est lorsque celui qui nourrissait se délecte des restes de qui se nourrissait de restes

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque l’argile pâteuse devient aliment
L‘insolite c’est de voir battre l’éducateur
L’insolite c’est de voir humilier l’honorable

Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque le pudique se dénude devant ses semblables
Sans nulle gène
L’insolite c’est lorsque beau-père et beau-fils ensemble empruntent les toilettes
Se soulagent 
 
Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque la personne âgée craint de répondre à l’enfant
L’insolite c’est lorsque le jeune se dresse
Et pisse sur les sages
L’insolite c’est lorsque le généreux, le prodigue
Se cache dans l’obscurité
Grignote les graines comme une souris
 
Insolite !
Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est le Fort de Oualata !
Mais les portes de la prison s’ouvriront
Mais la noce finira

(Prison de Oualata le 18/11/1988)
 
30 ANS DES FLAM, HOMMAGE AUX MEMBRES-FONDATEURS:DJIBRIL HAMET LY- membre-fondateur de l´ODINAM et des FLAM et premier président des FLAM de 1983-1986, date de la publication du manifeste du négro-mauritanien opprimé. Arrêté et condamné à 5 ans de prison, 100.000 um d´amende, interdiction de séjour, privation des droits civils et politiques. Nous partageons avec vous son poème INSOLITE, qui raconte le calvaire de la prison de Oualata.
Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

 

L’insolite c’est lorsque  le Maître des Eaux

Trône dans les sables et la pierraille

L’insolite c’est lorsque le noble Pullo maître de laitières

Traîne le bâton disciplinaire

L’insolite c’est lorsque le Preux embouche le mors

Porte la selle,  est retenu par l’entrave traversière et la petite entrave

 

 

Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

 

 

L’insolite c’est lorsque l’étranger

Demande hospitalité et se nourrit du sang de l’hôte

 

Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

 

L’insolite c’est lorsque l’homme libre est chargé de fardeaux et conduit au bâton

L’insolite  c’est lorsque le notable est grondé et rabroué

L’insolite c’est lorsque celui qui nourrissait se délecte des restes de qui se nourrissait de restes

 

Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

 

L’insolite c’est lorsque l’argile pâteuse devient aliment

L‘insolite c’est de voir battre l’éducateur

L’insolite c’est de voir humilier l’honorable

 

 

 

Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?
Que je te dise ce qu’est l’insolite !
L’insolite c’est lorsque le pudique se dénude devant ses semblables
Sans nulle gène
L’insolite c’est lorsque beau-père et beau-fils ensemble empruntent les toilettes

Se soulagent 
Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est lorsque la personne âgée craint de répondre à l’enfant

L’insolite c’est lorsque le jeune se dresse

Et pisse sur les sages

L’insolite c’est lorsque le généreux, le prodigue

Se cache dans l’obscurité

Grignote les graines comme une souris

Insolite !

Et qu'est-ce que l'insolite?

Que je te dise ce qu’est l’insolite !

L’insolite c’est le Fort de Oualata !

Mais les portes de la prison s’ouvriront

Mais la noce finira

  (Prison de Oualata le 18/11/1988)
21 mars 2013

L’Etat mauritanien est-il en déliquescence ?

Les prémisses d'une faillite... à éviter

En 1990 apparut une notion qui donnait une explication à ce que deviennent aujourd’hui certains Etats qui sombrent dans une faillite les entrainant dans l’instabilité institutionnelle et les conflits internes. Cette notion de l’Etat en déliquescence ou encore d’Etat en échec se base sur une composante majeure pour définir ce type d’Etat : l'absence du respect de l’Etat de Droit dans sa dimension la plus large. Dimension englobant la sphère politique, économique et sociale.

Lorsque l’Etat est en déliquescence , il s’expose à une sape de ses fondations politiques, économiques et sociales entrainant sa chute dans les crises multidimensionnelles qui peuvent aller de blocages institutionnels sévères paralysant les pouvoirs publics à la guerre civile ou à la perte totale de la souveraineté.

Comment établit-on qu’un Etat est en déliquescence (I) ? Quels sont les indicateurs permettant de dire qu’un Etat est en déliquescence (II) ? Et à quel niveau de ces indicateurs se place la Mauritanie(III) ?


I- Comment établit-on qu’un Etat est en déliquescence

On situe dans les mois qui suivirent la chute soudaine de l’URSS et son éclatement, les premiers éléments de théorisation de cette notion dans la recherche en géopolitique. En effet, il est apparu que les Etats peuvent s’effondrer sous l’effet d’une faillite d’un ou de plusieurs éléments de la charpente socio-politico-économique qui les soutient.

La notion est intéressante à plus d’un titre car elle systématise un ensemble d’éléments qui peuvent provoquer individuellement ou cumulativement la faillite de l’Etat. Cette faillite issue de ces éléments peut être identifiée à plusieurs stades de son développement à travers des indicateurs permettant de classer les pays par niveau de déliquescence.

C’est ainsi que le Fonds pour la paix (Fund for peace) a établit un index des Etats en faillite (Failed States index). Cet index comprenant douze indicateurs a permis de classer des pays comme étanten faillite, en cours de faillite ou entrant dans ce processus. Les organisations internationales utilisent ce concept « d’Etat en faillite » pour caractériser sur le plan géopolitique des pays qui ont des problèmes humanitaires graves ou qui sont entrés dans une guerre civile. C’est le cas de Haïti , de la Somalie, de la Côte d’Ivoire, du Libéria, de la Sierra Leone ou du Rwanda…

Par ordre de gravité décroissante, on distingue :

- les Pays à vulnérabilité forte

- les Pays à vulnérabilité préoccupante

- les Pays à risque modéré

- les Pays stables

II- Les indicateurs permettant de dire qu’un Etat est en déliquescence

Ce classement par ordre de gravité est basé sur douze indicateurs. A chaque indicateur est affectée une valeur de 1 à 10 (par niveau de gravité croissante)

Le score final obtenu sur la somme totale de ces indicateurs, allant de 0 et 120, rend compte de la situation de l’Etat considéré. C’est-à-dire son indice de vulnérabilité.

Tels que traduits dans wikipédia à partir du rapport du "Fund of Peace", ces Indicateurs composent un indice de vulnérabilité et sont répartis entre indicateurs sociaux, 2 économiques et 6 de nature politique. Ils permettent ainsi de déterminer la vulnérabilité institutionnelle, politique, économique et sociale d'un pays si un conflit devait se déclarer.


« Indicateurs sociaux:

1. Pression démographique: qu'il s'agisse de haute densité de populations, ou d'accès difficile à l'alimentation. Sont inclus l'extension des zones habitées, les problèmes de frontières, de propriété ou d'occupation des terres, de contrôle des sites religieux ou historiques, d'exposition à des problèmes environnementaux.

2. Mouvements massifs de réfugiés et de déplacés internes: le déracinement forcé de vastes communautés à la suite de violences ciblées ou pas et / ou d'actes de répression, favorisant pénuries alimentaires et maladies; le manque d'eau potable, la concurrence pour les terres arables, et des troubles qui peuvent générer une détresse humanitaire et des problèmes de sécurité grandissants, tant à l'intérieur des pays et entre pays.


3. Cycles de violences communautaires: sur la base d'injustice récentes ou passées, y compris sur plusieurs siècles. Cet indicateur inclut les crimes restés impunis contre des communautés ou groupes. Institutionnalisation de l'exclusion politique. L'ostracisme en direction de groupes accusés d'accaparer richesses et pouvoir


4. Émigration chronique et soutenue: qu'il s'agisse de fuite des cerveaux ou d'émigration de dissidents politiques ou de représentants des classes moyennes.


Indicateurs économiques:


5. Inégalités de développement: inégalités réelles ou perçues entre groupes, au niveau de l'éducation, de la répartition des richesses, des emplois


6. Déclin économique subit ou prononcé: mesuré par un indice de déclin global incluant revenu individuel moyen, PIB, endettement, taux de mortalité infantile, niveau de pauvreté, nombre de faillites. Une chute rapide du prix des matières premières, des revenus, de l'investissement direct étranger, du remboursement de la dette, une hausse de la part du secteur informel peuvent traduire l'incapacité de l'État à payer salaires et pensions


Indicateurs politiques:


7. Criminalisation et délégitimation de l'État: corruption endémique, pillage institutionnel, résistance à la transparence et aux pratiques de bonne gouvernance.


8. Détérioration graduelle des services publics: disparition des fonctions de base à destination des citoyens, tels que police, éducation, système de santé, transports. L'usage des agences de l'État au service des élites dominantes (forces de sécurité, banque centrale, administration présidentielle, douanes et renseignements) est également comptabilisé


9. Violations généralisées des droits de l'Homme: émergence d'un pouvoir autoritaire ou dictatorial manipulant ou suspendant les institutions démocratiques et constitutionnelles. Éruption de violences politiques à l'encontre des populations civiles, couplées à l'augmentation du nombre de prisonniers politiques ou dissidents à qui l'on refuse un procès en phase avec les normes internationales. Restriction de la liberté de la presse et des droits religieux.


10. Appareil de sécurité constituant un État dans l'État: émergence d'une garde prétorienne bénéficiant d'une impunité quasi-totale. Milices privées protégées ou soutenues par l'État et dirigées contre l'opposition ou tout groupe de population susceptible d'être favorable à celle-ci. Sous-groupe au sein de l'armée qui utilise ses ressources pour servir les intérêts de l'élite dominante. Apparition de milices armées irrégulières pouvant aller jusqu'à la confrontation armée avec les forces régulières.


11. Émergence de factions au sein de l'élite: fragmentation des classes dominantes le long de lignes de fracture communautaires. Utilisation par les élites ou les institutions d'une rhétorique nationaliste ou de solidarité ethnique (appel au nettoyage ethnique ou à la défense de la foi).


12. Intervention d'autres puissances: engagement militaire ou paramilitaire d'armées étrangères, États, groupes ou entités, qui ont pour résultat de bouleverser l'équilibre local des forces et d'empêcher la résolution d'un conflit. Sur-dépendance vis-à-vis de l'aide externe ou de missions de maintien de la paix » (wikipédia et le rapport 2008 du Fund Of Peace)

III A quel niveau de ces indicateurs se place la Mauritanie ?

Si l’on examine les dernières données de classement 2008 du rapport du Fond pour la paix, la Mauritanie est classée à la 47ème place soit parmi les pays sous alerte de faillite. Après le Rwanda et avant l’Iran.

 Son score est de 86,1 d’après le Fonds pour la paix (Fund for Peace), la plaçant ainsi dans la catégorie des pays à "vulnérabilité préoccupante".

Bien que ce score soit éminemment alarmant, il n’a pas pris en compte les derniers événements qui ont aggravé la situation du pays sur tous les plans politiques, économiques et sociaux.

Nous avons donc corrigé les indicateurs pour tenir compte de la situation apparue après le 6 Août 2008. Situation qui a aggravé tous les indicateurs tant au niveau politique, économique que social.


Politique, d’abord, à travers une usurpation du pouvoir et un empiétement sur la légalité qui aggravent les indicateurs politiques notamment ceux relatif à la légitimité, à la violation du droit , au poids grandissant de l’appareil de sécurité, à la détérioration marquée des services publics.

Economique, ensuite, à travers la crise économique grave qui menace le pays et qui risque d’emporter les derniers efforts de lutte contre la pauvreté et les espoirs de développement, notamment à travers l’embargo attendu et les restrictions financières déjà annoncées.


Social, enfin, à travers la crise de confiance qui touche actuellement la société mauritanienne quant à l’avenir du pays et quant à la confiance dans ceux qui dirigent l'Etat.


En ayant corrigé ces indicateurs suite au coup d’Etat du 6 Août 2008, le score total se propulse à93.3 points ce qui place la Mauritanie parmi les pays d’Etat en faillite et qui fait apparaître de sérieux dangers pour son avenir politique économique et social. Score qui la place dans le pelletons des Etats qui vivent une situation conflictuelle ou post conflictuelle ayant des séquelles graves sur le pays et ses populations.


Ainsi dans le tableau suivant nous présentons le score total de la Mauritanie tel qu’il apparaît dans le rapport du Fonds pour la paix (soit 86,1) qui la place déjà dans les pays à haut risque de faillite, et le score que nous avons corrigé (93.3) suite au coup d’Etat du 6 Août 2008 et qui montre que la situation du pays présente tous les ingrédients d’une grave crise qui peut dégénérer en réactions violentes civiles si une solution rapide n’est pas trouvée dans les plus brefs délais.

Situation d’ailleurs qui a été elle-même à l’origine de l’établissement de la notion de "l’Etat en faillite" en 1990 et qui a montré que la déstabilisation des Etats moderne et leur éclatement vient moins d’une guerre clausewitzienne (armée régulière) que d’une guerre civile.

 

-
En définitive, il ne fait pas doute que l’indice de vulnérabilité de la Mauritanie est bien trop élevé pour être ignoré et que ce qui inquiète dans tout cela , c’est que les Etats en faillite, ne sont pas une vue de l’esprit et que ceux qui sont passés par des conflits et gèrent encore leurs graves problèmes post-conflictuels se rendent compte que le plus lourd tribut a été payé par des populations innocentes .

 

Pr ELY Mustapha

 

19 mars 2013

James Armistead Lafayette premier Homme dans l'histoire de l'espionnage

James Armistead était un espion afro-américains durant la Révolution américaine. Né en Virginie comme esclave de William Armistead en 1760, il s'est porté volontaire pour rejoindre l'armée en 1781. Après avoir obtenu le consentement de son propriétaire, Armistead a été affecté pour servir sous le commandement du marquis de Lafayette, le commandant des forces françaises alliées à l'Armée américaine Continentale. Lafayette employa Armistead comme espion. Tout en travaillant pour Lafayette, il a réussi à infiltrer le quartier général du Général britannique Charles Cornwallis se présentant comme un esclave fugitif embauché par les Britanniques pour espionner les Américains.

Tout en feignant d'être un espion britannique, Armistead gagna la confiance du général Benedict Arnold et du général Cornwallis. Arnold était tellement convaincu que Armistead était un esclave en fuite qui il l'a utilisé pour guider les troupes britanniques à travers les routes locales. Armistead voyageait souvent entre les camps et les lignes, espionnant les officiers britanniques, qui parlaient ouvertement de leurs stratégies en face de lui. Armistead rapporta cette information dans des rapports écrits, les livra à d'autres espions américains, puis retournait au camp du général Cornwallis.

À l'été 1781, le général George Washington envoya un message au général Lafayette, lui demandant de garder ses forces vives et de l'informer de l'équipement de Cornwallis, le personnel militaire, et les stratégies futures. Lafayette envoya plusieurs espions pour infiltrer le camp de Cornwallis, mais aucun ne s'est avéré capable de produire des informations utiles pour lui jusqu'à ce qu'il reçut les rapports d'Armistead datée du 31 Juillet, 1781. Les informations contenues dans ces rapports permirent à Lafayette de piéger les Britanniques à Hampton. Plus tard les rapports d'Armistead aidèrent les Américains à gagner la bataille de Yorktown, ce qui incita les Britanniques à se rendre.

Après avoir reçu sa liberté, il déménagea neuf miles plus au sud de New Kent County en Virginie, acheta quarante acres de terre et a commenca un travail de cultivateur. Armistead se maria, éleva une famille nombreuse et reçu 40 $ par année par la législature de Virginie à titre de pension pour ses services durant la Révolution américaine.Après la Révolution, le marquis de Lafayette salua Armistead pour son dévouement  et son rôle déterminant dans la reddition britannique à Yorktown. Armistead retourna chez William Armistead après la guerre afin de continuer sa vie d'esclave, comme il n'était pas admissible pour l'émancipation en vertu de la Loi de 1783 pour les esclaves soldats (il était considéré comme un esclave-espion). En 1784, Lafayette retrouva Armistead en Virginie et a été déçu de constater qu'il était toujours esclave. Lafayette écrivit un témoignage en faveur d'Armistead et deux ans plus tard l'Assemblée générale de Virginie l' émancipa. C'est à cette époque qu'Armistead ajouta le nom de "Lafayette" à son nom de famille, en l'honneur du général.

James Armistead Lafayette est mort en 1832 à l'âge de 72 ans en Virginie.

 James Armistead

James Armistead Lafayette, par Curtis d'après l'original de John B. Martin

 

- Kareem Abdul-Jabbar et Alan Steinberg, profils Black in Courage: Un héritage de réalisations afro-américaine (New York: William Morrow and Company, Inc, 1996); Logan Rayford et Michael R. Winston, eds., Dictionnaire biographique du Noir américain New York: WW Norton, 1982).

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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
  • Le Panafricanisme est une idée politique et un mouvement qui promeuvent et encouragent la pratique de la solidarité entre les africains où qu'ils soient dans le monde. Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, culturelle et politique d'émancipati
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