MAURITANIE: TPMN : Contre la gendarmerie coupable d’actes de tortures à Goumbana
Dans un communiqué dont copie est parvenue à Taqadoumy, ce samedi 21 juillet, Touche pas à ma nationalité (TPMN) dirigée par Wane Abdoul Birane, à ne pas confondre avec TPMN formée autour du docteur Alassane Dia, a dénoncé les actes de tortures dont ont été coupables des éléments de la gendarmerie issus de la brigade d’Ould Yengé à l’encontre des jeunes natifs du village de Goumbana, situé à 12 kilomètres d’Ould Yengé. Ces actes de tortures qui visent à arracher des aveux dans d’une histoire de vol auraient causé au moins un blessé grave. La presse parle d’ailleurs d’un jeune gravement atteint qui vomirait du sang suite aux actes de torture qu’il aurait subis. La dynamique Touche pas à ma nationalité a par ailleurs appelé à la remise en liberté des victimes, qui selon elle, ne sont coupables en rien. Taqadoumy publie son communiqué dans son intégralité.
Communiqué de presse
TPMN a pris connaissance de l’arrestation d’un groupe de jeunes, tous des négro-africains conduits manu militari le mardi 17 juillet de leur village Goumbana par des gendarmes de la brigade de Ould Yengé. Ils sont accusés sans preuves avérées par un commerçant de cette localité bénéficiant des faveurs des autorités locales, d’être les auteurs d’un vol de ses biens. Au lieu d’ouvrir des enquêtes pour déterminer le bien –fondé de ces accusations dans le respect de la présomption d’innocence, la gendarmerie les a torturés avec une cruauté inouïe. Deux d’entre eux sont dans un état médical grave, les trois autres ont été déferrés au tribunal puis placés en détention à la prison de Sélibabay sans aucune preuve de leur culpabilité. Les parents des accusés ont rejeté les faits portés contre leurs enfants et demandé aux autorités judiciaires de les libérer en l’absence de preuves. Ils n’ont eu comme réponses que l’indifférence et la vexation des autorités. Face à ces faits graves, TPMN :
- condamne avec fermeté cette brutalité sauvage à l’encontre d’êtres sans défense victimes de la chasse aux autochtones exercée par des arrivistes nostalgiques des années de terreur noire dans le dessein de les tyranniser pour mieux perpétuer un système de domination contre des paisibles citoyens.
- Exige la libération sans condition des accusés et demande une prise de sanctions exemplaires contre les éléments de la gendarmerie ayant commis ces actes de torture inhumains et dégradants contre des innocents.
- Dénonce le comportement raciste des forces de l’ordre en particulier la gendarmerie d’Ould Yengé, habituée à bafouer la loi et à terroriser les populations noires qu’elle spolie sans pitié.