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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
20 juillet 2015

HOMMAGE A LA LÉGENDE DU FOOTBALL CONGOLAIS: PIERRE KALALA

Pierre KalalaPierre Kalala

Pierre Kalala, une légende du football Congolais, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître nous a quitté le 30 juin dernier. Pour lui rendre hommage, nous remettons en ligne l'article que notre spécialiste du football, Roger S. K, lui avait consacré, le 7 mai dernier.

Adieu l'artiste. Que la terre vous soit légère.

Pierre KalalaPierre Kalala

Chaque génération à ses Grands joueurs. La difficulté de les mettre en mémoire est qu'il y a toujours pléthore de postulants, et très peu d'élus. Le temps qui passe fait des choix différents de ceux de l'instant.C'est l’une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de vous dresser le portrait, à grands traits, d'un de ceux qui font partie du patrimoine du football Congolais.

Il s’agit de Pierre Kalala Mukendi, surnommé « Le Bombardier.» Certes, moins connu par les nouvelles générations. Il n’empêche, Le Bombardier demeure l'un des grands footballeurs du continent Africain, et sans l’ombre d’un doute le meilleur de sa génération.

Né le 22 novembre 1939 dans la ville de Likasi située dans la région du Katanga, le jeune Kalala est vite attiré par le ballon rond. Ses études primaires terminées à Panda, il poursuivit une formation technique à Kolwezi et Likasi, qui lui permettront d'intégrer l'ex Union minière où il apprend la solidarité, l’honnêteté, la rigueur et le respect des autres.

Pierre Kalala fit son apprentissage de footballeur lors des compétitions locales et scolaires avant de se faire remarquer en 1958 par l'Union Panda de Likasi, qui le gardera dans son effectif pendant quatre ans. En s'installant à Lubumbashi, ville fascinante pour tout jeune de l'époque, le natif de Likasi va vite s'engager avec le Tout Puissant Englebert, devenu le Tout Puissant Mazembe.

Doté de réelles dispositions pour la pratique du football ; joueur athlétique, technique, tactiquement au-dessus de ses coéquipiers et meneur d'hommes, il va vite s'imposer au sein de son nouveau club en devenant capitaine dans un premier temps, puis entraîneur par la suite. D'où plusieurs surnoms que lui attribueront les passionnés et les supporters Congolais, le patron, le bombardier, la fusée...

Un joueur de caractère

Loin de se contenter de tous ses éloges, il va gravir tous les échelons pour atteindre un niveau qui va l'amener à gagner le championnat de la République Démocratique du Congo en 1966, 1967 et 1969, vainqueur de la coupe du Congo en 1966 et 1967. À être sacré champion de la coupe d'Afrique des clubs champions en 1967 et 1968. Mais, il sera finaliste malheureux deux années de suite (1969 et 1970) de cette même coupe. Ce qui lui a conféré une notoriété continentale.

Il prendra une part prépondérante dans les résultats de l'équipe nationale, les Simba, sous l'ère de l'entraîneur Hongrois, Ferenc Csanadi, avec laquelle il remporte la CAN en 1968 en Ethiopie contre le Ghana. Monsieur le but, le génie honorable du football congolais, comme l'avait surnommé les dirigeants de la CAF (Confédération du Football Africain) et capitaine de sa sélection, sera le principal artisan de cette victoire en marquant l'unique but du match à la 68ème minute.

Nous retiendrons aussi que Kalala « Yaoundé », sobriquet attribué lors de ses mémorables prestations avec les Simba pendant la coupe des tropiques au Cameroun, signera un doublé à l'issue du match de gala remporté par les Léopards contre le FC Santos du Roi Pélé (3-2), en janvier 1968 au stade Tata Raphaël de Kinshasa.

Changement de statut

Victime malheureux d'une fracture de la jambe suite à un tacle violent, Kalala s'en remettra au bout de 7 mois et effectuera son retour en compétition progressivement. Malgré son retour, le TP Mazembé abdiquera face au club Egyptien AL Ismaily du phénomène, Abou Greisha, en 1969 lors de la finale de la coupe d'Afrique des clubs champions.

L'année d'après, il ne renonce pas et essaye de remporter la finale de cette même coupe face à l'Ashanti Kotoko de l'héroïque grand gardien Ghanéen, Robert Mensah. Malheureusement, la victoire ne sera pas au rendez-vous pour son équipe et la coupe prendra la direction de Kumasi, fief du club Ghanéen.

Anéanti, dégoûté, il se fera discret lors de sa dernière participation à la 8ème édition de la CAN en 1972 avec les Léopards, par une cuisante défaite (5-2) contre les Lions indomptables du Cameroun. Cet ultime fait d'armes sportif le verra passer de joueur symbole national à d'autres responsabilités, d'abord comme entraîneur du TP Mazembé, FC Sozacom et l 'A.S Bilima. Ensuite au sein des instances nationales en qualité de sélectionneur, directeur technique national et expert auprès de la CAF.

Tout comme les autres léopards de sa génération, Kalala, ancienne gloire du football congolais vit aujourd'hui dans l’oubli total, faute d'une reconversion et d'un accompagnement, à l'époque. Mais à cause de la promesse non tenue par le gouvernement de leur allouer une rente mensuelle. Les années folles du Mobutisme ont été fatales pour tous ces footballeurs. L'après-foot a été très, très dur. Il faut y penser jeune et anticiper, la carrière ne dure qu'un temps.

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