Coefficient UEFA
Le coefficient UEFA est utilisé lors des tirages au sort des compétitions continentales organisées par l'Union des associations européennes de football. En fonction des performances des clubs sur le plan européen pendant cinq saisons, ce coefficient est calculé grâce à un système de points et un classement est établi. À l'issue de la saison 2016-2017, l'OM est à la soixante-quinzième place103. Depuis la création de ce classement en 1960, l'Olympique de Marseille dispute l'Europe assez fréquemment pour avoir été classé quarante-six fois en cinquante-six ans. La meilleure position est cinquième club européen en 1992-1993 et le club marseillais fait partie du top 10 européen de 1991-1992 à 1994-1995104. L'OM rentre six fois dans le top 10 des meilleurs coefficients saisonniers : 3e meilleur coefficient de la saison en 1987-1988105 et 1992-1993106, 4e en 2003-2004107, 5e en 1990-1991108, 6e en 1998-1999109 et 7e en 1989-1990110.
Records
À la fin de la saison 2016-2017, l'Olympique de Marseille a accumulé plusieurs records en France et en Europe durant toute son histoire. Concernant les performances uniques pour un club français, il y a le Soulier d'or 1971 de Josip Skoblar113, le Ballon d'or 1991 de Jean-Pierre Papin114 et la victoire en Ligue des champions 1993OG 17.
Records européens
La compétition reine en Europe s’appelle Coupe d'Europe des clubs champions de 1955-1956 à 1991-1992, puis Ligue des champions depuis 1992-1993. Ces deux formats inclus, soit 62 éditions, l'OM est l'un des treize champions d'Europe qui remportent la compétition sans perdre de match115. Pendant dix-neuf ans, de 1991-1992 à 2010-2011, l'OM a eu le record du nombre de meilleurs buteurs consécutifs (3 saisons, 1990-1992). Cette performance est battue par le FC Barcelone qui a le meilleur buteur quatre saisons de suite (2009-2012)116.
Dans le format Ligue des champions, le club possède la plus large victoire à l'extérieur en phase finale depuis qu'il a gagné 0-7 sur le terrain du MŠK Žilina en novembre 2010117. Le match Feyenoord Rotterdam-Marseille de décembre 1999 possède le record de cartons rouges : trois, dont deux pour l'OM117. Pendant dix ans, de 1992-1993 à 2002-2003, les Marseillais ont établi la plus large victoire de la compétition (6-0 contre le CSKA Moscou en mars 1993 et performance dépassée par un succès 7-0 de la Juventus contre l'Olympiakos en décembre 2003)118.
Records français
Le club phocéen a les meilleures performances en Ligue des champions, en Ligue Europa et en Coupe Intertoto. Il est l'unique vainqueur de la Ligue des championsOG 17, il termine deux fois finaliste de la Ligue Europa quand d'autres ne l'ont été qu'une fois119 et il remporte la Coupe Intertoto comme onze autres clubs120. Il s'agit aussi du club qui a disputé le plus de finales européennes (4)OG 17. En outre, l'OM possède le record du nombre de meilleurs buteurs en Ligue des champions (3)116 et en championnat (12)121, dont le record de meilleur buteur consécutif en championnat (6 saisons, 1988-1993)121. Il a le buteur le plus prolifique sur une saison de championnat (Josip Skoblar, 44 buts en 1970-1971)OG 18, sur une finale de Coupe de France (Jean-Pierre Papin, 3 buts en 1988-1989)122, sur plusieurs finales de Coupe de France (Emmanuel Aznar, 4 buts en 3 finales)122 ou sur une édition du Trophée des champions (André Ayew, 3 buts en 2011)123. Le club a aussi le record du nombre de meilleur passeur en championnat (4)124.
En championnat de France, l'Olympique de Marseille a le record de victoires (1056)100, de buts marqués (3845)100, de places de vice-champion (11)125 ou de places sur le podium (25)125. Sur une saison, il a le plus grand nombre de victoires consécutives à l'extérieur (9)126, le plus petit nombre de défaites à domicile (aucune)126 et le plus petit nombre de défaites à l’extérieur (1)126. En 1991-1992, l'OM établit le plus petit nombre de défaites (3) et ce record est effacé par le FC Nantes, une défaite lors de la saison 1994-1995OG 19. Il est aussi le dernier club parmi les vingt participants du premier championnat de France à avoir été relégué en D2 (saison 1959-1960)B 14.
En Coupe de France, l'OM détient le record du plus grand nombre de finales jouées (19)122 et de la meilleure attaque sur une édition (63 buts inscrits en 1933-1934)B 14. L'Olympique de Marseille possède la meilleure attaque sur une édition du Trophée des champions (5 buts inscrits en 2011)123.
Personnalités du club
Historique des présidents
Depuis sa création, l'Olympique de Marseille a connu plusieurs présidents que l'on peut qualifier d'emblématiques. Il s'agit notamment de Marcel Leclerc, de Bernard Tapie et plus récemment de Pape DioufOG 20.
Marcel Leclerc débarque en 1965127 dans un club à reconstruire, qui évolue en deuxième division. L'homme de presse, propriétaire notamment d'un journal sportif (But !A 11) amène dans les caisses vides du club un apport financier conséquent et demande en contrepartie à la mairie de Marseille une détaxe pour les matchs au stade Vélodrome et l'octroi d'une subvention. Devant le refus de la municipalité, il quitte le Vélodrome et fait aménager le stade de l'HuveauneB 15 où le club évoluera une saison et où il retrouvera l'élite.
En 1969, il remporte la Coupe de France et tient sa promesse émise avant la finale en plongeant dans le Vieux-PortOG 21. Il remporte le titre de champion de France en 1971 et rentre dans l'histoire en 1972 en réalisant le premier doublé Coupe-Championnat de l'histoire du clubOG 9. Mais en juillet 1972, Marcel Leclerc est démis de ses fonctions, accusé de malversations financièresB 8.
Un dîner à l'ambassade d'URSS en 1985 où étaient présents Gaston Defferre, alors maire de Marseille, ainsi que sa femme et Bernard Tapie, seraient à l'origine de la venue de l'homme d'affaires sur la Canebière en 1986B 16. Tapie impose rapidement sa marque en dirigeant le club de façon omnipotenteF 3, ce qui entraîne une valse des entraîneurs (Gérard Banide, Gérard Gili et Franz Beckenbauer en feront les frais), et en ramenant des Jean-Pierre Papin, Karl-Heinz Förster ou encore Alain Giresse. Il décroche quatre titres de champion (1989, 1990, 1991, 1992), une Coupe de France en 1989, perd la finale de Coupe des clubs champions européens à Bari en 1991 mais accédera à la gloire deux ans plus tard à Munich face à l'AC Milan. L’affaire VA-OM viendra stopper et ternir cette épopée.
C'est durant l'année 2005 que Pape Diouf devint président de l'OM sous l'influence de l'actionnaire majoritaire de l'époque, Robert Louis-Dreyfus128. En 2006, il est à l'origine d'une décision controversée d'aligner une équipe bis de l'OM face au Paris SG pour le compte de la 30e journée de championnat de Ligue 1. Il avait en effet refusé d'envoyer l'équipe des titulaires, arguant du non-respect par les services de sécurité du PSG des normes de sécurité concernant l'accueil des supporters marseillais au Parc des Princes. Cette décision lui a attiré les foudres d'une partie du public français, de la Ligue de football professionnel et du diffuseur exclusif du championnat, Canal+ ; mais elle lui a aussi permis de faire l'union sacrée autour de lui parmi les supporters olympiens129. Ce match se terminera par un inattendu 0-0 au terme d'un match fermé. Sous sa présidence, l'Olympique de Marseille progresse régulièrement dans la hiérarchie française (5e en 2005-2006, puis 2e en 2006-2007, 3e en 2007-2008, et 2e en 2008-2009), en se qualifiant très régulièrement en Ligue des Champions. Il accède également deux fois d'affilée à la finale de la Coupe de France (perdues en 2006 face au Paris Saint-Germain et en 2007 face au FC Sochaux).
Historique des entraîneurs
József Eisenhoffer a été joueur à l'Olympique de Marseille mais aussi entraîneur de l'Olympique de Marseille pendant six saisons durant lesquelles il remporta un titre de champion de France en 1937 puis un titre de vainqueur de la Coupe de France en 1938.
En 1964, Mario Zatelli est nommé entraîneur du club phocéen, après y avoir évolué en tant que joueur dans les années 1930. À son palmarès d’entraîneur, il compte une remontée en première division en 1966, une Coupe de France en 1969 et un doublé Coupe-Championnat en 1972, obtenus avec notamment le duo d'attaque Magnusson-Skoblar. Sa carrière d'entraîneur au sein du club ne fut pas des plus tranquilles, le président Marcel Leclerc l’ayant embauché puis remercié trois fois jusqu’en 1973. Avec Zatelli, l'OM a écrit l'une des plus belles pages de son histoire. En décembre 1970, Mario Zatelli est limogé et se voit remplacé par le technicien français Lucien Leduc qui remporte avec l'OM un titre de champion de France en 1971. Cependant, la saison suivante, il est à son tour remplacé par Mario Zatelli, son prédécesseur. L'ancien défenseur central de l'OM, Jules Zvunka, a porté à plusieurs reprises le costume de pompier de service au sein du club phocéen. En effet, en 1974, Zvunka évite une relégation du club qui semblait presque inéluctable, puis termine 2e du championnat en 1975 avant de gagner la Coupe de France. Il est rappelé en 1977 pour redresser un OM qui alors enchaînait une série de résultats catastrophiques toutes compétitions confondues avant d'être de nouveau renvoyé. Seize mois plus tard (en décembre 1978), il est appelé à la rescousse pour un troisième sauvetage réussi avec une série de 11 matchs sans défaite130.
En 1988, Gérard Gili succède à la surprise générale à Gérard Banide au poste d'entraîneur de l'équipe première et devient le second entraîneur de l'ère Tapie. Il opte pour la sobriété et réalise le doublé pour sa première saison alors qu'il n'a aucune expérience au haut niveau. Il échouera en demi-finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions contre Benfica en 1990 à cause de la fameuse main de Vata en toute fin de match. Il reste ensuite cinq ans à la tête du centre de formation de Marseille. Il reviendra sur le banc olympien en 1997, mais sans grand succès.
Raymond Goethals a notamment mené l'Olympique de Marseille à son titre de champion d'Europe en 1993, devenant ainsi le premier entraîneur à remporter un trophée européen avec un club français de football. Avant d'entraîner l'OM, il a de bons résultats avec l'équipe nationale belge, avec le club bruxellois d'Anderlecht (finale de la Coupe européenne des vainqueurs de coupe en 1977 avant de remporter la compétition l'année suivante, en 1978), avec le Standard de Liège (champion de Belgique en 1982 et 1983), plus une finale européenne, de nouveau avec Anderlecht (nouveau titre de champion de Belgique et deux Coupes de Belgique). En 1990, Raymond Goethals est appelé à Marseille par Bernard Tapie en vue de décrocher la première Coupe d'Europe d'un club français. En 1991, l'OM échoue de justesse en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions après la séance des tirs au but, face à l'Étoile rouge de Belgrade. En 1993, il remporte avec son équipe, la finale de la Ligue des champions face au Milan AC, accomplissant là le plus haut fait d'armes de sa carrière.
En 1997, Rolland Courbis est engagé pour reconstruire l'Olympique de Marseille. Dès sa première saison, il réussit à qualifier le club pour la Coupe UEFA. La saison suivante, l'OM et les Girondins de Bordeaux se disputent le titre jusqu'à la dernière journée, les Girondins terminant vainqueurs et Marseille se qualifie le club pour la Ligue des champions 1999-2000, cinq ans après sa dernière participation. Courbis emmène aussi le club en finale de Coupe UEFA 1998-1999 qu'il perd contre Parme AC.
En septembre 2007, l'entraîneur belge Éric Gerets succède à Albert Emon limogé pour cause de mauvais début de saison, l'OM étant alors dix-septième. Il réussit à faire remonter le club, avec pour son premier match un succès à Anfield contre le Liverpool Football Club et qualifie l'OM pour la Ligue des champions de l'UEFA 2008-2009. La saison suivante, il finit second du championnat et à l'instar de Courbis 10 ans plus tôt, il perd le titre à la dernière journée dans un « mano a mano » avec les Girondins de Bordeaux. Il quitte le club en fin de saison.
Il est remplacé à l'été 2009 par Didier Deschamps, capitaine emblématique de l'équipe marseillaise ayant remporté la Ligue des champions en 1993, qui a également entrainé et mené l'AS Monaco en finale de cette même compétition en 2004. Il remporte en tout six compétitions (championnat de France 2010, Coupe de la Ligue 2010, 2011, 2012 et Trophée des champions 2010, 2011). En 2010, il réussit à qualifier l'OM en huitième de finale de Ligue des championspour la première fois depuis 1999. La saison suivante, l'OM est quart de finaliste de la Ligue des champions en éliminant l'Inter de Milan en 8e de finale.
Après une saison 2011-2012 très moyenne ponctuée par une dixième place au classement du championnat, Vincent Labrune décide de se séparer de son entraîneur Didier Deschamps qui, dans la foulée, prend en main l'équipe de France. Il choisit le technicien français Élie Baup pour le remplacer. Les hommes de Baup finissent à la deuxième place au terme de la saison 2012-2013. Cependant, suite à une campagne européenne catastrophique ponctuée par zéro point lors de la phase de poules de la Ligue des champions, Baup est substitué en décembre 2013 par José Anigo qui assure l'intérim jusqu'à la fin de la saison et place l'OM en sixième position.
Pour la saison 2014-2015, c'est l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa, ancien sélectionneur de l'Argentine et du Chili, qui prend les commandes de l'Olympique de Marseille. Leader de la sixième à la vingtième journée, l'OM rate sa fin de saison et termine finalement quatrième, se qualifiant pour la Ligue Europa 2015-2016. Il démissionne à la surprise générale à la fin du premier match de la saison suivante. Vincent Labrune nomme l'espagnol Míchel pour succéder à Franck Passi qui s'est chargé de l'intérim après le départ de Bielsa. Après plusieurs mois sans résultats positifs à domicile et une mauvaise position au classement, l'OM se sépare de l'espagnol et intronise Franck Passi à la tête de l'équipe. Il permet à l'OM de se maintenir en Ligue 1 en terminant à la treizième place puis d'arriver en finale de la Coupe de France, finale perdue face au PSG. Il restera en poste jusqu'à la nomination par les nouveaux dirigeants de l'OM du technicien français Rudi Garcia en octobre 2016.
Joueurs emblématiques
Ci-dessous sont présentées les équipes les plus souvent alignées qui ont été sacrées championnes de France de première division depuis l'instauration du professionnalisme en France en 1932131 ainsi que l'équipe qui a été sacrée championne d'Europe en 1993132.
L'équipe type du titre en 1937 I 1,133
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Martin
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L'équipe type du titre en 1948 I 1,134
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L'équipe type du titre en 1971 I 1,135
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L'équipe type du titre en 1972 I 1,136
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L'équipe type du titre en 1989 I 1,137
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L'équipe type du titre en 1990 I 2,138
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L'équipe type du titre en 1991 I 2,139
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L'équipe type du titre en 1992 I 2,140
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L'équipe type du titre en Ligue des champions en 1993 132.
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L'équipe type du titre en 2010 I 2,141
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Tout au long de son histoire, l'Olympique de Marseille a compté de grands joueurs qui, pour la plupart, ont également été internationaux.
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Liste des 50 footballeurs cités en 2013 dans l'ouvrage Les 50 plus grands joueurs de l'OME 1.
Effectif professionnel actuel
Le premier tableau liste l'effectif professionnel de l'OM pour la saison 2017-2018. Le second recense les prêts effectués par le club lors de cette même saison.
Structures du club
Structures sportives
Stades
Vue panoramique du stade dans son ancienne configuration lors du match OM-MSK Žilina en 2010.
Le club, qui pratiquait ses activités sur un terrain du Parc Borély ainsi que sur un champ de manœuvres jouxtant le Parc Chanot, décide après son premier titre de champion du Littoral USFSA en 1904 d'avoir un stade digne de ce nom et se porte acquéreur du stade de l'HuveauneC 1. Ce stade porte plus tard le nom de Fernand Bouisson, international et capitaine de la section rugby. Cette enceinte de 15 000 spectateurs est aussi utilisée durant la Seconde Guerre mondiale, le Vélodrome étant utilisé par les militaires, puis entre 1965 et 1966 à la suite du refus de la mairie de détaxer les matchs au stade Vélodrome et en 1982-1983 lors de la rénovation du Vélodrome en vue de l'Euro 1984B 17.
L'Olympique de Marseille évolue à domicile au stade Vélodrome depuis le 13 juin 1937 et un match d'inauguration face aux Italiens du Torino Football Club en match amical qui se termine sur la victoire des Phocéens (2-1)A 5. Ce dernier, propriété de la ville de Marseille, est situé au 3 boulevard Michelet dans le 8e arrondissement de Marseille. L'accès à l'Orange Vélodrome peut se faire grâce aux transports en commun via la Ligne 2 du métro de Marseille en sortant au terminus Sainte-Marguerite Dromel débouchant sur la rue Raymond Teisseire du côté de la tribune Ganay ou en sortant à la station Rond-point du Prado donnant sur le boulevard Michelet du côté de la tribune Jean Bouin147. En voiture, le stade est accessible depuis le réseau autoroutier à la sortie centre-ville de l'A55 ou encore à la sortie numéro 36 de l'A7.
Sous l'impulsion de Bernard Tapie, la chanson Jump de Van Halen accompagne l'entrée des joueurs sur le terrain depuis août 1986A 4. De plus, le titre Come with me de Puff Daddy et Jimmy Page résonne lorsqu'un but est inscrit par les joueurs marseillais148.
Le stade connaît plusieurs liftings à l'occasion de l'Euro 1984 et de la Coupe du monde 1998. Ce dernier devient ainsi le deuxième stade de France en matière de places disponibles, derrière le stade de France, avec une capacité de 60 013 spectateurs. Très critiqué par les Marseillais notamment pour son architecture (absence de toiture, aucune résonance acoustique), le stade Vélodrome est l'objet de plusieurs projets visant à le couvrir ou l'agrandir149. Le 9 juillet 2009, le conseil municipal adopte un projet de reconfiguration du stade Vélodrome et de ses alentours, comprenant la couverture de l'ensemble des tribunes et une capacité portée à 67 394 places150. De nombreux travaux sont opérés au niveau du stade entre 2011 et 2014 en vue de l'organisation de l'Euro 2016 en France.
À partir de la saison 2014-2015, le club phocéen joue dans l'enceinte rénovée qu'il inaugure contre Montpellier HSC en s'inclinant (0-2). Depuis 2014, le stade répond aux critères des stades de catégorie 4 de l'UEFA151. Le 3 juin 2016 est signé un partenariat entre Arema et Orange. Le stade Vélodrome prend alors le nom d'Orange Vélodrome appliquant un contrat de naming pour une durée de 10 ans152,153.
Centre d'entraînement
Le centre d'entraînement de la Commanderie est inauguré en juillet 1991 par les joueurs de l’Olympique de Marseille, laissant derrière eux les terrains de Luminy ou de Saint-Menet, dispersés un peu partout dans la ville. Ce projet était issu d'un vœu de l'ancien directeur sportif Michel Hidalgo.
En 2002, ce centre situé dans le 12e arrondissement de Marseille se développe et se modernise. En janvier 2005, l'ensemble des services administratifs ainsi que le pôle OM Médias du club sont transférés dans un bâtiment neuf du complexe olympien154.
Le 26 août 2009, le centre est renommé « Centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus », en hommage à l'ancien propriétaire du club décédé en juillet 2009155. Le centre connaît à cette occasion une nouvelle extension avec l'inauguration d'un bâtiment pour le secteur sportif comprenant notamment des chambres pour des mises au vert à Marseille même.
Les joueurs du centre de formation s'entraînent dans ce complexe mais étaient hébergés à la Bastide des Accates156 dans le 9e arrondissement. En janvier 2011, un centre d'hébergement flambant neuf est inauguré au centre d'entrainement Robert Louis-Dreyfus comportant 1 900 m2. Il remplace la Bastide devenue vétuste.
Centre de formation
L'international français Samir Nasri est passé par toutes les sections de jeunes de l'Olympique de Marseille ainsi que par l'équipe réserve.
Le centre de formation de l'OM se situe au centre d'entraînement Robert-Louis-Dreyfus. Le vice-président du centre est l'ancien Olympien Robert Nazarétian, Jean-Luc Cassini est le directeur du centre de formation depuis août 2016. Sébastien Pérez est, quant à lui, responsable du recrutement157. Les meilleurs éléments de l'équipe des moins de 19 ans entraînée par Olivier Januzzi intègrent l'équipe réserve olympienne aujourd'hui coachée par David Le Frapper. Historiquement, le centre de formation de l'Olympique de Marseille n'est pas réputé comme l'un des meilleurs de France mais il a tout de même permis de faire éclore des joueurs comme Alain Boghossian, Mathieu Flamini, Mehdi Benatia, Samir Nasri, Romain Alessandrini, André Ayew, Jordan Ayew ou encore plus récemment Maxime Lopez.
Au cours de l'année 2017, l'OM par l'intermédiaire de son président Jacques-Henri Eyraud a signé de nombreux partenariats avec les clubs amateurs du bassin marseillais. Sous la responsabilité de Stéphane Richard, deux types de partenariat différents ont été signés : un partenariat nommé OM Next Generation Champion a été conclu avec l'AS Gémenos, l'ASPTT Marseille, le Burel FC, le FC Martigues et Luynes Sports. L'autre partenariat dénommé OM Next Generation a été signé notamment avec l'Aubagne FC, le SMUC ou encore l'US Endoume158. Ces accords prévoient notamment une dotation de l'ordre de 5 000 euros par saison pour chacun des clubs affiliés mais aussi la formation des éducateurs financée par l'OM. En contrepartie, les clubs partenaires s'engagent à signaler à l'OM les jeunes joueurs prometteurs et à favoriser leur arrivée au centre de formation de l'OM dans la mesure où le pouvoir décisionnaire appartient uniquement aux parents des joueurs concernés159.
Siège
Avant le Centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus, l'OM a connu de multiples adresses. Le club s'installe tout d'abord 7, rue de Suffren près du Vieux-Port, où se trouvait le défunt club d'escrime de l'Épée avant de sièger rue de la Tour à la Brasserie Saint-Georges en 1909, au Café de la Bourse en 1920, puis à la Brasserie des Sports sur la Place Castellane en 1924. L'OM sera domicilié 6, rue Edmond Rostand puis 1, rue Reine-Élizabeth à l'angle de la Canebière jusqu'en 1949. Ensuite pendant près de vingt ans, le club siège place Félix-Baret avant que Marcel Leclerc décide de s'installer dans l'enceinte du stade Vélodrome. L'arrivée de Bernard Tapie entraîne un nouveau déménagement sur l'avenue du Prado. En 1996, le club s'installe à nouveau près de son stade sur la rue Négresko, avant de définitivement prendre place à La Commanderie en 2005A 12.
Boutiques officielles
Quatre boutiques officielles sont présentes dans la cité phocéenne : le musée-boutique du stade Vélodrome et trois boutiques (rue Saint-Ferréol, Canebière et La Valentine). Une cinquième boutique est ouverte à Vitrolles en juillet 2010 tandis qu'une sixième apparaît à Plan de Campagne à l'été 2011. L'OM a aussi inauguré une boutique dans le centre-ville d'Alger en décembre 2008, ce qui en fait le premier club français à posséder une boutique officielle à l'étranger. L'Olympique de Marseille possède en outre un millier de points de vente à travers la FranceA 13. Le club compte ainsi développer un réseau de points de vente à travers toute l'Afrique160, ainsi qu'en Asie et au Moyen-Orient161.
En 2016, le club en partenariat avec Adidas, ouvre une nouvelle boutique officielle de l’OM au sein de l'Orange Vélodrome. Cette boutique, située sous le parvis du côté de la tribune Jean Bouin, est dotée d’une surface de 1 000 m2. Les supporters ont ainsi la possibilité de se procurer l'ensemble des produits dérivés de l’OM en étant au plus près du stade162.
Musée
L'Orange Vélodrome devrait accueillir, d'ici à 2020, un musée entièrement consacré à l'histoire de l'Olympique de Marseille. D'une superficie de 5 000 m2, il devrait être ouvert tous les jours et contiendrait notamment un restaurant163. Le club phocéen serait ainsi doté d'un équipement à la hauteur de son prestigieux passé et du niveau des grands clubs européens tels que le FC Barcelone ou la Juventus.
Aspects juridiques et économiques
Aspects juridiques
Statut juridique et légal
L'Olympique de Marseille se compose d'une association détentrice du numéro d'affiliation à la FFF et d'une société. L'association Olympique de Marseille gère désormais uniquement la section amateur, la section féminine et des stages à travers toute la France. La société Olympique de Marseille, au capital social de 57 millions d'euros, possède le statut de société anonyme sportive professionnelle(SASP) depuis 2001. Avant cette date, le club était une société anonyme à objet sportif (SAOS)164. Son chiffre d'affaires s'élève à 93 millions d'euros sur l'année 2017. Elle comporte entre 100 et 199 salariés165. Elle a vocation à gérer à la fois la section professionnelle de l'OM mais aussi les équipes de jeunes (des moins de 12 ans jusqu'à l'équipe réserve) du centre de formation depuis 2017166.
Organigramme
L'actionnaire majoritaire et président du conseil de surveillance du club est l'homme d'affaire américain Frank McCourt165. Par ailleurs, une part résiduelle du capital est détenue par Kyril Louis-Dreyfus, le fils de l'ancienne propriétaire Margarita Louis-Dreyfus167. Jacques-Henri Eyraud est le président du directoire de l'Olympique de Marseille165. Andoni Zubizarreta est le directeur sportif, assisté par Albert Valentin52.
Aspects économiques
Éléments comptables
Chaque saison, l'Olympique de Marseille publie son budget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de la DNCG, l'instance qui contrôle l'état des finances des clubs français de football. Le budget prévisionnel d'un club s'établit en amont de l'exercice à venir et correspond à une estimation de l'ensemble des recettes et des dépenses prévues par l'entité. Les droits audiovisuels, qui varient notamment selon le nombre de diffusions des matchs du club et selon le classement final, les contrats de sponsoring ainsi que les recettes liées à la billetterie tiennent une part importante dans le budget marseillais en ce qui concerne les produits d'exploitation. Le résumé graphique ci-dessous est un diagramme en tuyaux d'orgue qui présente les budgets prévisionnels de l'Olympique de Marseille saison après saison168,169,170,171,172,173,174,175,176,177,178.
Transferts les plus coûteux
Les deux tableaux ci-dessous synthétisent les plus grosses ventes et achats de joueurs dans l'histoire du club marseillais.
Légende : M€ = millions d'euros.
Soutien et image
Groupes de supporters
Les supporters de l’Olympique de Marseille occupent une place prépondérante dans la vie du club depuis près d'un siècle. Ce sont eux qui financent les travaux d'aménagement du stade de l'Huveaune au début des années 1920184. Mis en sommeil durant les années 1950et 1960, les supporters marseillais retrouvent à nouveau des couleurs à l'occasion de la présidence Leclerc avec la création de l'Association des Supporters de l'OM dans les années 1970A 14. Par la suite, le phénomène ultras arrive en provenance d'Italie et fait rentrer les fans marseillais dans l'ère moderne du supportérisme. Ce phénomène donne naissance à de nombreux groupes dans les années 1980 dont le Commando Ultra'84 qui est le plus ancien groupe ultra de FranceA 15,D 1. À partir de 1987, le président Bernard Tapie cède la gestion des abonnements des virages à ces groupes de supporters, ce qui les implique totalement dans la vie du club. Une majoration sur les abonnements comprise entre 30 et 50 euros par an est perçue par les associations, permettant ainsi le financement des tifos, des animations ou des déplacements. Ce système unique en France n'est plus mis en place depuis l'arrivée des nouveaux propriétaires en 2017.
Des années 1980 jusqu'au début des années 1990, les supporters marseillais sont décrits comme ayant une idéologie nationaliste et raciste185. À titre d'exemples, des joueurs adverses Noirs sont l'objet de jets de bananes comme Basile Boli en 1987-1988 ou Joseph-Antoine Bell en 1989-1990OG 22,186. Depuis le milieu des années 1990, les supporters olympiens sont associés à une idéologie antiraciste et ils sont mis en opposition aux fans parisiens qui ont pour lieu commun d'être d'idéologie racisteOG 23,185. Les groupes suivants clament l'idéologie antiraciste et le multiculturalisme : le Commando Ultra'84187, les MTP188, les Yankee188, les South Winners189 et les Fanatics190. Les dirigeants de l'OM cautionnent cette vision puisqu'au cours des années 2000 et 2010, des tenues de l'OM ont été de couleur orange ou vert-jaune-rouge. La couleur orange symbolise l'antiracisme, elle vient des South Winners qui ont mis leurs Bomber à l'envers lors d'un match PSG-OM en 1989-1990 afin de matérialiser leur opposition à des skinheads parisiensOG 24,189. L'association de couleur vert, jaune et rouge représente les couleurs panafricaines et dans le cas du maillot de l'OM, le président Pape Diouf justifie leurs présences comme symbole du multiculturalisme de la ville191.
On dénombre au total huit groupes de supporters officiels192,193 :
Les supporters marseillais occupent une place centrale dans la vie du club.
Nom | Abréviation | Date de création | Emplacement au stade |
Commando Ultra'84 |
CU'84 |
1984 |
Virage Sud |
Yankee Nord Marseille |
YNM |
1987 |
Virage Nord |
Club des Amis de l'OM |
CAOM |
1987 |
Tout le stade |
South Winners |
SW87 |
1987 |
Virage Sud |
Fanatics |
FAN 88 |
1988 |
Virage Nord |
Dodgers |
DM92 |
1992 |
Virage Nord |
Marseille Trop Puissant |
MTP |
1994 |
Virage Nord |
Handi Fan Club |
|
2005 |
Tribune Ganay |
Affluence
Le stade Vélodrome connaît 30 fois la meilleure affluence moyenne du championnat de France entre 1947-1948 et 2014-2015 (1948, 1954, 1955, 1969 à 1973, 1975, 1987 à 1993, 1999 à 2011 et 2015). C'est le record devant le Paris SG (16 fois) et le RC Paris (14 fois). Sept de ces meilleures affluences ont été des records absolus en leur temps : 26 559 en 1970-1971, 31 544 en 1986-1987, 31 727 en 1989-1990, 51 409 en 1998-1999, 51 918 en 1999-2000, 52 996 en 2004-2005 et 53 130 spectateurs en 2014-2015. En championnat, le record d'affluence dans l'histoire du club phocéen date du 26 février 2017 avec 65 252 spectateurs venus lors de la réception du Paris Saint-Germain (1-5)194,195. En Coupe d'Europe, le record d'affluence est daté du 12 avril 2018 lors de la réception du RB Leipzig (5-2) avec 61 882 spectateurs196.
Les cinq plus grandes affluences de l'OM ont toutes été réalisées à l'extérieur ou sur terrain neutre dans des stades avec une plus grande capacité que le Vélodrome. 110 000 supporters sont présents à l'Estádio da Luz du Benfica Lisbonne en 1989-1990, 100 000 personnesau stade Central Lénine du Spartak Moscou en 1990-1991, 81 051 personnes au stade San Siro de l'AC Milan en 1990-1991, 80 000 personnes au stade de Silésie du Górnik Zabrze en 1971-1972 et 79 800 personnes sur terrain neutre au stade de France contre Sochaux en 2006-2007195,197.
L'OM est le premier club français à avoir joué devant plus de 40 000 spectateurs en deuxième division (40 376 face au Toulouse FC, le 16 octobre 1981B 14).
Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile de l'Olympique de Marseille depuis la saison 1969-1970195
Légende : point noir = saison en première division, point rouge = saison en deuxième division.
Rivalités
Rivalités sur un plan national
Depuis les années 1970 se dégagent notamment les confrontations contre l'AS Saint-Étienne dans un premier temps, les Girondins de Bordeaux au cours des années 1980, le Paris SG dans les années 1990 ou l'Olympique lyonnais à partir de la seconde moitié des années 2000198. Malgré le côté éphémère de l'intensité sportive, la singularité des ASSE-OM, Bordeaux-OM, PSG-OM ou OL-OM perdurent dans le temps.
Les rencontres entre OM et ASSE sont régies par une rivalité médiatique et sportive qui apparaissent durant les années 1970 et qui dure un peu moins d'une décennie199. Les Stéphanoissont l'équipe phare à cette période et l'OM, sous l'impulsion de son président Marcel Leclerc, ambitionne également de jouer les premiers rôles. Les premières années voient le club marseillais rester dans l'ombre de Saint-Étienne puis la réussite sportive naissante conditionne un duel entre les deux équipes fanions200. Les matchs houleux, les « affaires » ou les personnalités charismatiques du président Marcel Leclerc et de son homologue Roger Rocher alimentent là aussi le caractère particulier de ces oppositions199.
Lorsque Bernard Tapie devient président de l'OM au cours de la saison 1985-1986201, le club vient de connaitre quatre saisons en deuxième division de 1980-1981 à 1983-1984202 et il a pour objectif de refaire du club le numéro un203. Les Girondins de Bordeaux sont l'équipe phare durant la décennie 1980, ainsi l'OM se présente en qualité d'outsider et, comme avec Saint-Étienne, le succès sportif grandissant des Marseillais conditionne une rivalité sportive jusqu'à la fin des années 1980. Cette rivalité est également en grande partie liée à l'affrontement médiatique par presse interposée qui durera plusieurs années entre Bernard Tapie et le président bordelais Claude Bez204,OG 25,D 2.
Par suite de la perte d'influence de Bordeaux sur le football français, Bernard Tapie recherche un autre rival pour pimenter le championnat et avoir un adversaire de premier ordre. Ainsi, la rivalité sportive entre l'OM et le Paris Saint-Germain a été volontairement montée de toutes pièces par les dirigeants des deux clubs205. Avec le temps, ces rencontres sont appelées « Classique » ou « Classico »OG 26, elles deviennent la confrontation majeure du championnat de FranceOG 27 et elles dépassent la rivalité sportive puisque s'y ajoutent des notions d'antagonismes géographiques, culturels ou sociologiques entre Marseille et Paris206.
Les années 2000 voient l'avènement de l'Olympique lyonnais qui remporte sept championnats consécutifs de 2001-2002 à 2007-2008 alors que le club n'avait jamais été champion auparavant207. Ainsi, l'OL acquiert une crédibilité au fil des ans et la confrontation OM-OL s'axe alors autour d'une rivalité sportive, de notoriété et de prestige entre le grand club français des années 1990 et celui des années 2000. Ces rencontres peuvent être appelées « Olympico »208.
Rivalités sur un plan régional
Lors de la fondation du club au début du xxe siècle, une multitude de clubs sont déjà présents à Marseille. Le grand rival à cette époque est le Stade helvétique de Marseille qui rafle un bon nombre de championnats et qui place l'OM dans le rôle de l'éternel second. Cette rivalité occasionne parfois des accrochages entre supporters mais elle permet surtout d'accroître la popularité du football à Marseille. Par exemple, 2 000 spectateurs assistent au derby OM-SH en 1908. Néanmoins la Première Guerre mondialeentraîne la fermeture de la plupart des clubs dont le SH Marseille ce qui confère à l'OM un monopole sur la ville209.
Au niveau régional, une rivalité a pu s'installer de manière sporadique avec divers club tels que l'AS Aixoise, le Sporting Toulon Var ou les clubs azuréens de l'AS Cannes, l'AS Monaco et de l'OGC Nice210.
La rivalité avec Aix-en-Provence est oubliée avec le temps et elle date des années 1950-1960. Le Sporting Toulon Var est également un club avec lequel l'Olympique de Marseille connaît une certaine tension notamment de 1984-1985 à 1992-1993 lorsque les deux clubs évoluent ensemble en championnat de France. À l'échelle régionale, ce derby est considéré comme le plus âpre. Concernant l'AS Cannes, ces confrontations s'axe surtout autour d'une rivalité historique, les deux clubs étant présents à la première édition du championnat de France. Les matchs contre l'OGC Nice sont surnommés les « Derby du Sud-Est » et ils sont les « plus connus et les plus anciens des derbies [régionaux] de l’OM »210.
Autres équipes
Équipe réserve et sections de jeunes
L'international ghanéen André Ayew est passé par toutes les sections de jeunes de l'Olympique de Marseille ainsi que l'équipe réserve.
L'équipe réserve de l'Olympique de Marseille est la deuxième équipe dans la hiérarchie du club. Elle existe dès le début du xxe siècle comme en témoigne sa participation au championnat du Littoral USFSA de 2e série 1909-1910 tandis que l'équipe fanion joue le championnat du Littoral de 1re série. De la saison 1932-1933, date d'apparition du professionnalisme, à la saison 1969-1970, les mondes professionnels et amateurs sont séparés. Ainsi, les réservistes olympiens ont évolué au niveau 1, 2 ou 3 du monde amateur. L'équipe a été championne de Division d'Honneur Méditerranée (DH, niveau 2) en 1958212 et 1966213ainsi que de Promotion d'Honneur Méditerranée (PH, niveau 3) en 1951 214. Lorsqu'elle a participé au Championnat de France amateur, qui correspond au niveau 1 en amateur, l'équipe n'a jamais été championne du groupe Sud-Est et sa meilleure performance est une 5e place acquise en 1958-1959215.
À partir de la saison 1970-1971, une réforme intègre les mondes professionnels et amateurs dans une même pyramide hiérarchique et jusqu'à la saison 1992-1993, le 3e niveau est le niveau maximum où peut évoluer une équipe réserve. L'OM est présent en Division 3 de 1971 à 1993215 et la saison 1975-1976 se ponctue d'un titre de champion du groupe Sud216. Cette période au niveau 3 est entrecoupée d'une saison en Division 4, la saison 1982-1983 où les réservistes terminent champions du groupe H217.
Le niveau 3, alors appelé National 1, devient une division mixte entre clubs professionnels et amateurs en 1993-1994 et dès lors, la réserve olympienne passe mécaniquement du 3e niveau au 4e niveau puisque les équipes réserves ne peuvent plus évoluer à un niveau supérieur à la 4e division. Les Olympiens sont champions de France des réserves professionnelles (CFA, niveau 4) en 2002 sous les ordres de José Anigo218, de Division d'Honneur Méditerranée (DH, niveau 6) en 2011 avec Franck Passi219. et du groupe G du championnat de France amateur 2 (CFA2, niveau 5) en 2015 sous la houlette de Thomas Fernandez220. L'équipe réserve est entraînée par David Le Frapper et évolue en National 2 (N2) depuis la saison 2015-2016221.
La réserve a eu l'occasion de s'illustrer par deux fois en Championnat de France de Division 1. Lors de la saison 1969-1970, le président Marcel Leclerc décide d'aligner l'équipe réserve évoluant en DH Méditerranée en contestation d'un match en retard programmé le 28 décembre 1969 en période de fêtes. Les réservistes réalisent un match nul 2-2 sur le terrain du club parisien du Red Star mais ce score est annulé par la Ligue. Le match rejoué a lieu en mars 1970 avec l'équipe fanion qui gagne 1-6 dont un quintuplé de l'attaquant camerounais Joseph. En 2005-2006, pour le match PSG-OM, le président Pape Diouf estime que le quota de places réservé aux supporters marseillais n’est pas suffisant et que leur sécurité n'est pas assurée. Le onze olympien se compose de quatre joueurs professionnels qui encadrent sept réservistes alors en CFA2, la 5e division, et ils réalisent un match nul 0-0 au Parc des Princes222,223,224.
L'Olympique de Marseille comprend nombre de formations de jeunes, des débutants aux juniors. Ces derniers ont atteint la finale de la Coupe nationale des juniors (ancêtre de la Coupe Gambardella) en 1937225 puis remportent la Coupe Gambardella en 1979225 face au Racing Club de Lens (2-0). Lors de la même année, les cadets du club ont remporté le titre de champion de France cadets226 contre l'Olympique lyonnais aux tirs aux buts, trois ans après avoir échoué en finale de la Coupe des Cadets227 face au Racing Club de Strasbourg (2-1). Les 16 ans nationaux remportent le titre de champion de France en 2008228. L'équipe réussit à conserver son titre en 2009, ce qui constitue une première dans cette compétition229. L'équipe des 14 ans a quant à elle été deux fois championne fédérale (en 2007230 et 2009231). Les poussins ont remporté la Coupe nationale des poussins232 en 1987, 1991, 1995 et 1996 et ont atteint la finale en 1992.
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Palmarès de l'équipe réserve et des sections de jeunes
.
- (1) : Le palmarès complet de la compétition est connu et le nombre de trophée est exact. Sans symbole, il est possible de concevoir que des trophées puissent manquer.
- (g) : Les championnats dans lesquels a évolué l'équipe réserve sont généralement composés de plusieurs groupes puis les 1er de ces groupes s'affrontent pour déterminer le vainqueur du championnat. Avec ce symbole, l'OM est uniquement champion de son groupe puis a perdu contre les autres champions. Sans ce symbole, l'OM est champion de son groupe puis a gagné contre les autres champions.
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Effectif de l'Olympique de Marseille réserve 2017-2018 238
Notes et références
Notes
- ↑ a et b Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- ↑ Le dernier quart de finale disputé remonte à 1991 ; en 1993, le club remporte certes l'épreuve, mais la formule de la compétition ne comporte alors pas de quarts de finale.
- ↑ L'OM a également terminé en tête du championnat de France en 1993 mais s'est vu retirer son titre à la suite de l'affaire VA-OM. Le Conseil Fédéral du 22 septembre 1993 avait déclaré le match Valenciennes-Marseille perdu pour les deux équipes et pris la décision de suspendre le titre de champion pour la saison 1992-1993, à titre conservatoire, dans l'attente des décisions judiciaires. Le retrait du titre sera confirmé par la suite, en conséquence le titre de champion 1993 est resté non attribué85.
- ↑ Le titre de Championnat de France de football 1940-1941 n'est pas comptabilisé, comme tous les championnats de guerre.
- ↑ L'Olympique de Marseille dispute le Challenge des champions face au Stade rennais. Le score étant nul à l'issue du temps réglementaire, il est prévu de faire jouer une séance de tirs au but, mais le public l'ignorant, il envahit le terrain empêchant le dénouement de la rencontre. A posteriori, l'UNFP attribue le titre conjointement aux deux clubs.
Références
- Tout (et même plus) sur l'OM
- ↑ Oreggia 2009, « Divers », p. 101.
- ↑ Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 5.
- ↑ Oreggia 2009, « Le déclic des années 1920 », p. 35.
- ↑ a et b Oreggia 2009, « Divers », p. 103
- ↑ a et b Oreggia 2009, « Stades », p. 77.
- ↑ Oreggia 2009, « Quelques « histoires » moins connues », p. 13.
- ↑ Oreggia 2009, « Quelques « histoires » moins connues », p. 14
- ↑ Oreggia 2009, « Joueurs », p. 38.
- ↑ Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 8
- ↑ Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 6.
- ↑ Oreggia 2009, « Médias », p. 96.
- ↑ Oreggia 2009, « Il était une fois », p. 10.
- ↑ Oreggia 2009, « Le club en 2009 », p. 115
- ↑ Oreggia 2009, « Supporters », p. 20.
- ↑ Oreggia 2009, « Supporters », p. 25.
- La grande histoire de l'OM
- ↑ a et b Pécheral 2007, « Ainsi fonts, fonts, fonts (baptismaux) », p. 10-11.
- ↑ Pécheral 2007, « Le déclic des années 1920 », p. 45.
- ↑ a, b et c Pécheral 2010, « Les années 30, un deuxième âge d'or », p. 89-92.
- ↑ Pécheral 2010, « Les années 30, un deuxième âge d'or », p. 89-92.
- ↑ Pécheral 2007, « Les quatre saisons d'Henri Roessler », p. 146-147.
- ↑ a, b, c, d, e, f, g et h Pécheral 2007, « Annexe III - Le championnat », p. 390
- ↑ a, b, c, d, e, f et g Pécheral 2007, « Annexe V - L'OM et l'Europe », p. 414
- ↑ a et b Pécheral 2007, « Deux rois pour un doublé », p. 210.
- ↑ a, b et c Pécheral 2007, « Annexe V - L'OM et l'Europe », p. 415.
- ↑ a et b Pécheral 2007, « Rien ne VA plus », p. 317.
- ↑ Pécheral 2007, « OM et PSG rivaux sur commande », p. 361
- ↑ Pécheral 2007, « Pages photos IV »
- ↑ Pécheral 2007, « Allé, Di Lorto, Vasconcellos, trois jaguars dans une cage... », p. 55.
- ↑ a, b et c Pécheral 2007, « Le feuilleton du Club Français », p. 66-67.
- ↑ Pécheral 2007, « Leclerc, l'armateur éclairé », p. 183
- ↑ Pécheral 2007, « Bernard Tapie, homme d'affaires », p. 244
- ↑ Pécheral 2007, « Quarantaines », p. 231
- Olympique de Marseille - Un club à la Une
- Le match de football : ethnologie d'une passion partisane à Marseille, Naples et Turin
- Les 50 plus grands joueurs de l'OM
- L'autre public des matchs de football - Sociologie des "supporters à distance" de l'Olympique de Marseille
- Quinze ans après Furiani : L'ombre furtive des souvenirs
- La grande histoire de l'OM, des origines à nos jours
- ↑ Collectif, Coupe de France : La folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p.(ISBN 2915535620), p. 45-47.
- ↑ Collectif, Coupe de France : la folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p.(ISBN 2915535620), p. 350
- ↑ Collectif, 100 ans de football en France, Atlas, 1982, 320 p.(ISBN 2731201088), p. 131-132.
- ↑ a et b Collectif, Coupe de France : la folle épopée, L'Équipe, 2007, 431 p. (ISBN 2915535620), p. 351
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JUSTICE EN FRANCE: CONDAMNATION DE DIKO VINCENT DIT HANOUNE CONFIRMÉE PAR LA COUR D'APPEL DE PARIS
Malgré le renfort de Biram Dah Abeid, Vincent Diko Hanoune condamné en appel pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany
Lundi 9 Avril 2018 - 10:26
+
Ce jeudi 05 avril 2018, la Cour d’Appel de Paris a confirmé le jugement duTGI de Paris condamnant Vincent Diko Hanoune pour diffamation envers MM. Abdoulaye Diagana fondateur de KASSATAYA.COM et Mohamed Abba Jeilany ancien Inspecteur Général d’Etat enMauritanie.
A l’audience du 22 février 2018, la défense de Vincent Diko Hanoune avait présenté une attestation de Biram Dah Abeid en faveur de son client. Me Yann Wibaux et Me Assane Boye, conseils de MM Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany avaient vigoureusement déstabilisé la partie adverse en mettant en évidence l’inconstance de M. Biram Dah Abeid qui variait dans ses propos et qui, dans un entretien accordé au journal L’Authentique » en juin 2017 disait : « Je profite aussi de cette occasion pour soigner ce que les manipulations et les mensonges de certains segments du régime mauritanien, le secteur des Renseignements Généraux en particulier, ont pu gâcher entre IRA et d’éminents cadres mauritaniens à l’extérieur. Je veux nommer Mohamed Abba Ould Jeilani et Abdoul Diagana, qui ont été mêlés par la malice des services de renseignements à des controverses à propos du mouvement IRA. Des propos malencontreux et des appréciations malheureuses ont pu être à l’origine d’une distanciation entre nous et ces deux éminents cadres. Je profite de cette occasion pour tendre la main à ces deux compatriotes et leur exprimer tout mon regret pour ces malencontreux incidents. » L’Avocate Générale avait balayé d’un revers de main le témoignage de Biram Dah Abeid qui « ne reposait sur aucun élément factuel ». Elle avait requis la confirmation du jugement en première instance.
Le conseil de M. Vincent Diko Hanoune avait demandé un allègement de peine, compte tenu des faibles revenus de son client et de ses charges familiales.
La Cour d’Appel de Paris a par conséquent reconnu M. Vincent Diko Hanoune coupable de diffamation envers particuliers par voie électronique et le condamne à une amende de 500€ avec sursis et à 1000€ à titre de dommages et intérêts pour chacune des parties (soit 2000€) et à 1000€ sur la base de l’article 475-1 du code de procédure pénale (frais de justice).
En outre, M. Vincent Diko Hanoune est condamné à publier cette décision sur la page d’accueil de son blog sous peine d’une astreinte de 50€ par jour de retard.
« Et Allah a renvoyé, avec leur rage, les infidèles sans qu’ils n’aient obtenu aucun bien » (Coran. Al-Ahzab/Les coalisés. 33 :25). MM Abdoulaye Diagana etMohamed Abba Jeilany rendent grâce à Allah et se disent satisfaits de ce jugement qui lave leur honneur. En attendant, ils poursuivent leur chemin par la grâce d’Allah malgré la rage, les calomnies et les mensonges des haineux.
Paris, le 07 avril 2018 Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany
L’UFP et le RFD : Deux ennemis endogènes de la Mauritanie
On peut dire que l’opposition en Mauritanie a été longtemps prise en otage respectivement par deux partis politiques depuis la mise en place du processus démocratique à savoir ;l’union des forces du progrès (UFP )et le rassemblement des forces démocratiques (RFD).
Aujourd’hui ; il ne fait sans nul doute que ces deux partis n’ont fait que diviser davantage les mauritaniens et n’ont pas été à la hauteur des attentes des mauritaniens en terme de cohabitation nationale et de projet cohérent de société de lutte pour les droits des minorités.
Quelle Mauritanie ? une Mauritanie qui s’adapte à la marche continentale et mondiale mais cette concrétisation nécessite inéluctablement une certaine rupture qui consistera à faire de l’esprit de chaque mauritanien de voir les choses extérieures avec son propre regard selon une attitude égocentrée .Notons c’est en écartant son appartenance à une culture à un parti et une façon de voir que le sujet acquiert la capacité de raisonner et de comparer disait Gaston Bachelard sur la notion de l’obstacle épistémologique.
Croyez moi sans cette rupture nous n’arriverons jamais ! à cet effet nous devons avoir le courage de briser en plusieurs morceaux cette dichotomie entre la critique du gouvernent permise et la réserve de l’opposition autorisée ce qui est loin d’être objectif et démocratique.
Sommes nous capables de porter un regard critique sur les effets présumés de l’action de ces deux partis (l’UFP et le RFD) en terme de performance politique ?
On peut faire un bilan au bout d’un certain temps ce que l’on peut constater que l’UFP et le RFD S’opposent pour s’opposer mais ne s’opposent nullement pas pour dénoncer sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur certains points névralgiques de la situation de la Mauritanie surtout en terme d’unité nationale.
L’histoire nous montre que ces deux partis s’intéressent plus aux petits détails comme suppression de la limite d’âge pour l’élection présidentielle d’une part et des guerres de rivalité interpersonnelle d’autres parts qu’aux grandes questions du pays surtout au tour d’un grand projet alternatif .De plus ces deux partis(l’UFP et le RFD) mènent en bateau d’une manière redoutable et à la fois sournoise une partie de la population à un jeu systématique de boycott à certaines échéances électorales qui devaient redynamiser le pluralisme.
Dans ce contexte peut on continuer de considérer l’UFP et le RFD comme des partis politiques ?
Disons la question mérite d’être posée à savoir la définition classique d’un parti politique est de servir à jouer un rôle majeur dans un système politique à cet effet le parti politique apparait comme une forme d’organisation qui rassemble les citoyens autour d’un objectif politique dont le but est d’exercer le pouvoir.
Au regard de cette définition le fossé est creux l’l’UFP et le RFD s’éloignent et s’opposent étrangement à cette définition comme SANGRAVA est éloigné de NOUAKCHOTT .
Le droit Mauritanien ne doit pas être durablement figé il devait évoluer à tout moment c’est d’ailleurs en ce sens qu’il ya urgence de légiférer sur la passivité et de la dangerosité de l’UFP et le RFD par une mesure de dissolution soit par un décret du conseil des ministres ou par une décision de la chambre administrative de la cour suprême de Nouakchott qui sont les seules autorités compétentes juridiquement.
Chaque Mauritanien peut avoir son opinion politique ,militante ou personnelle sur cette question au regard du comportement irresponsable de ces deux groupuscules (l’UFP et le RFD).
Sachant que l’UFP et le RFD devaient remplir d’une manière assez honnête les fonctions de structuration de l’opinion publique par l’animation d’un débat politique et par une politique de définition des grandes orientations.
A ce jour tout cela fait largement défaut, ces deux groupuscules (l’UFP et le RFD) ne souhaitent pas le développement de la Mauritanie par le passage nécessairement d’ une cohabitation pacifique et sont loin de concourir à l’expression du suffrage universel .
Disons honnêtement quand on s’éloigne de ce rôle majeur forcement on n’aide pas la Mauritanie alors on est son ennemi et les ennemis peuvent venir de l’intérieur aussi.
l’UFP et le RFD sont deux ennemis endogènes de la Mauritanie dans la mesure ou ils ont contribué à diviser les Mauritaniens en plusieurs blocs et sans apporter des solutions concrètes auxquelles ces Mauritaniens espéraient .C’est dans ce contexte que la chute des militants et adhérents a été vertigineuse et prive ces deux groupuscules d’aucune implantation dans le paysage politique.
Dans cette situation ;il faut bien revoir en profondeur et de réfléchir sur les nouveaux défis de l’action politique en Mauritanie afin de mieux comprendre les problèmes et les enjeux fondamentaux liées à l’émergence d’une nouvelle action publique.
On peut dire analogiquement que ces deux partis (l’UFP et le RFD) ressemblent typiquement quasi identiques à une société hermétiquement fermée décrite par le philosophe Karl POPPER qui défendait l’idée d’une société ouverte qu’il opposait à celle de société fermée. Car la société fermée est ancrée toujours dans des croyances et refuse catégoriquement toute modification, elle est aussi autoritaire et totalisante refuse la critique et nie tout.
Ce rationalisme critique de Popper Karl signifie qu’aucune thèse de l’UFP et le RFD ne peut se déclarer comme une vérité définitive car le savoir augmente par des rectifications successives, par l’élimination des erreurs.
Faut il joindre ma voix à celle de François Fillon ? qui disait : « dans la défaite ,le chef se retire sans chercher d’excuses et sans donner de leçons ».
Les deux dirigeants de ces deux groupuscules devaient humblement se servir de cet exemple !AMIN.
Par Dieng Harouna à Lyon
LIBYE: Saïf al-Islam Kadhafi se réjouit de la garde à vue de Sarkozy et annonce sa candidature à la présidentielle en Libye
S’il y en a un qui ne boude pas son plaisir devant le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy, c’est bien Saïf al-Islam Kadhafi, l’héritier de feu Mouammar Kadhafi. Il a été en effet prompt à « féliciter la justice française » pour ce qu’il qualifie hâtivement, sans doute emporté par la joie, d’ « arrestation » de l’ancien oligarque français, mué en chef de guerre « humanitaire » en Libye.
Le fils du défunt guide libyen, lynché à mort en octobre 2011, se réjouit de cette spectaculaire accélération judiciaire dans l’affaire tentaculaire des financements libyens et du financement occulte de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, même s’il regrette qu’elle intervienne tardivement. « Elle (la garde à vue de Sarkozy, NDLR) vient en retard et après 7 ans de guerre. Je dis dommage parce que j’avais donné moi-même les preuves sur cette affaire (…) mais la justice, que ce soit en France ou à l’international, n’a pas bougé à l’époque », a-t-il confié à Africanews.
« Je précise que j’ai encore des preuves solides contre Sarkozy. Et je n’ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyen, qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa compagne électorale. Il y a aussi Bachir Salah, l’ex PDG de la Libya Investment, qui est prêt à témoigner malgré les menaces de mort », a-t-il martelé.
Sept ans après la fameuse « guerre humanitaire » qui a ravagé son pays et dont BHL, le philosophe d’opérette et petit télégraphiste d’Israël à Benghazi, ne cessait de vanter les vertus sur le perron de l’Elysée et sur les plateaux de télévision, Saïf al-Islam Kadhafi a choisi Tunis pour annoncer officiellement, par le truchement de l’un de ses représentants, sa candidature à l’élection présidentielle libyenne. Un scrutin décisif pour l’avenir de la Libye, tombée depuis en déliquescence, qui se déroulera avant le 30 septembre 2018.
C’est sous les couleurs du Front populaire pour la libération de la Libye (FPLL) qu’il se lancera dans la course au pouvoir suprême, comme l’a indiqué Aymen Bourass au cours de la conférence de presse qui s’est tenue, lundi 19 mars, dans la capitale tunisienne.
« Saïf al-Islam Kadhafi a décidé de se présenter aux prochaines élections présidentielles et n’aspire pas au pouvoir dans son sens traditionnel », a déclaré ce dernier, en précisant que le dauphin du colonel Kadhafi devrait s’adresser prochainement aux Libyens, afin de leur exposer sa vision du futur et de la reconstruction de l’Etat.
Après être passé par la case prison pendant près de six ans, aux mains de la brigade Abou Bakr al-Sadiq, l’un des groupes armés contrôlant la ville de Zenten, au nord-ouest de la Libye, Saïf al-Islam Kadhafi a été remis en liberté le cadre d’une amnistie générale proclamée par le Parlement installé à Tobrouk. Il serait toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, et aurait trouvé refuge à Tunis, selon différents médias.
Dans l’interview exclusive ci-dessous, réalisée par Riad Muasses à Tripoli, Saïf al-islam Kadhafi demandait expressément à Sarkozy de rembourser l’argent versé par la Libye pour le financement de sa campagne électorale, affirmant catégoriquement : « c’est nous qui avons financé sa campagne et nous en avons la preuve » (à partir de 10’00)
AFFAIRE DES FINANCEMENTS LIBYENSGUERRE EN LIBYEMOUAMMAR KADHAFINICOLAS SARKOZY
MAURITANIE: La colonisation positive selon MEKLOUFA
ekfoula Mint Brahim : " nous étions des pillards et des " ermites " , la France a fait de nous un état de droit
Samedi 24 Février 2018 - 00:17
L’activiste Mekfoula MintBrahim, militante des droits de l’homme, a déclaré que la France était celle qui a fait de nous un état de droit après que nous étions des pillards et des misanthropes.
Certains d’entre nous pillaient les autres et s’accaparaient leurs richesses sous pretexte de justificatifs fallacieux .
Dans un post publié sur les réseaux sociaux, elle a remercié la France, en disant que son apport positif pour nous est incommensurable.
Voici le texte du message écrit par Mint Brahim:
« La France coloniale a fait de nous un Etat doté de lois bien connues , qui protègent les populations et leurs biens, après que nous étions de grands pillards et des ermites qui justifiaient le comportement des voleurs , et se partageaient leurs butins .
Aujourd’hui, la France combat également les terroristes issus de notre région et de notre religion, qui font des ravages sur la terre, tuant et brûlant dans le nord du Mali.
Tout au long de l’histoire, la France a toujours été de notre côté , même pendant la guerre du sahara. Le Royaume du Maroc a été contraint de quitter nos terres aprés avoir vécu les vissitudes de l’expansion.
Merci la France. Ce que nous avons trouvé en toi nous ne l’avons pas obtenu auprés de nos frères …( شكرا فرنسا ذل رينا فيك ماريناه ف اخوتنا ) »
Source : http://mourassiloun.com/node/3235
Traduit par Adrar.Info
HISTOIRE DE L'AFRIQUE: La révolution des marabouts torodo contre l’esclavage
Au dix-huitième siècle, la révolution des marabouts peuls dela région du Fouta Toro (actuels Sénégal et Mauritanie) a permis de mettre fin, dans la région, à la traite des esclaves européenne et des razzias esclavagistes par les Maures.
Cet article nous est proposé par Daouda Koïta, fondateur de la page Sahel-Soudan United. Vous pouvez la suivre sur Facebook à cette adresse.
Au cours du 18ième siècle l’Afrique de l’ouest était secouée par la traite négrière vers les Amériques et toutes sortes de razzias pillant richesses matérielles et humaines vers le Nord.
Région du Fouta Toro Source : Webpulaaku
La région historique nommée « Fouta Toro » localisée dans l’actuel Nord du Sénégal et au Sud de la Mauritanie, peuplée de Peuls sédentaires fortement métissés avec les ethnies voisines était sous pression extrême venu de l’extérieur et en plus de cela en proie à des luttes intestines de pouvoir entre prétendants au trône. A cette époque le Fouta Toro était dirigé par la dynastie Satigui(animiste) ou musulmans superficiels des denyankés qui dirigeaient le pays depuis des siècles. Sous pression des Européens qui s’infiltraient depuis la côte et des nomades arabo-berbères venant du Nord, l’incapacité ou la non-volonté des princes denyankés – dont certains s’alliaient aux étrangers pour combattre une autre fraction de Denyankés – d’assurer la sécurité de la population et l’intégrité du royaume face aux négriers européens et les hordes de razzieurs Maures Braknas et Trarzas était de plus en plus manifeste. Ils voyaient leur pouvoir de plus en plus contesté par le peuple du Fouta, en particulier par les marabouts (lettrés musulmans). Ces derniers étaient en lien avec les marabouts peuls du Boundou, du Fouta Jallon et les marabouts berbères plus au Nord qui eux avaient quelques décennies plus tôt tentés un mouvement de révolte contre les injustices et vexations que les envahisseurs arabes appelés les « Hassan » les faisait subir. Cette dernière révolte avait été menée par un imam berbère nommé Nasredin qui fut tué en 1674 dans une bataille contre les envahisseurs arabes.
Gaspard Mollien. Armée du Fuuta-Tooro en marche – 1820
C’est donc dans ce contexte qu’une révolution de marabouts initiée et dirigée par un brillant lettré musulman issu d’une famille maraboutique nommé Souleyman Baal éclata contre le régime denyanké. Son but était de retrouver la stabilité de l’état en luttant contre la traite négrière des Français et des Anglais, les razzias des pillards Maures et l’incompétence de la dynastie régnante. Le mouvement de Souleymane Baal fut vite rejoint par la redoutable élite guerrière du royaume et par des jeunes marabouts galvanisés par les idéaux de la révolution. Ensemble ils réussirent à renverser la dynastie des Denyankés et repousser les razzieurs Maures vers le désert. La victoire des Torodos coïncida avec la mort de Souleymane Baal vers 1776 dans un combat contre les Maures Oulad Abdallah.
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Après la chute de la dynastie des Satiguis, causée par la révolution prêchée par Souleymane Baal, le Fouta Toro eut comme chefs des almamys (imams en pulaar). Le premier de ce nom, un compagnon de Souleymane Baal appelé Abdel-Kader Kane acheva la conquête et la pacification du Fouta. C’est durant son règne que l’Almamiyat – tel était le nom de l’Etat théocratique – se forgea ses principales institutions fortement basé sur les principes islamiques. Almamy Abdel-Kader Kane tenta alors avec succès mitigé d’exporter la révolution en dehors du Fouta-Toro. L’Etat confédéral du Fouta-Toro qui compta neuf provinces a donc pu abolir l’esclavage en 1776 – soit près de 90 ans avant son abolition aux Etats-Unis – sous la direction des Toroobé (pluriel de Torodo en langue pulaar). Le commerce avec les esclavagistes anglais et français basé plus à l’ouest à Saint-Louis du Sénégal était également interdit.
Le régime théocratique des Torodos a tenu le pouvoir jusqu’ à la conquête française en 1880-1881. Néanmoins, au Fouta sénégalais et mauritanien jusqu’ à notre époque, les Torodos forment une caste maraboutique chez la communautés des Foutankés de Sénégambie, de Mauritanie, du Mali et leurs descendants dans la diaspora.
Recommandations de Thierno Souleymane Baal instauré par Abdel-Kader Kane
« Thierno Souleymane Baal encourageait et parlait à son armée en ces termes : la victoire est dans la persévérance… Je ne sais pas si je sortirai de cette guerre vivant. Toutefois, je vous recommande, si je ne suis plus de ce monde :
1) de rechercher, pour assumer la fonction d’Almamy, un homme désintéressé, qui ne mobilise les biens de ce monde ni pour sa personne ni pour ses proches ;
2) si vous le voyez s’enrichir, démettez-le et confisquez les biens qu’il a acquis ;
3) s’il refuse la démission, destituez-le par la force et bannissez-le ;
4) remplacez-le par un homme compétent quelle que soit sa lignée ;
5°) veillez bien à ce que l’Almaamiyat ne soit jamais héréditaire;
6°) n’intronisez qu’un méritant. »
Références
Africa from the Sixteenth to the Eighteenth Century / Bethwell A. Ogot
Du régime des terres chez les populations du Fouta sénégalais / Abdou Salam Kane
Le Fuuta Tooro de Ceerno Suleymaan Baal à la Fin de l’Almamiyat 1770 – 1880 / Baïla Wane
FRANCAFRIQUE: Livraisons d’armes au Rwanda pendant le génocide des Tutsis : Survie porte plainte et se constitue partie
L’association Survie a déposé le 28 juin une nouvelle plainte concernant les livraisons d’armes par des responsables politiques et militaires français au gouvernement génocidaire rwandais en 1994. En se constituant partie civile, elle entend parvenir à l’ouverture d’une enquête judiciaire : la première plainte avait été classée sans suite au motif que seule la Cour de Justice de la République pourrait instruire cette affaire. Cette nouvelle étape judiciaire intervient alors qu’une des premières grandes lois voulues par Emmanuel Macron entend justement supprimer la Cour de Justice de la République.
L’association Survie, qui milite pour l’assainissement de la politique africaine de la France [1], avait déposé une première plainte contre X visant « les responsables politiques et militaires français » en fonction en 1994 pour des livraisons d’armes juste avant puis pendant le génocide des Tutsis, le 2 novembre 2015 [2]. Dans le cadre des premières investigations menées, le vice-procureur de la République a auditionné Hubert Védrine, Secrétaire général de l’Élysée au moment des faits, en lui demandant notamment de s’expliquer sur ses déclarations passées : Hubert Védrine avait en effet reconnu dans un écrit les livraisons au début du génocide [3], puis avait réitéré cet aveu devant la commission Défense de l’Assemblée nationale [4].
La plainte a cependant été classée sans suite en septembre 2016, le procureur du pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre ayant en effet considéré que l’éventuelle responsabilité pénale du Président de la République – au demeurant décédé – ne pouvait être recherchée qu’en cas de haute trahison [5], tandis que celle des ministres relève de la Cour de Justice de la République [6]. Un argumentaire que conteste Me Akorri, avocate de l’association Survie : « Je pense que ces motifs procèdent d’une appréciation erronée de la plainte et d’une application inexacte des dispositions légales. Notamment parce que la plainte, contre X, ne visait pas exclusivement des membres du gouvernement, mais également différents collaborateurs de l’exécutif ou membres de l’armée. Ainsi, au stade actuel de la procédure, où il convient déjà de faire la lumière sur les responsabilités individuelles, le tribunal de grande instance de Paris est bien la bonne juridiction pour connaître des faits incriminés. » L’association Survie a donc déposé une nouvelle plainte, cette fois-ci avec constitution de partie civile.
Vingt-trois ans après le génocide des Tutsis du Rwanda, durant lequel plus de 800 000 Tutsis furent exterminés méthodiquement, l’association entend ainsi poursuivre son combat pour la vérité et la justice. Pour Fabrice Tarrit, co-président de Survie, « Nous avons une responsabilité collective envers les victimes, celle de faire toute la lumière sur cette page sombre de notre histoire, et de faire juger les responsables. » Nos responsables politiques et militaires ont en effet apporté en toute opacité un soutien ahurissant, d’abord à un régime qui commettait des crimes contre l’humanité, puis à un régime génocidaire. Il poursuit : « A l’heure où on nous parle du renouvellement de la politique, il est flagrant de voir que les mécanismes institutionnels qui ont rendu possible la complicité de la France dans le génocide sont toujours en place : la fonction présidentielle ne souffre d’aucun contrôle et le Président bénéficie d’une totale impunité pénale quels que soient les actes qu’il commette dans l’exercice de ses fonctions – ce qui en miroir rend politiquement acceptables les pires crimes d’État ».
L’association Survie, qui tire un bilan très négatif du quinquennat de François Hollande et de sa promesse en trompe l’oeil d’ouverture des archives sur le Rwanda [7], attend de voir si le nouveau président de la République, qui avait lors de la campagne reconnu la dimension criminelle de la colonisation, brisera enfin cette loi du silence concernant le dernier génocide du XXe siècle.
[1] L’association Survie, créée début 1985, milite depuis les années 1990 contre la Françafrique et agit notamment sur le plan judiciaire pour mettre fin à l’impunité dont bénéficient les complices du génocide des Tutsis du Rwanda. Pour l’association, il s’agit surtout d’empêcher que l’horreur puisse survenir à nouveau. Or, malgré la gravité des faits qui montrent l’échec du fonctionnement de nos institutions, il n’y a quasiment eu aucune autocritique ni volonté réelle de changer celles-ci depuis 1994 : - Le Président de la République n’est pas justiciable alors qu’il est, dans les faits, un - si ce n’est le - responsable réel de l’exécutif, et cette affaire le prouve. Les ministres étant pénalement responsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et ayant, le cas échéant, à rendre compte devant la justice, comment peut-on justifier que ce ne soit pas le cas du Président de la République, une fois son mandat révolu ? L’absence de débat autour de cette problématique est particulièrement choquante à l’heure où le gouvernement prévoit de supprimer la Cour de Justice de la République... - Le Président de la République ne rend de compte à personne, puisque le parlement ne contrôle pas l’ensemble de l’exécutif mais le seul gouvernement (Art. 24 de la Constitution) – et ce même en période de cohabitation où le Président de la République s’arroge pourtant l’essentiel de la politique étrangère et de la politique militaire (sans d’ailleurs que la Constitution ne le prévoit véritablement). - Le contrôle parlementaire est de fait quasi-inexistant : au-delà de l’absence de tout contrôle institutionnel sur l’Élysée, il y a également une extrême faiblesse du contrôle sur les services et les opérations extérieures. Tout ceci crée les conditions d’une politique secrète par une poignée de responsables, comme celle tenue au Rwanda en 1994. Et depuis, presque rien n’a changé.
[2] Voir « Rwanda : la France est visée par une plainte pour complicité de génocide », Thomas Cantaloube, Mediapart, 3 novembre 2015 ; et « Une plainte de Survie vise des responsables français pour complicité dans le génocide des Tutsi au Rwanda », communiqué de l’association Survie, 3 novembre 2015
[3] Cf. Hubert Védrine, « Rwanda : les faits », La Lettre de l’Institut François Mitterrand, n°8, 15 juin 2004, : « des livraisons d’armes ont continué après le début des massacres : les dernières livraisons d’armes à l’armée rwandaise contre l’offensive ougando-FPR ont continué quelques jours après le début des massacres, mais bien sûr ceux-ci n’ont pas eu lieu avec des armes françaises »
[4] Voir l’extrait vidéo de l’audition (1’45’’) et « Rwanda : lettre ouverte aux parlementaires suite à l’audition d’Hubert Védrine », association Survie, 17 juin 2014. Il est à noter que dans le compte-rendu établi par la commission Défense présidée par Patricia Adam, les éléments qui permettent de comprendre que M. Védrine parle de livraisons ayant eu lieu après le début du génocide ont été gommés (pour la « transcription » officielle, voir http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cdef/13-14/c1314044.pdf, p.12). Hubert Védrine vient pas ailleurs d’être nommément mis en cause par le journaliste Patrick de Saint Exupéry (« Réarmez-les ! », revue XXI, n°29, 28 juin 2017) pour avoir confirmé et cautionné une directive auprès des officiers français les sommant de fournir des armes aux génocidaires en déroute et réfugiés dans l’est de l’ex-Zaïre.
[5] Conformément à l’art. 68 de la Constitution dans la rédaction en vigueur en 1994. Depuis, cette mention a été supprimée mais le principe d’immunité du Président de République pour les actes accomplis en cette qualité a été confirmé (révision constitutionnelle du 23 février 2007).
[6] Conformément à l’art. 68-1 de la Constitution.
[7] Sur le bilan du quinquennat Hollande et sa promesse d’avril 2015 concernant les archives, voir François Graner, « Archives : Blocages réels, avancées concrètes », Billets d’Afrique n°266 mars-avril 2017. Selon un haut fonctionnaire ayant eu accès aux archives, certains documents compromettants pour des personnes françaises ont été conservés sous le sceau du secret : voir Mehdi Ba, « Rwanda : quand les militaires français recevaient l’ordre de venir en aide aux génocidaires en débandade », Jeune Afrique, 19 juin 2017). Le Secret défense, encore opposé aux chercheurs et aux journalistes qui cherchent à faire la lumière sur la politique française au Rwanda à l’époque, empêche également les juges instruisant plusieurs affaires en cours d’accéder à des documents dont ils ont demandé la communication.
JUSTICE FRANCAISE: DIKO VINCENT DIT HANOUNE CONDAMNÉ POUR DIFFAMATION
Le 7 juillet 2017, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Vincent Dicko (de son état-civil) dit Hanoune Dicko pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Ould Jeilany.
Quelques jours après avoir publié les accusations mensongères et diffamatoires, le condamné,Vincent Diko Hanoune, se croyant tout puissant et à l’abri de la justice, fanfaronnait et lançait un défi dans les termes suivants (reproduits tels quels, y compris avec les fautes) :
« La justice Française n’est pas sous les ordres des chiens de gardes en garde à vous du système raciste et esclavagiste mauritanien, Diagana Abdoullaye et Mohamd Abba Jeilany ; je serai très honoré d’accueillir votre plainte qui ne tardera à être démonté en mille morceaux, donnant ainsi l’occasion aux gens de lire sur vos vrais hideux visages, vos vraies natures de quadrillons s’adonnant à la délation, l’hypocrisie et les mensonges. Bien entendu, j’espère que cette plainte sera une occasion pour les autorités françaises de nettoyer le sol français des vampires, et d’agents de renseignements Mauritaniens, qui se sont faits passés comme des refugiés politiques ou immigrés ? ». (Propos non poursuivis).
Nous avons donc pris au mot Vincent Diko Hanoune et avons demandé à la justice française de dire le droit sur cette affaire (article du 7 février 2014). Les motivations du tribunal sont sans ambiguïté : « Il est patent que, comme le soutiennent les parties civiles, les propos de Vincent Diko leur imputent d’être des traitres à la cause de l’opposition mauritanienne en exil et des agents de la sécurité mauritanienne… ». Le tribunal poursuit ses motivations en disant « qu’il s’agit INCONTESTABLEMENT, d’une part, de faits précis pouvant faire l’objet d’un débat probatoire, d’autre part, d’allégations attentatoires à l’honneur et à la réputation » de Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany qui se voient « imputer des comportements soit constitutifs de graves infractions pénales soit contraires à la morale commune ». Le tribunal conclut que « l’ensemble des propos poursuivis doit être considéré comme diffamatoire ». Il reconnait Vincent Diko, coupable du délit de diffamation publique envers particuliers, en l’occurrence Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany.
- Sur la peine, Vincent Diko Hanoune est condamné à une amende de 500€ avec sursis.
- Sur l’action civile, Vincent Diko Hanoune est condamné à verser à Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany la somme de 2000€ chacun à titre de dommages et intérêts (4000€ au total).
- Vincent Diko Hanoune est condamné à leur verser 2000€ chacun à titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale (frais irrépétibles : avocat, huissiers…) ; soit au total 4000€.
- M. Vincent Dicko Hanoune est condamné à publier sur son blog le communiqué suivant :
« Par jugement en date du 7 juillet 2017, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Monsieur Vincent Diko Hanoune pour avoir diffamé publiquement Messieurs Mohamed Abba Ould Sidi Ould Jeilany et Abdoulaye Diagana dans un article mis en ligne le 7 février 2014 et intitulé « Abdoullaye Diagana et son ami Mohamed Abba Ould Jeilany sabote les efforts des cadres mauritaniens de l’extérieur CCME ».
- Dit que ce communiqué devra occuper l’intégralité d’un encadré de 400x400 pixels hors toute publicité, en page d’accueil du site.
- Dit qu’elle devra intervenir dans un délai de 15 jours à compter de la date à laquelle le jugement aura revêtu un caractère définitif sous astreinte de 500€ par jour de retard.
Voilà donc ce qu’a dit la justice française en laquelle Vincent Diko Hanoune place sa confiance en nous demandant de nous adresser à elle. Elle ne peut pas être qualifiée de justice aux ordres. Elle veille à ce que les citoyens accèdent à leurs droits et que certains ne s’arrogent pas le droit d’agresser impunément d’autres.
C’est le lieu de rappeler ici que nous aurions aimé nous passer de cette procédure. Mais la haine tenace et irrationnelle et la mauvaise foi caractérisée en dépit du bon sens nous auront imposé cette épreuve. Nous nous demandons encore pourquoi, malgré notre parcours, notre passé et notre présent qui ont, tous les jours, milité en notre faveur et nous ont lavés de ces accusations ignobles si éloignées de ce que nous sommes, Vincent Diko Hanoune et certains de ses proches s’acharnent à nous jeter dans un camp qui n’est pas le nôtre. A qui profitent toute cette haine, cette énergie gaspillée, ce temps perdu ? En tout cas pas au camp de ceux qui ont jusqu’ici lutté pour mettre fin aux injustices en Mauritanie, camp dont nous nous réclamons aujourd’hui plus que jamais.
Pour que le débat serein et constructif reprenne le dessus et qu’on se penche sur les véritables maux de la Mauritanie, nous prévenons que nous ne laisserons plus jamais passer calomnies, dénigrements, diffamations, accusations gratuites et mensongères et autres procès en sorcellerie. Que chacune et chacun prenne ses responsabilités et réponde de ses actes. A bon entendeur salut.
Fait à Paris, le, 10 juillet 2017.
Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Ould Jeilany
Libye: Quel bilan, 6 ans après la révolution?
BY PHARELY ON 18 FÉVRIER 2017AFRIQUE
Il y a six ans que débutait en Libye, la revolte populaire qui s’inscrivait dans la vague du printemps arabe, mettant fin au régime de Mouammar Kadhafi. Quel est aujourd’hui le sort du peuple Libyen?
Aujourd’hui six ans après cette révolte qui s’était muée en un conflit meurtrier, le constat est sans appel. Le pays va mal. On a assisté depuis à des interminables crises de transition. A Tripoli la capitale, comme ailleurs, la vie quotidienne est devenue une rude épreuve avec les pénuries d’électricité, de carburant et d’eau, la crise des liquidités et la dévaluation sans précédent de la monnaie nationale, mais aussi les violences.
« On s’est débarrassé d’un dictateur [Mouammar Kadhafi a été tué en décembre 2011, NDLR] pour en voir apparaître 10 000 à sa place« , se révolte une habitante de Tripoli, Fatma al-Zawi, en faisant allusion aux seigneurs de guerre et à leurs milices qui font la loi dans le pays depuis 2011.
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Les autorités actuelles sont dans l’incapacité d’assurer les services de base car, elles sont paralysées depuis six ans par les luttes d’influence sans merci entre tribus, courants politiques ou idéologies.
Situation sécuritaire inquiétante:
L’absence de forces de sécurité régulières, dans ce pays pétrolier aux frontières poreuses est devenu un carrefour de contrebande d’armes et surtout de trafic lucratif de migrants d’Afrique sub-saharienne qui tentent la périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
Profitant du chaos, les jihadistes, notamment ceux du groupe État islamique (EI), ont fait de l’immense zone libyen une de leurs bases.
La formation d’un gouvernement d’union nationale (GNA), prévue lors d’un accord signé en décembre 2015 sous l’égide de l’ONU au Maroc, avait ravivé une lueur d’espoir vis à vis de la stabilité. Mais depuis son installation à Tripoli en mars 2016, cet exécutif ne fait pas toujours l’unanimité et n’arrive même pas à asseoir son autorité sur la capitale, qui est sous la coupe de dizaines de milices dont les allégeances et les zones de contrôle sont mouvantes.
Des discussions sont ainsi en cours pour revoir l’accord, mais des experts se disent déjà sceptiques. « Cela fait six ans que la communauté internationale s’évertue à imposer un gouvernement démocratique et uni alors qu’il n’existe aucune base sur laquelle un tel exécutif peut reposer », constate Federica Saini Fasanotti, de la Brookings Institution basé à Washington. Déclarant ne pas s’attendre à « un règlement politique décisif en 2017 », Claudia Gazzini, de Crisis Group, estime que la priorité doit être le rétablissement de l’économie, très dépendante de l’or noir. « Le risque d’une nouvelle détérioration de l’économie est bien réel malgré la hausse de la production pétrolière » ces derniers mois, prévient cette experte.
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Mais certains Libyens restent confiants et assument ce départ de Mouammar Kadhafi à travers la commémoration de 6ème anniversaire de la révolution. Le vendredi 17 février, des milliers de Libyens brandissant le drapeau national se sont rassemblés dans l’après-midi et en début de soirée sur la place des martyrs dans le centre de la capitale, dont le ciel était illuminé par les feux d’artifice.
La place a été entourée de strictes mesures de sécurité, mises en place par des forces loyales au gouvernement d’union appuyées par la communauté internationale.
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