Pauvreté en Mauritanie:Un phénomène Rural La
Pauvreté en Mauritanie:Un phénomène Rural | ||
La représentation nationale du PNUD en Mauritanie a organisé hier à Nouakchott un point de presse auquel ont pris part les médias publics et privés. Ce point de presse entre dans le cadre des activités commémoratives de la journée internationale de l'élimination de la pauvreté, placée cette année sous le thème "de la pauvreté au travail décent : Combler le fossé ". Dans son exposé liminaire, la représentante adjointe du PNUD en Mauritanie a fait l'état des lieux de la pauvreté dans le monde en insistant sur l'importance de l'emploi. Elle s'est félicitée de la collaboration du PNUD avec la presse nationale. Lui succédant, M. Baba Ould Boumeiss, directeur général de l'Office National de la Statistique a introduit une communication sur la pauvreté en Mauritanie.
La Mauritanie, a-t-il dit, ne dispose pas d'un seuil de pauvreté spéci¬fique. Le seuil de pauvreté utilisé pour les enquêtes EPCV est de 1 dollar par personne et par jour, aux prix constants de 1985. Le seuil de l'extrême pauvreté, quant à lui, correspond à un niveau de consommation de 270 dollars par tête et par an. Le profil de pauvreté de 2008 confirme une diminution continue de la pauvreté depuis 1990. L'analyse des données en matière de pauvreté appelle aux conclusions suivantes: si l'on en croit Baba Ould Boumeiss, 42% de la population vivent dans la pauvreté: une telle proportion, bien qu'elle traduit un rythme de réduction plus accéléré qu'avant (environ 1,2 point par an)proportion, bien qu'elle traduit un rythme de réduction plus accéléré qu'avant (environ 1,2 point par an) au cours des quatre dernière années, implique plus de renforcement des efforts en termes de coordination, de planification et de réalisation du CSLPI II, afin de créer les condi-tions d'une réduction plus rapide de la pauvreté et plus favorable face aux pauvres. Le directeur général de IONS a précisé que l'inégalité dans les dépenses mesurée par l'Indice Gini (Indice pour expliquer l'inégalité de la richesse) diminué d'un point passant de 39% en 2004 à 38% en 2008. Cette diminution, qui est légère, n'était pas en faveur des plus pauvres. C'est-à-dire que les plus pauvres se sont appauvris davan-tage (les 10% les plus pauvres de la population se partagent seulement 2,5% de la dépense globale en 2008 contre 2.7% en 2004). En effet, la distribution n'a pas profité du con-texte favorable créé par la crois-sance afin d'une meilleure réduction de la pauvreté.
La pauvreté dans les conditions de vie En matière d'éducation et d'al-phabétisation, le conférencier a noté que le taux brut de scolarité fonda-mental obtenu par l'enquête est de 90.9 % en 2008 contre 76.6 % en 2004. Ce taux cache les: disparités importantes tant entre les milieux de résidence (79.6 % en milieu rural et 108.5 % en milieu urbain) qu'au niveau de sexe (93,5% chez les filles contre près de 88% chez les garçons). Le TBS de l'enseignement secondaire est demeuré pratique-ment stable au cours des quatre dernières années passant de 29.6 % en 2004 à 30.5% en 2008. Les adultes ' âgés de 15 ans ou plus alphabétisés représentent 61.5 % en 2008 contre 57.5 % en 2004. Dans le domaine de la santé, il a fait remarquer que le taux.de morbidité s'élève en 2008 à 7,8% contre 6,4% en 2004. La couverture prénatale a augmenté, passant de 80,2% en 2004 à 87,4% en 2008. Le pourcentage d'enfants de 12 à 23 mois complètement vaccinés a diminué passant de 79% en 2004 à 68,8% en 2008.
Les hommes ont deux fois plus de chance d'être en activité que les femmés. Le niveau global du chômage est estimé en 2008 à 31,2%, légèrement plus faible que celui estimé en 2004 (32,5%). Le secteur du commerce est le premier pourvoyeur d'emploi en 2008 avec 24,6% des employés, suivi par le secteur de l'agriculture avec 20,4% (y compris le sous-secteur d'éle-vage).
On constate en 2008 la prédominanee des ménages propriétaires de leurs logements (74%), suivi par les locataires (12%) et les ménages en situation d'appropriation de logement, (Gazra) soit 7,5%. Ainsi 45,7% des ménages ne dis¬posent pas de toilettes dans leur logement contre 48% en 2004 ; et 58,3% des ménages ont accès à l'eau potable en 2008 contre 52% en 2004. D'autre part, le mode d'éclairage le plus utilisé est la torche (51%) suivi de l'électricité (30,6%) et l'énergie la plus utilisée pour la cuisson des aliments est le gaz (37%) suivi du bois près de (33%). Analyse des déterminants de la pauvreté:
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Source: AMI/PMDa |