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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
11 juillet 2014

Pauvreté en Mauritanie:Un phénomène Rural La

Pauvreté en Mauritanie:Un phénomène Rural  

La représentation nationale du PNUD en Mauritanie a organisé hier à Nouakchott un point de presse auquel ont pris part les médias publics et privés. Ce point de presse entre dans le cadre des activités commémoratives de la journée internationale de l'élimination de la pauvreté, placée cette année sous le thème "de la pauvreté au travail décent : Combler le fossé ". Dans son exposé liminaire, la représentante adjointe du PNUD en Mauritanie a fait l'état des lieux de la pauvreté dans le monde en insistant sur l'importance de l'emploi. Elle s'est félicitée de la collaboration du PNUD avec la presse nationale. Lui succédant, M. Baba Ould Boumeiss, directeur général de l'Office National de la Statistique a introduit une communication sur la pauvreté en Mauritanie.


Selon le directeur général de l'Office national de la Statistique, le profil de la pauvreté2008 permet de cerner la problématique suivant ses aspects multidi-mensionnels, qui se manifeste prin¬cipalement sous trois formes: la pauvreté monétaire, la pauvreté dans les conditions de vie, et la pau-vreté des potentialités.

La Mauritanie, a-t-il dit, ne dispose pas d'un seuil de pauvreté spéci¬fique. Le seuil de pauvreté utilisé pour les enquêtes EPCV est de 1 dollar par personne et par jour, aux prix constants de 1985.

Le seuil de l'extrême pauvreté, quant à lui, correspond à un niveau de consommation de 270 dollars par tête et par an. Le profil de pauvreté de 2008 confirme une diminution continue de la pauvreté depuis 1990.

L'analyse des données en matière de pauvreté appelle aux conclusions suivantes: si l'on en croit Baba Ould Boumeiss, 42% de la population vivent dans la pauvreté: une telle proportion, bien qu'elle traduit un rythme de réduction plus accéléré qu'avant (environ 1,2 point par an)proportion, bien qu'elle traduit un rythme de réduction plus accéléré qu'avant (environ 1,2 point par an) au cours des quatre dernière années, implique plus de renforcement des efforts en termes de coordination, de planification et de réalisation du CSLPI II, afin de créer les condi-tions d'une réduction plus rapide de la pauvreté et plus favorable face aux pauvres.

Le directeur général de IONS a précisé que l'inégalité dans les dépenses mesurée par l'Indice Gini (Indice pour expliquer l'inégalité de la richesse) diminué d'un point passant de 39% en 2004 à 38% en 2008. Cette diminution, qui est légère, n'était pas en faveur des plus pauvres. C'est-à-dire que les plus pauvres se sont appauvris davan-tage (les 10% les plus pauvres de la population se partagent seulement 2,5% de la dépense globale en 2008 contre 2.7% en 2004). En effet, la distribution n'a pas profité du con-texte favorable créé par la crois-sance afin d'une meilleure réduction de la pauvreté.


Il a indiqué que la pauvreté demeure un phénomène rural. Malgré que l'incidence de la pauvreté a baissé de façon générale, elle a augmenté en milieu rural entre 2004 et 2008 passant respectivempnt de 59% à 59.4%. Comme la pauvreté, l'ex¬trême pauvreté aussi est un phénomène rural (40,8% en milieu rural, contre 7,7% en milieu urbain).


L'analyse de la pauvreté par wilaya selon l'incidence, dit-il, permet de les classer en quatre groupes princi-paux: Le groupe des wilayas les plus pauvres où 60% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (Tagant, Gorgol, Brakna), le groupe des wilayas où le taux est compris entre 55% et 60% (Hodh El Charghi, Adrar, Guidimagha et Assaba), le groupe de wilayas où l'incidence de pauvreté est comprise entre 30% et 50% (Hodh El Gharbi, Trarza et Inchiri) et le groupe de wilayas où l'incidence est inférieure à 20% (Dakhlet-Nouadhibou, Tiris-Zemmour).


La redistribution n'était pas égali-taire entre les régions; Hodh El Charghi, Assaba, Adrar, Brakna et Tagant ont connu une détérioration des conditions de vie; tandis que la pauvreté s'est réduite dans le reste du pays
M Baba Ould Boumeiss a fait remarquer que la pauvreté n'est pas très discriminatoire selon le genre du chef de ménage. Elle est légèrement plus faible chez les membres des ménages dont le chef est de sexe féminin (40.3%) que chez celles si 1 CM est un homme (42.6%).


Les indépendants agricoles furent les plus touchés par la pauvreté parmi les groupes socio-économi-ques considérés. En fait, Les indépendants agricoles furent les plus touchés par la pauvreté parmi les groupes socio-économiques considérés. En fait, les ménages dirigés par des indépendants agricoles sont les plus touchés par la pauvreté avec une incidence voisine de 70%.


La pauvreté perçue demeure sensi-blement sur le même niveau respec-tivement 80,6%, 82,2% et 81,2% pour les années 2000, 2004 et 2008. En outre, 56,5% des chefs de ménages pensent que leur quartier ou village est pauvre,- alors qu'ils n'étaient que 50% dans ce cas en 2004 et 43,3% en 2000.

La pauvreté

dans les conditions de vie

En matière d'éducation et d'al-phabétisation, le conférencier a noté que le taux brut de scolarité fonda-mental obtenu par l'enquête est de 90.9 % en 2008 contre 76.6 % en 2004. Ce taux cache les: disparités importantes tant entre les milieux de résidence (79.6 % en milieu rural et 108.5 % en milieu urbain) qu'au niveau de sexe (93,5% chez les filles contre près de 88% chez les garçons).

Le TBS de l'enseignement secondaire est demeuré pratique-ment stable au cours des quatre dernières années passant de 29.6 % en 2004 à 30.5% en 2008. Les adultes ' âgés de 15 ans ou plus alphabétisés représentent 61.5 % en 2008 contre 57.5 % en 2004.

Dans le domaine de la santé, il a fait remarquer que le taux.de morbidité s'élève en 2008 à 7,8% contre 6,4% en 2004. La couverture prénatale a augmenté, passant de 80,2% en 2004 à 87,4% en 2008. Le pourcentage d'enfants de 12 à 23 mois complètement vaccinés a diminué passant de 79% en 2004 à 68,8% en 2008.


S'agissant de l'emploi, il a indiqué que le taux d'activité des individus de 15 à 65 ans s'élève à 52,2% en 2008 contre 59,2% en 2004.

Les hommes ont deux fois plus de chance d'être en activité que les femmés.

Le niveau global du chômage est estimé en 2008 à 31,2%, légèrement plus faible que celui estimé en 2004 (32,5%).

Le secteur du commerce est le premier pourvoyeur d'emploi en 2008 avec 24,6% des employés, suivi par le secteur de l'agriculture avec 20,4% (y compris le sous-secteur d'éle-vage).


Pour ce qui sst du logement, le directeur générale de IONS pense que les habitats précaires (Tente, Case hutte, Baraque et M'bar) occupés globalement par 32,5% des ménages les habitats de types maison occupés par le reste (67,5%). On constate Cn 2008 la prédominance des ménages propriétaires de leurs logements (74%), suivi par les locataires (12%) et les(67,5%).

On constate en 2008 la prédominanee des ménages propriétaires de leurs logements (74%), suivi par les locataires (12%) et les ménages en situation d'appropriation de logement, (Gazra) soit 7,5%. Ainsi 45,7% des ménages ne dis¬posent pas de toilettes dans leur logement contre 48% en 2004 ; et 58,3% des ménages ont accès à l'eau potable en 2008 contre 52% en 2004. D'autre part, le mode d'éclairage le plus utilisé est la torche (51%) suivi de l'électricité (30,6%) et l'énergie la plus utilisée pour la cuisson des aliments est le gaz (37%) suivi du bois près de (33%).

Analyse des déterminants de la pauvreté:


Il s'agit d'une analyse multi variée des déterminants de la pauvreté monétaire à partir d'un modèle linéaire, sur, la base des données de 1'EPCV 2008. Cette analyse prend en compte trois groupes de va-riables: les variables de localisation géographiques, les variables socio-démographiques, les variables socio-économiques. Il ressort de ce modèle que: les wilayas les plus prospères sont Nouadhibou, Nouak-chott, les moins prospères sont Tagant, Hodh Charghi et Assaba; le niveau de vie s'améliorè avec le niveau d'instruction; il semble se dégrader avec la taille du ménage; les Salariés du public et les indépen¬dants non agricoles ont des condi¬tions de vie meilleures que les autres GSE (groupements socio- . économi-ques). Certains avoirs des ménages constituent un déterminant du niveau de vie, a-t-il conclu.


B. Diagana

 
Source: AMI/PMDa
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