Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

LE PANAFRICANISME NOUVEAU

16 avril 2018

L'Olympique de Marseille (OM) est un club de

   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
  L'Olympique de Marseille (OM) est un club de football français fondé en août 1899 à Marseille par René Dufaure de Montmirail. Cet article traite uniquement de la section masculine de l'Olympique de Marseille. Neuf titres de championnat de France professionnel, dix Coupes de France, trois Coupes de la Ligue, trois Trophées des champions, une Coupe Intertoto et une Ligue des champions de l'UEFA composent le palmarès du club provençal.

Le club joue au stade de l'Huveaune de 1904 à 1937, date à laquelle est inauguré le stade Vélodrome. Auparavant, le club marseillais remporte sa première Coupe de France en 1924 et devient le tout premier club provincial à s'adjuger ce titre.

L'OM est l'un des clubs qui a joué durant la saison inaugurale 1932-1933 et qui évolue encore en Ligue 1 aujourd'hui. Après un premier titre de champion de France en 1929, dans une compétition aujourd'hui disparue, le club marseillais remporte son premier Championnat professionnel en 1937, avant de descendre pour la première fois en seconde division en 1959. Une série de montées et descentes s'effectue dans les années 1960 et la décennie suivante est marquée par le premier doublé Coupe-Championnat de l'histoire du club en 1972.

Après une période noire aux débuts des années 1980 où l'OM est proche de la faillite, l'arrivée de Bernard Tapie introduit la période la plus faste du club, avec quatre titres de champion consécutifs, une Coupe de France et la Ligue des champions 1992-1993, qui reste la seule remportée par un club français. L'affaire VA-OM et ses conséquences économiques plongent le club en deuxième division. Suite à sa remontée en 1996, le club se confronte à nouveau à la justice avec l'affaire des comptes de l'OM et n'arrive plus à gagner de titre majeur, malgré notamment deux finales de Coupe UEFA (1999 et 2004). Cette période blanche prend fin avec le titre de champion de France 2009-2010 et trois victoires consécutives en Coupe de la Ligue en 20102011 et 2012.

Le club est présidé par Jacques-Henri Eyraud depuis le 17 octobre 2016, l'actionnaire majoritaire étant l'Américain Frank McCourt. L'équipe première, entraînée par Rudi Garcia depuis le 20 octobre 2016, évolue lors de la saison 2017-2018 en Ligue 1 pour la soixante-huitième fois de son histoire, ce qui constitue un record pour un club français.

 

Sommaire

  [masquer

 

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Olympique de Marseille.

Les débuts (1899-1914)

Photographie montrant le fondateur de l'OM, René Dufaure de Montmirail.
Le fondateur de l'OM, René Dufaure de Montmirail.

Officiellement, le club de l'Olympique de Marseille est fondé par René Dufaure de Montmirail en 1899 par arrêté préfectoral daté du mois d'aoûtB 1. Le club est issu de la fusion du Football Club de Marseille, fondé par la même personne en 1897 et qui lègue sa devise « Droit au but » au club olympien, et du club d'escrime L'Épée1. Les statuts du club sont adoptés en assemblée générale extraordinaire en août 1899 et reconnus officiellement par arrêté préfectoral le 12 décembre 1900B 1. L'article 41 des Statuts et règlements de l'OM précise que « tout sociétaire devra posséder l'insigne de la Société, dont le port est obligatoire dans les promenades, déplacements, concours et fêtesA 1. »

Le terme « Olympique » a été choisi pour plusieurs raisons : à la fin du xixe siècle, l'olympisme est sur le devant de la scène avec notamment les premiers jeux de l'ère moderne qui se déroulent à Athènes en 1896. En outre, le club comportait plusieurs sections sportives autres que le football (au sens de football association) comme la boxe ou l'escrime. Il fallait donc choisir un terme qui fasse référence à ces différentes disciplines sportives. Enfin, ce mot renvoie à l'Olympe et permet de faire un lien avec les racines grecques de la ville de MarseilleA 2. qui fêtait cette année-là le 25e centenaire de sa fondation par les Phocéens.

Photographie de la première page des Statuts et règlements de l'OM.
Statuts et règlements de l'OM.

L'équipe de rugby est la section phare des débuts du club, avec notamment des joueurs comme Harry BaurCamille Montade ou Fernand Bouisson. Reconnu par l'USFSA en 1894, le football, alors appelé « football association », est véritablement pratiqué à partir de 1902. De tous les clubs de football de la cité marseillaise, l'OM devient rapidement le club phare de la ville grâce à son organisation et son budget, reléguant le Sporting Club de Marseille ou l'Union sportive phocéenne au second plan. Il évolue alors au stade de l'HuveauneC 1.

En 1903, l'OM, qui vient alors de remporter son quatrième championnat du littoral consécutif (concernant les clubs de la ville de Marseille et sa banlieue), participe pour la première fois au Championnat de France de football USFSA2, où il est éliminé dès le tour préliminaire sur tapis vert3. Le club n'arrive pas à franchir la dernière marche en tombant en demi-finales en 19041907 et 19084, mais domine sans partage au niveau régional en décrochant six titres de champion du littoral d'affilée, de 1903 à 1908. Le club rival du Stade helvétique de Marseille met fin à cette domination et accroche même trois titres de champion de France USFSA4.

Après la Grande Guerre, l'OM échoue en finale de la dernière édition du Championnat de France USFSA face au Havre AC (4-1)4. L'Olympique de Marseille réalise ainsi sa première grande performance en championnat, même si la diversité des compétitions nationales relativise ce parcours.

Premiers succès nationaux (1920-1932)

Photographie d'un joueur tirant dans un ballon en finale de Coupe de France 1924.
En 1924Jean Boyer marque le deuxième but de l'OM synonyme de première victoire en Coupe de France.

C'est à partir des années 1920 que l'Olympique de Marseille acquiert une renommée sur le plan national. Marino Dallaporta devient président en 1921 et engage une politique d'achat de vedettesC 1, imitant ainsi la politique du grand rival sétois, en recrutant à Paris pour la nouvelle saison 1923-1924 Édouard Crut et Jean Boyer, le premier étant international militaire, le second ayant participé à la victoire historique de la France contre l'Angleterre en mai 1921 en marquant l'un des deux buts françaisA 3.

L'OM remporte à trois reprises la Coupe de France en 19241926 et 1927OG 1, devenant ainsi le premier club de province à s'adjuger ce trophée, ainsi que le premier club à se faire remettre la Coupe par le Président de la RépubliqueC 2. Marseille redevient la place forte du football régional en accrochant deux titres de champions du Sud-Est. L'OM poursuit sur sa lancée en remportant le championnat de France amateur en 1929 contre le Club françaisB 2.

Afin de remplacer le prolifique attaquant Edouard Crut, Charles Elkabbach repère le jeune Joseph Alcazar qui évolue au Club Athlétic Liberté d'Oran à un poste défensif en 1927. C'est pourtant en tant qu'attaquant que Pepito, comme il fut surnommé, va littéralement porter l'OM de la fin des années 1920 jusqu'à son départ pour Lille en inscrivant 67 réalisations en 95 matchs professionnels de Division 1. Alcazar, qui est le premier joueur venu d'Afrique du Nord à porter le maillot de l'OM, devient également le premier joueur de l'OM à participer à une Coupe du monde avec l'équipe de France en 1934. Ses performances sur le terrain ainsi que ses traits de personnalités font d'Alcazar le premier véritable personnage dans l'histoire de l'OMB 3.

L'OM adhère au groupement des clubs professionnels et intègre le nouveau Championnat de France professionnel créé en 1932. Cette adhésion, donnant le statut de club professionnel au club olympien, entraîne un remaniement de toute son organisation avec la nomination d'un président, d'un secrétaire général et d'un trésorier5.

Second âge d'or et professionnalisme (1932-1940)

Photographie montrant plusieurs joueurs en action lors de la finale entre le FC Sète et l'OM en 1934.
Scène de la finale de Coupe de France en 1934 entre le FC Sète et l'OM.

Ce championnat national est divisé en deux poules. Pour sa première saison en professionnel dans ce tout nouveau championnat, l'OM affronte dans son groupe des clubs comme le FC Sète, le Racing Club de FranceHyèresMulhouse, l'Excelsior de Roubaix ou encore le SC Nîmes. À l'issue de cette première saison, les joueurs de l'Olympique de Marseille terminent second de leur poule6 derrière le futur champion de France, l'Olympique lilloisA 4. Les années 1930 vont représenter le second âge d'or de l'OM comme en témoignent les quatre finales disputées, le titre de champion en 1937 et les quatre fois où les Phocéens terminent deuxième du championnat.

L'OM de ces années recrute principalement des joueurs venant de trois zones géographiques distinctes : l'Europe de l'Est, l'Afrique du Nord et la ProvenceB 3. L'Europe de l'Est, dont les sélections de la Hongrie et de l'Autriche dominent le paysage footballistique mondial de l'époque, offre à l'OM de nombreux joueurs talentueux à l'image de l'ailier gauche József Eisenhoffer qui attirera derrière lui les attaquants hongrois Willy Kohut et Edmond Weiskopf ou encore l'entraîneur autrichien Vinzenz Dittrich. Concernant la zone nord-africaine, Emmanuel AznarMario ZatelliLarbi Ben Barek ou encore Abdelkader Ben Bouali viennent garnir les rangs marseillais. L'OM s'est aussi appuyé sur des joueurs issus de la région comme Laurent Di LortoMax Conchy ou encore Georges DardB 4József Eisenhoffer arrive à l'OM en décembre 1932 en provenance de l'Hakoah Vienne après avoir été repéré durant un match amical disputé contre l'OM au stade de l'Huveaune le 30 octobre 1932. Eisie, comme il était surnommé, évolue ensuite sept saisons sous les couleurs de l'OM et demeure l'un des chefs d'orchestre du secteur offensif marseillais.

La saison suivante est la saison du doublé raté pour les Olympiens. Les joueurs du FC Sète battent les Marseillais en finale de la Coupe de FranceOG 2. L'OM, qui devait remporter au moins un match sur les trois qui lui restaient, perd ses trois derniers matchs en retard permettant le sacre des Sétois en tant que champion de France 1933-1934OG 3. L'Olympique de Marseille décroche finalement son premier championnat de France en 1937 grâce à un meilleur rapport entre buts marqués et encaissés par rapport au FC Sochaux (1,76 contre 1,33). Eisenhoffer offre ainsi à l'OM son premier titre de champion en tant que club professionnel en 1937B 3. Le 13 juin 1937, l'OM prend ses quartiers au stade Vélodrome, doté d'une capacité de 35 000 places, lors d'un match amical contre le Torino Football Club (2-1)A 5.

Entre-temps, l'OM confirme sa réputation de « club de coupe » en remportant de nouveau la Coupe de France en 1935 (il devient le club le plus titré de cette compétition avec le Red StarOG 4) et 1938OG 5. L'équipe, malgré le départ de son gardien Di Lorto est renforcée par l'arrivée du jeune attaquant français Mario Zatelli, du gardien de but Brésilien Jaguaré Vasconcellos et de Larbi Ben Barek7. Les joueurs de l'Olympique de Marseille terminent deux fois consécutivement vice-champions de France de Division 1 en 1938 et en 1939.

L'OM durant les années 1940 (1940-1950)

Photographie montrant Mario Zatelli accroupi.
Mario Zatelli a joué à l'OM dans les années 1930-1940puis entraîné l'OM dans les années 1960-1970.

La France entre en guerre en septembre 1939. Les clubs professionnels du championnat de Division 1 voient leurs effectifs se vider de leur substance puisque les joueurs sont appelés au combat et rejoignent les rangs de l’armée française. La Fédération restructure le championnat et le découpe en trois zones. L’OM est alors intégré à la zone Sud-Est. Par ailleurs, le stade Vélodrome est réquisitionné par les forces armées allemandes et contraint l'OM à retourner jouer au stade de l'Huveaune8.

Dans un championnat où des équipes comme le RC Strasbourg et le FC Sochaux-Montbéliard sont absents par la force des choses, l’OM se livre à une rude bataille avec les joueurs de l’OGC Nice et de l’AS Cannes. Au terme de cette saison championnat de la zone Sud-Est 1939-1940, les Niçois remportent le titre devant les Marseillais et les Cannois. L'Olympique échoue en finale de la Coupe de France face au RC Paris (2-1)OG 4. Durant cette saison, il est à noter l'apparition pour un seul match d'Ahmed Ben Bella, futur président algérienA 6.

En 1941, l'OM est sacré champion de France de la zone libre devant le Toulouse Football Club grâce à un meilleur goal-average. Néanmoins, ce titre n'est pas comptabilisé dans le palmarès olympien. En 1942-1943, l'attaque olympienne se montre prolifique avec un total de 100 buts6 sont inscrits en championnat, dont 20 au cours d'un unique match contre Avignon (20-2) durant lequel Emmanuel Aznar inscrit neuf butsA 7. Dans le même temps, le club remporte sa sixième Coupe de FranceOG 6 contre les Girondins de Bordeaux (4-0), ceci grâce à une nouvelle génération de footballeurs de valeur comme Roger Scotti ou encore Georges Dard.

La saison 1943-1944 voit l'apparition d'équipes fédérales mises en place par le régime de Vichy, qui remplacent les clubs dans le championnat de France ; plusieurs Olympiens évoluent alors dans l'Équipe fédérale Marseille-Provence. Ces équipes fédérales sont dissoutes à la Libération. En 1945, l'OM dispute la Coupe de la Libération (renommée ensuite Coupe de la Victoire) et perd en finale au stade de l'Huveaune face au FC Metz9.

Après une neuvième puis une sixième place, l'OM redevient champion de France en 1948, onze ans après son dernier titre, grâce à un match nul obtenu dans les derniers instants d'un match contre le FC Sochaux et deux succès contre le CO Roubaix-Tourcoing (6-0) et le FC Metz (6-3)10. Les Phocéens prennent la troisième place l'année suivanteOG 7.

Difficultés et première descente en Division 2 (1950-1959)

Lors de la saison 1951-1952, l'OM échappe de peu à la relégation en deuxième division, notamment grâce à son buteur suédois Gunnar Andersson et réussit à sauver sa place au plus haut niveau lors des barrages contre le Valenciennes FCB 5. En 1953, l'attaquant suédois Gunnar Andersson conserve son titre de meilleur buteur en inscrivant 35 butsB 6. L'OM parvient en finale de deux compétitions : la Coupe de France en 1954, perdue contre l'OGC Nice et la Coupe Charles Drago en 1957, gagnée contre le Racing Club de Lens. Après un maintien obtenu à la dernière journée en 195811, l'OM descend pour la première fois de son histoire en deuxième division en 1959. Les Marseillais font péniblement leurs débuts en deuxième division en terminant à la dixième placeB 6.

Suite à une première tentative de remontée en 1961, les Marseillais réussissent finalement à accéder à la Division 1 en 1962 grâce notamment à l'arrivée du technicien brésilien Otto Gloria. Durant les quatre mois passés avec le club phocéen, il ne perd qu'un seul match grâce notamment au buteur Etienne Sansonetti auteur de 16 réalisations en 38 rencontres. La saison d'après, les nombreux changements sur le banc olympien ne permettent pas d'empêcher une nouvelle descente du club marseillais en Division 2 en 19636.

Malgré la relégation à l'échelon inférieur, l'OM fait ses premiers pas sur la scène européenne en Coupe des villes de foires. Les Marseillais connaissent néanmoins une élimination prématurée dès le premier tour en matchs aller-retour face aux Belges de l'Union Saint-Gilloise (1-0 ; 4-2)B 7. Pour la saison 1963-1964, les hommes de Jean Robin ratent de peu la remontée en Division 1 en terminant le championnat à la cinquième place malgré les 20 buts de son buteur Antoine Keller. La saison suivante voit l'OM flirter avec la zone de relégation en Division 3B 6.

De nouveaux titres avec Leclerc (1965-1972)

Photographie montrant Roger Magnusson.
L'ailier suédois Roger Magnusson remporte 4 titres avec l'OM entre 1969 et 1972.

Marcel Leclerc, chef d'entreprise à Marseille, décide de prendre la tête de l'Olympique de Marseille en 1965 alors que le club végète en deuxième division et vient de faire une saison des plus catastrophiques : les Olympiens terminent en effet quatorzième du classement. Progressivement, l'ambition de Leclerc permet au club marseillais de remonter en première division en 1966 puis de remporter sa septième Coupe de France en 1969OG 8. En 1969-1970, l’OM dirigé par Mario Zatellitermine vice-champion de France derrière les Stéphanois. Cette saison-là, les bonnes performances du club olympien sont liées à un secteur offensif très prolifique composé de l’attaquant camerounais Joseph Yegba Maya, de Charly Loubet, de Josip Skoblar ou encore du Suédois Roger Magnusson 12.

La saison suivante, après une lutte acharnée contre le rival stéphanois, les joueurs de Lucien Leducdécrochent le titre de champion de France en 1971 grâce notamment à un duo d'attaquants composé de Josip Skoblar et de Roger Magnusson13. Sur la scène européenne, les phocéens sont éliminés au premier tour de la Coupe UEFA par le Spartak Trnava.

Photographie montrant le visage de Josip Skoblar.
Josip Skoblar détient le record du nombre de buts inscrits en une saison de Division 1 avec 44 buts.

En 1971-1972, l'OM participe pour la première fois à la Coupe d'Europe des clubs championsB 7. De ce fait, les dirigeants marseillais frappent un grand coup sur le marché des transferts en recrutant le portier international français Georges Carnus et le défenseur central international français Bernard Bosquier en provenance du rival historique stéphanois. Cette saison-là, l'Olympique de Marseille réalise pour la première fois de son histoire le doublé coupe-championnat en remportant la Coupe de France. En Coupe d'Europe, l'Olympique de Marseille est éliminé au deuxième tour de la Coupe des clubs champions par l'Ajax Amsterdam. Au Vélodrome, les Néerlandais menés par Johan Cruyff et Johan Neeskensremportent la partie face aux hommes de Lucien Leduc (2-1). Au match retour, les Marseillais, qui comptaient dans leur rang Georges CarnusRoger Magnusson ou encore Josip Skoblar, s'inclinent (4-1) avec un doublé de Johan CruyffOG 9.

Pour la saison 1972-1973, l'OM s'attache les services du goléador stéphanois Salif Keita et du défenseur international français Marius Trésor. Les phocéens finissent à la troisième place du classement de Division 1. Sur la scène européenne, après avoir battu à l'aller les Italiens de la Juventus Turin au stade Vélodrome (1-0), les Marseillais entraînés par le tacticien Kurt Linder perdent le match retour (3-0) et sont alors éliminés prématurément dès le premier tour de la Coupe des clubs champions14. Accusé de détournement de fonds, le président du club Marcel Leclerc est contraint de démissionner en 1972B 8. Il est condamné en 1976 pour le détournement, au préjudice de l'OM, de 3,3 millions de francs15.

Des résultats en dents de scie (1972-1980)

Photographie montrant le brésilien Jairzinho.
Champion du monde en 1970 avec le Brésil, l'ailier international brésilien Jairzinho rejoint l'OM en 1974.

La saison 1973-1974 est difficile pour les Olympiens. Avec les départs de Magnusson et de Keita, le club se classe douzième du championnat. En Coupe UEFA, malgré la victoire des Marseillais au match aller (2-0), le club phocéen est éliminé par les Allemands du FC Cologne suite à la lourde défaite au match retour sur la pelouse de Cologne (6-0)F 1.

La saison suivante est tout autre, l'OM tape fort sur le marché des transferts et s'offre deux pointures internationales en attaque. Paulo César16 signe à l'OM pour 600 000 dollars17. Afin qu'il n'attrape pas le mal du pays, Fernand Méric décide de faire signer en octobre 1974 son compatriote auriverde, l'attaquant international brésilien Jairzinho, meilleur buteur à la Coupe du Monde 1970 avec le Brésil, qui signe à l'OM pour 1 250 000 francs. Le 13 mai 1975, lors du quart de finale retour de la Coupe de Francecontre le Paris-Saint-Germain, Jairzinho est accusé d'avoir agressé un juge de touche. Il proclame son innocence mais est reconnu coupable et condamné à deux ans de suspension dont un avec sursis. Ce jugement signifie la fin de son passage à Marseille. Grâce à ses stars brésiliennes, le club marseillais finit vice-champion de France derrière l'AS Saint-Etienne.

Au cours de la saison 1975-1976, l'OM finit seulement neuvième du classement. La seule éclaircie de la saison est la neuvième coupe de France qui est remportée grâce notamment aux performances réalisées par l'attaquant international argentin Hector YazaldeOG 10. Les saisons d'après sont également difficiles pour l'OM qui se positionne à la douzième place du classement puis quatrième la saison qui suit. En 1979, le retour de Jules Zvunka fait remonter la pente à un OM moribond qui termine à nouveau à la douzième place du classement à l'issue de la saison 1978-197918.

Les années noires (1980-1986)

Le début des années 1980 est plus que compliqué pour les Phocéens qui se voient relégués en deuxième division à l'issue de la saison 1979-1980. L'OM reste englué dans la zone de relégation tout au long de la saison malgré la présence de joueurs tels que Marius Trésorou Didier SixB 6. En deuxième division, la direction du club décide alors de mener une politique de promotion des jeunes en intégrant dans l'équipe première les « Minots », vainqueurs de la coupe Gambardella deux ans plus tôt, où figurent notamment José AnigoÉric Di MecoMarcel De Falco ou encore Jean-Charles De Bono. Ces jeunes évitent la relégation en troisième division en ne perdant aucune des six dernières rencontres de la saison, battant même Montpellier et permettent à l'entité marseillaise de finir sixième du championnat de Division 2AOG 11,19.

La saison suivante, l'OM dirigé par Roland Gransart termine à la troisième place d'un championnat où seuls les deux premiers peuvent monter. En 1982-1983, c'est le début de saison difficile des marseillais qui entraînera une quatrième position au classement final du championnat de Division 2B 6.

À l'été 1983, le président Jean Carrieu rebâtit un effectif pour permettre au club de retrouver sa place dans l'élite au terme d'une saison prolifique en buts. En effet, le trio offensif marseillais est composé de l'ailier sénégalais Sarr Boubacar, de Marc Pascal et du Serbe Žarko Olarević qui inscrivent respectivement 25, 23 et 20 réalisations20.

Pour son retour dans l'élite du football français, les dirigeants olympiens décident de garder une grande partie de l'effectif qui a permis la remontée. L'OM réalise une saison très moyenne en restant cantonné en deuxième partie de classement de Division 1 et se sauve in extremis de la descente en Division 2. La saison suivante est assez similaire et voit l'OM terminer seulement à la douzième place et s'incline en finale de la Coupe de France 1986 face aux Girondins de BordeauxOG 12.

L'OM au sommet avec Tapie (1986-1994)

Photographie montrant Jean-Pierre Papin.
Le buteur Jean-Pierre PapinBallon d'or 1991 avec l'OM, a été élu Olympien du xxe siècle.

Arrivé à l'initiative du maire de Marseille, Gaston Defferre, courant 1986, l'homme d'affaires Bernard Tapie prend les rênes du club avec une ferme intention : remporter la Coupe d'Europe21. Il est à l'origine de la page la plus glorieuse de l'histoire du club. Ces années se caractérisent par de nombreux changements d'équipe et d'entraîneur. Au fil des saisons, le onze marseillais va être modifié et amélioré de façon à être plus compétitif pour atteindre l'objectif fixé par Tapie de gagner la Ligue des champions. À son arrivée, il engage le défenseur allemand Karl-Heinz FörsterAlain Giresse ainsi que Jean-Pierre Papin. En 1986Michel Hidalgo quitte son poste à la DTN pour devenir le directeur sportif de l'OM22. La première saison de l'ère Tapie se conclue à une deuxième place au classement du championnat.

Lors de la saison 1987-1988, l'OM dirigé par Gérard Banide, soucieux d'aider Jean-Pierre Papin à la pointe de l'attaque, recrute l'ailier ghanéen Abedi Pelé et le buteur allemand Klaus AllofsA 8. Malgré ces arrivées, les Olympiens terminent sixièmes du championnat de Division 1. En Europe, le club atteint les demi-finales de Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1988 face à l'Ajax Amsterdam de Dennis BergkampB 7Bernard Tapie décide alors d'introniser Gérard Gili sur le banc marseillais. Pour cette saison 1988-1989, le club marseillais recrute le portier Gaëtan Huard, les milieux Éric Di Meco et Franck Sauzée ainsi que les attaquants Éric Cantona et Philippe Vercruysse. L'OM finit champion de France et remporte la Coupe de France en battant l'AS Monaco (4-3)B 6.

Photographie montrant l'ancien défenseur Basile Boli.
Basile Boli marque le but de la victoire en finale de la Ligue des champions 1992-1993.

En 1989-1990Michel Hidalgo fait notamment venir Carlos Mozer et Enzo Francescoli. L'arrivée de Chris Waddle est l'œuvre de Tapie lui-même qui est tombé sous le charme de l'ailier anglais de Tottenham. Les hommes de Gérard Gili survolent le championnat et décrochent un nouveau titre de champion de Division 1. Sur la scène européenne, l'OM atteint puis les demi-finales de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1990 face au Benfica LisbonneB 7. Les Olympiens remportent le match aller de la demi-finale (2-1) mais le Benfica remporte le match retour (1-0) sur un but de la main de VataF 1.

À l'orée de la saison 1990-1991, le onze olympien parvient à faire signer le portier Pascal Olmeta dans les buts marseillais ainsi que le défenseur central Basile Boli. Cette saison est marquée par une grande instabilité au poste d'entraîneur. En effet, Gérard Gili est remplacé en septembre 1990 par l'Allemand Franz Beckenbauer lui-même remplacé en janvier 1991 par le technicien belge Raymond Goethals. Ces nombreux changements n'affectent pas les résultats de l'équipe qui obtient un nouveau titre de champion de France de Division 1. Au niveau européen, le club marseillais échoue en finale de Coupe d'Europe des clubs champions face à l'Étoile rouge de Belgrade de Sinisa Mihajlovic aux tirs au but (5-3)B 9. Une nouvelle fois champion de Division 1, l'OM est éliminé prématurément au deuxième tour de la Ligue des champions par les Tchèques du Sparta PragueB 7. Le mercato d'été 1992 est marqué par les départs de PapinMozer et Waddle. Le club marseillais fait notamment signer Desailly ainsi que les attaquants Bokšić et Völler. Choix qui se révèleront payants puisque l'OM terminera à la première place du championnat. Le 26 mai 1993, à Munich, l'OM bat en finale de la Ligue des champions le Milan AC de Fabio Capello (1-0) avec un but de la tête de Basile BoliOG 13. Il s'agit de la première victoire d'un club français en Coupe d'EuropeF 2, qui fait naître un nouveau slogan pour les supporters marseillais : « À jamais les premiers ».

Affaire VA-OM et conséquences (1993-1996)

Article détaillé : Affaire VA-OM.
Photographie montrant Fabien Barthez sous les couleurs de l'OM.
Fabien Barthez reste à l'OM en 1994-1995 alors que le club descend en deuxième division.

Le 22 mai 1993, le club de l'US Valenciennes-Anzin révèle l'existence d'une tentative de corruption. Une somme d'argent aurait été promise par un dirigeant de l'OM à Glassmann, Jorge Burruchaga et Christophe Robert pour qu'ils « laissent filer » le match et surtout que les Marseillais arrivent sans blessure à Munich pour la finale de Ligue des champions face au Milan ACB 10, qui se joue quatre jours plus tard. À la suite de cette affaire, le conseil fédéral retire le titre de champion de France 1993 à l’OMOG 6. L’UEFA exclut Marseille des compétitions européennes de la saison 1993-1994 (Ligue des champions et Supercoupe de l'UEFA), et la FIFA retire à l'OM le droit de jouer la Coupe intercontinentaleB 10.

Cette privation de compétitions internationales entraîne un manque à gagner de près de 100 millions de francs dans le budget prévisionnel de l’OM. Bernard Tapie décide de se séparer plusieurs joueurs tels qu’Alen Bokšić et Marcel Desailly afin de combler le déficit. L'OM finit néanmoins deuxième du championnat lors de la saison 1993-1994 derrière le Paris Saint-Germain. Le 22 avril 1994, suite à l’affaire VA-OM, le conseil fédéral de la Ligue de football décide de rétrograder le club en deuxième division mais laisse la possibilité à l’OM de disputer la Coupe UEFA 1994-1995.

Malgré une interdiction de recruter des joueurs sous contrat, le club parvient à remporter le championnat de Division 2. Cependant, la DNCG alors présidée par André Soulier, adversaire politique déclaré de Bernard Tapie, lui interdit de remonter en Division 1 étant donné l'existence d'une dette de 250 millions de francs. À la suite de cette décision, Tapie quitte la présidence du club olympien le 11 décembre 1994A 9. En Europe, les Marseillais sont éliminés au deuxième tour de la Coupe UEFA face aux Suisses du FC SionB 9.

L'OM doit déposer le bilan et se voit contraint de disputer une nouvelle saison en deuxième division. Lors de la saison 1995-1996, après un début de saison compliqué qui voit le départ d'Henri Stambouli au profit du retour de Gérard Gili, l’OM termine à la deuxième place du classement grâce notamment au buteur irlandais Cascarino, qui devient le véritable goléador de l'équipe lors de ces deux années en Division 2 avec 61 réalisations inscrites. L’OM remonte ainsi en première divisionB 6.

Podiums et finales avec Robert Louis-Dreyfus (1996-2009)

Photographie montrant l'ancien milieu de l'OM, Robert Pirès.
L'OM de Robert Pirèss'incline en finale de la Coupe UEFA contre Parme FC en 1999.

En 1996, l'homme d'affaires Robert Louis-Dreyfus est appelé par la mairie de Marseille pour devenir l'actionnaire principal et mécène de l'OM. Le 14 décembre 1996, ce dernier devient président du club phocéen23. Le président d'Adidas veut contrer les prétentions de Nike dans ce sport « pour conserver le leadership, en gardant au moins un club mythique dans chaque pays »24Rolland Courbis est nommé entraîneur de l'OM en 1997 par le nouveau président actionnaire Robert Louis-Dreyfus. Ce dernier fait notamment venir dans la cité phocéenne le gardien international allemand, champion du monde en 1990Andreas Köpke ainsi que l'attaquant international italien Fabrizio Ravanelli. Ce recrutement prestigieux permet au club de retrouver la Coupe UEFA grâce à l'obtention de la quatrième place en championnat25. La saison suivante, l'OM fête son centenaire et investit sur de nombreux joueurs de talents comme Robert PirèsPeter Luccin ou encore les attaquants Florian Maurice et Christophe Dugarry. Avec cette équipe, l'OM de Rolland Courbis termine à la deuxième place du championnat à l'issue d'un sprint final contre le Bordeaux d'Élie Baup et atteint la finale de la Coupe UEFA qu'il perd contre le Parme AC de Lilian ThuramOG 14.

Cette saison n'est pas confirmée par la suite. En Ligue des champions, l'OM bat au Vélodrome le champion d'Europe en titre Manchester United (1-0)26, mais les Marseillais se font éliminer lors de la seconde phase de poules. Courbis quitte l'Olympique de Marseille en novembre 1999, victime d'un début de saison raté27. Cette phase de poule de la Ligue des championsse conclut par une lourde défaite des hommes de Bernard Casoni face aux Italiens de la Lazio Rome entraîné par le technicien suédois Sven-Goran Eriksson. Alors que les Marseillais s’étaient inclinés à l’extérieur notamment face aux Néerlandais du Feyenoord Rotterdam(3-0), face à Manchester United (2-1) et face à Chelsea (1-0), ils s’inclinent une nouvelle fois au stade Olympique de Rome (5-1) avec un quadruplé de l’attaquant italien Simone Inzaghi et un but de l’ancien Marseillais Alen Bokšić28. Lors des saisons suivantes, l'OM a du mal à se stabiliser. En effet, de nombreux joueurs partent et plusieurs entraîneurs se succèdent. Le club frôle la relégation à deux reprises, terminant à la quinzième place du championnat en 2000 et 2001. La saison 2000-2001 est notamment marquée par une élimination des Marseillais entraînés par l'Espagnol Javier Clemente sur la pelouse du Havre AC (4-1) en Coupe de la Ligue puis en Coupe de Francesur la pelouse de La Berrichonne de Châteauroux (1-0)29. À l'intersaison 2002Alain Perrin signe à l'OM et permet au club de se hisser à la troisième place du classement à l'issue de la saisonB 6.

Après avoir éliminé l'Austria Vienne en barrage de la Ligue des champions, les Olympiens connaissent des difficultés et ne parviennent pas à sortir des poules de la Ligue des champions suite aux défaites enregistrées face au FC Porto et au Real MadridB 9. Le 14 janvier2004Alain Perrin démissionne et c'est l'entraîneur de la réserve, José Anigo, qui prend les commandes de l'équipe. En championnat, l'OM termine à la septième place derrière le FC Nantes. Sur la scène européenne, l'OM reversé en Coupe UEFA, parvient en finale de la compétition après avoir éliminé l'Inter MilanLiverpool FC et Newcastle United. Marseille s’incline toutefois en finale à Göteborg face au FC Valence (2-0) et échoue une seconde fois en cinq ans en finale de la Coupe UEFAOG 15.

Drogba parti à Chelsea, le club, présidé par le Sénégalais Pape Diouf, opère de nombreux changements dans son effectif et n'atteint que la cinquième place du championnat en 2005 et en 2006. Le 23 août 2005, le club olympien remporte la Coupe Intertoto 2005 en battant le club espagnol du Deportivo La Corogne (2-0 ; 5-1). Ils sortent de la phase de poule de la Coupe UEFA mais sont battus en huitièmes de finale par le Zénith Saint-Pétersbourg (0-1 ; 1-1)30. Les Marseillais s'inclinent en finale de la Coupe de France en 2006 face au Paris Saint-Germain (1-2)B 11. Pour la saison 2006-2007Albert Emon devient l'entraîneur principal en lieu et place de Jean Fernandez. L'OM retrouve le haut du classement avec une place de vice-champion derrière l'Olympique lyonnais et dispute une nouvelle finale de Coupe de France qu'il perd contre le FC Sochaux-Montbéliard (2-2 après prolongations puis 4 tirs au but à 5)OG 8. En Coupe UEFA, l'OM est éliminé au premier tour par les Tchèques du Mlada Boleslav (1-0 ; 4-2)31.

Photographie montrant le milieu albanais Lorik Cana sous le maillot de l'OM.
Lorik Cana est l'un des cadres de l'OM entre 2005 et 2009.

Après un début de saison 2007-2008 catastrophique qui entraîne le limogeage d'Albert Emon et l'arrivée du Belge Éric Gerets, les Phocéens renversent la tendance en alignant une longue série de victoires et terminent finalement troisième de Ligue 1. Au cours de cette saison, l'OM est éliminé dès les huitièmes de finale de la Coupe de France par l'USJA Carquefou qui évolue à l'époque au quatrième échelon32. En Coupe d'Europe, les hommes d'Eric Gerets finissent à la troisième place de leur poule de Ligue des champions derrière le FC Porto et Liverpool FC. Cette phase de poule se caractérise par deux matchs diamétralement opposés face aux Anglais de Liverpool entraîné par l’Espagnol Rafael Benitez qui avait déjà battu l’OM en finale de la Coupe UEFA avec le FC Valence : une victoire à Anfield (0-1) et une lourde défaite au stade Vélodrome (0-4)33,34. Ils sont éliminés comme en 2006 dès les huitièmes de finale de la Coupe UEFA par les Russes du Zénith Saint-Pétersbourg (3-1 ; 2-0)B 7.

La saison suivante, l'OM est à la lutte pour le titre de champion de France avec les Girondins de Bordeaux pendant toute la saison mais voit finalement les Girondins de devenir champions. Sur la scène européenne, après avoir une nouvelle fois terminé troisième de leur groupe de Ligue des championsderrière Liverpool FC et l'Atlético Madrid, l'OM est reversé en Coupe UEFA. Les Olympiens échouent en quarts de finale de la Coupe UEFA contre le futur vainqueur de l'épreuve à savoir les Ukrainiens du FC Chakhtior Donetsk (2-0 ; 1-2)B 7. Suite à un désaccord avec Robert Louis-Dreyfus, le technicien belge Éric Gerets annonce son départ du club en fin de saison. Pape Diouf décide alors de confier le poste à l'ancien capitaine olympien Didier Deschamps, libre de tout contrat après avoir fait remonter en Serie A italienne la Juventus35. Le 17 juin 2009Pape Diouf quitte le club à la suite de tensions avec le conseil de surveillance du club36. Le 22 juin 2009, le club annonce la nomination de Jean-Claude Dassier en tant que président du directoire du club marseillais37.

Retour des titres puis instabilité (2009-2016)

S'appuyant sur le travail réalisé par Éric Gerets entre 2007 et 2009, l'OM de Didier Deschamps se renforce avec notamment Lucho GonzálezGabriel Heinze et Souleymane Diawara. Alors distancés d'une dizaine de points du leader bordelais à la trêve hivernale, les Phocéens enchaînent une série de huit victoires consécutives en championnat. Après une période de dix-sept ans sans titre majeur, l'OM met fin à cette série en remportant le 27 mars 2010 la Coupe de la Ligue au détriment des Girondins de Bordeaux en finale puis en étant sacré champion de France 2010. Sur le plan européen, l'OM termine à la troisième place de sa poule de qualification de la Ligue des champions derrière le Real Madrid et l'AC Milan. Reversés en Europa League, les Marseillais s'arrêtent en huitièmes de finale en s'inclinant face au Benfica Lisbonne (1-1 ; 1-2)38.

Le 28 juillet 2010, l'OM remporte le Trophée des champions face au Paris Saint-Germain aux tirs au but. L'OM continue sur sa lancée en conservant la Coupe de la Ligue lors de la saison 2010-2011 battant en finale le Montpellier HSC (1-0)38. En championnat, le club termine vice-champion de France derrière le LOSC Lille de Rudi Garcia. En Coupe d'Europe, le club phocéen finit second de sa poule de Ligue des champions derrière le Chelsea FC mais s'incline en huitièmes de finale contre Manchester United (0-0 ; 2-1)39.

En juillet 2011, l'Olympique de Marseille remporte pour la deuxième fois de suite le trophée des champions en s'imposant face au LOSC de Rudi Garcia40. Rongés par des dissensions internes, les marseillais terminent la saison 2011-2012 à la dixième place du championnat de Ligue 1. Cette saison est également caractérisée par une piteuse élimination de l'Olympique de Marseille en Coupe de France en quarts de finale face à l'US Quevilly (3-2)41. En ce qui concerne la Coupe d'Europe, après avoir éliminé les Italiens de l'Inter Milan, les Olympiens dirigés par Didier Deschamps parviennent néanmoins à atteindre pour la première fois en 21 ansNote 2 les quarts de finale de la Ligue des champions en perdant face aux Allemands du Bayern Munich (0-2 ; 2-0)42. L'autre satisfaction de la saison est la troisième victoire consécutive des Marseillais en Coupe de la Ligue après avoir battu l'Olympique lyonnais en finale (1-0) après prolongations43.

Photographie montrant le gardien de but marseillais Steve Mandanda.
Steve Mandanda est le joueur le plus capé de l'histoire de l'OM (453 capes)44.

À l'issue de cette saison, Didier Deschamps quitte le club et est remplacé par Élie Baup45. Sous ses ordres, l'OM porté par les internationaux français André-Pierre Gignac et Mathieu Valbuena termine vice-champion de France derrière le PSG46. Sur la scène européenne, après avoir sorti les Turcs d'Eskişehirspor au troisième tour de l'Europa League et éliminé les Moldaves du Sheriff Tiraspol, l'OM se qualifie pour la phase de poules de l'Europa League. Les joueurs d'Élie Baup finissent troisièmes de leur groupe derrière les Turcs de Fenerbahçe SK et les Allemands du Borussia M'Gladbach.

La saison suivante, à la suite d'une piteuse campagne en Ligue des champions qui se matérialise par un bilan de zéro point en phase de poules (une première pour un club français), Vincent Labrune décide d'évincer Élie Baup et le remplace par José Anigo. Au terme de la saison 2013-2014, le club termine à la sixième place du championnat47. L'OM démarre la saison 2014-2015 à toute allure avec une série de huit victoires consécutives et termine l'année civile en tant que champion d'automne. La deuxième partie de saison est plus difficile, d'abord éliminé de la Coupe de France contre Grenoble Foot 38. Le club provençal termine finalement à la 4e place du championnat48.

L'entraineur espagnol Míchel, qui avait pris la suite de Bielsa, est démis de ses fonctions en raison de mauvais résultats. Franck Passi, qui prend les rênes de l'équipe, réussit à hisser l'OM jusqu'en finale de Coupe de France contre le Paris Saint-Germain où les Marseillais s'inclinent (4-2). En championnat, l'OM termine à la treizième place. En Coupe d'Europe, l'OM termine second de sa poule d'Europa League derrière les Portugais du SC Braga et devant les Tchèques du Slovan Liberec et les Néerlandais du FC Groningue. Les marseillais sont ensuite éliminés de la compétition dès les seizièmes de finale par les Espagnols de l'Athletic Bilbao (0-1 ; 1-1)49.

Nouvelles ambitions avec McCourt (2016-)

Photographie montrant l'international français Dimitri Payet avec le maillot de l'OM.
Dimitri Payet est la tête d'affiche de l'OM Champions Project de Frank McCourt.

Après plusieurs semaines de négociations, le club officialise le rachat de l’OM par l’homme d’affaires américain Frank McCourt le 17 octobre 2016. Ce nouvel élan se concrétise par la nomination à la présidence du club de Jacques-Henri Eyraud, homme d’affaires français âgé de 48 ans et cofondateur de Sporever50. Le 20 octobre 2016Rudi Garcia devient l'entraîneur du club en lieu et place de Franck Passi51. Le 27 octobre 2016, l'acte II de l'« OM Champions Project » est marqué par l'arrivée de l'espagnol Andoni Zubizarreta au poste de directeur sportif52.

Après le mercato hivernal, où notamment le milieu de terrain international espoirs français Morgan Sanson53 et l'attaquant international français Dimitri Payet54 ont rejoint les rangs de l'Olympique de Marseille, les hommes de Rudi Garcia finissent à la cinquième position juste derrière l'Olympique lyonnais, grâce notamment aux 21 buts inscrits par l'attaquant Bafétimbi Gomis et aux 15 buts inscrits par l'ailier droit Florian Thauvin. Néanmoins, cette saison est marquée par de cinglantes défaites face aux poids lourds du championnat que ce soit contre l'AS Monaco à trois reprises (4-0, puis 1-4 en Ligue 1 ; 3-4 en Coupe de France) ou contre le Paris Saint-Germain (1-5) au match retour55.

Durant l'intersaison 2017, les nouveaux dirigeants de l'OM parviennent à faire signer des joueurs d'expérience, à l'image du récent champion de France Valère Germain56, des internationaux français Steve Mandanda57 — de retour dans le club — et Adil Rami58 ou encore de l'international brésilien Luiz Gustavo59. Sur la scène européenne, après avoir éliminé les Belges du KV Ostende, puis les Slovènes du NK Domžale dans les tours préliminaires, les joueurs dirigés par Rudi Garcia terminent seconds de la phase de poules de la Ligue Europa derrière les Autrichiens du FC Salzbourg et se qualifient par conséquent pour les seizièmes de finale60. Les Marseillais battent les Portugais du SC Braga en seizièmes de finale, les Espagnols de l'Athletic Bilbao en huitièmes de finale, puis les Allemands du RB Leipzig en quarts de finale. Au tour suivant, ils retrouvent le FC Salzbourg61.

Identité du club

Logos

René Dufaure de Montmirail, fondateur du club, s'inspire de son sceau personnel sous forme de monogramme, un D et un M entrelacés, pour créer le premier blason du clubOG 6. La devise « Droit au but » du défunt Football Club de Marseille62 est reprise par le club et est placée en travers du logo. Celui-ci évolue ensuite en une version Art déco de 1935 à 1972, puis une version plus kitsch à partir de 1972. En 1986, la devise réapparaît sur le blason.

Une étoile symbolisant la victoire en Ligue des champions surmonte ensuite le logo62. À l'occasion du centenaire en 1999 est introduite une nouvelle couleur dorée, qui sera aussi celle du troisième maillot olympien arboré en Coupe UEFA. Le 17 février 200462 est présenté un nouveau logo qui se veut plus moderne, les lettres n'étant plus entrelacées mais fondues dans une même couleur bleu pantone63 et la devise étant inscrite non plus sur un cartouche barrant les lettres O et M mais en dessous et en lettres dorées. Il faut également préciser que l'Olympique de Marseille utilise parfois sur ses jeux de maillots des reprises de ses anciens logos (maillots domicile 2009-2010 et 2014-2015, maillot extérieur 2012-2013 et maillot third 2017-2018).

Couleurs

Article détaillé : Maillot de l'Olympique de Marseille.
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
1899-1920
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
1920-1986
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
1986-2015
Tenue domicile généraliste depuis la fondation du club

Le club phocéen arbore un maillot blanc à domicile, et ce depuis la création du club. La couleur blanche a été choisie pour évoquer la pureté de l'olympismeprônée par Pierre de Coubertin. Le short et les chaussettes sont noirs jusqu'au début des années 1920 en souvenir de l'ancien Football Club de Marseille puis apparaissent short blanc et chaussettes bleues, couleurs de la ville de MarseilleA 10. D'une manière générale, l'OM évolue jusqu'en 1986 avec un haut blanc, un short blanc et des bas bleus puis à partir de la saison 1986-1987, les trois composantes de la tenue sont blanches. La couleur originelle du col du maillot est le blanc, hormis en 1936-1937 où il est bleu. Ce phénomène ne se reproduit qu'en 1968-1969 et dès lors, le col du maillot n'est plus obligatoirement blanc à travers les saisons. Il a pu être ponctuellement tricolore en 1971-1972 à la suite du titre de champion de France ou orange lors de la saison 2012-201364.

Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
1920-1989
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
1989-1997
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
Couleurs de l’équipe
1997-2014
Tenue extérieure généraliste depuis les années 1920

La fin des années 1980 coïncide avec plusieurs changements. Le principal réside en 1986-1987 dans la modification de couleur des chaussettes qui deviennent blanches au lieu de bleu65,66. Entre 1985 et 1991, les manches blanches sont généralement coupées par une ou deux bandes bleues64. En 1989-1990, le bleu à tendance sombre jusqu'alors est éclairci et il tend vers du bleu ciel année après année.

L'entreprise d'éclaircissement et son utilisation sont particulièrement visibles depuis la saison 1996-199764. Les saisons 1986-1987 ou 1995-1996 peuvent voire l'OM arborer une tenue domicile composée d'un maillot et de chaussettes blanches et d'un short bleu67,68. Lors des saisons 1996-199769 et 1997-199870, le maillot blanc est coupé par une bande horizontale bleue faisant référence au maillot 1988-1989 où l'équipe réalise un doublé Coupe-Championnat71.

En plus de la généralisation d'une troisième tenue, une autre conséquence du marketing concerne le design des maillots. Un exemple de stylisation des maillots marseillais est l'apparition de parements reprenant les symboles des armoiries de la ville. Par exemple, la croix bleue est présente sur les maillots domicile 2000-2001722004-2005732005-200674 et 2006-200775 ainsi que sur le maillot third 2014-201576.

D'une manière générale, le marketing respecte les couleurs et motifs historiques des maillots domicile et extérieur des clubs de football mais il provoque plus de controverses sur le maillot third77.

La plus grande polémique est l'utilisation de maillots Europe de couleur orange, sable ou noir sur la période 2007-201378. Ces maillots étant la tenue prioritaire dans les compétitions européennes, l'OM n'y affiche plus ses couleurs blanches traditionnelles qu'en cas de conflits de couleur79.

Équipementiers et sponsors

Photographie du maillot de l'OM de la saison 2006-2007.
Sponsor Neuf sur le maillot domicile de la saison 2006-2007.

C’est en 1969 que le premier équipementier de l’OM apparaît pour la première fois sur les maillots portés par les joueurs marseillais. Il s’agit de l’équipementier français Le Coq Sportif80. Il demeurera l’équipementier officiel du club jusqu’en 1974, année durant laquelle l’allemand Adidas signe avec l’OM. Ce dernier fournit le club de 1974 jusqu'en 201881,82, avec cependant une interruption de 1994 à 1996, à la suite de l'affaire VA-OM.

À compter du 1er juillet 2018, la marque allemande Puma sera pour une durée de 5 ans le nouvel équipementier du club pour un montant annuel de près de 15 millions d’euros par an, hors primes de résultats83.

En ce qui concerne le sponsor maillot, aucun sponsor maillot n’était inscrit sur le maillot des joueurs de l’Olympique de Marseille jusqu’en 1971. À partir de cette année là, l’OM devient le premier club français à arborer une publicité sur le maillot en compagnie du Nîmes OlympiqueOG 16. C’est BUT !, un journal sportif appartenant à Marcel Leclerc alors président du club, qui devient le premier sponsor maillot en 1971-1972. Avec l’avènement du nouveau propriétaire Robert Louis-Dreyfus en 1997, c’est l’entreprise Ericsson qui devient sponsor maillot principal de 1997 à 2001 avant de céder sa place à Khalifa Airways, autre entreprise dans le giron du groupe Louis-Dreyfus.

Le 14 octobre 2017Orange devient le sponsor maillot du club pour deux saisons, soit jusqu'en 201984.

Palmarès et records

Palmarès

Le tableau suivant récapitule les performances de l'Olympique de Marseille dans les diverses compétitions françaises et européennes.

Palmarès de l'équipe première de l'Olympique de Marseille
Compétitions internationalesChampionnats nationauxCoupes nationales
Compétitions nationales disparuesCompétitions régionalesTournois saisonniers

Bilan sportif

À l'issue de la saison 2016-2017, l'Olympique de Marseille totalise 67 participations au championnat de France de première division et 12 participations au championnat de deuxième division nationale. Marseille est le club comptant le plus de participations en première division, devant le FC Sochaux100. L'OM a été le premier club à atteindre les 1 000 buts (1953-1954)101 ou les 1 000 victoires (2013-2014)102.

Bilan par championnat (mis à jour au terme de la saison 2016-2017)
ChampionnatSaisonsTitresJGNPBpBcDiff.
Division 1/Ligue 1 67 9 2398 1056 614 728 3845 3089 +756
Division 2/Ligue 2 12 1 432 206 114 112 665 450 +215
Bilan par compétition européenne (mis à jour au terme de la saison 2016-2017)
CompétitionSaisonsJGNPBpBcMeilleure performance
Coupe des clubs champions / Ligue des champions 14 102 43 19 40 153 118 Vainqueur (1993)
Coupe UEFA / Ligue Europa 12 76 33 22 21 108 81 Finaliste (1999 et 2004)
Coupe des coupes (Compétition disparue) 3 14 8 2 4 19 13 Demi-finaliste (1988)
Coupe Intertoto (Compétition disparue) 2 8 4 3 1 16 9 Vainqueur (2005)
Total compétitions UEFA 31 200 88 46 66 296 221 -
Coupe des villes de foires (Compétition disparue) 3 6 3 0 3 7 8 Seizième de finaliste (196319691971)
Total Europe 34 206 91 46 69 303 229 -

Coefficient UEFA

Le coefficient UEFA est utilisé lors des tirages au sort des compétitions continentales organisées par l'Union des associations européennes de football. En fonction des performances des clubs sur le plan européen pendant cinq saisons, ce coefficient est calculé grâce à un système de points et un classement est établi. À l'issue de la saison 2016-2017, l'OM est à la soixante-quinzième place103. Depuis la création de ce classement en 1960, l'Olympique de Marseille dispute l'Europe assez fréquemment pour avoir été classé quarante-six fois en cinquante-six ans. La meilleure position est cinquième club européen en 1992-1993 et le club marseillais fait partie du top 10 européen de 1991-1992 à 1994-1995104. L'OM rentre six fois dans le top 10 des meilleurs coefficients saisonniers : 3e meilleur coefficient de la saison en 1987-1988105 et 1992-19931064e en 2003-20041075e en 1990-19911086e en 1998-1999109 et 7e en 1989-1990110.

Meilleur classement en 1992-1993111
RangClubCoefficient
3 Drapeau : Italie Juventus 7.291
4 Drapeau : Italie AC Milan 7.005
5 Drapeau : France Olympique de Marseille 6.936
6 Drapeau : Belgique Anderlecht 6.760
7 Drapeau : Portugal FC Porto 6.483
Classement UEFA 2016-2017112
RangClubCoefficient
73 Drapeau : Autriche Rapid Vienne 28.570
74 Drapeau : Pologne Legia Varsovie 28.450
75 Drapeau : France Olympique de Marseille 28.333
76 Drapeau : Allemagne Eintracht Francfort 27.899
77 Drapeau : Italie Torino 27.666

Records

À la fin de la saison 2016-2017, l'Olympique de Marseille a accumulé plusieurs records en France et en Europe durant toute son histoire. Concernant les performances uniques pour un club français, il y a le Soulier d'or 1971 de Josip Skoblar113, le Ballon d'or 1991 de Jean-Pierre Papin114 et la victoire en Ligue des champions 1993OG 17.

Records européens

Photographie montrant Loic Rémy sous le maillot olympien.
Loïc Rémy marque l'un des sept buts contre le MŠK Žilina.

La compétition reine en Europe s’appelle Coupe d'Europe des clubs champions de 1955-1956 à 1991-1992, puis Ligue des champions depuis 1992-1993. Ces deux formats inclus, soit 62 éditions, l'OM est l'un des treize champions d'Europe qui remportent la compétition sans perdre de match115. Pendant dix-neuf ans, de 1991-1992 à 2010-2011, l'OM a eu le record du nombre de meilleurs buteurs consécutifs (3 saisons, 1990-1992). Cette performance est battue par le FC Barcelone qui a le meilleur buteur quatre saisons de suite (2009-2012)116.

Dans le format Ligue des champions, le club possède la plus large victoire à l'extérieur en phase finale depuis qu'il a gagné 0-7 sur le terrain du MŠK Žilina en novembre 2010117. Le match Feyenoord Rotterdam-Marseille de décembre 1999 possède le record de cartons rouges : trois, dont deux pour l'OM117. Pendant dix ans, de 1992-1993 à 2002-2003, les Marseillais ont établi la plus large victoire de la compétition (6-0 contre le CSKA Moscou en mars 1993 et performance dépassée par un succès 7-0 de la Juventus contre l'Olympiakos en décembre 2003)118.

Records français

Le club phocéen a les meilleures performances en Ligue des champions, en Ligue Europa et en Coupe Intertoto. Il est l'unique vainqueur de la Ligue des championsOG 17, il termine deux fois finaliste de la Ligue Europa quand d'autres ne l'ont été qu'une fois119 et il remporte la Coupe Intertoto comme onze autres clubs120. Il s'agit aussi du club qui a disputé le plus de finales européennes (4)OG 17. En outre, l'OM possède le record du nombre de meilleurs buteurs en Ligue des champions (3)116 et en championnat (12)121, dont le record de meilleur buteur consécutif en championnat (6 saisons, 1988-1993)121. Il a le buteur le plus prolifique sur une saison de championnat (Josip Skoblar, 44 buts en 1970-1971)OG 18, sur une finale de Coupe de France (Jean-Pierre Papin, 3 buts en 1988-1989)122, sur plusieurs finales de Coupe de France (Emmanuel Aznar, 4 buts en 3 finales)122 ou sur une édition du Trophée des champions (André Ayew, 3 buts en 2011)123. Le club a aussi le record du nombre de meilleur passeur en championnat (4)124.

En championnat de France, l'Olympique de Marseille a le record de victoires (1056)100, de buts marqués (3845)100, de places de vice-champion (11)125 ou de places sur le podium (25)125. Sur une saison, il a le plus grand nombre de victoires consécutives à l'extérieur (9)126, le plus petit nombre de défaites à domicile (aucune)126 et le plus petit nombre de défaites à l’extérieur (1)126. En 1991-1992, l'OM établit le plus petit nombre de défaites (3) et ce record est effacé par le FC Nantes, une défaite lors de la saison 1994-1995OG 19. Il est aussi le dernier club parmi les vingt participants du premier championnat de France à avoir été relégué en D2 (saison 1959-1960)B 14.

En Coupe de France, l'OM détient le record du plus grand nombre de finales jouées (19)122 et de la meilleure attaque sur une édition (63 buts inscrits en 1933-1934)B 14. L'Olympique de Marseille possède la meilleure attaque sur une édition du Trophée des champions (5 buts inscrits en 2011)123.

Personnalités du club

Historique des présidents

Photographie montrant le président de l'OM de l'époque, Marcel Leclerc, en train d'assister au match contre l'Ajax Amsterdam.
Marcel Leclerc au stade Vélodrome lors du match opposant l'OM à l'Ajax Amsterdam de Johan Cruyffen 1971.

Depuis sa création, l'Olympique de Marseille a connu plusieurs présidents que l'on peut qualifier d'emblématiques. Il s'agit notamment de Marcel Leclerc, de Bernard Tapie et plus récemment de Pape DioufOG 20.

Marcel Leclerc débarque en 1965127 dans un club à reconstruire, qui évolue en deuxième division. L'homme de presse, propriétaire notamment d'un journal sportif (But !A 11) amène dans les caisses vides du club un apport financier conséquent et demande en contrepartie à la mairie de Marseille une détaxe pour les matchs au stade Vélodrome et l'octroi d'une subvention. Devant le refus de la municipalité, il quitte le Vélodrome et fait aménager le stade de l'HuveauneB 15 où le club évoluera une saison et où il retrouvera l'élite.

En 1969, il remporte la Coupe de France et tient sa promesse émise avant la finale en plongeant dans le Vieux-PortOG 21. Il remporte le titre de champion de France en 1971 et rentre dans l'histoire en 1972 en réalisant le premier doublé Coupe-Championnat de l'histoire du clubOG 9. Mais en juillet 1972, Marcel Leclerc est démis de ses fonctions, accusé de malversations financièresB 8.

Photographie montrant l'ancien président de l'OM, Bernard Tapie.
Bernard Tapie a conduit l'OM vers ses plus grands succès.

Un dîner à l'ambassade d'URSS en 1985 où étaient présents Gaston Defferre, alors maire de Marseille, ainsi que sa femme et Bernard Tapie, seraient à l'origine de la venue de l'homme d'affaires sur la Canebière en 1986B 16. Tapie impose rapidement sa marque en dirigeant le club de façon omnipotenteF 3, ce qui entraîne une valse des entraîneurs (Gérard BanideGérard Gili et Franz Beckenbauer en feront les frais), et en ramenant des Jean-Pierre PapinKarl-Heinz Förster ou encore Alain Giresse. Il décroche quatre titres de champion (1989199019911992), une Coupe de France en 1989, perd la finale de Coupe des clubs champions européens à Bari en 1991 mais accédera à la gloire deux ans plus tard à Munich face à l'AC Milan. L’affaire VA-OM viendra stopper et ternir cette épopée.

C'est durant l'année 2005 que Pape Diouf devint président de l'OM sous l'influence de l'actionnaire majoritaire de l'époque, Robert Louis-Dreyfus128. En 2006, il est à l'origine d'une décision controversée d'aligner une équipe bis de l'OM face au Paris SG pour le compte de la 30e journée de championnat de Ligue 1. Il avait en effet refusé d'envoyer l'équipe des titulaires, arguant du non-respect par les services de sécurité du PSG des normes de sécurité concernant l'accueil des supporters marseillais au Parc des Princes. Cette décision lui a attiré les foudres d'une partie du public français, de la Ligue de football professionnel et du diffuseur exclusif du championnat, Canal+ ; mais elle lui a aussi permis de faire l'union sacrée autour de lui parmi les supporters olympiens129. Ce match se terminera par un inattendu 0-0 au terme d'un match fermé. Sous sa présidence, l'Olympique de Marseille progresse régulièrement dans la hiérarchie française (5e en 2005-2006, puis 2e en 2006-2007, 3e en 2007-2008, et 2e en 2008-2009), en se qualifiant très régulièrement en Ligue des Champions. Il accède également deux fois d'affilée à la finale de la Coupe de France (perdues en 2006 face au Paris Saint-Germain et en 2007 face au FC Sochaux).

Historique des entraîneurs

Photographie montrant le visage de Jozsef Eisenhoffer.
Jozsef Eisenhoffer obtient le premier titre de champion de France de l'OM en 1937.

József Eisenhoffer a été joueur à l'Olympique de Marseille mais aussi entraîneur de l'Olympique de Marseille pendant six saisons durant lesquelles il remporta un titre de champion de France en 1937 puis un titre de vainqueur de la Coupe de France en 1938.

En 1964Mario Zatelli est nommé entraîneur du club phocéen, après y avoir évolué en tant que joueur dans les années 1930. À son palmarès d’entraîneur, il compte une remontée en première division en 1966, une Coupe de France en 1969 et un doublé Coupe-Championnat en 1972, obtenus avec notamment le duo d'attaque Magnusson-Skoblar. Sa carrière d'entraîneur au sein du club ne fut pas des plus tranquilles, le président Marcel Leclerc l’ayant embauché puis remercié trois fois jusqu’en 1973. Avec Zatelli, l'OM a écrit l'une des plus belles pages de son histoire. En décembre 1970Mario Zatelli est limogé et se voit remplacé par le technicien français Lucien Leduc qui remporte avec l'OM un titre de champion de France en 1971. Cependant, la saison suivante, il est à son tour remplacé par Mario Zatelli, son prédécesseur. L'ancien défenseur central de l'OM, Jules Zvunka, a porté à plusieurs reprises le costume de pompier de service au sein du club phocéen. En effet, en 1974, Zvunka évite une relégation du club qui semblait presque inéluctable, puis termine 2e du championnat en 1975 avant de gagner la Coupe de France. Il est rappelé en 1977 pour redresser un OM qui alors enchaînait une série de résultats catastrophiques toutes compétitions confondues avant d'être de nouveau renvoyé. Seize mois plus tard (en décembre 1978), il est appelé à la rescousse pour un troisième sauvetage réussi avec une série de 11 matchs sans défaite130.

Photographie montrant Gérard Gili.
Gérard Gili a obtenu trois titres avec l'OM en 1989 et en 1990.

En 1988Gérard Gili succède à la surprise générale à Gérard Banide au poste d'entraîneur de l'équipe première et devient le second entraîneur de l'ère Tapie. Il opte pour la sobriété et réalise le doublé pour sa première saison alors qu'il n'a aucune expérience au haut niveau. Il échouera en demi-finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions contre Benfica en 1990 à cause de la fameuse main de Vata en toute fin de match. Il reste ensuite cinq ans à la tête du centre de formation de Marseille. Il reviendra sur le banc olympien en 1997, mais sans grand succès.

Raymond Goethals a notamment mené l'Olympique de Marseille à son titre de champion d'Europe en 1993, devenant ainsi le premier entraîneur à remporter un trophée européen avec un club français de football. Avant d'entraîner l'OM, il a de bons résultats avec l'équipe nationale belge, avec le club bruxellois d'Anderlecht (finale de la Coupe européenne des vainqueurs de coupe en 1977 avant de remporter la compétition l'année suivante, en 1978), avec le Standard de Liège (champion de Belgique en 1982 et 1983), plus une finale européenne, de nouveau avec Anderlecht (nouveau titre de champion de Belgique et deux Coupes de Belgique). En 1990Raymond Goethals est appelé à Marseille par Bernard Tapie en vue de décrocher la première Coupe d'Europe d'un club français. En 1991, l'OM échoue de justesse en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions après la séance des tirs au but, face à l'Étoile rouge de Belgrade. En 1993, il remporte avec son équipe, la finale de la Ligue des champions face au Milan AC, accomplissant là le plus haut fait d'armes de sa carrière.

Photographie montrant Raymond Goethals.
Le technicien belge Raymond Goethals a permis à l'OM de soulever sa première C1 en 1993.

En 1997Rolland Courbis est engagé pour reconstruire l'Olympique de Marseille. Dès sa première saison, il réussit à qualifier le club pour la Coupe UEFA. La saison suivante, l'OM et les Girondins de Bordeaux se disputent le titre jusqu'à la dernière journée, les Girondins terminant vainqueurs et Marseille se qualifie le club pour la Ligue des champions 1999-2000, cinq ans après sa dernière participation. Courbis emmène aussi le club en finale de Coupe UEFA 1998-1999 qu'il perd contre Parme AC.

En septembre 2007, l'entraîneur belge Éric Gerets succède à Albert Emon limogé pour cause de mauvais début de saison, l'OM étant alors dix-septième. Il réussit à faire remonter le club, avec pour son premier match un succès à Anfield contre le Liverpool Football Club et qualifie l'OM pour la Ligue des champions de l'UEFA 2008-2009. La saison suivante, il finit second du championnat et à l'instar de Courbis 10 ans plus tôt, il perd le titre à la dernière journée dans un « mano a mano » avec les Girondins de Bordeaux. Il quitte le club en fin de saison.

Photographie montrant Didier Deschamps.
À son retour à l'OM, Didier Deschamps a offert un nouveau titre de champion de France en 2010.

Il est remplacé à l'été 2009 par Didier Deschamps, capitaine emblématique de l'équipe marseillaise ayant remporté la Ligue des champions en 1993, qui a également entrainé et mené l'AS Monaco en finale de cette même compétition en 2004. Il remporte en tout six compétitions (championnat de France 2010, Coupe de la Ligue 2010, 2011, 2012 et Trophée des champions 2010, 2011). En 2010, il réussit à qualifier l'OM en huitième de finale de Ligue des championspour la première fois depuis 1999. La saison suivante, l'OM est quart de finaliste de la Ligue des champions en éliminant l'Inter de Milan en 8e de finale.

Après une saison 2011-2012 très moyenne ponctuée par une dixième place au classement du championnat, Vincent Labrune décide de se séparer de son entraîneur Didier Deschamps qui, dans la foulée, prend en main l'équipe de France. Il choisit le technicien français Élie Baup pour le remplacer. Les hommes de Baup finissent à la deuxième place au terme de la saison 2012-2013. Cependant, suite à une campagne européenne catastrophique ponctuée par zéro point lors de la phase de poules de la Ligue des champions, Baup est substitué en décembre 2013 par José Anigo qui assure l'intérim jusqu'à la fin de la saison et place l'OM en sixième position.

Pour la saison 2014-2015, c'est l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa, ancien sélectionneur de l'Argentine et du Chili, qui prend les commandes de l'Olympique de Marseille. Leader de la sixième à la vingtième journée, l'OM rate sa fin de saison et termine finalement quatrième, se qualifiant pour la Ligue Europa 2015-2016. Il démissionne à la surprise générale à la fin du premier match de la saison suivante. Vincent Labrune nomme l'espagnol Míchel pour succéder à Franck Passi qui s'est chargé de l'intérim après le départ de Bielsa. Après plusieurs mois sans résultats positifs à domicile et une mauvaise position au classement, l'OM se sépare de l'espagnol et intronise Franck Passi à la tête de l'équipe. Il permet à l'OM de se maintenir en Ligue 1 en terminant à la treizième place puis d'arriver en finale de la Coupe de France, finale perdue face au PSG. Il restera en poste jusqu'à la nomination par les nouveaux dirigeants de l'OM du technicien français Rudi Garcia en octobre 2016.

Joueurs emblématiques

Ci-dessous sont présentées les équipes les plus souvent alignées qui ont été sacrées championnes de France de première division depuis l'instauration du professionnalisme en France en 1932131 ainsi que l'équipe qui a été sacrée championne d'Europe en 1993132.

Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1937I 1,133
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1948I 1,134
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1971I 1,135
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1972I 1,136
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1989I 1,137
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1990I 2,138
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1991I 2,139
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 1992I 2,140
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en Ligue des champions en 1993132.
Voir l’image vierge
L'équipe type du titre en 2010I 2,141

Tout au long de son histoire, l'Olympique de Marseille a compté de grands joueurs qui, pour la plupart, ont également été internationaux.

Joueurs les plus capés au 22 février 2018142
JoueursMatchsButsCarrière au club
Drapeau : France Steve Mandanda 476 0 2007-2016 / 2017-
Drapeau : France Roger Scotti 452 66 1942-1958
Drapeau : France François Bracci 343 15 1968-1979 / 1983-1985
Drapeau : France Jean Bastien 339 13 1935-1938 / 1939-1940 / 1941-1949
Drapeau : France Mathieu Valbuena 331 38 2006-2014
Drapeau : France Georges Dard 329 107 1936-1937 / 1938-1948 / 1949-1954
Drapeau : France Jean-Paul Escale 327 0 1960-1971
Drapeau : France Benoît Cheyrou 306 28 2007-2014
Drapeau : France Marius Trésor 298 12 1972-1980
Drapeau : France Jules Zvunka 298 0 1966-1973
Meilleurs buteurs au terme de la saison 2016-2017143
JoueursMatchsButsCarrière au club
Drapeau : Suède Gunnar Andersson 250 194 1950-1958
Drapeau : France Jean-Pierre Papin 275 182 1986-1992
Drapeau : Croatie Josip Skoblar 211 176 1966-1967 / 1969-1975
Drapeau : France Jean Boyer 181 170 1923-1935
Drapeau : France Emmanuel Aznar 205 152 1936-1949 / 1951-1952
Drapeau : France Joseph Alcazar 193 138 1927-1936 / 1941-1942
Drapeau : Cameroun Joseph 236 112 1962-1970
Drapeau : France Georges Dard 330 106 1936-1937 / 1938-1948 / 1949-1954
Drapeau : Sénégal Mamadou Niang 227 100 2005-2010
Drapeau : France Mario Zatelli 149 99 1935-1938 / 1943-1944 / 1945-1948

Effectif professionnel actuel

Le premier tableau liste l'effectif professionnel de l'OM pour la saison 2017-2018. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.

Effectif professionnel de l'Olympique de Marseille au 25 mars 2018144
Joueurs     Encadrement technique
No P.Nat.145NomDate de naissanceSélection146Club précédentContrat
1 G Drapeau de la France Romain Cagnon 12/05/1997 (20 ans) France -16 ans Stade rennais 2017-2018
16 G Drapeau de la France Yohann Pelé 04/11/1982 (35 ans) France espoirs FC Sochaux 2015-2019
30 G Drapeau de la France Steve Mandanda 28/03/1985 (33 ans) France Crystal Palace FC 2017-2020
40 G Drapeau de la France Florian Escales 03/02/1996 (22 ans) France espoirs Formé au club 2016-2019
2 D Drapeau du Japon Hiroki Sakai 12/04/1990 (28 ans) Japon Hanovre 96 2016-2021
6 D Drapeau du Portugal Rolando 31/08/1985 (32 ans) Portugal FC Porto 2015-2018
12 D Drapeau du Cameroun Henri Bedimo 04/06/1984 (33 ans) Cameroun Olympique lyonnais 2016-2019
13 D Drapeau de la Tunisie flèche vers la droite Aymen Abdennour 06/08/1989 (28 ans) Tunisie Valence CF 2017-2019
17 D Drapeau de la Guinée Bouna Sarr 31/01/1992 (26 ans)
FC Metz 2015-2020
18 D Drapeau de la France Jordan Amavi 09/03/1994 (24 ans) France espoirs Aston Villa 2017-2021
20 D Drapeau de la France Christopher Rocchia 01/02/1998 (20 ans)
Formé au club 2017-2021
23 D Drapeau de la France Adil Rami 27/12/1985 (32 ans) France FC Séville 2017-2021
- D Drapeau du Cameroun Brice Nlaté 08/10/1995 (22 ans) Cameroun Formé au club 2014-2018
- D Drapeau de l'Arménie Gaël Andonian 07/02/1995 (23 ans) Arménie Formé au club 2015-2018
4 M Drapeau de la France Boubacar Kamara 23/11/1999 (18 ans) France -19 ans Formé au club 2017-2020
8 M Drapeau de la France Morgan Sanson 18/08/1994 (23 ans) France espoirs Montpellier HSC 2017-2021
19 M Drapeau du Brésil Luiz Gustavo 23/07/1987 (30 ans) Brésil VfL Wolfsbourg 2017-2021
22 M Drapeau de la France Grégory Sertic 05/08/1989 (28 ans) France espoirs Girondins de Bordeaux 2017-2020
27 M Drapeau de la France Maxime Lopez 04/12/1997 (20 ans) France espoirs Formé au club 2014-2021
29 M Drapeau du Cameroun André Zambo Anguissa 16/11/1995 (22 ans) Cameroun Coton Sport 2015-2021
5 A Drapeau de l'Argentine Lucas Ocampos 11/07/1994 (23 ans) Argentine -17 ans AS Monaco FC 2015-2020
10 A Drapeau de la France Dimitri Payet Capitaine 29/03/1987 (31 ans) France West Ham United 2017-2022
11 A Drapeau de la Grèce Konstantínos Mítroglou 12/03/1988 (30 ans) Grèce SL Benfica 2017-2021
14 A Drapeau du Cameroun Clinton Njie 15/08/1993 (24 ans) Cameroun Tottenham Hotspur 2016-2020
15 A Drapeau de la Turquie Yusuf Sarı 20/11/1998 (19 ans) Turquie espoirs Formé au club 2017-2021
26 A Drapeau de la France Florian Thauvin 26/01/1993 (25 ans) France Newcastle United 2016-2021
28 A Drapeau de la France Valère Germain 17/04/1990 (27 ans) France espoirs AS Monaco FC 2017-2021
   
Entraîneur(s)
Entraîneur(s) adjoint(s)
Préparateur(s) physique(s)
  • Drapeau : Italie Paolo Rongoni
  • Drapeau : France Fabien Bossuet
  • Drapeau : Italie Paolo Casale
Entraîneur(s) des gardiens
Kinésithérapeute
  • Drapeau : France Stéphane Santiago
  • Drapeau : France Alain Soultanian
  • Drapeau : France Yannick Dyduch
  • Drapeau : France Geoffrey Van Overschelde

Analyste vidéo

  • Drapeau : France Thomas Benedet

Intendant(s)

  • Drapeau : Algérie Walid Baaloul
Médecin(s)
  • Drapeau : France Franck Le Gall
  • Drapeau : France Jacques Taxil

Légende

Consultez la documentation du modèle

Joueurs prêtés  
P.Nat.NomDate de naissanceSélectionClub en prêtContrat  
3 D Drapeau du Brésil Dória 08/11/1994 (23 ans) Brésil Yeni Malatyaspor 2014-2019
15 D Drapeau de la Slovaquie Tomáš Hubočan 17/09/1985 (32 ans) Slovaquie Trabzonspor 2016-2019
7 M Drapeau de la France Rémy Cabella 08/03/1990 (28 ans) France AS Saint-Étienne 2016-2020
20 M Drapeau de la Tunisie Saîf-Eddine Khaoui 27/04/1995 (22 ans) Tunisie ESTAC Troyes 2016-2021

Structures du club

Structures sportives

Stades

Articles détaillés : Stade de l'Huveaune et stade Vélodrome.
Photographie montrant le stade Vélodrome dans son ancienne configuration.
Vue panoramique du stade dans son ancienne configuration lors du match OM-MSK Žilina en 2010.

Le club, qui pratiquait ses activités sur un terrain du Parc Borély ainsi que sur un champ de manœuvres jouxtant le Parc Chanot, décide après son premier titre de champion du Littoral USFSA en 1904 d'avoir un stade digne de ce nom et se porte acquéreur du stade de l'HuveauneC 1. Ce stade porte plus tard le nom de Fernand Bouisson, international et capitaine de la section rugby. Cette enceinte de 15 000 spectateurs est aussi utilisée durant la Seconde Guerre mondiale, le Vélodrome étant utilisé par les militaires, puis entre 1965 et 1966 à la suite du refus de la mairie de détaxer les matchs au stade Vélodrome et en 1982-1983 lors de la rénovation du Vélodrome en vue de l'Euro 1984B 17.

L'Olympique de Marseille évolue à domicile au stade Vélodrome depuis le 13 juin 1937 et un match d'inauguration face aux Italiens du Torino Football Club en match amical qui se termine sur la victoire des Phocéens (2-1)A 5. Ce dernier, propriété de la ville de Marseille, est situé au 3 boulevard Michelet dans le 8e arrondissement de Marseille. L'accès à l'Orange Vélodrome peut se faire grâce aux transports en commun via la Ligne 2 du métro de Marseille en sortant au terminus Sainte-Marguerite Dromel débouchant sur la rue Raymond Teisseire du côté de la tribune Ganay ou en sortant à la station Rond-point du Prado donnant sur le boulevard Michelet du côté de la tribune Jean Bouin147. En voiture, le stade est accessible depuis le réseau autoroutier à la sortie centre-ville de l'A55 ou encore à la sortie numéro 36 de l'A7.

Photographie montrant l'Orange Vélodrome dans sa nouvelle configuration.
Vue sur l'Orange Vélodrome à Marseille.

Sous l'impulsion de Bernard Tapie, la chanson Jump de Van Halen accompagne l'entrée des joueurs sur le terrain depuis août 1986A 4. De plus, le titre Come with me de Puff Daddy et Jimmy Page résonne lorsqu'un but est inscrit par les joueurs marseillais148.

Le stade connaît plusieurs liftings à l'occasion de l'Euro 1984 et de la Coupe du monde 1998. Ce dernier devient ainsi le deuxième stade de France en matière de places disponibles, derrière le stade de France, avec une capacité de 60 013 spectateurs. Très critiqué par les Marseillais notamment pour son architecture (absence de toiture, aucune résonance acoustique), le stade Vélodrome est l'objet de plusieurs projets visant à le couvrir ou l'agrandir149. Le 9 juillet 2009, le conseil municipal adopte un projet de reconfiguration du stade Vélodrome et de ses alentours, comprenant la couverture de l'ensemble des tribunes et une capacité portée à 67 394 places150. De nombreux travaux sont opérés au niveau du stade entre 2011 et 2014 en vue de l'organisation de l'Euro 2016 en France.

À partir de la saison 2014-2015, le club phocéen joue dans l'enceinte rénovée qu'il inaugure contre Montpellier HSC en s'inclinant (0-2). Depuis 2014, le stade répond aux critères des stades de catégorie 4 de l'UEFA151. Le 3 juin 2016 est signé un partenariat entre Arema et Orange. Le stade Vélodrome prend alors le nom d'Orange Vélodrome appliquant un contrat de naming pour une durée de 10 ans152,153.

Photographie montrant l'Orange Vélodrome depuis l'intérieur dans sa nouvelle configuration.
Vue depuis l'intérieur de l'Orange Vélodrome dans sa nouvelle configuration en 2015.

Centre d'entraînement

Le centre d'entraînement de la Commanderie est inauguré en juillet 1991 par les joueurs de l’Olympique de Marseille, laissant derrière eux les terrains de Luminy ou de Saint-Menet, dispersés un peu partout dans la ville. Ce projet était issu d'un vœu de l'ancien directeur sportif Michel Hidalgo.

En 2002, ce centre situé dans le 12e arrondissement de Marseille se développe et se modernise. En janvier 2005, l'ensemble des services administratifs ainsi que le pôle OM Médias du club sont transférés dans un bâtiment neuf du complexe olympien154.

Le 26 août 2009, le centre est renommé « Centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus », en hommage à l'ancien propriétaire du club décédé en juillet 2009155. Le centre connaît à cette occasion une nouvelle extension avec l'inauguration d'un bâtiment pour le secteur sportif comprenant notamment des chambres pour des mises au vert à Marseille même.

Les joueurs du centre de formation s'entraînent dans ce complexe mais étaient hébergés à la Bastide des Accates156 dans le 9e arrondissement. En janvier 2011, un centre d'hébergement flambant neuf est inauguré au centre d'entrainement Robert Louis-Dreyfus comportant 1 900 m2. Il remplace la Bastide devenue vétuste.

Centre de formation

Photographie montrant Samir Nasri sous le maillot de l'Equipe de France.
L'international français Samir Nasri est passé par toutes les sections de jeunes de l'Olympique de Marseille ainsi que par l'équipe réserve.

Le centre de formation de l'OM se situe au centre d'entraînement Robert-Louis-Dreyfus. Le vice-président du centre est l'ancien Olympien Robert Nazarétian, Jean-Luc Cassini est le directeur du centre de formation depuis août 2016Sébastien Pérez est, quant à lui, responsable du recrutement157. Les meilleurs éléments de l'équipe des moins de 19 ans entraînée par Olivier Januzzi intègrent l'équipe réserve olympienne aujourd'hui coachée par David Le Frapper. Historiquement, le centre de formation de l'Olympique de Marseille n'est pas réputé comme l'un des meilleurs de France mais il a tout de même permis de faire éclore des joueurs comme Alain BoghossianMathieu FlaminiMehdi BenatiaSamir NasriRomain AlessandriniAndré AyewJordan Ayew ou encore plus récemment Maxime Lopez.

Au cours de l'année 2017, l'OM par l'intermédiaire de son président Jacques-Henri Eyraud a signé de nombreux partenariats avec les clubs amateurs du bassin marseillais. Sous la responsabilité de Stéphane Richard, deux types de partenariat différents ont été signés : un partenariat nommé OM Next Generation Champion a été conclu avec l'AS Gémenos, l'ASPTT Marseille, le Burel FC, le FC Martigues et Luynes Sports. L'autre partenariat dénommé OM Next Generation a été signé notamment avec l'Aubagne FC, le SMUC ou encore l'US Endoume158. Ces accords prévoient notamment une dotation de l'ordre de 5 000 euros par saison pour chacun des clubs affiliés mais aussi la formation des éducateurs financée par l'OM. En contrepartie, les clubs partenaires s'engagent à signaler à l'OM les jeunes joueurs prometteurs et à favoriser leur arrivée au centre de formation de l'OM dans la mesure où le pouvoir décisionnaire appartient uniquement aux parents des joueurs concernés159.

Structures extra-sportives

Siège

Avant le Centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus, l'OM a connu de multiples adresses. Le club s'installe tout d'abord 7, rue de Suffren près du Vieux-Port, où se trouvait le défunt club d'escrime de l'Épée avant de sièger rue de la Tour à la Brasserie Saint-Georges en 1909, au Café de la Bourse en 1920, puis à la Brasserie des Sports sur la Place Castellane en 1924. L'OM sera domicilié 6, rue Edmond Rostand puis 1, rue Reine-Élizabeth à l'angle de la Canebière jusqu'en 1949. Ensuite pendant près de vingt ans, le club siège place Félix-Baret avant que Marcel Leclerc décide de s'installer dans l'enceinte du stade Vélodrome. L'arrivée de Bernard Tapie entraîne un nouveau déménagement sur l'avenue du Prado. En 1996, le club s'installe à nouveau près de son stade sur la rue Négresko, avant de définitivement prendre place à La Commanderie en 2005A 12.

Boutiques officielles

Quatre boutiques officielles sont présentes dans la cité phocéenne : le musée-boutique du stade Vélodrome et trois boutiques (rue Saint-FerréolCanebière et La Valentine). Une cinquième boutique est ouverte à Vitrolles en juillet 2010 tandis qu'une sixième apparaît à Plan de Campagne à l'été 2011. L'OM a aussi inauguré une boutique dans le centre-ville d'Alger en décembre 2008, ce qui en fait le premier club français à posséder une boutique officielle à l'étranger. L'Olympique de Marseille possède en outre un millier de points de vente à travers la FranceA 13. Le club compte ainsi développer un réseau de points de vente à travers toute l'Afrique160, ainsi qu'en Asie et au Moyen-Orient161.

En 2016, le club en partenariat avec Adidas, ouvre une nouvelle boutique officielle de l’OM au sein de l'Orange Vélodrome. Cette boutique, située sous le parvis du côté de la tribune Jean Bouin, est dotée d’une surface de 1 000 m2. Les supporters ont ainsi la possibilité de se procurer l'ensemble des produits dérivés de l’OM en étant au plus près du stade162.

Musée

L'Orange Vélodrome devrait accueillir, d'ici à 2020, un musée entièrement consacré à l'histoire de l'Olympique de Marseille. D'une superficie de 5 000 m2, il devrait être ouvert tous les jours et contiendrait notamment un restaurant163. Le club phocéen serait ainsi doté d'un équipement à la hauteur de son prestigieux passé et du niveau des grands clubs européens tels que le FC Barcelone ou la Juventus.

Aspects juridiques et économiques

Aspects juridiques

Statut juridique et légal

L'Olympique de Marseille se compose d'une association détentrice du numéro d'affiliation à la FFF et d'une société. L'association Olympique de Marseille gère désormais uniquement la section amateur, la section féminine et des stages à travers toute la France. La société Olympique de Marseille, au capital social de 57 millions d'euros, possède le statut de société anonyme sportive professionnelle(SASP) depuis 2001. Avant cette date, le club était une société anonyme à objet sportif (SAOS)164. Son chiffre d'affaires s'élève à 93 millions d'euros sur l'année 2017. Elle comporte entre 100 et 199 salariés165. Elle a vocation à gérer à la fois la section professionnelle de l'OM mais aussi les équipes de jeunes (des moins de 12 ans jusqu'à l'équipe réserve) du centre de formation depuis 2017166.

Organigramme

L'actionnaire majoritaire et président du conseil de surveillance du club est l'homme d'affaire américain Frank McCourt165. Par ailleurs, une part résiduelle du capital est détenue par Kyril Louis-Dreyfus, le fils de l'ancienne propriétaire Margarita Louis-Dreyfus167Jacques-Henri Eyraud est le président du directoire de l'Olympique de Marseille165Andoni Zubizarreta est le directeur sportif, assisté par Albert Valentin52.

Aspects économiques

Éléments comptables

Chaque saison, l'Olympique de Marseille publie son budget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de la DNCG, l'instance qui contrôle l'état des finances des clubs français de football. Le budget prévisionnel d'un club s'établit en amont de l'exercice à venir et correspond à une estimation de l'ensemble des recettes et des dépenses prévues par l'entité. Les droits audiovisuels, qui varient notamment selon le nombre de diffusions des matchs du club et selon le classement final, les contrats de sponsoring ainsi que les recettes liées à la billetterie tiennent une part importante dans le budget marseillais en ce qui concerne les produits d'exploitation. Le résumé graphique ci-dessous est un diagramme en tuyaux d'orgue qui présente les budgets prévisionnels de l'Olympique de Marseille saison après saison168,169,170,171,172,173,174,175,176,177,178.

Transferts les plus coûteux

Les deux tableaux ci-dessous synthétisent les plus grosses ventes et achats de joueurs dans l'histoire du club marseillais.

Acquisitions179,180,181
RangJoueurMontantProvenanceDate
1erDrapeau : France Dimitri Payet29 M€Drapeau : Angleterre West Ham United29 janvier 2017
2e Drapeau : Argentine Lucho González 19 M€ Drapeau : Portugal FC Porto 30 juin 2009
3e Drapeau : France André-Pierre Gignac 16 M€ Drapeau : France Toulouse FC 20 août 2010
4e Drapeau : France Loïc Rémy
Drapeau : France Florian Thauvin
Drapeau : Grèce Konstantínos Mítroglou
15 M€ Drapeau : France OGC Nice
Drapeau : France LOSC Lille
Drapeau : Portugal SL Benfica
19 août 2010
2 septembre 2013
31 août 2017
Cessions182,183
RangJoueurMontantDestinationDate
1erDrapeau : Belgique Michy Batshuayi39 M€Drapeau : Angleterre Chelsea FC3 juillet 2016
2e Drapeau : Côte d'Ivoire Didier Drogba 38,5 M€ Drapeau : Angleterre Chelsea FC 3 juillet 2004
3e Drapeau : France Franck Ribéry 25 M€ Drapeau : Allemagne FC Bayern Munich 7 juin 2007
4e Drapeau : France Giannelli Imbula 20 M€ Drapeau : Portugal FC Porto 1er juillet 2015
5e Drapeau : France Florian Thauvin 18,35 M€ Drapeau : Angleterre Newcastle United 19 août 2015
Légende : M€ = millions d'euros.

Soutien et image

Groupes de supporters

Photographie montrant le tifo réalisé par les groupes de supporters lors du classique contre le PSG en 2015.
Tifo réalisé sur l'ensemble des tribunes lors du clasico contre le Paris Saint-Germain en 2015.

Les supporters de l’Olympique de Marseille occupent une place prépondérante dans la vie du club depuis près d'un siècle. Ce sont eux qui financent les travaux d'aménagement du stade de l'Huveaune au début des années 1920184. Mis en sommeil durant les années 1950et 1960, les supporters marseillais retrouvent à nouveau des couleurs à l'occasion de la présidence Leclerc avec la création de l'Association des Supporters de l'OM dans les années 1970A 14. Par la suite, le phénomène ultras arrive en provenance d'Italie et fait rentrer les fans marseillais dans l'ère moderne du supportérisme. Ce phénomène donne naissance à de nombreux groupes dans les années 1980 dont le Commando Ultra'84 qui est le plus ancien groupe ultra de FranceA 15,D 1. À partir de 1987, le président Bernard Tapie cède la gestion des abonnements des virages à ces groupes de supporters, ce qui les implique totalement dans la vie du club. Une majoration sur les abonnements comprise entre 30 et 50 euros par an est perçue par les associations, permettant ainsi le financement des tifos, des animations ou des déplacements. Ce système unique en France n'est plus mis en place depuis l'arrivée des nouveaux propriétaires en 2017.

Des années 1980 jusqu'au début des années 1990, les supporters marseillais sont décrits comme ayant une idéologie nationaliste et raciste185. À titre d'exemples, des joueurs adverses Noirs sont l'objet de jets de bananes comme Basile Boli en 1987-1988 ou Joseph-Antoine Bell en 1989-1990OG 22,186. Depuis le milieu des années 1990, les supporters olympiens sont associés à une idéologie antiraciste et ils sont mis en opposition aux fans parisiens qui ont pour lieu commun d'être d'idéologie racisteOG 23,185. Les groupes suivants clament l'idéologie antiraciste et le multiculturalisme : le Commando Ultra'84187, les MTP188, les Yankee188, les South Winners189 et les Fanatics190. Les dirigeants de l'OM cautionnent cette vision puisqu'au cours des années 2000 et 2010, des tenues de l'OM ont été de couleur orange ou vert-jaune-rouge. La couleur orange symbolise l'antiracisme, elle vient des South Winners qui ont mis leurs Bomber à l'envers lors d'un match PSG-OM en 1989-1990 afin de matérialiser leur opposition à des skinheads parisiensOG 24,189. L'association de couleur vert, jaune et rouge représente les couleurs panafricaines et dans le cas du maillot de l'OM, le président Pape Diouf justifie leurs présences comme symbole du multiculturalisme de la ville191.

On dénombre au total huit groupes de supporters officiels192,193 :

Photographie montrant un drapeau tenu par un membre du Commando Ultra'84.
Les supporters marseillais occupent une place centrale dans la vie du club.
NomAbréviationDate de créationEmplacement au stade
Commando Ultra'84 CU'84 1984 Virage Sud
Yankee Nord Marseille YNM 1987 Virage Nord
Club des Amis de l'OM CAOM 1987 Tout le stade
South Winners SW87 1987 Virage Sud
Fanatics FAN 88 1988 Virage Nord
Dodgers DM92 1992 Virage Nord
Marseille Trop Puissant MTP 1994 Virage Nord
Handi Fan Club   2005 Tribune Ganay

Affluence

Le stade Vélodrome connaît 30 fois la meilleure affluence moyenne du championnat de France entre 1947-1948 et 2014-2015 (1948195419551969 à 197319751987 à 19931999 à 2011 et 2015). C'est le record devant le Paris SG (16 fois) et le RC Paris (14 fois). Sept de ces meilleures affluences ont été des records absolus en leur temps : 26 559 en 1970-1971, 31 544 en 1986-1987, 31 727 en 1989-1990, 51 409 en 1998-1999, 51 918 en 1999-2000, 52 996 en 2004-2005 et 53 130 spectateurs en 2014-2015. En championnat, le record d'affluence dans l'histoire du club phocéen date du 26 février 2017 avec 65 252 spectateurs venus lors de la réception du Paris Saint-Germain (1-5)194,195. En Coupe d'Europe, le record d'affluence est daté du 12 avril 2018 lors de la réception du RB Leipzig (5-2) avec 61 882 spectateurs196.

Les cinq plus grandes affluences de l'OM ont toutes été réalisées à l'extérieur ou sur terrain neutre dans des stades avec une plus grande capacité que le Vélodrome. 110 000 supporters sont présents à l'Estádio da Luz du Benfica Lisbonne en 1989-1990100 000 personnesau stade Central Lénine du Spartak Moscou en 1990-199181 051 personnes au stade San Siro de l'AC Milan en 1990-199180 000 personnes au stade de Silésie du Górnik Zabrze en 1971-1972 et 79 800 personnes sur terrain neutre au stade de France contre Sochaux en 2006-2007195,197.

L'OM est le premier club français à avoir joué devant plus de 40 000 spectateurs en deuxième division (40 376 face au Toulouse FC, le 16 octobre 1981B 14).

Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile de l'Olympique de Marseille depuis la saison 1969-1970195
Légende : point noir = saison en première division, point rouge = saison en deuxième division.

Rivalités

Rivalités sur un plan national

Photographie montrant les joueurs de l'OM affrontent ceux de Lyon en 2005.
Match OM-OL (1-1) du 14 août2005.

Depuis les années 1970 se dégagent notamment les confrontations contre l'AS Saint-Étienne dans un premier temps, les Girondins de Bordeaux au cours des années 1980, le Paris SG dans les années 1990 ou l'Olympique lyonnais à partir de la seconde moitié des années 2000198. Malgré le côté éphémère de l'intensité sportive, la singularité des ASSE-OMBordeaux-OMPSG-OM ou OL-OM perdurent dans le temps.

Les rencontres entre OM et ASSE sont régies par une rivalité médiatique et sportive qui apparaissent durant les années 1970 et qui dure un peu moins d'une décennie199. Les Stéphanoissont l'équipe phare à cette période et l'OM, sous l'impulsion de son président Marcel Leclerc, ambitionne également de jouer les premiers rôles. Les premières années voient le club marseillais rester dans l'ombre de Saint-Étienne puis la réussite sportive naissante conditionne un duel entre les deux équipes fanions200. Les matchs houleux, les « affaires » ou les personnalités charismatiques du président Marcel Leclerc et de son homologue Roger Rocher alimentent là aussi le caractère particulier de ces oppositions199.

Lorsque Bernard Tapie devient président de l'OM au cours de la saison 1985-1986201, le club vient de connaitre quatre saisons en deuxième division de 1980-1981 à 1983-1984202 et il a pour objectif de refaire du club le numéro un203. Les Girondins de Bordeaux sont l'équipe phare durant la décennie 1980, ainsi l'OM se présente en qualité d'outsider et, comme avec Saint-Étienne, le succès sportif grandissant des Marseillais conditionne une rivalité sportive jusqu'à la fin des années 1980. Cette rivalité est également en grande partie liée à l'affrontement médiatique par presse interposée qui durera plusieurs années entre Bernard Tapie et le président bordelais Claude Bez204,OG 25,D 2.

Par suite de la perte d'influence de Bordeaux sur le football français, Bernard Tapie recherche un autre rival pour pimenter le championnat et avoir un adversaire de premier ordre. Ainsi, la rivalité sportive entre l'OM et le Paris Saint-Germain a été volontairement montée de toutes pièces par les dirigeants des deux clubs205. Avec le temps, ces rencontres sont appelées « Classique » ou « Classico »OG 26, elles deviennent la confrontation majeure du championnat de FranceOG 27 et elles dépassent la rivalité sportive puisque s'y ajoutent des notions d'antagonismes géographiques, culturels ou sociologiques entre Marseille et Paris206.

Les années 2000 voient l'avènement de l'Olympique lyonnais qui remporte sept championnats consécutifs de 2001-2002 à 2007-2008 alors que le club n'avait jamais été champion auparavant207. Ainsi, l'OL acquiert une crédibilité au fil des ans et la confrontation OM-OL s'axe alors autour d'une rivalité sportive, de notoriété et de prestige entre le grand club français des années 1990 et celui des années 2000. Ces rencontres peuvent être appelées « Olympico »208.

Rivalités sur un plan régional

Photographie montrant les joueurs de l'OM affrontant ceux du Stade helvètique de Marseille.
Le derby marseillais entre l'Olympique de Marseille et le Stade helvétique en 1908.

Lors de la fondation du club au début du xxe siècle, une multitude de clubs sont déjà présents à Marseille. Le grand rival à cette époque est le Stade helvétique de Marseille qui rafle un bon nombre de championnats et qui place l'OM dans le rôle de l'éternel second. Cette rivalité occasionne parfois des accrochages entre supporters mais elle permet surtout d'accroître la popularité du football à Marseille. Par exemple, 2 000 spectateurs assistent au derby OM-SH en 1908. Néanmoins la Première Guerre mondialeentraîne la fermeture de la plupart des clubs dont le SH Marseille ce qui confère à l'OM un monopole sur la ville209.

Au niveau régional, une rivalité a pu s'installer de manière sporadique avec divers club tels que l'AS Aixoise, le Sporting Toulon Var ou les clubs azuréens de l'AS Cannes, l'AS Monaco et de l'OGC Nice210.

La rivalité avec Aix-en-Provence est oubliée avec le temps et elle date des années 1950-1960. Le Sporting Toulon Var est également un club avec lequel l'Olympique de Marseille connaît une certaine tension notamment de 1984-1985 à 1992-1993 lorsque les deux clubs évoluent ensemble en championnat de France. À l'échelle régionale, ce derby est considéré comme le plus âpre. Concernant l'AS Cannes, ces confrontations s'axe surtout autour d'une rivalité historique, les deux clubs étant présents à la première édition du championnat de France. Les matchs contre l'OGC Nice sont surnommés les « Derby du Sud-Est » et ils sont les « plus connus et les plus anciens des derbies [régionaux] de l’OM »210.

Autres équipes

Équipe réserve et sections de jeunes

Photographie montrant André Ayew sous le maillot de l'Equipe nationale du Ghana.
L'international ghanéen André Ayew est passé par toutes les sections de jeunes de l'Olympique de Marseille ainsi que l'équipe réserve.

L'équipe réserve de l'Olympique de Marseille est la deuxième équipe dans la hiérarchie du club. Elle existe dès le début du xxe siècle comme en témoigne sa participation au championnat du Littoral USFSA de 2e série 1909-1910 tandis que l'équipe fanion joue le championnat du Littoral de 1re série211. De la saison 1932-1933, date d'apparition du professionnalisme, à la saison 1969-1970, les mondes professionnels et amateurs sont séparés. Ainsi, les réservistes olympiens ont évolué au niveau 1, 2 ou 3 du monde amateur. L'équipe a été championne de Division d'Honneur Méditerranée (DH, niveau 2) en 1958212 et 1966213ainsi que de Promotion d'Honneur Méditerranée (PH, niveau 3) en 1951 214. Lorsqu'elle a participé au Championnat de France amateur, qui correspond au niveau 1 en amateur, l'équipe n'a jamais été championne du groupe Sud-Est et sa meilleure performance est une 5e place acquise en 1958-1959215.

À partir de la saison 1970-1971, une réforme intègre les mondes professionnels et amateurs dans une même pyramide hiérarchique et jusqu'à la saison 1992-1993, le 3e niveau est le niveau maximum où peut évoluer une équipe réserve. L'OM est présent en Division 3 de 1971 à 1993215 et la saison 1975-1976 se ponctue d'un titre de champion du groupe Sud216. Cette période au niveau 3 est entrecoupée d'une saison en Division 4, la saison 1982-1983 où les réservistes terminent champions du groupe H217.

Le niveau 3, alors appelé National 1, devient une division mixte entre clubs professionnels et amateurs en 1993-1994 et dès lors, la réserve olympienne passe mécaniquement du 3e niveau au 4e niveau puisque les équipes réserves ne peuvent plus évoluer à un niveau supérieur à la 4e division. Les Olympiens sont champions de France des réserves professionnelles (CFA, niveau 4) en 2002 sous les ordres de José Anigo218, de Division d'Honneur Méditerranée (DH, niveau 6) en 2011 avec Franck Passi219. et du groupe G du championnat de France amateur 2 (CFA2, niveau 5) en 2015 sous la houlette de Thomas Fernandez220. L'équipe réserve est entraînée par David Le Frapper et évolue en National 2 (N2) depuis la saison 2015-2016221.

La réserve a eu l'occasion de s'illustrer par deux fois en Championnat de France de Division 1. Lors de la saison 1969-1970, le président Marcel Leclerc décide d'aligner l'équipe réserve évoluant en DH Méditerranée en contestation d'un match en retard programmé le 28 décembre 1969 en période de fêtes. Les réservistes réalisent un match nul 2-2 sur le terrain du club parisien du Red Star mais ce score est annulé par la Ligue. Le match rejoué a lieu en mars 1970 avec l'équipe fanion qui gagne 1-6 dont un quintuplé de l'attaquant camerounais Joseph. En 2005-2006, pour le match PSG-OM, le président Pape Diouf estime que le quota de places réservé aux supporters marseillais n’est pas suffisant et que leur sécurité n'est pas assurée. Le onze olympien se compose de quatre joueurs professionnels qui encadrent sept réservistes alors en CFA2, la 5e division, et ils réalisent un match nul 0-0 au Parc des Princes222,223,224.

L'Olympique de Marseille comprend nombre de formations de jeunes, des débutants aux juniors. Ces derniers ont atteint la finale de la Coupe nationale des juniors (ancêtre de la Coupe Gambardella) en 1937225 puis remportent la Coupe Gambardella en 1979225 face au Racing Club de Lens (2-0). Lors de la même année, les cadets du club ont remporté le titre de champion de France cadets226 contre l'Olympique lyonnais aux tirs aux buts, trois ans après avoir échoué en finale de la Coupe des Cadets227 face au Racing Club de Strasbourg (2-1). Les 16 ans nationaux remportent le titre de champion de France en 2008228. L'équipe réussit à conserver son titre en 2009, ce qui constitue une première dans cette compétition229. L'équipe des 14 ans a quant à elle été deux fois championne fédérale (en 2007230 et 2009231). Les poussins ont remporté la Coupe nationale des poussins232 en 198719911995 et 1996 et ont atteint la finale en 1992.

.
  • (1) : Le palmarès complet de la compétition est connu et le nombre de trophée est exact. Sans symbole, il est possible de concevoir que des trophées puissent manquer.
  • (g) : Les championnats dans lesquels a évolué l'équipe réserve sont généralement composés de plusieurs groupes puis les 1er de ces groupes s'affrontent pour déterminer le vainqueur du championnat. Avec ce symbole, l'OM est uniquement champion de son groupe puis a perdu contre les autres champions. Sans ce symbole, l'OM est champion de son groupe puis a gagné contre les autres champions.

Notes et références

Notes

  1. ↑ a et b Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  2.  Le dernier quart de finale disputé remonte à 1991 ; en 1993, le club remporte certes l'épreuve, mais la formule de la compétition ne comporte alors pas de quarts de finale.
  3.  L'OM a également terminé en tête du championnat de France en 1993 mais s'est vu retirer son titre à la suite de l'affaire VA-OM. Le Conseil Fédéral du 22 septembre 1993 avait déclaré le match Valenciennes-Marseille perdu pour les deux équipes et pris la décision de suspendre le titre de champion pour la saison 1992-1993, à titre conservatoire, dans l'attente des décisions judiciaires. Le retrait du titre sera confirmé par la suite, en conséquence le titre de champion 1993 est resté non attribué85.
  4.  Le titre de Championnat de France de football 1940-1941 n'est pas comptabilisé, comme tous les championnats de guerre.
  5.  L'Olympique de Marseille dispute le Challenge des champions face au Stade rennais. Le score étant nul à l'issue du temps réglementaire, il est prévu de faire jouer une séance de tirs au but, mais le public l'ignorant, il envahit le terrain empêchant le dénouement de la rencontre. A posteriori, l'UNFP attribue le titre conjointement aux deux clubs.

Références

Références extraites d'ouvrages

  • Tout (et même plus) sur l'OM
  1.  Oreggia 2009, « Divers », p. 101.
  2.  Oreggia 2009, «  Il était une fois », p. 5.
  3.  Oreggia 2009, « Le déclic des années 1920 », p. 35.
  4. ↑ a et b Oreggia 2009, «  Divers  », p. 103
  5. ↑ a et b Oreggia 2009, « Stades », p. 77.
  6.  Oreggia 2009, «  Quelques «  histoires  » moins connues  », p. 13.
  7.  Oreggia 2009, «  Quelques «  histoires  » moins connues  », p. 14
  8.  Oreggia 2009, « Joueurs », p. 38.
  9.  Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 8
  10.  Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 6.
  11.  Oreggia 2009, « Médias », p. 96.
  12.  Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 10.
  13.  Oreggia 2009, « Le club en 2009 », p. 115
  14.  Oreggia 2009, « Supporters », p. 20.
  15.  Oreggia 2009, « Supporters », p. 25.
  • La grande histoire de l'OM
  1. ↑ a et b Pécheral 2007, «  Ainsi fonts, fonts, fonts (baptismaux)  », p. 10-11.
  2.  Pécheral 2007, « Le déclic des années 1920 », p. 45.
  3. ↑ ab et c Pécheral 2010, «  Les années 30, un deuxième âge d'or  », p. 89-92.
  4.  Pécheral 2010, «  Les années 30, un deuxième âge d'or  », p. 89-92.
  5.  Pécheral 2007, «  Les quatre saisons d'Henri Roessler  », p. 146-147.
  6. ↑ abcdefg et h Pécheral 2007, «  Annexe III - Le championnat  », p. 390
  7. ↑ abcdef et g Pécheral 2007, «  Annexe V - L'OM et l'Europe  », p. 414
  8. ↑ a et b Pécheral 2007, « Deux rois pour un doublé », p. 210.
  9. ↑ ab et c Pécheral 2007, «  Annexe V - L'OM et l'Europe  », p. 415.
  10. ↑ a et b Pécheral 2007, « Rien ne VA plus », p. 317.
  11.  Pécheral 2007, «  OM et PSG rivaux sur commande », p. 361
  12.  Pécheral 2007, « Pages photos IV »
  13.  Pécheral 2007, « Allé, Di Lorto, Vasconcellos, trois jaguars dans une cage... », p. 55.
  14. ↑ ab et c Pécheral 2007, « Le feuilleton du Club Français », p. 66-67.
  15.  Pécheral 2007, « Leclerc, l'armateur éclairé », p. 183
  16.  Pécheral 2007, « Bernard Tapie, homme d'affaires », p. 244
  17.  Pécheral 2007, « Quarantaines », p. 231
  • Olympique de Marseille - Un club à la Une
  1. ↑ ab et c Collectif 2005, p. 7.
  2.  Collectif 2005, p. 6.
  • Le match de football : ethnologie d'une passion partisane à Marseille, Naples et Turin
  1.  Bromberger 1995, « Lever de rideau », p. 18.
  2.  Bromberger 1995, « Histoires de matchs, de villes, de vies », p. 80.
  • Les 50 plus grands joueurs de l'OM
  1.  Collectif 2013, Quatrième de couverture
  • OM le triomphe
  1. ↑ a et b Grimault 1993, «  Trente et un ans d'attente  ».
  2.  Grimault 1993, Quatrième de couverture.
  3.  Grimault 1993, « Cette équipe ne mourra jamais ».
  • L'autre public des matchs de football - Sociologie des "supporters à distance" de l'Olympique de Marseille
  • Quinze ans après Furiani : L'ombre furtive des souvenirs
  • La grande histoire de l'OM, des origines à nos jours
  1. ↑ abcd et e Pécheral 2010, « Parcours de l'OM en Championnat », p. 408-409
  2. ↑ abc et d Pécheral 2010, « Parcours de l'OM en Championnat », p. 410-411
  • Ouvrages généralistes
  1.  Collectif, Coupe de France : La folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p.(ISBN 2915535620)p. 45-47.
  2.  Collectif, Coupe de France : la folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p.(ISBN 2915535620)p. 350
  3.  Collectif, 100 ans de football en France, Atlas, 1982, 320 p.(ISBN 2731201088)p. 131-132.
  4. ↑ a et b Collectif, Coupe de France : la folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p. (ISBN 2915535620)p. 351

    Partager cet article

    Vous aimez ?
    0 vote
Publicité
Publicité
10 avril 2018

JUSTICE EN FRANCE: CONDAMNATION DE DIKO VINCENT DIT HANOUNE CONFIRMÉE PAR LA COUR D'APPEL DE PARIS

 Malgré le renfort de Biram Dah Abeid, Vincent Diko Hanoune condamné en appel pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany

Lundi 9 Avril 2018 - 10:26

Malgré le renfort de Biram Dah Abeid, Vincent Diko Hanoune condamné en appel pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany
+

A l’audience du 22 février 2018, la défense de Vincent Diko Hanoune avait présenté une attestation de Biram Dah Abeid en faveur de son client. Me Yann Wibaux  et Me Assane Boye, conseils de MM Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany avaient vigoureusement déstabilisé la partie adverse en mettant en évidence l’inconstance de M. Biram Dah Abeid qui variait dans ses propos et qui, dans un entretien accordé au journal L’Authentique » en juin 2017 disait : « Je profite aussi de cette occasion pour soigner ce que les manipulations et les mensonges de certains segments du régime mauritanien, le secteur des Renseignements Généraux en particulier, ont pu gâcher entre IRA et d’éminents cadres mauritaniens à l’extérieur. Je veux nommer Mohamed Abba Ould Jeilani et Abdoul Diagana, qui ont été mêlés par la malice des services de renseignements à des controverses à propos du mouvement IRA. Des propos malencontreux et des appréciations malheureuses ont pu être à l’origine d’une distanciation entre nous et ces deux éminents cadres. Je profite de cette occasion pour tendre la main à ces deux compatriotes et leur exprimer tout mon regret pour ces malencontreux incidents. » L’Avocate Générale avait balayé d’un revers de main le témoignage de Biram Dah Abeid qui « ne reposait sur aucun élément factuel ». Elle avait requis la confirmation du jugement en première instance. 

Le conseil de M. Vincent Diko Hanoune avait demandé un allègement de peine, compte tenu des faibles revenus de son client et de ses charges familiales. 

La Cour d’Appel de Paris a par conséquent reconnu M. Vincent Diko Hanoune coupable de diffamation envers particuliers par voie électronique et le condamne à une amende de 500€ avec sursis et à 1000€ à titre de dommages et intérêts pour chacune des parties (soit 2000€) et à 1000€ sur la base de l’article 475-1 du code de procédure pénale (frais de justice). 

 En outre, M. Vincent Diko Hanoune est condamné à publier cette décision sur la page d’accueil de son blog sous peine d’une astreinte de 50€ par jour de retard. 

  

« Et Allah a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu’ils n’aient obtenu aucun bien » (Coran. Al-Ahzab/Les coalisés. 33 :25). MM Abdoulaye Diagana etMohamed Abba Jeilany rendent grâce à Allah et se disent satisfaits de ce jugement qui lave leur honneur. En attendant, ils poursuivent leur chemin par la grâce d’Allah malgré la rage, les calomnies et les mensonges des haineux. 

  

Paris, le 07 avril 2018 Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany 

4 avril 2018

L’UFP et le RFD : Deux ennemis endogènes de la Mauritanie


On peut dire que l’opposition en Mauritanie a été longtemps prise en otage respectivement par deux partis politiques  depuis la mise en place du processus démocratique à savoir ;l’union des forces  du progrès (UFP )et le rassemblement des forces démocratiques (RFD). 

Aujourd’hui ;  il ne fait sans nul doute  que ces deux partis n’ont fait que diviser davantage les mauritaniens et n’ont pas été à la hauteur des attentes des mauritaniens en terme de cohabitation nationale et de projet cohérent de société de lutte pour les droits des minorités. 

 Quelle Mauritanie ? une Mauritanie qui s’adapte à la marche continentale et mondiale mais cette concrétisation nécessite inéluctablement  une certaine rupture qui consistera à faire de l’esprit de chaque mauritanien de voir les choses extérieures avec son propre regard selon une attitude égocentrée .Notons c’est en écartant son appartenance  à une culture à un parti et une façon de voir que le sujet acquiert la capacité de raisonner et de comparer disait Gaston Bachelard sur la notion de l’obstacle épistémologique. 

 Croyez moi sans cette rupture  nous n’arriverons jamais ! à cet effet nous devons avoir le courage de briser en plusieurs morceaux cette dichotomie entre la critique du gouvernent permise et la réserve de l’opposition autorisée ce qui est loin d’être objectif et démocratique. 

  

Sommes nous capables de porter un regard critique sur les effets présumés de l’action de ces deux partis  (l’UFP et le RFD) en terme de performance politique ? 

  

On peut faire un bilan au bout d’un certain temps ce que l’on peut constater que l’UFP et le RFD S’opposent pour s’opposer mais ne s’opposent nullement pas pour dénoncer sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur certains points névralgiques de la situation de la Mauritanie surtout en terme d’unité nationale. 

  

L’histoire nous montre que ces deux partis s’intéressent plus aux petits détails comme suppression de la limite d’âge pour l’élection présidentielle d’une part et des guerres de rivalité interpersonnelle d’autres parts qu’aux grandes questions du pays surtout au tour d’un grand projet alternatif .De plus ces deux partis(l’UFP et le RFD)   mènent en bateau  d’une manière redoutable et à la fois sournoise une partie de la population à un jeu systématique de boycott à certaines échéances électorales qui devaient redynamiser le pluralisme. 

  

  

Dans ce contexte peut on continuer de considérer  l’UFP et le RFD comme des partis politiques ? 

Disons la question mérite d’être posée à savoir la définition  classique d’un parti politique est de  servir à jouer un rôle majeur  dans un système politique à cet effet le parti politique apparait comme une forme d’organisation  qui rassemble les citoyens  autour d’un objectif politique dont le but est d’exercer le pouvoir. 

  

Au regard de cette définition le fossé est creux l’l’UFP et le RFD s’éloignent et s’opposent étrangement à cette définition comme  SANGRAVA  est éloigné de NOUAKCHOTT . 

  

Le droit Mauritanien ne doit pas être durablement figé il devait évoluer à tout moment c’est d’ailleurs en ce sens qu’il ya urgence de légiférer sur la passivité et de la dangerosité  de l’UFP et le RFD  par une mesure de dissolution soit par un décret du conseil des ministres ou par une décision de la chambre administrative de la cour suprême de Nouakchott qui sont les seules autorités compétentes juridiquement. 

  

Chaque Mauritanien peut avoir  son opinion politique ,militante ou personnelle sur cette question au regard du comportement irresponsable de ces deux groupuscules (l’UFP et le RFD). 

  

Sachant que l’UFP et le RFD devaient remplir d’une manière assez honnête les fonctions de structuration de l’opinion publique par l’animation d’un débat politique  et par une politique de définition des grandes orientations. 

  

A ce jour tout cela fait largement défaut, ces deux groupuscules (l’UFP et le RFD) ne souhaitent pas le développement de la Mauritanie par le passage nécessairement d’ une cohabitation pacifique et sont loin de concourir à l’expression du suffrage universel . 

  

Disons honnêtement quand on s’éloigne de ce rôle majeur forcement on n’aide pas la Mauritanie alors on est son ennemi  et les ennemis peuvent venir de l’intérieur aussi. 

  

l’UFP et le RFD sont deux ennemis endogènes de la Mauritanie dans la mesure ou ils  ont contribué à diviser les Mauritaniens en plusieurs blocs et sans apporter des solutions concrètes auxquelles ces Mauritaniens espéraient .C’est dans ce contexte que la chute des militants et adhérents a été vertigineuse et prive ces deux groupuscules d’aucune implantation dans le paysage politique. 

  

Dans cette situation ;il faut bien revoir en profondeur  et de réfléchir  sur les nouveaux défis de l’action politique en Mauritanie afin de mieux comprendre les problèmes et les enjeux fondamentaux liées à l’émergence d’une nouvelle action publique. 

  

On peut dire analogiquement que ces deux partis (l’UFP et le RFD) ressemblent typiquement  quasi identiques à une société hermétiquement  fermée décrite par le philosophe Karl POPPER qui défendait l’idée d’une société ouverte qu’il opposait à celle de société fermée. Car  la société fermée est ancrée toujours  dans des croyances et refuse catégoriquement toute modification, elle est aussi autoritaire et totalisante refuse la critique et nie tout. 

  Ce rationalisme critique de Popper Karl signifie qu’aucune thèse de l’UFP et le RFD ne peut se déclarer comme une vérité définitive car le savoir augmente par des rectifications successives, par l’élimination  des erreurs. 

  Faut il joindre ma voix à celle de François Fillon ? qui disait : « dans la défaite ,le chef se retire sans chercher d’excuses et sans donner  de leçons ». 

  Les deux dirigeants de ces deux groupuscules devaient humblement se servir de cet exemple !AMIN. 

  

Par Dieng  Harouna à  Lyon 

21 mars 2018

LIBYE: Saïf al-Islam Kadhafi se réjouit de la garde à vue de Sarkozy et annonce sa candidature à la présidentielle en Libye

S’il y en a un qui ne boude pas son plaisir devant le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy, c’est bien Saïf al-Islam Kadhafi, l’héritier de feu Mouammar Kadhafi. Il a été en effet prompt à « féliciter la justice française » pour ce qu’il qualifie hâtivement, sans doute emporté par la joie, d’ « arrestation » de l’ancien oligarque français, mué en chef de guerre « humanitaire » en Libye.

Le fils du défunt guide libyen, lynché à mort en octobre 2011, se réjouit de cette spectaculaire accélération judiciaire dans l’affaire tentaculaire des financements libyens et du financement occulte de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, même s’il regrette qu’elle intervienne tardivement. « Elle (la garde à vue de Sarkozy, NDLR) vient en retard et après 7 ans de guerre. Je dis dommage parce que j’avais donné moi-même les preuves sur cette affaire (…) mais la justice, que ce soit en France ou à l’international, n’a pas bougé à l’époque », a-t-il confié à Africanews.

« Je précise que j’ai encore des preuves solides contre Sarkozy. Et je n’ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyen, qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa compagne électorale. Il y a aussi Bachir Salah, l’ex PDG de la Libya Investment, qui est prêt à témoigner malgré les menaces de mort », a-t-il martelé.

Sept ans après la fameuse « guerre humanitaire » qui a ravagé son pays et dont BHL, le philosophe d’opérette et petit télégraphiste d’Israël à Benghazi, ne cessait de vanter les vertus sur le perron de l’Elysée et sur les plateaux de télévision, Saïf al-Islam Kadhafi a choisi Tunis pour annoncer officiellement, par le truchement de l’un de ses représentants, sa candidature à l’élection présidentielle libyenne. Un scrutin décisif pour l’avenir de la Libye, tombée depuis en déliquescence, qui se déroulera avant le 30 septembre 2018.

C’est sous les couleurs du Front populaire pour la libération de la Libye (FPLL) qu’il se lancera dans la course au pouvoir suprême, comme l’a indiqué Aymen Bourass au cours de la conférence de presse qui s’est tenue, lundi 19 mars, dans la capitale tunisienne.

« Saïf al-Islam Kadhafi a décidé de se présenter aux prochaines élections présidentielles et n’aspire pas au pouvoir dans son sens traditionnel », a déclaré ce dernier, en précisant que le dauphin du colonel Kadhafi devrait s’adresser prochainement aux Libyens, afin de leur exposer sa vision du futur et de la reconstruction de l’Etat.

Après être passé par la case prison pendant près de six ans, aux mains de la brigade Abou Bakr al-Sadiq, l’un des groupes armés contrôlant la ville de Zenten, au nord-ouest de la Libye, Saïf al-Islam Kadhafi a été remis en liberté le cadre d’une amnistie générale proclamée par le Parlement installé à Tobrouk. Il serait toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, et aurait trouvé refuge à Tunis, selon différents médias.

Dans l’interview exclusive ci-dessous, réalisée par Riad Muasses à Tripoli, Saïf al-islam Kadhafi demandait expressément à Sarkozy de rembourser l’argent versé par la Libye pour le financement de sa campagne électorale, affirmant catégoriquement : « c’est nous qui avons financé sa campagne et nous en avons la preuve » (à partir de 10’00)

 

24 février 2018

MAURITANIE: La colonisation positive selon MEKLOUFA

ekfoula Mint Brahim : " nous étions des pillards et des " ermites " , la France a fait de nous un état de droit

Samedi 24 Février 2018 - 00:17

Mekfoula Mint Brahim : " nous étions des pillards et des " ermites " , la France a fait de nous un état de droit

L’activiste Mekfoula MintBrahim, militante des droits de l’homme, a déclaré que la France était celle qui a fait de nous un état de droit après que nous  étions des pillards et des misanthropes. 

Certains d’entre nous pillaient les autres et s’accaparaient  leurs richesses sous pretexte de justificatifs fallacieux . 

Dans un post publié sur les réseaux sociaux, elle a remercié  la France, en disant que son apport positif pour nous est incommensurable. 

Voici le texte du message écrit par Mint Brahim: 

« La France coloniale a fait de nous un Etat doté  de  lois bien connues , qui protègent  les populations et leurs biens,  après que nous étions de grands pillards et des  ermites 
qui  justifiaient le comportement des voleurs , et se partageaient  leurs  butins . 

Aujourd’hui, la France combat également les terroristes issus de notre région et de notre religion, qui font des ravages sur la terre, tuant et brûlant dans le nord du Mali. 

Tout au long de l’histoire, la France a toujours été de notre côté , même pendant   la guerre du sahara. 
Le Royaume du Maroc a été contraint de quitter nos terres aprés avoir vécu les vissitudes de l’expansion. 

Merci la France. Ce que nous avons trouvé en toi nous ne l’avons pas obtenu auprés de nos frères …( شكرا فرنسا ذل رينا فيك ماريناه ف اخوتنا   )   » 

Source : http://mourassiloun.com/node/3235 

Traduit par Adrar.Info 

chezvlane
Publicité
Publicité
25 septembre 2017

HISTOIRE DE L'AFRIQUE: La révolution des marabouts torodo contre l’esclavage

Au dix-huitième siècle, la révolution des marabouts peuls dela région du Fouta Toro (actuels Sénégal et Mauritanie) a permis de mettre fin, dans la région, à la traite des esclaves européenne et des razzias esclavagistes par les Maures.

Cet article nous est proposé par Daouda Koïta, fondateur de la page Sahel-Soudan United. Vous pouvez la suivre sur Facebook à cette adresse.

Au cours du 18ième siècle l’Afrique de l’ouest était secouée par la traite négrière vers les Amériques et toutes sortes de razzias pillant richesses matérielles et humaines vers le Nord.

Révolution des Marabouts

Région du Fouta Toro
Source : Webpulaaku

La région historique nommée « Fouta Toro » localisée dans l’actuel Nord du Sénégal et au Sud de la Mauritanie, peuplée de Peuls sédentaires fortement métissés avec les ethnies voisines était sous pression extrême venu de l’extérieur et en plus de cela en proie à des luttes intestines de pouvoir entre prétendants au trône. A cette époque le Fouta Toro était dirigé par la dynastie Satigui(animiste) ou musulmans superficiels des denyankés qui dirigeaient le pays depuis des siècles.  Sous pression des Européens qui s’infiltraient depuis la côte et des nomades arabo-berbères venant du Nord, l’incapacité ou la non-volonté des princes denyankés – dont certains s’alliaient aux étrangers pour combattre une autre fraction de Denyankés – d’assurer la sécurité de la population et l’intégrité du royaume face aux négriers européens et les hordes de razzieurs Maures Braknas et Trarzas était de plus en plus manifeste. Ils voyaient leur pouvoir de plus en plus contesté par le peuple du Fouta, en particulier par les marabouts (lettrés musulmans). Ces derniers étaient en lien avec les marabouts peuls du Boundou, du Fouta Jallon et les marabouts berbères plus au Nord qui eux avaient quelques décennies plus tôt tentés un mouvement de révolte contre les injustices et vexations que les envahisseurs arabes appelés les « Hassan » les faisait subir. Cette dernière révolte avait été menée par un imam berbère nommé Nasredin qui fut tué en 1674 dans une bataille contre les envahisseurs arabes.

la révolte des marabouts

Gaspard Mollien. Armée du Fuuta-Tooro en marche – 1820

C’est donc dans ce contexte qu’une révolution de marabouts initiée et dirigée par un brillant lettré musulman issu d’une famille maraboutique nommé Souleyman Baal éclata contre le régime denyanké. Son but était de retrouver la stabilité de l’état en luttant contre la traite négrière des Français et des Anglais, les razzias des pillards Maures et l’incompétence de la dynastie régnante.  Le mouvement de Souleymane Baal fut vite rejoint par la redoutable élite guerrière du royaume et par des jeunes marabouts galvanisés par les idéaux de la révolution.  Ensemble ils réussirent à renverser la dynastie des Denyankés et repousser les razzieurs Maures vers le désert.  La victoire des Torodos coïncida avec la mort de Souleymane Baal vers 1776 dans un combat contre les Maures Oulad Abdallah.

Vous aimerez aussi:

Après la chute de la dynastie des Satiguis, causée par la révolution prêchée par Souleymane Baal, le Fouta Toro eut comme chefs des almamys (imams en pulaar).  Le premier de ce nom, un compagnon de Souleymane Baal appelé Abdel-Kader Kane acheva la conquête et la pacification du Fouta. C’est durant son règne que l’Almamiyat – tel était le nom de l’Etat théocratique – se forgea ses principales institutions fortement basé sur les principes islamiques. Almamy Abdel-Kader Kane tenta alors avec succès mitigé d’exporter la révolution en dehors du Fouta-Toro.  L’Etat confédéral du Fouta-Toro qui compta neuf provinces a donc pu abolir l’esclavage en 1776 – soit près de 90 ans avant son abolition aux Etats-Unis – sous la direction des Toroobé (pluriel de Torodo en langue pulaar). Le commerce avec les esclavagistes anglais et français basé plus à l’ouest à Saint-Louis du Sénégal était également interdit.

Le régime théocratique des Torodos a tenu le pouvoir jusqu’ à la conquête française en 1880-1881. Néanmoins, au Fouta sénégalais et mauritanien jusqu’ à notre époque, les Torodos forment une caste maraboutique chez la communautés des Foutankés de Sénégambie, de Mauritanie, du Mali et leurs descendants dans la diaspora.

Recommandations de Thierno Souleymane Baal instauré par Abdel-Kader Kane

« Thierno Souleymane Baal encourageait et parlait à son armée en ces termes : la victoire est dans la persévérance… Je ne sais pas si je sortirai de cette guerre vivant. Toutefois, je vous recommande, si je ne suis plus de ce monde :

1) de rechercher, pour assumer la fonction d’Almamy, un homme désintéressé, qui ne mobilise les biens de ce monde ni pour sa personne ni pour ses proches ;

2) si vous le voyez s’enrichir, démettez-le et confisquez les biens qu’il a acquis ;

3) s’il refuse la démission, destituez-le par la force et bannissez-le ;

4)   remplacez-le par un homme compétent quelle que soit sa lignée ;

5°) veillez bien à ce que l’Almaamiyat ne soit jamais héréditaire;

6°) n’intronisez qu’un méritant. »

Références

Africa from the Sixteenth to the Eighteenth Century /  Bethwell A. Ogot

Du régime des terres chez les populations du Fouta sénégalais / Abdou Salam Kane

Le Fuuta Tooro de Ceerno Suleymaan Baal à la Fin de l’Almamiyat 1770 – 1880 / Baïla Wane

25 juillet 2017

FRANCAFRIQUE: Livraisons d’armes au Rwanda pendant le génocide des Tutsis : Survie porte plainte et se constitue partie

L’association Survie a déposé le 28 juin une nouvelle plainte concernant les livraisons d’armes par des responsables politiques et militaires français au gouvernement génocidaire rwandais en 1994. En se constituant partie civile, elle entend parvenir à l’ouverture d’une enquête judiciaire : la première plainte avait été classée sans suite au motif que seule la Cour de Justice de la République pourrait instruire cette affaire. Cette nouvelle étape judiciaire intervient alors qu’une des premières grandes lois voulues par Emmanuel Macron entend justement supprimer la Cour de Justice de la République.

L’association Survie, qui milite pour l’assainissement de la politique africaine de la France [1], avait déposé une première plainte contre X visant « les responsables politiques et militaires français » en fonction en 1994 pour des livraisons d’armes juste avant puis pendant le génocide des Tutsis, le 2 novembre 2015 [2]. Dans le cadre des premières investigations menées, le vice-procureur de la République a auditionné Hubert Védrine, Secrétaire général de l’Élysée au moment des faits, en lui demandant notamment de s’expliquer sur ses déclarations passées : Hubert Védrine avait en effet reconnu dans un écrit les livraisons au début du génocide [3], puis avait réitéré cet aveu devant la commission Défense de l’Assemblée nationale [4].

La plainte a cependant été classée sans suite en septembre 2016, le procureur du pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre ayant en effet considéré que l’éventuelle responsabilité pénale du Président de la République – au demeurant décédé – ne pouvait être recherchée qu’en cas de haute trahison [5], tandis que celle des ministres relève de la Cour de Justice de la République [6]. Un argumentaire que conteste Me Akorri, avocate de l’association Survie : «  Je pense que ces motifs procèdent d’une appréciation erronée de la plainte et d’une application inexacte des dispositions légales. Notamment parce que la plainte, contre X, ne visait pas exclusivement des membres du gouvernement, mais également différents collaborateurs de l’exécutif ou membres de l’armée. Ainsi, au stade actuel de la procédure, où il convient déjà de faire la lumière sur les responsabilités individuelles, le tribunal de grande instance de Paris est bien la bonne juridiction pour connaître des faits incriminés. » 
L’association Survie a donc déposé une nouvelle plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile.

Vingt-trois ans après le génocide des Tutsis du Rwanda, durant lequel plus de 800 000 Tutsis furent exterminés méthodiquement, l’association entend ainsi poursuivre son combat pour la vérité et la justice. Pour Fabrice Tarrit, co-président de Survie, «  Nous avons une responsabilité collective envers les victimes, celle de faire toute la lumière sur cette page sombre de notre histoire, et de faire juger les responsables.  » Nos responsables politiques et militaires ont en effet apporté en toute opacité un soutien ahurissant, d’abord à un régime qui commettait des crimes contre l’humanité, puis à un régime génocidaire. 
Il poursuit : « A l’heure où on nous parle du renouvellement de la politique, il est flagrant de voir que les mécanismes institutionnels qui ont rendu possible la complicité de la France dans le génocide sont toujours en place : la fonction présidentielle ne souffre d’aucun contrôle et le Président bénéficie d’une totale impunité pénale quels que soient les actes qu’il commette dans l’exercice de ses fonctions – ce qui en miroir rend politiquement acceptables les pires crimes d’État ».

L’association Survie, qui tire un bilan très négatif du quinquennat de François Hollande et de sa promesse en trompe l’oeil d’ouverture des archives sur le Rwanda [7], attend de voir si le nouveau président de la République, qui avait lors de la campagne reconnu la dimension criminelle de la colonisation, brisera enfin cette loi du silence concernant le dernier génocide du XXe siècle.

[1] L’association Survie, créée début 1985, milite depuis les années 1990 contre la Françafrique et agit notamment sur le plan judiciaire pour mettre fin à l’impunité dont bénéficient les complices du génocide des Tutsis du Rwanda. Pour l’association, il s’agit surtout d’empêcher que l’horreur puisse survenir à nouveau. 
Or, malgré la gravité des faits qui montrent l’échec du fonctionnement de nos institutions, il n’y a quasiment eu aucune autocritique ni volonté réelle de changer celles-ci depuis 1994 : 
- Le Président de la République n’est pas justiciable alors qu’il est, dans les faits, un - si ce n’est le - responsable réel de l’exécutif, et cette affaire le prouve. Les ministres étant pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et ayant, le cas échéant, à rendre compte devant la justice, comment peut-on justifier que ce ne soit pas le cas du Président de la République, une fois son mandat révolu ? L’absence de débat autour de cette problématique est particulièrement choquante à l’heure où le gouvernement prévoit de supprimer la Cour de Justice de la République... 
- Le Président de la République ne rend de compte à personne, puisque le parlement ne contrôle pas l’ensemble de l’exécutif mais le seul gouvernement (Art. 24 de la Constitution) – et ce même en période de cohabitation où le Président de la République s’arroge pourtant l’essentiel de la politique étrangère et de la politique militaire (sans d’ailleurs que la Constitution ne le prévoit véritablement). 
- Le contrôle parlementaire est de fait quasi-inexistant : au-delà de l’absence de tout contrôle institutionnel sur l’Élysée, il y a également une extrême faiblesse du contrôle sur les services et les opérations extérieures. 
Tout ceci crée les conditions d’une politique secrète par une poignée de responsables, comme celle tenue au Rwanda en 1994. Et depuis, presque rien n’a changé.

[2] Voir « Rwanda : la France est visée par une plainte pour complicité de génocide  », Thomas Cantaloube, Mediapart, 3 novembre 2015 ; et « Une plainte de Survie vise des responsables français pour complicité dans le génocide des Tutsi au Rwanda », communiqué de l’association Survie, 3 novembre 2015

[3] Cf. Hubert Védrine, « Rwanda : les faits »La Lettre de l’Institut François Mitterrand, n°8, 15 juin 2004, : « des livraisons d’armes ont continué après le début des massacres : les dernières livraisons d’armes à l’armée rwandaise contre l’offensive ougando-FPR ont continué quelques jours après le début des massacres, mais bien sûr ceux-ci n’ont pas eu lieu avec des armes françaises »

[4] Voir l’extrait vidéo de l’audition (1’45’’) et « Rwanda : lettre ouverte aux parlementaires suite à l’audition d’Hubert Védrine », association Survie, 17 juin 2014. Il est à noter que dans le compte-rendu établi par la commission Défense présidée par Patricia Adam, les éléments qui permettent de comprendre que M. Védrine parle de livraisons ayant eu lieu après le début du génocide ont été gommés (pour la « transcription » officielle, voir http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cdef/13-14/c1314044.pdf, p.12). 
Hubert Védrine vient pas ailleurs d’être nommément mis en cause par le journaliste Patrick de Saint Exupéry (« Réarmez-les ! », revue XXI, n°29, 28 juin 2017) pour avoir confirmé et cautionné une directive auprès des officiers français les sommant de fournir des armes aux génocidaires en déroute et réfugiés dans l’est de l’ex-Zaïre.

[5] Conformément à l’art. 68 de la Constitution dans la rédaction en vigueur en 1994. Depuis, cette mention a été supprimée mais le principe d’immunité du Président de République pour les actes accomplis en cette qualité a été confirmé (révision constitutionnelle du 23 février 2007).

[6] Conformément à l’art. 68-1 de la Constitution.

[7] Sur le bilan du quinquennat Hollande et sa promesse d’avril 2015 concernant les archives, voir François Graner, « Archives : Blocages réels, avancées concrètes »Billets d’Afrique n°266 mars-avril 2017. Selon un haut fonctionnaire ayant eu accès aux archives, certains documents compromettants pour des personnes françaises ont été conservés sous le sceau du secret : voir Mehdi Ba, « Rwanda : quand les militaires français recevaient l’ordre de venir en aide aux génocidaires en débandade »Jeune Afrique, 19 juin 2017). 
Le Secret défense, encore opposé aux chercheurs et aux journalistes qui cherchent à faire la lumière sur la politique française au Rwanda à l’époque, empêche également les juges instruisant plusieurs affaires en cours d’accéder à des documents dont ils ont demandé la communication.

10 juillet 2017

JUSTICE FRANCAISE: DIKO VINCENT DIT HANOUNE CONDAMNÉ POUR DIFFAMATION

Le 7 juillet 2017, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Vincent Dicko (de son état-civil) dit Hanoune Dicko pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Ould Jeilany.

Quelques jours après avoir publié les accusations mensongères et diffamatoires, le condamné,Vincent Diko Hanoune, se croyant tout puissant et à l’abri de la justice, fanfaronnait et lançait un défi dans les termes suivants (reproduits tels quels, y compris avec les fautes) :

« La justice Française n’est pas sous les ordres des chiens de gardes en garde à vous du système raciste et esclavagiste mauritanien, Diagana Abdoullaye et Mohamd Abba Jeilany ; je serai très honoré d’accueillir votre plainte qui ne tardera à être démonté en mille morceaux, donnant ainsi l’occasion aux gens de lire sur vos vrais hideux visages, vos vraies natures de quadrillons s’adonnant à la délation, l’hypocrisie et les mensonges. Bien entendu, j’espère que cette plainte sera une occasion pour  les autorités françaises de nettoyer le sol français des vampires, et d’agents de renseignements Mauritaniens, qui se sont faits passés comme des refugiés politiques ou immigrés ? ». (Propos non poursuivis).

Nous avons donc pris au mot Vincent Diko Hanoune et avons demandé à la justice française de dire le droit sur cette affaire (article du 7 février 2014). Les motivations du tribunal sont sans ambiguïté : « Il est patent que, comme le soutiennent les parties civiles, les propos de Vincent Diko leur imputent d’être des traitres à la cause de l’opposition mauritanienne en exil et des agents de la sécurité mauritanienne… ». Le tribunal poursuit ses motivations en disant « qu’il s’agit INCONTESTABLEMENT, d’une part, de faits précis pouvant faire l’objet d’un débat probatoire, d’autre part, d’allégations attentatoires à l’honneur et à la réputation » de Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany qui se voient « imputer des comportements soit constitutifs de graves infractions pénales soit contraires à la morale commune ». Le tribunal conclut que « l’ensemble des propos poursuivis doit être considéré comme diffamatoire ». Il reconnait Vincent Dikocoupable du délit de diffamation publique envers particuliers, en l’occurrence Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany.

  • Sur la peine, Vincent Diko Hanoune est condamné à une amende de 500€ avec sursis.
  • Sur l’action civile, Vincent Diko Hanoune est condamné à verser à Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany la somme de 2000€ chacun à titre de dommages et intérêts (4000€ au total).
  • Vincent Diko Hanoune est condamné à leur verser 2000€ chacun à titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale (frais irrépétibles : avocat, huissiers…) ; soit au total 4000€.
  • M. Vincent Dicko Hanoune est condamné à publier sur son blog le communiqué suivant :

« Par jugement en date du 7 juillet 2017, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Monsieur Vincent Diko Hanoune pour avoir diffamé publiquement Messieurs Mohamed Abba Ould Sidi Ould Jeilany et Abdoulaye Diagana dans un article mis en ligne le 7 février 2014 et intitulé « Abdoullaye Diagana et son ami Mohamed Abba Ould Jeilany sabote les efforts des cadres mauritaniens de l’extérieur CCME ».

  • Dit que ce communiqué devra occuper l’intégralité d’un encadré de 400x400 pixels hors toute publicité, en page d’accueil du site.
  • Dit qu’elle devra intervenir dans un délai de 15 jours à compter de la date à laquelle le jugement aura revêtu un caractère définitif sous astreinte de 500€ par jour de retard.

Voilà donc ce qu’a dit la justice française en laquelle Vincent Diko Hanoune place sa confiance en nous demandant de nous adresser à elle. Elle ne peut pas être qualifiée de justice aux ordres. Elle veille à ce que les citoyens accèdent à leurs droits et que certains ne s’arrogent pas le droit d’agresser impunément d’autres.

C’est le lieu de rappeler ici que nous aurions aimé nous passer de cette procédure. Mais la haine tenace et irrationnelle et la mauvaise foi caractérisée en dépit du bon sens nous auront imposé cette épreuve. Nous nous demandons encore pourquoi, malgré notre parcours, notre passé et notre présent qui ont, tous les jours, milité en notre faveur et nous ont lavés de ces accusations ignobles si éloignées de ce que nous sommes, Vincent Diko Hanoune et certains de ses proches s’acharnent à nous jeter dans un camp qui n’est pas le nôtre. A qui profitent toute cette haine, cette énergie gaspillée, ce temps perdu ? En tout cas pas au camp de ceux qui ont jusqu’ici lutté pour mettre fin aux injustices en Mauritanie, camp dont nous nous réclamons aujourd’hui plus que jamais.

Pour que le débat serein et constructif reprenne le dessus et qu’on se penche sur les véritables maux de la Mauritanie, nous prévenons que nous ne laisserons plus jamais passer calomnies, dénigrements, diffamations, accusations gratuites et mensongères et autres procès en sorcellerie. Que chacune et chacun prenne ses responsabilités et réponde de ses actes. A bon entendeur salut.

Fait à Paris, le, 10 juillet 2017.

Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Ould Jeilany

10 juillet 2017

HISTOIRE DE L'AFRIQUE: DISCOURS DE THOMAS SANKARA A L'ONU

Discours de Thomas Sankara a l'ONU

3 juillet 2017

Libye: Quel bilan, 6 ans après la révolution?

BY  ON 18 FÉVRIER 2017AFRIQUE

Il y a six ans que débutait en Libye, la revolte populaire qui s’inscrivait dans la vague du printemps arabe, mettant fin au régime de Mouammar Kadhafi. Quel est aujourd’hui le sort du peuple Libyen?

Aujourd’hui six ans après cette révolte qui s’était muée en un conflit meurtrier, le constat est sans appel. Le pays va mal. On a assisté depuis à des interminables crises de transition. A Tripoli la capitale, comme ailleurs, la vie quotidienne est devenue une rude épreuve avec les pénuries d’électricité, de carburant et d’eau, la crise des liquidités et la dévaluation sans précédent de la monnaie nationale, mais aussi les violences.

« On s’est débarrassé d’un dictateur [Mouammar Kadhafi a été tué en décembre 2011, NDLR] pour en voir apparaître 10 000 à sa place« , se révolte une habitante de Tripoli, Fatma al-Zawi, en faisant allusion aux seigneurs de guerre et à leurs milices qui font la loi dans le pays depuis 2011.

Publicité

Les autorités actuelles sont dans l’incapacité d’assurer les services de base car, elles sont paralysées depuis six ans par les luttes d’influence sans merci entre tribus, courants politiques ou idéologies.

Situation sécuritaire inquiétante:

L’absence de forces de sécurité régulières, dans ce pays pétrolier aux frontières poreuses est devenu un carrefour de contrebande d’armes et surtout de trafic lucratif de migrants d’Afrique sub-saharienne qui tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

Profitant du chaos, les jihadistes, notamment ceux du groupe État islamique (EI), ont fait de l’immense zone libyen une de leurs bases.

La formation d’un gouvernement d’union nationale (GNA), prévue lors d’un accord signé en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU au Maroc, avait ravivé une lueur d’espoir vis à vis de la stabilité. Mais depuis son installation à Tripoli en mars 2016, cet exécutif ne fait pas toujours l’unanimité et n’arrive même pas à asseoir son autorité sur la capitale, qui est sous la coupe de dizaines de milices dont les allégeances et les zones de contrôle sont mouvantes.

Des discussions sont ainsi en cours pour revoir l’accord, mais des experts se disent déjà sceptiques. « Cela fait six ans que la communauté internationale s’évertue à imposer un gouvernement démocratique et uni alors qu’il n’existe aucune base sur laquelle un tel exécutif peut reposer », constate Federica Saini Fasanotti, de la Brookings Institution basé à Washington. Déclarant ne pas s’attendre à « un règlement politique décisif en 2017 », Claudia Gazzini, de Crisis Group, estime que la priorité doit être le rétablissement de l’économie, très dépendante de l’or noir. « Le risque d’une nouvelle détérioration de l’économie est bien réel malgré la hausse de la production pétrolière » ces derniers mois, prévient cette experte.

Publicité

Mais certains Libyens restent confiants et assument ce départ de Mouammar Kadhafi à travers la commémoration de 6ème anniversaire de la révolution. Le vendredi 17 février, des milliers de Libyens brandissant le drapeau national se sont rassemblés dans l’après-midi et en début de soirée sur la place des martyrs dans le centre de la capitale, dont le ciel était illuminé par les feux d’artifice.

La place a été entourée de strictes mesures de sécurité, mises en place par des forces loyales au gouvernement d’union appuyées par la communauté internationale.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 > >>
LE PANAFRICANISME NOUVEAU
  • Le Panafricanisme est une idée politique et un mouvement qui promeuvent et encouragent la pratique de la solidarité entre les africains où qu'ils soient dans le monde. Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, culturelle et politique d'émancipati
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 150 107
Publicité