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LE PANAFRICANISME NOUVEAU
10 septembre 2013

HOMMAGE AU COMMANDANT MASSOUD LE LION DU PANJSHIR


12 ans déjà !
Cette semaine je ne vous barberai pas avec mes commentaires, coups de gueule et pseudos analyses à deux sous, de la politique en France, non,  cette semaine est pour moi le moment de vous narrer "la vie" de Ahmad Shah Massoud dit le "Commandant Massoud" et " le "Lion du Panjshir".
Je voue une très grande admiration pour ce formidable combattant de l'impossible, pour cet humaniste, cette homme juste et bon qu'il fut. Toute sa vie durant il n'a eu de cesse que de combattre la dictature, quelle soit communiste ou talibane et d'essayer d'unir les afghans pour le bien de son peuple. C'est assurément un grand homme pour son pays, pour le monde.
J'ai donc décidé de consacrer quelques billets en son honneur, pour lui rendre un bien modeste hommage.
Au fil de mes billets je vais tenter de situer le personnage dans le contexte afghan, véritable baril de poudre, et de vous faire revivre quelques moments de sa "juste vie".
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III. Les années de guerre civile afghanes (1989 -....... )

Nous allons voir que de 1992 à 1996 Kaboul sera le théâtre de 7 batailles dont 3 pour la seule année 1992, dont la dernière verra la victoire des talibans. 

Tandis que l’armée soviétique se retire de l’Afghanistan en février 1989, il faudra attendre 3 ans pour que le régime communiste de Mohammed Najibullah s’effondre en 1992, l'Alliance prendra le pouvoir et devra faire face à une nouvelle guerre civile entre factions rivales.

Dans la course qui s’engageait pour être sacré Fateh-e Kaboul (libérateur de Kaboul), Massoud bénéficie de l’appui décisif de Rachid Dostom qui rallie la Shura-e Nazar. Ahmad Shah Massoud entre le 19 avril 1992 à Kaboul et devient ministre de la Défense du gouvernement. Le 28 juin, Burhanuddin Rabbani, musulman modéré du Jamiat-e-Islami, est nommé président intérimaire, puis élu chef du gouvernement en décembre.

Le régime islamiste modéré que Massoud et Rabbani tentent d’installer est d’emblée fragilisé par les conflits inter ethniques entre Tadjiks, Ouzbeks et Pachtounes.

Une partie des Pachtounes, les plus fondamentalistes, rejoints par d’autres fondamentalistes musulmans, soutenus par le Pakistan, choisissent l’opposition ouverte au nouveau gouvernement. Apparus depuis 1994, les talibans (eux même de l’ethnie des Pachtounes) fédèrent les Pachtounes pour conquérir l’Ouest afghan.

A peine Kaboul conquise par les moudjahidines en ce mois d'avril 1992 que Gôlbouddine Hekmatyâr, l'adversaire numéro un de Massoud, lance une offensive dans la nuit du 24 au 25 avril depuis ses positions du Logar en dépit de la signature des Accords de Peshawar le 24 au soir qui lui garantissent le poste de Premier ministre pour une durée de 6 mois.

Face à cette offensive, le tout jeune gouvernement moudjahidine décide de créer un Conseil pour la sécurité de Kaboul composé de commandants de six partis (Massoud pour le Djamiat, Abdoul Haq pour le Hezb-e Islami faction Khales, Didar pour le Jabha, Haji Cher-Alam pour l’Ittihad, le Mawlaoui Seddiqôllah pour le Harakat, et, enfin, Chah Rokh pour le Mahaz), et placé sous la direction d’Ahmad Shah Massoud, ministre de la Défense en titre.

Grâce au pont aérien mis en place par Rachid Dostom, les troupes gouvernementales parviennent à repousser le Hezb-i Islami le 26 avril au soir.

Ahmad Shah Massoud vient de remporter la première des sept batailles de Kaboul.



Deuxième bataille de Kaboul

Le 10 août 1992, pour manifester sa désapprobation face au maintien des combattants du Djunbesh-e Melli de Rachid Dostom à Kaboul, Gôlbouddine Hekmatyâr (toujours lui) lance une offensive sur la capitale qui prend fin le 23 août par la conclusion d’un cessez le feu.

L’efficacité des miliciens de Dostom permet une nouvelle fois d’enrayer la tentative du Hezb-e Islami. Les combats font 2 400 morts et 9 000 blessés. Ils provoquent également la fuite de milliers de kaboulis, ainsi que la fermeture des principales représentions diplomatiques.

Troisième bataille de Kaboul

La décision du président Rabbani de proroger son mandat déclenche les hostilités dans la capitale. Le 5 décembre 1992, les combattants du Djamiat et de l’Ittihad affrontent le Hezb-e Wahdat pour le contrôle des quartiers ouest de la ville. Le 9 décembre, en réponse à de violents affrontements ayant opposé ses hommes à ceux du commandant Massoud dans la zone de l’aéroport, Rachid Dostom bombarde le ministère de la Défense.

La troisième bataille se termine par un cessez le feu informel qui entre en vigueur le 15 février 1993. Le 7 mars, à l’instigation de l’Arabie Saoudite et du Pakistan, les leaders des différents partis parviennent à s’entendre pour ramener la paix en Afghanistan.

Gôlbouddine Hekmatyâr accepte de reconnaître la légitimité du président Rabbani (élu de manière contestable le 29 décembre 1992) mais, en contre partie, il obtient le renvoi d’Ahmad Shah Massoud du ministère de la Défense sans que celui-ci ne soit consulté par Rabbani sur la question. 

Une commission, formée d’un membre du Hezb-e Islami et d’un représentant du Djamiat-e Islami (Younous Qanooni en l’occurrence), prend la direction du ministère. Mais ces accords ne contentent pas les autres partis : le Djunbesh de Dostom n’a pas été convié aux négociations et la question de la légitimité du président Rabbani n’est pas résolue malgré les apparences.


Quatrième bataille de Kaboul

Les résultats militaires de la troisième bataille de Kaboul ne contentent personne. Massoud souhaite reprendre le terrain cédé au Hezb-e Islami. Rasoul Sayyaf veut en découdre avec les chiites du Hezb-e Wahdat qui ont eux aussi bénéficié des combats précédents pour renforcer leurs positions dans la capitale.

C’est sans réelle surprise que les affrontements reprennent en mai 1993. Ils débordent le cadre de la capitale à l’automne 1993 avec des affrontements à Tagab et Najrab (province de Kapisa) et à Sarobi. La quatrième bataille de Kaboul se solde par un statu quo sur le plan militaire. Mais, elle allait se révéler d’une grande importance politique.

Dostom s’était rapproché du président Rabbani au point que ce dernier confia au général ouzbek la garde du présidentiel lorsqu’il se rendit en visite en Arabie Saoudite. Rabbani cherchait sans doute à contre balancer la puissance militaire du commandant Massoud en se rapprochant d’un autre poids lourd militaire.

Ahmad Shah Massoud sentit le danger et décida donc de passer à l’offensive à Sher Khan Bandar afin de forcer Rabbani à faire un choix entre les deux hommes. Mais, sous la pression du président Rabbani, il remit la ville conquise au Djunbesh.

Dès lors, selon Assem Akran qui a vécu ces événements de l’intérieur, Massoud et Ismaël Khan décident d’évincer Dostom du nord du pays. Celui-ci entreprend de son côté un rapprochement avec le Hezb-e Islami de Gôlbouddine Hekmatyâr.

Cinquième bataille de Kaboul

Elle débute le 1er janvier 1994 par une attaque surprise du général Dostom sur le palais présidentiel. Ses hommes furent stoppés par la contre-offensive du Jamiat et de l’Ittihad de Rasoul Sayyaf.

Rapidement, Gôlbouddine Hekmatyâr se rangea aux côtés de Dostom pour former le Conseil supérieur de coordination de la révolution islamique d’Afghanistan. Le Jabha-e Melli et le Hezb-e Wahdat décidèrent de soutenir les revendications politiques du Conseil en demandant la démission de Rabbani et la désignation d’un nouveau gouvernement de transition.

Le gouvernement reçoit le renfort du Hezb-e Islami faction Khales et du Harakat-e Enqelab. Les combats s’enlisent au bout de quelques jours. On déplore néanmoins un millier de morts pour le mois de janvier, et 200 000 kaboulis quittent la capitale. Le chaos règne à Kaboul jusqu’au printemps suivant et l’arrivée des taliban.


Sixième bataille de Kaboul

Dans un premier temps les talibans soutenus par l'armée pakistanaise, liquident les positions du Hezb-e Islami. Massoud profite de cette situation pour attaquer le Hezb-e Wahdat, dont les positions se trouvent entre les siennes et celles des taliban. Entre le 6 et le 14 mars 1995 il parvient, avec l’aide des hommes de Rasoul Sayyaf et du Harakat-e Islami, à éliminer le Hezb-e Wahdat de la capitale, et à repousser les taliban à une vingtaine de kilomètres de celle-ci. Les forces gouvernementales sont, pour la première fois, maîtres de Kaboul.

Septième bataille de Kaboul

Après avoir conquis Hérat en septembre 1995, les Taliban toujours soutenus par le PAkistan  se focalisent sur la capitale. Dès le mois suivant ils lancent une grande offensive qui leur permet de s’emparer de certaines hauteurs surplombant la ville qui est alors à nouveau sous la menace de tirs de roquettes.

Ahmad Shah Massoud teint près d’un an avant de donner l’ordre de quitter la ville qui tombe aux mains des étudiants en religion le 26 septembre. Le mollah Omar, chef charismatique du mouvement et « commandeur des croyants », prend le contrôle du pouvoir.

Le commandant Massoud est contraint d’abandonner la ville et de se replier dans la vallée du Panjshir, d’où commencera une autre résistance, celle au fondamentalisme et au régime taliban. Dès lors, il fut le seul à ne jamais céder dans son opposition à leur régime de terreur et fait entendre la voix de l’Afghanistan qui résiste dans le monde entier jusqu’au ............. 9 septembre 2001. 

Massoud a démontré qu'il était un stratège hors pair. Il fit face aux soviétiques puis au soutien par les pakistanais de l'ennemi Hekmatyar et enfin aux talibans, Massoud a prouvé son immense valeur.



"C'était le chemin qu'Allah avait étendu devant moi pour défendre mon peuple et leurs terres. Je ne pouvais suivre un sentier différent!" Ahmad Shah Massoud
La suite du récit demain
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