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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
8 juillet 2014

LES PARADOXES


dans mon pays


plus on est bon


plus on est con


dans mon pays


on marche sur de l'or, du gypse, du phosphate, du fer, du pétrole et que sais je encore?

dans mon pays

plus on est loin du système

plus on est opposant et arrogant

plus on est proche du système

plus on calme et complésant

dans mon pays

être ambitieux est un défaut
être pessimiste une qualité

dans mon pays


il y a tant de richesses
du poisson devenu poison
pour le citoyen
mais une aubaine pour l'Européen

dans mon pays

on ne pêche pas le poisson
mais la ligne qui est chassée par le poisson
et pourtant
le citoyen dort l'estomac collé à la colonne vertébrale
la course vers la richesse s'ébranle

dans mon pays


les diplômés sont muselés
et les sans diplôme zélés
plus vous êtes diplômé
plus vous êtes à éviter

dans mon pays


tous aspirent au développement
mais il n'y a pas de prêt à porter en matière de développement
chaque peuple a ses codes, sa vertu et ses réalités
espoir qui nourrit la pauvreté
espoir qui résonne tel un tonnerre qui annonce une pluie en temps d'été

l'espoir fait vivre
ou du moins fait survivre


dans mon pays

le pauvre a autant de chance de devenir riche
mais aussi autant chance de mourir pauvre et chiche

dans mon pays

des nous avons vu des Ministre sans diplômes
des diplômés qui rasent les murs comme des fantômes
tous à la recherche dans bien être qui est le baromètre du développement
car le bien être d'un peule est l'instrument de mesure de son développement

dans mon pays

les aveugles dirigent les voyants
les mécréant dirigent les croyants

dans mon pays


il devenu plus facile à mourir
la où il été facile à vivre
que faire?
il plus de choses à faire
que de choses à dire dans nos affaires

le développement se mesure à dimension du bien être du peuple

et non au PIB inconnu de ce même peuple

dans mon pays 

plus rien à dire mais tout reste à faire

sans perdre du temps, il faut le faire

Abdoul Ba Lobbo Mamoye

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6 juillet 2014

FRANCE: Duplicité des responsables politiques et militaires dans la lutte contre les violences faites aux femmes


 

 

Alors que M. Le Drian prend une posture protectrice des femmes en annonçant un plan d’action « vigoureux » pour lutter contre les violences dont sont victimes les femmes militaires au sein de l’armée, l’association Survie rappelle qu’il y a quatre mois, ce même ministre de la Défense faisait voter une loi qui empêche notamment les femmes d’engager des poursuites judiciaires contre un militaire français pour un crime se produisant à l’étranger pendant une opération. Cette disposition était réclamée par le ministère de la Défense notamment en écho aux affaires rwandaises.

Le scandale des violences sexuelles au sein de l’armée française a permis de mettre sur la place publique un sujet tabou, qui relevait d’une véritable « omerta » au sein des institutions, dénoncée par de nombreuses femmes, avocat-e-s et associations. Cependant, en reconnaissant la nécessité et l’urgence de mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes militaires au sein de l’armée, les responsables politiques font preuve de duplicité puisqu’ils viennent il y a peu d’aggraver la situation des femmes civiles et étrangères, qui elles, semblent ne pas compter.

Ainsi, il y a 4 mois, le même ministre de la Défense et le même président de la République faisaient voter par les mêmes parlementaires une loi qui empêche désormais les victimes de crimes commis à l’étranger – dont les femmes victimes de violences sexuelles – d’engager des poursuites judiciaires. Selon l’article 30 de la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013, l’engagement des poursuites est en effet maintenant réservé au parquet, avec la possibilité évidente pour l’exécutif d’étouffer des affaires.

Cette loi fait écho entre autres aux opérations au Rwanda : l’armée a essayé d’étouffer les plaintes pour viol pendant Turquoise. L’institution militaire a en effet systématiquement et par tous les moyens (médiatiquement, judiciairement) essayé d’empêcher une instruction, puis a tenté de torpiller celle-ci, allant jusqu’à faire pression sur la juge d’instruction pour qu’elle ne se rende pas au Rwanda.

L’association Survie dénonce l’omerta et l’impunité qui subsistent encore aujourd’hui en cas de crimes commis par certains militaires français en opération à l’étranger, et exige l’abrogation des textes de lois qui réservent le monopole des poursuites au parquet en cas de crime (qu’il s’agisse de l’article 30 de la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013, ou de l’alinéa 2 de l’article 689-11 du Code de procédure pénale en lien avec la loi d’adaptation de la Cour pénale internationale).

Note sur l’article 30 de la LPM du 18 décembre 2013

La loi de programmation militaire du 18 décembre 2013, à travers son article 30, a modifié l’article 698-2 du Code de procédure pénale en ajoutant :

« [...] l’action publique ne peut être mise en mouvement que par le procureur de la République lorsqu’il s’agit de faits commis dans l’accomplissement de sa mission par un militaire engagé dans le cadre d’une opération mobilisant des capacités militaires, se déroulant à l’extérieur du territoire français ou des eaux territoriales françaises, quels que soient son objet, sa durée ou son ampleur [...] » [1]

La communauté des militaires représentées par le CSFM (Conseil Supérieur de la Fonction Militaire) avait pourtant signifié son opposition à ce texte : “Il a émis un seul avis défavorable sur le projet concernant la protection des militaires contre une judiciarisation dans l’exercice de leurs missions militaires.” [2]

Mais le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, vraisemblablement sous l’influence de quelques membres de l’Etat-major, a persisté pour imposer cette capacité de fournir une impunité à des militaires français.

Il n’y a aucune ambiguïté quand aux origines de ce texte de loi, dont l’objectif avait été présenté ainsi : “Ce monopole reconnu au parquet [...] constituera une protection efficace des militaires contre une judiciarisation excessive de leur action“ et “sera également le gage de l’absence d’instrumentalisation de l’action judiciaire par des acteurs qui auraient intérêt à contester par ce biais la politique militaire française. “ [3]. Le passif concerne notamment les cas de la Côte d’Ivoire et du Rwanda.

5 juillet 2014

MAURITANIE: HISTOIRE D'UNE HARTANIYA

Une femme Haratine et son enfant
 compte tenu du complexe que j’ai traîné tout ma vie et qui a, finalement, déterminé mes réussites et mes échecs.

J’ai grandi dans un quartier où ma famille était presque la seule famille de« Hratine » dans le coin. A l’école primaire, je n’avais aucune amie hartaniya. Je me rappelle toujours de ce jour en 2èmeannée d’école primaire, je devais avoir 7 ou 8 ans quand une camarade de classe m’a demandé si j’étais« hartaniya ». J’avais déjà entendu ce mot mais je n’étais pas sûre de sa signification donc j’ai répondu que je ne savais pas. Un autre camarade de classe avait répondu oui à ma place. Ce fut la première fois de ma vie que me sentis « différente » des autres, j’ai vu comme de la compassion dans les yeux de ma camarade de classe. De retour chez moi ce jour-là, j’avais une seule chose en tête : savoir ce que signifiait « hartaniya ». J’ai raconté toute l’histoire à mon père et je lui ai demandé de m’expliquer ce que signifiait ce mot. Sa réponse était courte et incomplète : « en Mauritanie, il y’a des « bidhanes », des« kwars » et des « hratines », nous on est« hratines » w tov ye minti». Cette réponse ne m’était point suffisante. Mon père ne voulait clairement pas aller dans les détails, malgré toutes les questions que j’avais pu poser ce jour-là, sûrement pensait-il que j’étais trop jeune pour comprendre. Etant restée sur ma faim, je continuais à poser la question aux gens autour de moi. Mon grand-frère, de deux ans mon aîné, m’expliqua que les autres étaient « meilleurs que nous » et que c’est pour cela que mes camarades de classes avaient eu un peu pitié de moi. Du haut de ses 9 ans, c’était la meilleure explication qu’il pouvait me donner selon sa compréhension des choses. Sa réponse me semblait plus satisfaisante que celle de mon père, même si elle m’avait profondément fait mal. Les autres sont meilleurs que nous ? Pourquoi et comment ? Il fallait absolument que je sache pourquoi.  Je posai donc la question à Tonton Fall, le meilleur ami de mon père, un soir alors que Pepe n’était pas dans le salon. Tonton Fall, qui m’indiqua que lui était Wolof, m’expliqua alors que mes grands-parents et mes ancêtres étaient esclaves et que c’est pour cela qu’on nous appelait « Hratines », parce qu’on avait était affranchi. Quand je lui demandai ce que signifiait esclaves, il m’expliqua que mes ancêtres travaillaient pour les « bidhanes » sans être payés et qu’ils n’étaient pas « libres ». Il eut du mal à m’expliquer ce que signifiait le mot libre. Sans le savoir, Tonton Fall m’avait bouleversé à jamais. En sortant du salon je lui avais dit « A leur place, je n’aurais jamais accepté de travailler sans être payé ». Il sourit et m’appela depuis ce jour là « ezza3ima ». Le plus douloureux pour moi a été d’apprendre, quinze ans plus tard, que Tonton Fall était en fait un hartani mais« déguisé » en Wolof…

Depuis ce jour-là, je ne me voyais plus seulement en tant que fille mais en tant que hartaniya et fille d’anciens esclaves. Je devenais de plus en plus introvertie en classe et distante de mes camarades.

Un deuxième incident allait me pousser à exceller à l’école tout au long de mes études. Je devais avoir douze ans, une femme s’était disputée avec ma belle-mère, qui est commerçante, sur une question de prix et d’argent. A la fin de la conversation, la femme dit à ma belle mère « 7ag enek khadem w feyssde, ntoume matssibou 3an dhak lefsseyed » (« tu es une vraie esclave bête, vous seraient toujours bêtes »).  Ebahie devant le silence de ma belle-mère, je décidai ce jour-là que personne ne pourrait me dire un jour que je suis« bête ». Je pris alors mes études très au sérieux et je suis restée parmi les deux meilleurs de la classe jusqu’à mon 3e cycle en France. Mais je restais « complexée », ce complexe d’infériorité que je trainais me poussais à être hautaine et antipathique avec les autres, surtout les « bidhanes »; je suis sûre d’être passée à côté de beaucoup de gens formidables au collège et au lycée. J’avais tellement été affectée et humiliée par l’incident en 2eannée d’école primaire que je ne voulais plus jamais être dans une situation pareille. Tout commentaire ou regard déplacé que l’on pouvait me faire, je l’identifiais toujours au fait que j’étais hartaniya.

Il m’a fallut beaucoup de temps pour comprendre que ce « racisme » n’était en fait que dans ma tête pour la plupart du temps. En fin de compte, c’était moi qui étais devenue raciste en mettant tous les « bidhanes » dans le même sac tout simplement parce que je n’arrivais pas à assumer ce que j’étais. Le passé de mes ancêtres, la situation de la majorité des « hratines » dans le pays aujourd’hui, tout cela était trop dur à digérer et accepter pour moi. J’ai longtemps jonglé entre la haine, la culpabilité et la douleur.

Même le choix de mes études en sociologie et ethnologie avait été déterminé par cette « crise d’identité ». Cette crise qui consistait à définir le groupe dont je pouvais me réclamer, répondre à la question : « Qui sommes-nous, une oumma, une nation, un peuple, un parti, une caste ? » Ou bien à multiplier les points de vue sur qui je suis, me dotant ainsi d’une identité plurielle, qui répondrait à la question : « Qui suis-je, moi en particulier ? ».

Aujourd’hui, à 28 ans, je me cherche encore et je cherche encore ma place dans ce combat « pour la cause des Haratines ». Une chose est sûre, je ne veux être ni Birame ni Tonton Fall.

LaHartaniya Rim

5 juillet 2014

COUPE DU MONDE: NEYMAR QUITTE LA COMPETITION

Le Mondial 2014 est terminé pour Neymar

Neymar Brésil Coupe du monde 2014

Blessé en fin de match contre la Colombie (2-1), vendredi soir, la star brésilienne Neymar ne rejouera pas avant la fin du Mondial ! Un énorme coup dur pour la Seleçao.

Le Brésil pleure Neymar. 89e minute dumatch Brésil-Colombie, vendredi soir à Fortaleza, le Colombien Zuniga est à la lutte derrière le numéro 10 auriverde. Un genou trop haut, et Neymar s’effondre de douleurs. Le peuple brésilien retient son souffle jusqu’à l’annonce par le docteur Rodrigo Lasmar du diagnostic : «Fracture au niveau de la 3e vertèbre lombaire. Il est forfait pour la fin du Mondial.»

Scolari furieux contre l'arbitrage
Les fans amassés devant l’hôpital peuvent pleurer, celui qui a porté jusque-là le Brésil dans cette Coupe du monde ratera la demi-finale contre l’Allemagne, et l’éventuelle finale à suivre. «Ce n'est pas une fracture très sérieuse nécessitant une chirurgie, mais il va devoir porter une ceinture lombaire qui limite les mouvements. Il devrait avoir récupéré dans quelques semaines, mais malheureusement pour la Coupe du monde, ce ne sera pas possible. Il ne reste que trois jours avant le prochain match et une semaine avant le suivant. Malheureusement, nous venons d'annoncer une nouvelle très triste, la fin du Mondial pour Neymar, mais nous pouvons faire en sorte que ce soit une fracture qui évolue bien.» De nouveaux examens à venir devraient permettre de préciser le temps de repos nécessaire à la star du tout un pays.

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Dès la fin du match, Luiz Felipe Scolari, qui sait mieux que quiconque combien la perte pour son équipe est importante, a tancé l’arbitrage, coupable selon lui de ne pas assez protéger les joueurs. «Tout le monde sait que Neymar est chassé sur le terrain. Cela fait trois matches que ça arrive, mais personne ne trouve rien à redire. Là, Neymar a reçu un coup de genou dans les cotes, il pleurait de douleur tellement il avait mal !» Du côté des joueurs, une fois l’abattement consécutif à l’annonce de la blessure passé, chacun a voulu y puiser la motivation nécessaire pour repartir au combat. «C'est une grande perte. Mais nous devons continuer à devenir plus forts et aller chercher ce titre que nous dédierons à Neymar» déclarait ainsi Fernandinho. Hulk enchaînait d’ailleurs sur le même thème : «C'est triste. Mais nous devons surmonter cela. C'est un motif de plus pour nous battre, et si Dieu le veut, nous serons champions.»

Thiago Silva aussi absent contre l’Allemagne
L’absence de Neymar, tant sportivement que psychologiquement, pèsera énormément côté brésilien mardi prochain. D’autant qu’outre son leader technique, la Seleçao a également perdu son leader charismatique. Alors qu’il avait retrouvé des couleurs, en marquant notamment le premier but contre les Cafeteros et en réalisant 45 premières minutes de haute volée, Thiago Silva a reçu le carton jaune de trop. Le capitaine du PSG, sous la menace, a clairement fait preuve de négligence en étant sanctionné pour avoir gêné le gardien colombien David Ospina dans sa relance, alors que cela ne s’imposait vraiment pas. David Luiz, son partenaire en charnière centrale, refuse néanmoins de s’inquiéter de cette absence préjudiciable pour le prochain match : «Comme Thiago et moi, les autres joueurs se sont préparés pour disputer ce Mondial. Comme nous, Dante a rêvé de représenter son pays au Mondial. Avec lui, on est bien servi. Il n'y aura pas le capitaine mais grâce à Dieu, le coach a su choisir les joueurs.» Scolari a désormais trois jours pour trouver des solutions de remplacement.

ZUNIGA S'EST EXPLIQUÉ

«C'était une action normale. Je n'ai jamais eu l'intention de faire mal au joueur. Quand je suis sur le terrain, je fais tout pour défendre mon pays et le maillot mais sans intention de blesser un adversaire. C'était un match que les deux équipes voulaient gagner. C'était devenu un peu chaud. Il y avait des tacles forts mais les Brésiliens faisaient pareils. C'est normal. Je n'ai pas fait l'action en voulant lui fracturer la colonne. Je défendais mon pays. C'est une chose très triste. Et j'espère que pour Neymar que ce ne soit pas quelque chose de plus grave, parce que tout le monde sait que c'est un grand talent pour le Brésil.»

3 juillet 2014

MAURITANIE: Nouvelles d’ailleurs : Atavismes...

2 July, 2014 - 03:32

Qui n'a pas conduit dans les artères de notre belle capitale exotique, Nouakchott-Plage, ne connaît pas le sens de la vie ni sa saveur, particulière. Prendre le volant est un exercice salutaire, chez les Nous Z'Autres : cela nous ramène à l'humilité que nous devrions avoir vis à vis de ce don qu'est la capacité de respirer et de se mouvoir.

Car, comme pour tout, nous ne faisons rien comme les Z 'Autres. Rien. Ce serait d'un ennui mortel. Nous, nous aimons vivre dangereusement. Sûrement souvenirs des temps anciens où nous passions notre vie à défendre, virilement, nos puits, nos troupeaux, nos champs, nos femmes, nos babouches et nos fesses, dans un environnement tout sauf amical. Accessoirement, nous partions conquérir les troupeaux des autres, leurs champs, leurs femmes (surtout leurs femmes, elles peuvent être utiles), leurs babouches et leurs fesses. De temps à autre, une petite pause permettait de respirer et de regarder passer les mouches, conter fleurette à madame, assurer une descendance, reposer les montures....Et puis c'était reparti pour le sport. Il y avait toujours de triste sires, non au courant des us et coutumes des Nous Z'Autres, qui lorgnaient du côté de nos maigres possessions.

Parfois c'était du sport « historique », à savoir des guerres entre les guerriers et les marabouts ; mais depuis que les marabouts, vaincus, ont réussi le tour de force d'écrire l'histoire à leur manière (voir les bisbilles de Char Bebbe), les guerriers se sont bien gardés d'aller leur mettre la pâtée une seconde fois... Pas fous les guerriers... D'autres fois, c'était des guerres entre nomades et sédentaires paysans. Certaines tribus guerroyaient joyeusement, juste pour le plaisir, histoire d'adrénaline et d'hormones, d'aller « taquiner » les autres, en leur fichant une trouille bleue, trouille qui est restée dans les mémoires, comme les Rgueybat par exemple, ma tribu, romantique et guerrière à souhait... Mes joyeux ancêtres avalaient des milliers de kilomètres pour aller écumer chez les autres, « empruntant » tout ce qu'ils trouvaient sur leur passage. Oh, ce n'était pas bien méchant : quelques vaches, quelques humains, humaines, surtout, quelques bijoux... Si peu, non ? D'ailleurs, les vaches étaient abandonnées en cours de route, toutes emplies de la mauvaise volonté inhérente aux vaches, à savoir leur paresse à traverser le désert pour aller brouter une herbe si rare dans les pâturages du Nord... Entre sédentaires aussi, ça swinguait, parfois : champs contre champs, espaces politiques contre espaces politiques, espaces d'influence religieuse contre espace d'influence religieuse, chefferie contre chefferie, culture des niébés contre culture du mil, vaches à bosses contre moutons récalcitrants...

Bref, un joli foutoir organisé où tout glissait, chacun étant habitué, depuis l'enfance, à ces relations sympathiques et conviviales entre gens occupant un même espace. Mais depuis que les Toubabs nous ont inculqué la modernité et la démocratie en nous apprenant que, non, ce n'est pas bien d'aller voler les femmes des autres et que, non, ce n'est toujours pas bien, d'aller razzier des êtres humains, etc., etc.,.nous faisons le grand écart entre notre atavique « sang chaud » et la très solennelle et ennuyeuse manière de vie policée que nous ont laissé nos braves conquérants.

La conduite en milieu urbain hostile est un avatar de ces temps anciens et glorieux où les griots chantaient les exploits guerriers et vantaient leur courage, leur panache. En chacun des Nous Z'Autres sommeille un batailleur. Le quidam le plus pacifique, à peine réveillé, douché, alimenté, et qui sort de chez lui pour aller rejoindre un boulot sous payé, la mine en papier mâché de ceux qui n'ont pas assez dormi, se révèle, dès la clé introduite dans le démarreur, le plus redoutable razzieur de la planète.

Chez nous, la conduite c'est « pousse toi de là que je m'y mette », « Chacun pour soi et Dieu pour tous », « A la vie , à la mort », « Dégage ou je te casse la g.... », « Que Dieu maudisse les tiens pour les 10 000 générations à venir », etc., etc. Celui qui ne s'est pas retrouvé coincé, un jour, au Marché Capitale ne sait rien de la vie. Une fois, j'y suis restée fort longtemps, fort loooooongtemps, en position sushi/hamburger, entre des taxis à l'insolence fort désagréable, des 4x4 qui pensaient qu'avec un peu de volonté, ils pouvaient pousser les malheureux Objets roulants Non Identifiés que sont nos voitures, des piétons qui s'arrachaient les cheveux, un flic philosophe assis sur le trottoir, des mouches en rase-mottes, et votre servante en train d'invectiver l'abruti à moustaches qui me faisait du rentre dedans, son pare chocs amoureusement collé à mon pare choc peu amène.

Ne croyez pas que je n'avais pas tout tenté : le sourire toutes dents dehors (ça marche, parfois, suffit de savoir montrer ses dents à la bonne personne), l'air de la blonde ahurie (je suis très forte à ça), ma volumineuse personne extirpée de la voiture et tentant d'aller faire preuve de pédagogie (« Bouyye, ce n'est pas la peine d'aller tenter de faire rentrer un truc à 4 roues dans un truc rond »)...

Sans parler des klaxons. Nous sommes un peuple klaxonneur, klaxons en place des youyous des griots. Plus le klaxon est fort, plus l'exploit est immense. Nouakchott est un klaxon à ciel ouvert. Vous êtes bien élevés, vous vous arrêtez au feu rouge. A peine passé au vert, voilà l'Harmonie municipale qui se met en branle. Vous avez beau passer la tête à travers la fenêtre et expliquer « poliment » aux klaxonneurs que le klaxon est un ustensile à usage modéré, comme la douchette dans les toilettes, rien n'y fait. Je klaxonne donc je suis. Et plus je klaxonne, plus je suis. Et plus je suis, plus je klaxonne.

Vous démarrez donc doucement, ménageant la boîte à vitesse du dinosaure que vous conduisez et, là, commencent les grandes batailles et stratégies : un coup de volant pour éviter le crétin qui vient de vous doubler par la droite et qui se rabat tel l'âne moyen, à 1 cm de votre auto, un coup de volant pour éviter le trublion qui brûle la priorité et, accessoirement, le feu rouge voisin ; sans compter le moment sublime et jouissif où vous vous dressez sur votre pédale de frein pour tenter d'éviter le taxi hargneux qui tient, coûte que coûte visiblement, à terrifier encore plus ses passagers en plein prière d'avant expédition au paradis.

Quand vous croyez que vous avez – el hamdou lillahi ! – sauvé votre peau, voilà que déboule une charrette folle, menée à grand train par un âne de compétition, cornaqué lui même par un individu preux chevalier sans peur ni reproche. Ne croyez pas que quand vous avez réussi à reprendre votre chemin, après vous en être sorti vivant, que tout s'arrange. Non. Ce serait trop simple. Beaucoup trop simple.

Partant du principe qui veut que la priorité à droite n'est qu'un truc pour emmerder le législateur, que la route n'est pas un espace de convivialité mais un champ de bataille, que les feux rouges ne sont là que pour faire croire au monde entier que nous sommes un pays fréquentable, que le goudron n'a de valeur que par le nombre de ravines qu'il expose, que les forces de l'ordre ne sont là que parce qu'on veut nous montrer combien elles sont sexy, en uniforme, que les mauritaniens à 4 pattes, à savoir, chèvres, moutons, chiens et, parfois, humains, sont partie prenante de la conduite en milieu hostile, que tout ce qui a 4 roues et un volant s'appelle une voiture, que, non, le truc-là ne s'appelle pas un panneau de « Cédez le passage » , mais un grattoir pour dos d'animaux et un repère de « pause pipi », que la loi du plus fort prime (allez essayer de tenir tête à un 4x4),que les trottoirs ne sont pas des trottoirs, que la route n'est pas une route, que le code de la route est bon pour les toubabs, vous avez un petit résumé de la conduite en milieu de la jungle.

Je vous passe les joyeusetés des embouteillages de sortie des ministères, chaque véhicule étant conduit par un estomac affamé et confit par la chaleur... J'ai testé : on ne peut rien contre un estomac.....N'essayez pas. Mais c'est notre façon de vivre à nous. On y tient, coûte que coûte. C'est tout ce qui nous reste de nos passés de joyeux drilles. On aime ça, la grande bataille. Mais que les touristes qui me lisent se rassurent : une fois rentré chez lui, le Nous Z'Autres est tout ce qu'il y a de plus pacifique. Oui, oui... faut juste pas l'emmerder sur la route et le laisser croire que le monde lui appartient.

Je demande, donc, pardon à tous les taximen que j'ai copieusement insultés, à tous les piétons à qui j'ai frôlé les fesses, à tous les feux rouges que j'ai brûlés, à toutes mes batailles perdues, aux messieurs à qui j'ai fait croire qu'ils étaient dignes de mon intérêt, aux marchands ambulants qui n'ont eu la vie sauve qu'en effectuant un bond magnifique, aux chèvres que j'ai raccompagnées, un peu plus vite, de l'autre côté de la route, à mon tacot qui souffre, et à mes ancêtres qui doivent se retourner dans leurs tombes...

Salut

 

Mariem mint Derwich

source: Le Calam 

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3 juillet 2014

HISTOIRE DE LA MAURITANIE: Le Premier Gouvernement Mauritanien

source Noorinfo 


Gouvernements mauritaniens: De 1957 à 2010

Le premier gouvernement du pays a été mis en place en 1957. Il comprenait neuf ministres dont trois étrangers -des français- et était dirigé par Moktar Ould Daddah, en sa qualité de premier ministre de l’entité étatique naissante.

En 1960, le nouveau pays accéda à l’indépendance et Moktar sera son premier président. Il y siègera pendant vingt un ans avant d’être déposé par les militaires du Comité militaire de Redressement national (CMRN) le 10 juillet 1978. A part le court intermède du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi (16 mois), la Mauritanie n’a été gouverné que par les hommes aux treillis. 

Finalement, le pays a connu deux présidents civils et six d’origine militaire. Sur le plan genre, le compte est loin d’être bon. La première femme mauritanienne ministre est Aissata Kane. Elle est entrée au gouvernement en 1975. Le putsch de 1978 a mis fin à cette expérience féminine au gouvernement. Et il faut attendre un peu moins de deux décennies pour voir une deuxième dame accéder au gouvernement en 1987 pendant la période de Ould Taya. Depuis, il n’y a jamais eu de gouvernement sans représentation féminine. 

Par rapport à la couche défavorisée des Haratines, elle était systématiquement exclue des gouvernements jusqu’en 1984, lorsque Ould Taya a pris la décision, révolutionnaire à l’époque, de nommer Messaoud Ould Boulkheir au département du Développement rural. A partir de cette date, il n’y a jamais eu de conseil ministériel sans un ou plusieurs représentants des Haratines.

Gouvernements mauritaniens: De 1957 à 2010
2 juillet 2014

HOMMAGE AU COLONEL BA PATHE DEMBA (1952 - 2011 ):

 

«  A tout seigneur, tout honneur. »

« Les rumeurs, quand on les ignore, ne sont plus que de la boue à la surface d'une rivière.

Elles ne tardent pas à disparaître »

BA PATHE DEMBA  fils de DEMBA HAMADY N’GAARY ET DE ADAMA SAÎDOU est né le 31 décembre 1952 à KOROKORO à 30 KM de Selibaby décédé le 1er Juillet 2011 à 11h 15 MN  à l’Hôpital militaire de Nouakchott.

Il était père de 5 enfants, deux garçons et trois filles, qu’il aimait et chérissait avec sa voix douce et son tempérament calme et imperturbable pour ceux qui le connaissaient.

Entrée dans la Marine Nationale en 1975 comme élève Officier, il en ressortira Colonel après de brillantes études couronnées de diplômes de divers spécialité et une carrière longue et brillante.

Après la mort de son père il sera adopté par son cousin BA DEMBA SAMBA HAMADY N’GARAY, pour l’instruire et faire de lui un Homme d’Etat alors âgé de 7 ans.

BA Pathé Demba était apolitique, du moins il n’était pas intéressé par la politique politicienne.

Sa passion était plutôt la pêche et le jeu du scrabble.

1- Le parcours  académique et militaire de l’homme :

Entre 1960 et 67, il étudiera à l’école primaire d’Ould Yengé  puis à l’école fondamentale de Selibaby où il effectuera son entrée en 6ème, brillamment.

Admis au collège en  1967,  il ira au collège général de Kaédi jusqu’en 1970, où il rencontre celle qui sera plus tard son épouse, feue LEILA QHABLI.

En 1971, après l’obtention de son brevet d’études  du premier cycle, il entre au lycée National de Nouakchott.

En 1974, Il obtient son Baccalauréat série D spécialisé en physique et chimie. 

BA Pathé Demba fut l’un des élèves le plus brillant de sa promotion, c’est ainsi qu’il a été plusieurs fois major de promotion.

 1974 après l’obtention de son Bac, il entre  à l’école normale supérieure de Nouakchott, jusqu’en 1975.

Attiré par l’uniforme et la mer, en Octobre 1975, BA Pathé Demba quitte l’école normale supérieure malgré son prestige à l’époque pour signer son engagement comme Elève Officier dans la Marine Nationale.

De 1975 à 1976 il étudie à l’Académie Royale Militaire de Mekhnès  au Maroc

Puis de 1976 à 1978 il est sera à l’Académie Royale Navale  de Casablanca au Maroc, où il n’a cessé d’impression ses professeurs et ses promotionnaires.

En Juin 1978, il décroche son  Brevet d’Officier de Marine, Chef de quart. Et regagne la Mauritanie pour servir son pays.

Six ans années après son retour, il décroche son Brevet de capitaine en 1984.

Il décrochera plusieurs autres grades et décorations.

2- les Grades obtenu par BA Pathé Demba :

1er Juillet 1978 - Enseigne de vaisseau de 2ème classe

1er Juillet 1980 - Enseigne de vaisseau de 1 ère classe

1er Janvier 1985 - Lieutenant de vaisseau

1er Janvier 1991 - Capitaine de corvette

En 1993, il est décoré de la médaille  d’Officier de l'ordre de Mérite Nationale par la France

 

Le 1er Janvier 1995  il est diplômé du grade de Capitaine de frégate

Il effectuera plusieurs stages dans sa carrière

1978 - 1979 Stage d'application sur dragueurs côtiers sur la flottille du Nord à Cherbourg France « CEPHEE})

1977 il effectue une formation de Sécurité à l’Ecole Navale de Brest en France

1997 à 1999, il est formé à la  Sécurité et  sauvegarde en mer (Collège garde côtière Canada)

1988 à 1989, il effectue un stage de commandement et d'état major à Tunis

Toutes ses formations lui permettront d’occuper plusieurs fonctions au sein de la Marine Nationale en Mauritanie, sans jamais occuper la fonction de Ministre du fait de son désintéressement de la politique politicienne.

3- Les fonctions occupées par BA Pathé Demba :

Commandant du Patrouilleur rapide PR EL VAlZ

Commandant du  Patrouilleur rapide EL BEYEG

Commandant du  Patrouilleur de surveillance des pêches « NMADI })

1991 - Conseiller technique Port Amitié Nouakchott

1991 - 1997 Directeur Adjoint de la Marine Nationale

Elaboration de protocole de partenariat entre le DSPCM et la douane, PNBA l'Armée de l'Air, la Gendarmerie Nationale ;

1997 - 2001 Délégué à la surveillance des pêches et au contrôle maritime

1979 - 1989 Membre du Conseil' d'administration CNROP Nouadhibou

2002 - 2004 Conseiller technique Marine Chef d'Etat - Major National Gestion opérationnelle des activités de surveillance des pêches dans la Zone Economique Exclusive ;

Organisation dans la surveillance sous régionale des pêches en concertation avec la CSRP et les structures de surveillance des pêches des pays membres

Gestions des aspects surveillance des pêches au niveau des accords bilatéraux et multilatéraux des pêches ;

Gestion du personnel, de moyens matériels et de la surveillance des pêches ;

Conception des méthodes et moyens d'organisation de la surveillance des pêches (navires, avions) ;

Planification budgétaire des institutions de surveillance ;

Planification carénages navires et embarcations de surveillance ;

La carrière de BA Pathé Demba fut riche et élaborée.

Mais on ne peut pas parler de BA Pathé Demba sans parler de la controverse terrible  qui couvre  le coup d’état militaire des officiers négro-Mauritaniens de 1987.

L’homme fut accusé d’être le délateur, le traitre et le lâche qui a vendu la mèche et par la même occasion ses frère de sang et d’arme.

Il s’agit ici de rendre à l’homme son honneur, sa dignité et lever le voile sur les zones d’ombre qui gangrènent cette période qui a vu l’honneur, la dignité et l’intégrité d’un homme bafouée.

L’honneur de BA Pathé Demba fut traîné dans la boue avec le silence assourdissant de certains principaux acteurs de cet évènement, la rumeur a fait le reste m’avait dit quelqu’un, lorsque je lui ai la question pourquoi n’avez-vous pas fait un communiqué officiel en tant que mouvement politique proche des putschistes de 1987, pour tuer cette rumeur ?

Il est question pour moi aujourd’hui de séparer la bonne graine de l’ivraie.

Certains diront que l’affront a été lavé depuis très longtemps, et qu’il a été blanchi dans cette affaire par plusieurs personnes.

La rumeur naît lorsque l'information officielle est insuffisante ou lorsque quelqu'un veut nuire intentionnellement.

Mieux encore, comme disait Robert KEMP : «  La sagesse est ce qui nous manque le plus ; manque à nos psychologues, à nos romanciers ; au théâtre. Un brin d'ivraie prend la hauteur d'un séquoia. »

3- La controverse du Putsch de 1987 :

Dans l’entendement des Mauritaniens non informés et non avertis, le Capitaine BA Pathé Demba est celui qui a dénoncé les putschistes du 22 octobre 1987 qui a fait trois victimes SY BA et SARR directes et des centaines de prisonniers.

A- LES FAITS :

Le 12-12-1984 fût une aubaine pour la majorité des mauritaniens. L'homme de l'ombre fidèle parmi les fidèles du président Haidalla a pris le pouvoir avec la bénédiction de la France. Cet officier dit « moderne » avait suscité au début de sa prise du pouvoir de l'espoir vers un avenir radieux pour son pays. Tous ceux qui le connaissent parlent d'un officier calme, au sang froid, fuyant les mondanités et très peu porté sur la matière.

Cette catégorie d'individus qui ne parlent pas beaucoup est le plus souvent porteuse d'une double personnalité; ils sont soit sincères soit pervers.

Le démon est dans le corps. Sinon comment comprendre qu'une simple revendication identitaire puisse aboutir à des peines de prison mortelles lors de la sortie du manifeste du négro-mauritanien opprimé? Cette situation accouchera d'une tentative de coup d'Etat en octobre 1987.

Le capitaine BA Pathé DEMBA était partie prenant au à ce fameux coup d’état à ses début.

Il était de ceux qui vivaient mal la discrimination des négro-Mauritaniens au sein de l’armée nationale vis-à-vis de populations noires.

Ceux parmi eux qui entraient dans l’armée comme soldat finissaient leur carrière comme sergent chef comme plus haut grade, c’est-à-dire formateurs.

Ils formaient des soldats qui devenaient leurs supérieurs dans un laps de temps sans qu’ils puissent évoluer au niveau de leur grade : ils stagnent au grade sergent chef.

Le malaise gangrène toute la frange noire en général, les peulhs en particulier.

Pendant ce temps les arabo-berbères nacéristes et baâthiste intégraient en masse l’élite des forces armées au détriment des négro-Mauritaniens et les haratines descendants des esclaves maures.

Telle était la cause du putsch d’octobre 1987.

 C’est ainsi que le Capitaine BA Pathé Demba a été sollicité pour participer au fameux putsch de 1987.

Il était d’accord, il participera à plusieurs réunions clandestines lors de ses passages à Nouakchott car il était en poste à Nouadhibou au moment des faits.

C’est dans ces circonstances, lors d’une réunion des putschistes que le Capitaine BA Pathé Demba posa une question cruciale : qui sera le président si le coup d’état réussissait ?

Certains officiers ont répondus :

Attendons que nous ayons réussi, d’autres ont désignés un individu qui n’était pas putschiste pire qui était au gouvernement et occupait un poste important.

Le capitaine s’y refusa et claquera la porte et s’en alla et regagne Nouadhibou en signe de son désaccord.

A ce moment, la date du putsch n’était pas encore fixé, le complot était à sa phase embryonnaire.

Souvenez vous de 1979 - 1989 le capitaine BA Pathé Demba était Membre du Conseil d'administration CNROP Nouadhibou.

Il n’était donc pas à Nouakchott mais plus souvent en mer.

Le noyau des putschistes continuera ses réunions clandestines à peaufiner le putsch, ils fixeront la date du passage à l’acte et distribueront les postes en cas de réussite du coup d’état.

Voilà que le putsch est déjoué des années plus tard, plus de cinq cent personnes sont arrêtées puis jugées sous la présidence d’un certain NDIAGA DIENG.

Trois officiers furent condamnés à mort et exécutés le 6 décembre 1987 à JREIDA, qui sont :

Lieutenant SY Saidou

Lieutenant BA Seydi.

Lieutenant SARR Amadou 

 Les autres condamnés à de lourdes peines et déportés avec les dirigeants des FLAM pour être assassinés à Oualata.

Certains rescapés mais aussi des militants et porte parole de certains mouvements politiques ont été interrogés sur la culpabilité du Capitaine BA Pathé Demba dans cette affaire.

Les réponses sont sans équivoque :

L’officier de l’époque DIA Abderrahmane rescapé du putsch a dit : «  BA Pathé Demba n’est pas celui qui a dénoncé le putsch, car lorsqu’il claquait la porte pour marquer son opposition au choix de celui qui a été désigné pour  prendre le pouvoir, il ne savait pas la date du putsch, donc en âme et conscience, je ne peux que vous dire qu’il n’a dénoncé le putsch »

BOYE ALASSANE HAROUNA a dit ceci :

« 1) Nous avons beaucoup échangé pendant la détention qui a suivi nos arrestations en 1987.

 2) Pendant nos années de prison à Oualata nous avons aussi approfondi nos échanges. Et quand nous sommes sortis, j’ai personnellement fait quelques petites enquêtes. De tout cela il ressort que: 3) Bâ Pathé n’est pas effectivement celui qui a dénoncé le projet de coup d’Etat. Cela est une certitude. Mais après la dénonciation, et au cours des arrestations et des enquêtes, il semble apparaître qu’il aurait fourni à l’Etat-major national des documents que détenait Bâ Seydi dans son bureau. Documents relatifs au putsch. J’ai sciemment utilisé le conditionnel, mais cette thèse est largement répandue dans le milieu des détenus que nous formions…… Voilà ce que je peux te dire sur cette question.»

Monsieur KAAW TOURE, une personnalité du mouvement FLAM et son porte parole a dit à propos de l’accusation portée sur BA Pathé Demba:

« Les Flam n´ont jamais accusé Pathé de trahison ou autre chose, si tu lis même le livre de Boye Alassane, préfacé par Samba Thiam on voit qu´il ne s´agit pas de lui. Pathé est par ailleurs un cousin à Samba Thiam on a eu à discuter de cette question mais il était mal placé pour démentir mais il sait que Pathé n´avait rien à faire de cette "affaire". En réalité c´était juste un règlement de compte entre certains officiers de la marine et la rumeur a fait le reste. »

J’ai bien évidement essayé en vain de recueillir l’assentiment de Muhammadou SY auteur de l’enfer d’INAL mais en vain, il n’a pas répondu à mon invitation.

Il me semble que les faits sont clairs, trois personnes protagonistes de cette affaire disculpent le Colonel BA Pathé Demba en ce qu’il est celui qui a dénoncé le projet du putsch du 22 Octobre 1987.

Il faut également rappeler ici, alors qu’il était enseignant formateur à l’école militaire EMIA à Atar en 1990, le Capitaine BA Pathé Demba fut arrêté et torturé par ses propres élèves pendant des mois, avant d’être libéré et comme tous les autres marins arrêtés lors du faux coup d’état du 28 Novembre 1990 inventé de toute pièce par le Ministre de l’information de l’époque feu Mohamed Lemine Ould Ahmed, pour achever la purge des Négro-Mauritaniens au sein de la marine, après les déportations de 1989.

Je pointe du doigt le silence assourdissant de ceux qui ont faillit à leur devoir de vérité, le temps est venu pour nous de tordre le cou cette rumeur, cette rimeur qui jette en pâture, l’honneur d’un homme intègre et digne

Le colonel BA Pathé Demba a servi son pays avec honneur et dignité de 1975 à 2004 date à la quelle il prit sa retraite.

Le dernier poste qu’il occupera est celle d’expert auprès des tribunaux Mauritaniens en matière Maritime.

Jeudi 1er Juillet 2010 1er juillet 2014, voilà quatre années jour pour jour que le colonel nous a quitté à l’hôpital militaire de Nouakchott.

Il faut rendre à césar ce qui appartient à césar et à Dieu ce qui appartient à Dieu, il est donc de notre devoir de rétablir la vérité à son égard et publiquement.

Nous disons en chœur : Que son âme repose en paix et qu’Allah l’accueille dans son Saint Paradis.

« inna lil lahi wa inna ileyhi rajioûn »

N’Gary BA dit ABDOUL MAMOYE

1 juillet 2014

AFFAIRE KADDAFI: LES RAISONS DE L'ASSASSINAT DU GUIDE LIBYEN

Les vraies raisons de l'assassinat de Kadhafi

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